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10 juin 2026

Michée 1.10 – 2.3

Chapitre 1

Verset 10

Il m’est déjà arrivé des événements tellement désagréables et humiliants que je ne veux pas que quelqu’un les sache, ce qui fait que je suis resté et reste encore bouche cousue jusqu’à ce jour. Avec le temps, leur souvenir douloureux s’est quelque peu estompé mais ce qu’il en reste, j’ai bien l’intention de l’emmener avec moi dans la tombe.

Je continue de lire dans le premier chapitre du livre de Michée.

Ne le proclamez pas dans la ville de Gath. Ne pleurez pas dans Akko. Gens de Beth-Leaphra, couvrez-vous de poussière ! (Michée 1.10 ; auteur).

« Gath » est l’une des principales villes des Philistins. En hébreu, son nom fait assonance avec « proclamer ». Mais Michée dit : « Ne le proclamez pas dans Gath » parce que le prophète s’imagine la joie qu’éprouveront les ennemis d’Israël (les Philistins, les Cananéens) quand se réalisera la ruine de Samarie capitale d’Israël Nord.

Les mots, « Ne le proclamez pas dans Gath », se trouvent aussi dans la complainte funèbre de David sur la mort du roi Saül (2Samuel 1.20). Cette allusion est d’autant plus significative que les deux royaumes israélites perdirent leur roi quand ils furent conquis (2Rois 17.4 ; Michée 4.9).

« Ne pleurez pas dans Akko ». En hébreu, « dans Akko » (bako) est l’infinitif du verbe « pleurer » (baka). « Akko », aujourd’hui St-Jean d’Acre, est situé au pied nord du mont Carmel sur la côte phénicienne et à 14 km au nord-est du port de Haïfa. « Akko » est une ville frontière comme Gath, mais elle n’a jamais appartenu à Israël, bien qu’elle fasse partie de l’héritage de la tribu d’Aser.

« Gens de Beth-Leaphra », un nom qui signifie « maison de poussière », et qui se trouve à environ 6 km de Bethel dans la tribu de Benjamin, Michée dit : « couvrez vous de poussière », ce qui est l’une des façons dont à cette époque les gens expriment leur profonde détresse.

Verset 11

Je continue le texte.

Habitante de Chaphir, allez nue et honteuse ! Le peuple de Tsaanân ne sortira plus de sa ville, et le deuil de Beth-Haëtsel vous prive de son soutien (Michée 1.11 ; auteur).

« Chaphir » signifie « belle ville ». Elle se trouve au sud-ouest de Juda (Josué 15.48). Sa population est personnifiée en une jeune fille nue et honteuse, parce que exilée, ce qui contraste avec la beauté de la ville.

« Tsaanân » (Tsenân ; Josué 15.37) signifie « sortir », mais Michée dit que ses habitants ne pourront plus sortir de leur ville parce que encerclés derrière leurs murailles par l’invasion ennemie.

« Beth-Haëtsel » désigne une localité (Atsal ; Zacharie 14.5) à l’est du mont des Oliviers près de Jérusalem. Ce mot signifie « maison d’à côté » dans le sens de refuge. Mais dit Michée, elle « vous prive de son soutien », ce qui signifie que les défenseurs de Beth-Haëtsel battent en retraite vers Jérusalem, emmenant avec eux les réfugiés de Tsaanân et de Chaphir qui s’étaient réfugiés dans Beth-Haëtsel.

Verset 12

Je continue.

Le peuple de Maroth se tord d’angoisse à cause des biens perdus, parce que le malheur est venu envoyé par l’Éternel jusque devant tes portes, Jérusalem ! (Michée 1.12 ; auteur).

« Maroth » (ou Maarath ; Josué 15.59) se trouve dans les montagnes de Juda (Josué 15.29) et le mot fait assonance avec « amertume ». La rancœur des gens de cette ville est due à l’invasion des Assyriens (701 avant Jésus-Christ).

Verset 13

Je continue.

Habitants de Lakich, attelez les coursiers aux chars, car vous êtes à l’origine du péché de Sion ; c’est bien chez vous que l’iniquité d’Israël a été trouvée (Michée 1.13 ; auteur).

« Lakich » est une grande ville fortifiée de Juda, située à 45 km au sud-ouest de Jérusalem. Elle fut conquise par Sennachérib roi d’Assyrie (2Rois 18.13-14).

Au Musée britannique de Londres se trouve un bas-relief qui représente le roi assyrien assis sur son trône tandis qu’on fait passer devant lui le butin de guerre saisi à Lakich, une ville renommée pour ses chevaux. Or, en hébreu, Lakich fait assonance avec le mot pour « coursier » (rékesch). Michée dit donc : « habitants de la ville de coursiers, attelez vos coursiers » dans le but évident d’échapper aux envahisseurs.

Les livres historiques ne nous disent pas quel rôle Lakich a joué dans l’introduction de l’idolâtrie en Juda. Il se pourrait cependant que ces événements eurent lieu sous le règne de Yoram (854-849 ; 849-842), fils du roi Josaphat. En effet, il épouse Athalie, une fille d’Achab et de Jézabel, aussi tigresse que sa mère et qui entraîna Yoram dans de grossières pratiques païennes (2Chroniques 21.5-6, 11).

Verset 14 a

Je continue le texte.

Voilà pourquoi tu (Juda) devras verser une dot à Morécheth-Gath (Michée 1.14 a ; auteur).

« Morécheth » ressemble au mot hébreu pour fiancée (meorasah). Michée veut dire que Juda devra céder la ville de Morécheth-Gath et donner bien d’autres présents encore à un autre, à son nouveau maître qui est Sennachérib, roi des Assyriens.

Comme « Morécheth » signifie « propriété, possession, héritage », un autre jeu de mots est possible : le sens est alors : « Tu devras renoncer à la possession de cette possession ».

Verset 14 b

Je continue le texte.

Et les maisons d’Akzib seront une cause de déception pour les rois d’Israël (Michée 1.14 b).

« Akzib » est situé dans la plaine de Juda (Josué 15.44). Son nom fait assonance avec « aczab » qui signifie « mensonge, déception », ou encore « ruisseaux menteurs » un peu comme ceux que rencontrent en été les voyageurs assoiffés mais qui déçoivent leurs espérances parce qu’ils sont à sec. Aucun secours ne viendra de cette ville car elle sera perdue pour les rois d’Israël, un pseudonyme ironique pour le roi de Juda parce que comme les rois d’Israël, Yoram s’est détourné de l’Éternel pour servir les idoles.

Verset 15

Je continue.

Je t’amènerai un nouveau conquérant, habitante de Marécha ; la gloire d’Israël s’en ira jusqu’à Adoullam (Michée 1.15 ; SER).

« Marécha » est une ville fortifiée de Juda (2Chroniques 11.7 ss.). Ce nom ressemble au mot hébreu pour « héritage » (Morashah). Michée dit donc quelque chose comme : « Je t’amènerai un nouvel héritier qui s’emparera de ton héritage ».

« Adoullam » est la caverne proche de Bethléhem où David se réfugia quand il fuyait le roi Saül (1Samuel 22.1). Le roi de Juda de la dynastie de David va se trouver dans une situation tout aussi précaire que son ancêtre David.

Verset 16

Je finis de lire le premier chapitre du livre de Michée.

Rasez-vous donc, arrachez vos cheveux, habitants de Jérusalem, en signe de douleur à cause de vos fils qui font tous vos délices ! Oui, rasez-vous la tête pour que vous soyez chauves, pareils à des vautours, parce qu’ils vont être emmenés loin de vous en exil (Michée 1.16).

Après que Job ait perdu tous ses biens et ses enfants, le texte dit :

Alors Job se leva, il déchira son manteau, se rasa la tête, puis se jeta par terre pour se prosterner (Job 1.20 ; comparez Ésaïe 15.2).

Se raser entièrement la tête est le signe d’une très grande détresse mais qui est interdit par la loi de Moïse (Deutéronome 14.1).

« Le vautour » auquel Michée fait référence est probablement le vautour d’Égypte (vultur percnopterus) très commun en Palestine ; il a le front et le sommet de la tête complètement dégarnis. Ici, le prophète est très moqueur mais il prononce ces paroles avant que le malheur ne survienne afin que les habitants se repentent de leurs péchés et que l’inévitable jugement divin soit différé.

Dans sa description des villes prises par les ennemis d’Israël, Michée a d’abord en vue l’invasion assyrienne et pour de bonnes raisons car dans ses annales, Sennachérib, rapporte avoir déporté 200 150 personnes des villes et villages de Juda (en 701 avant Jésus-Christ). Cependant, la prophétie va plus loin car elle télescope et englobe toute la série de châtiments qui frappera Juda jusqu’à la fin de la nation et la déportation babylonienne.

Chapitre 2

Introduction

Nous arrivons au second chapitre du livre de Michée. Dans le premier, le prophète donne une vue d’ensemble du jugement qui frappera les deux royaumes israélites à cause de leurs pratiques idolâtres qui marient l’adoration des fausses divinités et la prostitution sacrée.

Maintenant, Michée se préoccupe des péchés qui sont les abus d’ordre social ; il censure particulièrement les comportements scandaleux dont se rendent coupables les classes supérieures de Jérusalem, et surtout les différentes formes d’oppression dont est victime le petit peuple. Ces violations flagrantes de l’alliance de la Loi vont déchaîner la colère de Dieu et seront punies par l’exil (Michée 2.1-5).

Ensuite, Michée s’en prend aux faux prophètes qui respirent le mensonge et entretiennent l’illusion que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, confortant ainsi les grands dans leur conduite coupable ; il justifie ces menaces en ajoutant de nouvelles fautes au tableau sinistre qu’il vient de tracer de l’état du peuple de Juda (Michée 2.6-11). Enfin, il termine par une brève promesse du rétablissement d’Israël après le châtiment désormais inévitable (Michée 2.12-13).

Verset 1

Je commence de lire le second chapitre du livre de Michée.

Malheur à ceux qui méditent le mal et trament des méfaits tout au long de la nuit. Au point du jour, ils vont les accomplir en profitant de leur pouvoir (Michée 2.1).

Ces accusations sont dirigées contre les dirigeants du pays qui coulent des jours grassouillets dans la capitale. Ils possèdent les richesses et détiennent le pouvoir, ce qui leur permet d’accomplir toutes les exactions qu’ils désirent. De plus, ils donnent au reste du peuple le très mauvais exemple d’une conduite hautement répréhensible, dont le prophète qui habite Jérusalem, est le témoin indigné.

Michée s’adresse d’abord à ceux qui conçoivent délibérément le mal dans leur cœur et qui consacrent la nuit à préparer la prochaine journée de rapine. Il s’agit de propriétaires âpres au gain et d’usuriers qui sont tellement obsédés par le désir de s’enrichir sans délai et par fraude, qu’au lieu d’aller dormir, ils profitent des ténèbres pour penser à une manigance criminelle qui leur permettra de dépouiller un homme du peuple sans défense. Puis ce méchant homme réfléchit comment s’y prendre et prépare ainsi dans sa tête les détails de son méfait. Finalement, le jour venu il met son plan machiavélique à exécution grâce à son pouvoir car il a pour seul dieu son bras et n’a d’autre loi que sa volonté. Tout le monde sait en effet, que la puissance fait le droit et la loi du plus fort est toujours la meilleure.

Michée prononce une malédiction sur ces mécréants car l’une des charges de tout prophète de l’Éternel est de dénoncer la conduite coupable des individus impies.

Verset 2

Je continue le texte.

Ils convoitent des champs : ils s’en emparent, des maisons : ils les prennent. Ils oppriment (par la force) les gens, les dépouillant de leurs habitations et de leurs terres (Michée 2.2).

« Ils convoitent » est le même verbe que dans le dixième commandement : « Tu ne convoiteras pas .. »

Ces monstres sanguinaires ne tiennent aucun compte de la Loi. Pourtant dans le livre de l’Exode, il est écrit noir sur blanc :

Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, tu ne convoiteras ni sa femme, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien qui lui appartienne (Exode 20.17 ; comparez Deutéronome 5.21).

Les commandements destinés à prévenir la convoitise enseignent aux Israélites et à nous, que pour l’Éternel, les pensées ignobles sont tout aussi coupables que les actions qui enfreignent la Loi. Ici c’est encore pire puisque Michée mentionne des méfaits qui sont froidement délibérés avant d’être froidement exécutés.

Le premier livre des Rois raconte une histoire particulièrement sordide qui s’est passée dans le royaume d’Israël Nord (1Rois 21). Le roi Achab qui se comporte en enfant gâté veut acheter une vigne adjacente à son palais pour y cultiver des légumes. Oui, mais elle appartient à un petit Israélite appelé Naboth qui refuse de la lui vendre parce qu’elle fait partie de son patrimoine familial. Alors, le roi va pleurer dans les jupes, non de sa mère mais de sa femme, la tigresse Jézabel, qui le console sur ses genoux et lui jure qu’elle trouvera le moyen de s’emparer de cette vigne.

Aussitôt dit aussitôt fait. Elle conçoit un stratagème pour faire assassiner Naboth, ce qui permet à son mari Achab d’annexer la vigne et le tour est joué. Oui, mais le couple royal n’a pas emporté ce crime au paradis car cet acte abject est la goutte d’eau proverbiale qui fait déborder le vase. Le prophète Élie leur rend alors visite pour leur faire connaître la sentence prononcée par l’Éternel, une condamnation sans appel bien méritée, et qui fut exécutée en temps voulu.

Aujourd’hui dans les pays dits civilisés, les autorités ou les hommes d’affaires n’éliminent pas les propriétaires gênants à coups de pierres, mais il existe d’autres moyens plus subtils et tout aussi efficaces.

La menace de fermer une entreprise et de la localiser dans un autre pays fait trembler tout le monde ; c’est comme un rouleau compresseur qui écrase tous ceux qui voudraient s’opposer aux principes sacro-saints du capitalisme sauvage. Que des ouvriers qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts se retrouvent sur la paille n’est pas le problème des grands patrons ou des investisseurs dont le seul souci est d’engranger un maximum de fric. Dans le livre des Proverbes, on lit :

La sangsue a deux filles, elles s’appellent : Donne et Donne (Proverbes 30.15).

Cette maxime est drôle jusqu’au jour où on est mordu par la sangsue et pris en tenailles par ses deux filles. Salomon était peut-être l’homme le plus riche de son temps, donc il sait de quoi il parle quand dans le livre de l’Ecclésiaste, il écrit :

Qui aime l’argent n’en aura jamais assez, et qui se complaît dans l’abondance ne sera jamais satisfait de ses revenus. Cela encore est dérisoire (Ecclésiaste 5.9).

Au moment du partage du pays de Canaan, chaque famille israélite reçoit en héritage des terres qui doivent lui appartenir à perpétuité. Dans le livre du Lévitique, la loi spécifie que :

Une terre ne devra jamais être vendue à titre définitif car le pays m’appartient (dit l’Éternel) et vous êtes chez moi des étrangers et des immigrés (Lévitique 25.23).

La propriété du pauvre pouvait être achetée mais pour un temps limité car la Loi établissait un droit de rachat destiné à empêcher la formation en Israël d’une part, d’une classe permanente de sans domicile fixe, et d’autre part, de grands propriétaires qui concentrent tous les biens fonciers entre leurs mains. Je lis ce passage tiré du livre du Lévitique :

Si ton compatriote devient pauvre et doit vendre une partie de son patrimoine foncier, un proche parent qui a le droit de rachat pourra racheter ce que son parent aura vendu. S’il ne se trouve personne qui ait le droit de rachat, mais que cet homme retrouve des ressources suffisantes pour racheter lui-même la terre, il considérera le nombre d’années écoulées depuis la vente et versera le prix des années restantes à l’acquéreur ; ainsi il rentrera en possession de sa propriété. Mais s’il ne trouve pas les moyens de racheter sa terre, elle restera entre les mains de l’acquéreur jusqu’à l’année du jubilé. À ce moment-là, elle lui sera rendue et il en reprendra possession (Lévitique 25.25-28).

Les règles sont tellement strictes que les terres ne peuvent même pas changer de tribus. Dans le livre des Nombres, on lit :

Le patrimoine foncier des Israélites ne passera pas d’une tribu à l’autre et chaque Israélite restera attaché au patrimoine foncier de la tribu de ses ancêtres. Si dans l’une des tribus des Israélites, une fille hérite d’un patrimoine foncier, elle devra épouser un homme d’une famille de la tribu de son père, afin que chaque Israélite conserve intact le patrimoine foncier de ses ancêtres. Aucun patrimoine ne pourra être transféré d’une tribu à une autre, chaque tribu des Israélites restera attachée à son patrimoine foncier (Nombres 36.7-9).

En s’emparant des propriétés des faibles, par force ou par ruse, les grands foulent aux pieds la loi de Dieu, sans parler des principes universels de justice et d’humanité qu’ils outragent. C’est à eux qu’Ésaïe dit :

Malheur à vous qui joignez maison à maison et ajoutez un champ à l’autre au point d’occuper tout l’espace et d’être seuls dans le pays (Ésaïe 5.8). Les filles de Sion se sont enorgueillies, regardez-les qui marchent en redressant la tête, le regard provocant ; elles s’avancent à petits pas, en faisant résonner les anneaux de leurs pieds (Ésaïe 3.16).

Ces mêmes abus sont évidemment perpétrés par les classes dirigeantes du royaume voisin des X tribus du Nord auquel le prophète Amos dit :

Écoutez bien ceci, ô vaches du Basan qui demeurez sur les montagnes de Samarie, qui opprimez les pauvres, qui maltraitez les indigents, vous qui dites à vos maris : Apportez-nous à boire ! (Amos 4.1).

Verset 3

Je continue le texte de Michée.

C’est pourquoi l’Éternel déclare : contre cette nation je projette un malheur : il sera comme un joug dont vous ne pourrez plus vous dégager le cou. Vous ne marcherez plus la tête haute, car ce temps qui arrive est un temps de malheur (Michée 2.3).

Le prophète Amos qui a précédé Michée écrit :

Un malheur viendra-t-il frapper une cité à moins que l’Éternel en soit l’auteur ? (Amos 3.6).

Michée a commencé ce paragraphe en disant : « Malheur à ceux qui méditent le mal » (Michée 2.1). Voilà pourquoi c’est maintenant à l’Éternel de dire : « Contre cette nation je projette un malheur ». Tout comme les grands du royaume méditent de faire du mal à leur prochain, l’Éternel va leur rendre la pareille pour les punir. Le jeu de mots qu’on peut faire en français entre mal et malheur est le même en hébreu.

Michée présente le châtiment à venir sous la forme d’un joug pesant sous lequel les coupables seront forcés de courber la tête ; ce sera la juste rétribution des violences qu’ils ont exercées contre leur prochain (Michée 2.2). Ce joug est celui de la conquête assyrienne puis babylonienne et la captivité (Osée 10.11). Les classes dirigeantes connaîtront le même esclavage que leurs ancêtres. Après les en avoir fait sortir, Dieu leur a dit :

Je suis l’Éternel votre Dieu, qui vous ai fait sortir d’Égypte et vous ai libérés de l’esclavage. J’ai brisé les barres de votre joug et je vous ai fait marcher la tête haute (Lévitique 26.13).

« La tête haute » est une marque de fierté mais elle sera remplacée par la tête courbée sous le joug de l’ennemi et les pieds dans les chaînes. Tel sera le châtiment des classes dirigeantes d’Israël. Contrairement à une idée pourtant répandue, nul n’échappe au filet de Dieu ; un jour ou l’autre, chacun d’entre nous doit lui rendre des comptes.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

Émission du jour | Esther 8.1-17

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