Michée 4.1-5
Chapitre 4
Introduction
Plus on descend profondément dans un puits et plus il y fait sombre ; voilà une belle lapalissade. Par contre, je me suis laissé dire qu’à partir d’un certain point, il y fait tellement noir qu’en levant les yeux vers le ciel on peut voir les étoiles même en plein jour. Je ne comprends pas très bien ce phénomène physique mais c’est un peu l’expérience que nous fait vivre le prophète Michée sur le plan politique concernant le royaume de Juda. Après nous avoir emmenés tout en bas avec lui dans la fosse, il nous fait soudainement décoller vers les hauteurs. Jusqu’à présent, sa prophétie a surtout parlé des crimes et du châtiment des Israélites, et de la destruction des deux royaumes, bien que, même dans les plus profondes ténèbres, nous avons aperçu un rayon de lumière pendant quelques instants (Michée 2.12-13).
Avec les chapitres quatre et cinq, nous arrivons à une charnière du livre parce que Michée va prophétiser la gloire future du royaume israélite de Juda, le seul légitime car ses rois sont issus de la dynastie de David (chap. 4-5). Cependant, Michée mentionne encore le jugement à venir car il est inévitable, parce que l’Éternel doit purifier son peuple et que seul un petit reste de rescapés entrera dans le royaume (Osée 3.5).
Les chapitres quatre et cinq commencent tous deux comme une belle journée ensoleillée, puis soudainement arrivent de lourds nuages et la tempête du jugement se déchaîne.
Cette partie centrale du livre de Michée se compose de deux discours, un au chapitre quatre et un au chapitre cinq. Tous deux développent la même pensée : Jérusalem et Juda-Israël connaîtront la gloire parce que Dieu l’a promise, mais ce salut ne se réalisera qu’après de grandes détresses. Dans le deuxième discours du chapitre cinq, Michée présente le Libérateur, celui qui relèvera Israël c’est-à-dire le royaume de Juda.
Chacun des deux discours se compose de deux strophes ; la première du chapitre quatre (Michée 4.1-7) décrit la gloire finale de Jérusalem, centre du royaume de Dieu sur terre à la fin des temps ; la seconde strophe du chapitre quatre (Michée 4.8-14) rappelle les angoisses de l’exil qui affligeront Israël avant que ne sonne l’heure de la victoire.
Dans le chapitre cinq, la première strophe (Michée 5.1-8) décrit le rétablissement du peuple de Dieu sous le sceptre du Messie tandis que la deuxième strophe (Michée 5.9-14) parle encore du jugement de tout ce qui, en Israël, s’oppose à Dieu et doit donc disparaître avant que la gloire du peuple de Dieu ne soit révélée.
La plus grande partie de l’annonce du relèvement futur d’Israël que Michée prophétise (Michée 4.1-4) se retrouve presque textuellement au début des prophéties d’Ésaïe (Ésaïe 2.2-4), ce qui fait que les spécialistes se demandent lequel des deux prophètes a copié sur l’autre.
Le tableau prophétique peint par Michée se marie bien avec ce qui précède et ce qui suit, et il est plus complet que celui d’Ésaïe qui est abrégé et donne l’impression d’avoir été tiré d’ailleurs. Il est donc peu probable que Michée ait copié Ésaïe. Mais ce dernier n’a pas non plus puisé son inspiration dans Michée, puisque, d’après un passage du livre de Jérémie (Jérémie 26.18), Michée a donné cette prophétie sous le règne d’Ézéchias, par conséquent plus tard que celle d’Ésaïe, qui a commencé son ministère avant Michée.
Il ne reste donc qu’une autre possibilité : tous deux ont emprunté ce passage à un prophète plus ancien qui est Joël parce qu’on retrouve une portion de la prophétie commune à Ésaïe et Michée chez Joël (Joël 4.9-11). Il semble donc que le Saint-Esprit ait inspiré les mêmes paroles à plusieurs prophètes ce qu’il a certainement fait plusieurs fois dans l’histoire prophétique d’Israël.
Cependant, on sait aussi que beaucoup de prophètes de l’Éternel n’ont rien écrit mais que leurs oracles circulaient. Il est donc probable qu’Ésaïe, Michée, Joël et d’autres se soient inspirés de ces prophéties orales. C’est en tout cas ce qui expliquerait la formule antique « la bouche de l’Éternel a parlé » qu’on trouve dans les écrits d’Ésaïe et de Michée (Ésaïe 1.20 ; 58.14 ; Michée 4.4).
De toute façon, ce qui est important pour nous est de savoir que les livres prophétiques qui nous sont parvenus portent l’imprimatur du Saint-Esprit.
Verset 1
Je commence maintenant de lire le chapitre quatre de Michée.
Mais, à la fin des temps, il adviendra que la montagne sur laquelle est le Temple de l’Éternel sera fermement établie sur la tête des montagnes, elle s’élèvera par-dessus toutes les hauteurs, et les peuples y afflueront (Michée 4.1 ; auteur).
Comme je l’ai déjà fait remarqué, par ses contrastes saisissants Michée nous donne le vertige. Alors que dans le dernier verset du chapitre précédent, sa prophétie se termine au fond du gouffre avec Jérusalem détruite et la colline du temple labourée comme un champ, soudainement, la prophétie s’envole pour s’élever au-dessus des montagnes.
Cette résurrection du royaume de Juda est introduite par la particule « Mais à la fin des temps » ce qui veut dire qu’il est impossible que le temple, auquel sont attachées les plus grandes promesses de l’Éternel (comparez 1Rois 2.45), puisse rester en ruines indéfiniment.
Jérusalem est construite sur une hauteur dominée à l’est et au sud par les montagnes voisines. À l’est de la ville se trouve Morija, la colline sur laquelle est bâti le temple (2Chroniques 3.1) et sur laquelle Abraham offrit son fils en sacrifice à l’Éternel (Genèse 22.2). Morija prit le nom de Sion, mais avec le temps, cette désignation s’étend à la ville sainte dans sa totalité, ce qui fait que la montagne du temple et Jérusalem sont souvent confondues dans les prophéties.
En parlant de la fin des temps, Michée quitte la situation présente et déprimante du royaume de Juda pour regarder au loin au travers des siècles et même des millénaires, et voir ce qui arrivera au terme de l’histoire humaine quand Dieu viendra pour juger ce monde et y régner.
L’expression « la fin des temps » désigne les temps messianiques, ce qui inclut les sept ans de tribulation qui prendront fin lorsque Jésus reviendra pour vaincre ses ennemis et instaurer son règne de mille ans ; c’est alors que se réaliseront toutes les promesses de Dieu. Mais « la fin des temps » a une seconde signification qui correspond à la période qui s’étend de la première à la seconde venue du Seigneur (1Corinthiens 10.11 ; 1Timothée 4.1 ; 1Jean 2.18 ; 1Pierre 4.7) ; et donc dans ce second sens nous y sommes déjà.
Quand Michée entrevoit la colline du temple élevée au-dessus des montagnes, il utilise un langage figuratif afin de décrire le millénium. Le prophète Daniel aussi voit le royaume de Dieu sous la forme d’une montagne. Il écrit :
Une pierre se détacha sans l’intervention d’aucune main, vint heurter la statue au niveau de ses pieds de fer et d’argile, et les pulvérisa. Du même coup furent réduits ensemble en poussière le fer, l’argile, le bronze, l’argent et l’or, et ils devinrent comme la bale de blé qui s’envole de l’aire durant la moisson ; le vent les emporta sans en laisser la moindre trace. Quant à la pierre qui avait heurté la statue, elle devint une immense montagne et remplit toute la terre (Daniel 2.34-35).
Pendant le millénium, Jérusalem jouera un rôle phare, car la ville sainte sera le pôle d’attraction de tous les habitants de la terre qui y viendront pour apprendre à connaître l’Éternel. Parce que Israël a le privilège de recevoir la révélation divine, il est le centre du monde vers lequel viennent tous les peuples pour adorer l’Éternel, le seul vrai Dieu (comparez Sophonie 2.11 b ; Aggée 2.7 ; Zacharie 8.22 ; Apocalypse 21.24).
Jérusalem que Michée a précédemment montrée totalement détruite, nous est maintenant décrite élevée au-dessus des nues, et devenue le centre du royaume de Dieu vers lequel affluent tous les peuples. Cette brusque transition entre la triste réalité ici et maintenant, et la gloire à venir, reflète bien l’espérance des prophètes. Michée franchit d’un bond l’intervalle qui sépare la ruine de Jérusalem (Michée 3.12) de son rétablissement final. C’est souvent face à une tragédie imminente et nécessaire d’Israël que les prophètes proclament avec le plus d’assurance son avenir glorieux. C’est au fond du puits qu’ils distinguent les étoiles parce que le jugement ne peut pas être le dernier mot de l’Éternel au peuple qu’il s’est choisi.
Ce qui distingue les vrais prophètes des faux qui vivent d’une flatterie grossière, est qu’ils ne cessent jamais de rappeler qu’Israël doit passer par le jugement purificateur et le chemin de l’exil, avant d’atteindre enfin son but glorieux qui est d’être à la tête des nations au terme de l’histoire humaine.
Les discours de Michée comme des autres prophètes ont pour idée centrale l’anéantissement de toute grandeur terrestre face au Dieu unique et vrai dont la manifestation glorieuse est le but suprême de l’histoire.
Verset 2
Je continue le texte.
Des nations nombreuses viendront et se diront les unes aux autres : Venez, montons au mont de l’Éternel, au Temple du Dieu de Jacob ! Il nous enseignera les voies qu’il a prescrites, nous suivrons ses sentiers. Car de Sion viendra la Loi, et de Jérusalem, la Parole de l’Éternel (Michée 4.2).
Michée développe davantage l’idée précédente des peuples qui affluent en direction de Jérusalem en ordre serré comme dans une procession.
Quand Michée écrit ces lignes et aujourd’hui encore, la situation du monde est à des années-lumière de l’accomplissement de cette prophétie. Au mieux, les Israéliens modernes sont indifférents à Jésus-Christ, au pire, ils le haïssent. Quant aux nations du monde, elles n’ont que haine pour les Juifs à l’exception des États-Unis qui sont peut-être bien leurs seuls alliés et encore, c’est uniquement pour des raisons politiques.
« Le mont de l’Éternel, le temple du Dieu de Jacob, Sion, Jérusalem » sont ici des termes synonymes. Ce lieu saint est dorénavant celui qui domine tous les autres, du moins spirituellement, car c’est là que réside le Messie (Zacharie 8.3). Toutes les nations reconnaissent en lui le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, celui qui est la Vérité et le seul vrai Dieu.
Ce n’est pas la contrainte, mais le désir de connaître l’Éternel qui pousse les peuples à se rendre en masse à Jérusalem, source de salut pour le monde entier. Jean rapporte que à la femme samaritaine, Jésus a dit :
Le salut vient des Juifs (Jean 4.22).
Cet empressement à venir dans la ville sainte est expliqué par Michée quant il dit : « de Sion viendra la Loi, et de Jérusalem, la Parole de l’Éternel » (comparez Joël 3.19).
Le prophète annonce ainsi la conversion des païens qui obéissent à la Parole de Dieu, c’est-à-dire à ses lois morales (Proverbes 6.23), et qui en Jésus-Christ adorent l’Éternel le Dieu unique et véritable.
Jérusalem est le centre névralgique et stratégique du monde. C’est dans la ville sainte que Jésus a mis en œuvre le plan du salut, qu’il est mort et ressuscité, et c’est de Jérusalem qu’il a quitté ce monde. C’est encore là que les apôtres ont été remplis du Saint-Esprit et mandatés pour faire connaître la Bonne Nouvelle à tous les hommes, à commencer par Jérusalem (Luc 24.47-49 ; Actes 1.8).
Depuis que les Hébreux sont sortis d’Égypte sous la conduite de Moïse, en Israël, les deux systèmes politique et religieux sont fusionnés. L’ensemble des douze tribus (en réalité 13) puis le royaume uni, puis les deux royaumes de Juda au sud et des X tribus au nord, ont toujours été des états théocratiques (comme l’Iran aujourd’hui). Le roi et les prêtres reçoivent alors la même onction divine, le premier pour gouverner et les seconds pour officier le culte de l’Éternel. Pendant le millénium aussi, les deux systèmes politique et religieux seront confondus.
Verset 3
Je continue le texte.
Et il (l’Éternel) sera l’arbitre entre de nombreux peuples, oui, il sera le juge de puissantes nations, même lointaines. Martelant leurs épées ils forgeront des socs pour leurs charrues, et, de leurs lances, ils feront des faucilles. Plus aucune nation ne brandira l’épée contre une autre nation, et l’on n’apprendra plus la guerre (Michée 4.3).
Alors qu’au temps de Michée, les classes dirigeantes de Juda ne veulent pas écouter la Parole de Dieu, le jour viendra où tous les peuples auront ce désir et se soumettront à l’Éternel (Apocalypse 11.15).
Pendant le millénium, un gouvernement juste remplacera tous les systèmes politiques corrompus actuels et les nations accepteront l’arbitrage du Roi. Ils ne régleront plus leurs querelles par les armes mais accepteront ses décisions. Tout conflit cessera et la paix universelle sera établie sur toute la terre. Le prophète Zacharie écrit :
Je ferai disparaître du pays d’Éphraïm tous les chariots de guerre et, de Jérusalem, les chevaux de combat ; l’arc qui sert pour la guerre sera brisé. Ce roi établira la paix parmi les peuples, sa domination s’étendra d’une mer jusqu’à l’autre, et depuis le grand fleuve jusqu’aux confins du monde (Zacharie 9.10 ; comparez Osée 2.20).
Pendant le millénium, la paix régnera non seulement entre les nations et les individus mais aussi entre les animaux, et entre eux et les hommes. Le prophète Ésaïe écrit :
Le loup vivra avec l’agneau, la panthère paîtra aux côtés du chevreau. Le veau et le lionceau et le bœuf à l’engrais seront ensemble, et un petit enfant les mènera au pré. Les vaches et les ourses brouteront côte à côte, et leurs petits auront un même gîte. Le lion et le bœuf se nourriront de paille. Le nourrisson s’ébattra sans danger près du nid du cobra, et le tout jeune enfant pourra mettre la main dans l’antre du serpent. On ne commettra plus ni mal ni destruction sur toute l’étendue de ma montagne sainte. Car la terre sera remplie de la connaissance de l’Éternel comme les eaux recouvrent le fond des mers (Ésaïe 11.6-9).
L’Évangile est une bonne nouvelle parce qu’elle annonce la paix et l’amour qui un jour remplaceront la guerre et les haines. Mais avant d’en arriver là, il y aura encore beaucoup de conflits armés et en particulier la bataille d’Harmaguédon qui aura lieu juste avant la seconde venue du Christ et pour laquelle, tout le potentiel humain sera transformé en armements. Le prophète Joël écrit :
Proclamez ceci aux nations : Appelez à la guerre et mobilisez les guerriers ! Oui, que tous les soldats partent en guerre et montent au combat ! De vos socs, forgez des épées, et de vos faucilles, des lances ! Que le plus faible clame : “ Moi, je suis un héros ! ” Hâtez-vous et venez, vous tous les peuples, de partout ! Rassemblez-vous ! (Joël 4.9-11)
Michée et les autres prophètes mentionnent les armes et les outils agricoles de leur temps pour exprimer, dans un langage concret et vivant, qu’on ne fera plus la guerre. Contrairement à ce qui se produit habituellement, les ressources et les capacités technologiques humaines ne seront plus utilisées par les hommes pour s’entre-tuer, mais serviront à des activités louables, utiles et bienfaisantes.
Verset 4
Je continue le texte.
Chacun habitera en paix sous sa vigne et sous son figuier, il n’y aura personne qui puisse le troubler. C’est l’Éternel qui a parlé, le Seigneur des armées célestes (Michée 4.4).
Dans son tableau du millénium parallèle à celui de Michée, le prophète Ésaïe omet ce verset.
« Habiter en paix sous sa vigne et sous son figuier » est une expression proverbiale qui décrit la tranquillité, la sécurité et la prospérité (1Rois 5.5 ; Amos 9.14 ; Zacharie 3.10) ; c’est l’aspiration de pratiquement tous les êtres humains mais jusqu’à présent, ils ont été incapables de la réaliser.
Comme le millénium est le règne du Prince de la paix, le peuple de Dieu n’est évidemment plus victime de l’hostilité des puissantes nations païennes et chaque croyant peut goûter les bienfaits de la paix. Cet état de bonheur quasi parfait était l’une des bénédictions promises au peuple hébreu s’il obéissait à la Loi (Lévitique 26.3-13). On connaît la suite.
La nation d’Israël a eu un avant-goût de cette béatitude sous le règne de Salomon. Dans le premier livre des Rois, on lit que : « pendant toute sa vie, les habitants des territoires de Juda et d’Israël, de Dan à Beer-Chéba, vivaient en toute sécurité, chacun sous sa vigne et sous son figuier » (1Rois 5.5). Soit dit en passant que le dernier ordre mondial ne verra pas un État posséder toutes les propriétés mais que chacun continuera à jouir paisiblement de son patrimoine personnel.
Au temps de Michée par contre, c’est la loi de la jungle qui règne, et les prophètes de mensonges annoncent faussement cette paix et cette prospérité à qui veut bien leur graisser la patte (Michée 3.5).
Michée conclut ce paragraphe en disant, littéralement : « La bouche de l’Éternel a parlé ». Comme je l’ai déjà dit, cette formule antique semble indiquer que cet oracle provient d’un prophète antérieur. En rappelant que c’est la bouche de Dieu qui a déclaré ces paroles, Michée donne à ses auditeurs la plus infaillible preuve que cette prophétie se réalisera.
Verset 5
Je continue le texte.
Les autres peuples marchent au nom de leurs divinités, mais nous, nous marcherons au nom de l’Éternel, lui qui est notre Dieu toujours et à jamais (Michée 4.5).
« Marcher au nom de l’Éternel » signifie « vivre en lui obéissant ». La situation idéale décrite par Michée ne s’est pas réalisée en son temps ni du notre. Pour s’en rendre compte, il suffit d’ouvrir le journal, écouter la radio ou la télé, ou aller sur un site internet d’information.
Tous les êtres humains marchent au nom d’une divinité. Ceux qui n’ont pas courbé l’échine devant le Dieu unique et véritable adorent forcément des idoles. Elles peuvent revêtir bien des habits différents allant d’une statue de plâtre à un hobby en passant bien sûr par Mamon, le dieu de l’argent, qui semble être la divinité la plus prisée en vogue et la plus honorée. Et vous, devant quoi ou qui vous courbez-vous bien bas ?
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.