Marc 2.18 – 3.19
Chapitre 2
Verset 18
Il existe des gens qui marchent toujours sur la pointe des pieds; leur but est de faire le moins de vagues possibles. Jésus est tout le contraire. Il a déjà croisé le fer à 2 reprises avec les religieux juifs dont il menace le pouvoir, et ces confrontations ne font que commencer. Je continue à lire dans le second chapitre de l’évangile selon Marc.
Un jour que les disciples de Jean et les pharisiens étaient en train de jeûner, ils vinrent trouver Jésus et lui demandèrent : — Comment se fait-il que tes disciples ne jeûnent pas, alors que les disciples de Jean et les pharisiens le font ? (Marc 2.18).
Les disciples de Jean-Baptiste sont des Juifs très religieux, comme les pharisiens, mais humbles. Tout ce beau monde est en train de jeûner, alors que Jésus et ses disciples festoient dans la maison de Matthieu. Alors bien sûr, ça fait désordre. La Loi de Moïse ne prescrivait qu’un seul jeûne pour les Israélites lors du Yom Kippur, le jour annuel des Expiations, en signe de repentance; il est appelé “grand jeûne d’automne” (Actes 27.9; comparer Lévitique 16.29-31; 23.27-28; Nb 27.9-11). Mais les pharisiens jeûnaient volontairement les lundis et jeudis afin de montrer leur piété et être admirés. Comme en d’autres occasions, Jésus va justifier le comportement de ses disciples en montrant que pour eux, jeûner serait inconvenant. Il n’était pas opposé à ce rite s’il était pratiqué dans le bon esprit.
Versets 19-20
Je continue.
Jésus leur répondit : — Comment les invités d’une noce pourraient-ils jeûner pendant que le marié est avec eux ? Aussi longtemps que le marié se trouve parmi eux, ils ne peuvent pas jeûner ! Le temps viendra où il leur sera enlevé. Alors, ce jour-là, ils jeûneront ! (Marc 2.19-20).
La question de Jésus établit une analogie avec lui-même. Tout comme il n’est pas convenable pour les compagnons du marié de jeûner en signe de tristesse dans la présence de l’époux, parce que ça jetterait un gros froid, il serait désobligeant pour les disciples de Jésus de jeûner pendant qu’Il est avec eux. Sa présence crée une circonstance aussi joyeuse qu’un banquet de noces. Mais cette situation va changer car le moment viendra où l’époux sera violemment enlevé. A ce moment là, le jour de la crucifixion, les disciples seront dans la tristesse, alors ils jeûneront. Cette allusion à sa mort prochaine est le premier indice de la croix dans l’évangile selon Marc.
Versets 21-22
Je continue.
Personne ne raccommode un vieux vêtement avec un morceau d’étoffe neuve. Sinon, la pièce rapportée tire sur la vieille étoffe et en arrache une partie. Finalement, la déchirure est pire qu’avant. De même, personne ne verse du vin qui fermente encore dans de vieilles outres, sinon le vin nouveau les fait éclater, et voilà le vin perdu, et les outres aussi. À vin nouveau, outres neuves ! (Marc 2.21-22).
C’est la première parabole mentionnée par Marc qui ne concerne pas le jeûne. La présence de Jésus, le Fils de Dieu, avec son peuple signifie qu’une nouvelle époque vient de commencer. Essayer de lier la nouveauté de l’Évangile à la vieille religion du judaïsme est aussi futile que d’essayer de réparer un vieil habit avec du tissu neuf. Mouillée, la partie neuve rétrécira en déchirant le vieux tissu usé. Les œuvres accomplies sous l’égide de la loi de Moïse sont comme un vieux vêtement mangé par les mites, il est sans valeur.
Le Seigneur est venu pour donner à ceux qui se confient en Lui un habit de noces tout neuf, blanc comme neige, le vêtement de la justice de Jésus-Christ lui-même, le seul habit qui permette à quiconque de se tenir devant le trône de Dieu. Pareillement, il est tout aussi désastreux de verser du vin nouveau, c’est-à-dire non fermenté, dans de vieilles outres usées jusqu’à la corde. Inévitablement, lorsque le jus de raisin fermentera, il fera éclater les outres et tout leur contenu sera perdu. Au final, le salut offert par Jésus ne peut pas être mélangé avec l’ancien système judaïque.
Versets 23-24
Je continue le texte.
Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé, et ses disciples, tout en marchant, cueillaient des épis. Les pharisiens le firent remarquer à Jésus : — Regarde ! Pourquoi tes disciples font-ils le jour du sabbat ce qui est interdit ce jour-là ? (Marc 2.23-24).
Voici un autre conflit. La présence des pharisiens en cet endroit un jour de sabbat n’est pas due au hasard. Comme des charognards, ils suivent Jésus à la trace, parce qu’ils s’intéressent de très près à ses mouvements. Les religieux cherchaient sans cesse une occasion de l’accuser. En mettant en cause le comportement des disciples, c’est l’enseignement du Maître qu’ils attaquent. Le jour du sabbat, la loi interdisait tout travail, dont la moisson, mais par contre la cueillette était permise pour quelqu’un qui avait faim, quel que soit le jour de la semaine. Je lis le passage :
Si tu viens à passer par le vignoble de ton prochain, tu pourras manger autant de raisin que tu veux, jusqu’à satiété, mais tu n’en emporteras pas dans ton panier. De même, si tu traverses le champ de blé mûr de ton prochain, tu pourras cueillir des épis à la main, mais tu n’en couperas pas à la faucille (Deutéronome 23.24-25).
Les pharisiens choisissent de suivre la tradition qui interdi même la cueillette, et c’est sur cette base qu’ils s’attaquent à Jésus. Ils sont malvenus.
Versets 25-26
Je continue le texte.
Il (Jésus) leur répondit : — N’avez-vous jamais lu ce qu’a fait David lorsque lui et ses compagnons ont eu faim et qu’ils n’avaient rien à manger ? Il est entré dans le sanctuaire de Dieu, à l’époque du grand-prêtre Abiathar, il a mangé les pains exposés devant Dieu que seuls les prêtres ont le droit de manger, et il en a donné aussi à ses hommes (Marc 2.25-26).
Jésus répondait souvent aux critiques qu’on lui adressait en faisant appel aux Écritures. Ici, il utilise les actions du futur roi d’Israël et de ses gens pendant une disette. David demanda pour lui et ses hommes les pains qui étaient exposés dans le sanctuaire de l’Éternel et qui, selon la législation mosaïque, étaient réservés aux prêtres. Le fer de lance de l’enseignement de Jésus est que David et ses gens ont mangé ces pains consacrés. Si le futur roi a pu agir ainsi sans que Dieu ne le punisse, à combien plus forte raison Jésus peut autoriser ses disciples à cueillir du grain sur leur passage dans les champs.
Soit dit en passant qu’en 1993, on a découvert dans le nord d’Israël, une stèle (Tel Dan) sur laquelle est écrit Dynastie de David, ce qui prouve que contrairement aux mauvais pensants, il a bien existé une monarchie israélites sous la houlette du roi David.
Versets 27-28
Je continue le texte.
Et il (Jésus) ajouta : — Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. C’est pourquoi le Fils de l’homme est aussi maître du sabbat (Marc 2.27-28).
Jésus enfonce le clou. Le sabbat a été donné par Dieu pour le bien-être et le repos de l’homme, pas pour l’obliger à observer des contraintes pénibles en ce jour-là. À l’origine, la relâche du septième jour fut instituée après la création et avant la loi de Moïse, ce qui veut dire que c’est une institution universelle qui s’applique à toute l’humanité. Ce n’est pas un acte législatif arbitraire, mais une sage et bienfaisante décision pour le bien-être de la race humaine. L’expérience montre que les hommes sont plus heureux et prospères quand ils observent le repos hebdomadaire. Dès que les Israélites furent sortis d’Égypte, le sabbat leur fut rappelé et devint un des signes distinctifs de l’alliance entre l’Éternel et son peuple.
Dans ce passage, Jésus enseigne que non seulement les règles cérémonielles de la tradition n’ont pas force de loi, mais les interdits du sabbat doivent être abandonnés devant les nécessités de la vie humaine. L’esprit de la loi a priorité sur la lettre.
En disant : le Fils de l’homme est aussi maître du sabbat, Marc conclut cet incident par un commentaire éditorial sur la signification de la déclaration de Jésus. Il enseigne que le Fils de l’homme a une autorité souveraine sur la façon dont on doit gérer le jour du repos. Le conflit suivant qui concerne encore le repos du 7e jour, va confirmer cette idée.
Chapitre 3
Versets 1-2
Nous voici arrivés au chapitre 3, et la discussion commencée précédemment sur ce qui est ou pas permis de faire le jour du sabbat continue, pour finalement se terminer par la rupture entre Jésus et les chefs religieux. Ensuite, Marc continue son récit en donnant une vue d’ensemble des nombreuses guérisons opérées par le Christ. Au lieu de se focaliser avec précision sur certains prodiges comme avec un microscope, Marc préfère utiliser un télescope, pour ainsi dire. Je commence à lire ce nouveau chapitre dont l’action, ici encore, a lieu un jour de sabbat. Jésus entra de nouveau dans la synagogue. Il s’y trouvait un homme avec la main paralysée. On le surveillait attentivement pour voir s’il le guérirait un jour de sabbat : ils voulaient ainsi pouvoir l’accuser (Marc 3.1-2).
Alors que l’incident précédent a eu lieu dans les champs, un endroit profane, ici, l’action se passe dans une synagogue, un lieu consacré. Tout porte à croire que cet homme à la main sèche a été planté là par les pharisiens comme on attache une proie ou utilise un leurre afin de piéger un animal. Ils ont dit à ce pauvre homme quelque chose comme : Viens donc à la synagogue, Jésus doit s’y rendre, il te guérira. Il s’agit donc probablement d’un coup monté. Les pharisiens sont convaincus que Jésus va tomber dans le panneau et fera un prodige le jour du sabbat; ce sera une occasion idéale pour le discréditer.
En réalité, les agissements sournois des religieux témoignent indirectement que Jésus est plein de compassion, ce qui est un commandement majeur de la loi de Moïse qui ordonne : Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Lévitique 19.18; Matthieu 22.39). La tradition des rabbins permettait une intervention d’ordre médicale un jour de sabbat uniquement lorsqu’une vie était en danger. Selon cette perspective, comme le problème de cet homme ne constitue pas un risque pour sa vie, il peut attendre le lendemain. Il s’en suit que si Jésus choisit de le guérir, les pharisiens pourront l’accuser de violer le sabbat ce qui est une offense punissable de mort.
Versets 3-4
Je continue le texte.
Jésus dit à l’homme à la main infirme : — Lève-toi et mets-toi là, au milieu. Puis il demanda aux autres : — Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal ? A-t-on le droit de sauver une vie ou faut-il la laisser se détruire ? Mais personne ne dit mot (Marc 3.3-4).
Jésus, qui lit dans les pensées des pharisiens comme dans un livre, a décidé de donner la priorité à une bonne œuvre. Il va guérir cet homme un jour de sabbat, en plein milieu de la synagogue, et devant ses ennemis qui n’attendent que cela. Il leur pose une question rhétorique à propos du genre d’action qui convient vraiment et qui est dans l’esprit du jour du sabbat : Est-il permis… de sauver une personne, ou de la tuer ? Cette question a pour but de transpercer les redresseurs de torts. Alors que les pharisiens entretiennent des pensées meurtrières, Jésus veut exercer la miséricorde. Quel est la bonne attitude qu’il convient d’adopter ? La réponse évidente est de faire du bien et d’avoir de la compassion. Le refus des pharisiens de venir en aide, un jour de sabbat, à un homme dans le besoin, revient en fait à mal faire. De plus, et comme le texte le montrera, en ce jour de repos, les religieux sont en train de comploter le meurtre du Christ.
Décidément, les pharisiens n’ont pas de difficulté à faire le mal 7 jours sur 7; c’était leur spécialité. Ce qui est en jeu dans cet incident est la question morale de faire du bien le sabbat, mais les pharisiens refusent d’en discuter. Foncièrement de mauvaise foi, ils recherchent uniquement une occasion de condamner le Christ, un point c’est tout.
Verset 5
Je continue.
Jésus promena sur eux un regard indigné. Profondément attristé par la dureté de leur cœur, il dit à l’homme : — Étends la main. Il la tendit et elle fut guérie (Marc 3.5).
Jésus parcourt d’un regard pénétrant toute l’assemblée. Il est furieux contre cette espèce de religieux hypocrite au cœur dur comme la pierre. Il est en colère contre leur malice et leur méchanceté. C’est ici la seule référence explicite à une profonde indignation de Jésus dans tout le Nouveau Testament. Le temps du verbe “attristé”, par contre, indique qu’Il est dans un état continuel d’affliction à cause du manque total de miséricorde des religieux juifs, et leur indifférence à l’égard de la misère humaine. Les pharisiens, en particulier, manifestent un mépris hautain envers tous ceux qui ne pratiquent pas l’ascétisme rituel comme eux.
Le Christ va donc croiser le fer avec ces vipères. Il demande à l’homme handicapé d’étendre sa main sèche et aussitôt, celle-ci est complètement guérie. Jésus ne fait usage d’aucun moyen visible qui pourrait être interprété comme un travail le sabbat. Parce que ce jour est mis à part pour le bien-être de l’homme et parce que Jésus en est le Maître, dans sa grâce, il n’hésite pas à guérir cet homme ce jour-là. Mais cette guérison met définitivement le feu aux poudres.
Les deux conflits un jour de sabbat entre le Christ et les pharisiens que nous rapporte Marc, scellent la rupture définitive entre le pouvoir politique et religieux qui gouverne Israël et le Fils de Dieu. Les dés sont désormais jetés. Il ne s’agit plus que d’une question de temps et d’occasion pour que les dirigeants de la nation juive se débarrassent de Jésus. Non seulement Jésus s’oppose aux religieux, mais son autorité les écrase ce qui menace sérieusement leur pouvoir et leur place au soleil.
Verset 6
Je continue le texte.
Aussitôt, les pharisiens sortirent de la synagogue et allèrent se concerter avec des membres du parti d’Hérode sur les moyens de faire mourir Jésus (Marc 3.6).
Ce verset constitue la charnière et le point culminant de cette série de conflits entre les pharisiens et Jésus. Ces religieux me font penser à une meute de loups ou d’hyènes à la recherche d’une proie, et à un vieux film dans lequel enquête le fameux détective privé Sherlock Holmes. Il est terrifiant et s’appelle Les chiens de Baskerville. Les Pharisiens peuvent leur être comparés car dans le film, ces chiens sont des tueurs de la pire espèce. Les membres du parti d’Hérode n’étaient pas généralement associés aux religieux parce qu’ils étaient proches du pouvoir politique mis en place par les Romains. Cependant, ces deux groupes vont rester associés dans un effort commun sans précédent pour se débarrasser de Jésus.
À partir de maintenant, l’annonce que le Christ va mourir jette une ombre sur sa mission. C’est la fin des trois grands sujets de controverses, qui sont la fréquentation par Jésus des gens de mauvaise vie, le jeûne et surtout le sabbat. Chaque fois le débat est ouvert par une question des pharisiens et dans les trois situations, l’attitude de Jésus et son autorité ne correspondent pas du tout à l’idée que se font ses contemporains sur un rabbin itinérant.
Les conclusions que Jésus apporte aux trois débats sont brèves et puissantes. Loin de calmer l’opposition, elles la nourrissent et conduisent à une première concertation visant à le faire mourir. Malgré la grande prudence dont fait preuve Jésus, sa réputation ne fait que grandir.
Versets 7-8
Je continue le texte.
Jésus se retira du côté du lac avec ses disciples. Une foule immense le suivait : elle était venue de la Galilée, de la Judée, de Jérusalem, de l’Idumée, des territoires de l’autre côté du Jourdain ainsi que de la région de Tyr et de Sidon. Ces gens venaient à lui car ils avaient appris tout ce qu’il faisait (Marc 3.7-8).
Cette fois-ci, Jésus se retire, mais avec ses disciples, parce qu’il veut les former et le temps presse. Sa réputation est immense ce que prouve la foule qui le traque. Des multitudes accourent de toute parts pour l’écouter et se faire guérir. Je suis sûr que moi aussi je serai allé le voir. Les gens viennent de toute la Palestine ainsi que des pays voisins limitrophes et païens. Tyr et Sidon sont deux villes côtières phéniciennes du nord, tandis que l’Idumée est au sud du pays d’Israël. Maintenant, Jésus est confronté à un autre problème.
Versets 9-10
Je lis la suite.
Il demanda alors à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour éviter d’être écrasé par la foule. En effet, comme il guérissait beaucoup de gens, tous les malades se précipitaient vers lui pour le toucher (Marc 3.9-10).
Le désir qu’avaient ces gens d’être guéris en touchant Jésus était si pressant qu’Il risquait de se faire écraser comme lors d’une cohue après un grand match de foot. Alors, il charge ses disciples de se tenir toujours prêts à l’évacuer par la mer, si l’assaut lancé par la foule devient trop fort. Ce que je trouve intéressant, c’est que le Christ aurait pu faire comme les grands de ce monde et établir un cordon sanitaire autour de lui : De l’air s’il vous plaît ! Ou bien, faire mettre tous les malades en rang et les guérir chacun à leur tour, ou bien tous d’un coup, ou je ne sais pas quoi d’autre. Eh bien non, Il décidé de les laisser faire.
Versets 11-12
Je continue.
Lorsque des gens qui étaient sous l’emprise d’esprits mauvais le voyaient, ils se prosternaient devant lui et s’écriaient : — Tu es le Fils de Dieu. Mais il leur défendait absolument de faire savoir qui il était (Marc 3.11-12).
Dans la foule se trouvent des démoniaques, c’est-à-dire des personnes dont le langage et la conduite sont dominés par des esprits impurs. Ce sont eux qui à plusieurs reprises reconnaissent le vrai statut de Jésus en tant que Fils de Dieu et se sentent terriblement menacés par sa présence. En faisant taire leurs cris impertinents, Jésus se soumet au plan de Dieu qui veut une révélation progressive de son identité et de sa mission.
Versets 13-15
Je continue.
Plus tard, il monta sur une colline avoisinante et appela ceux qu’il voulait, et ils vinrent à lui. Il désigna ainsi douze hommes qu’il nomma apôtres et qui devaient être constamment avec lui ; il les envoya annoncer l’Évangile avec le pouvoir de chasser les démons (Marc 3.13-15).
Il faut noter que c’est Jésus qui choisit les apôtres, et non le contraire. D’ailleurs Il le leur rappellera à la fin de son ministère (comparer Jean 15.16).
Marc est le seul à mentionner explicitement l’étroite association de Jésus avec les Douze qui furent désignés pour être constamment avec lui. Il nous indique ainsi la façon dont le Christ a choisi d’éduquer ses apôtres : par l’enseignement bien sûr, mais aussi par l’exemple et le dialogue. C’est là le secret, s’il y en a un, de la formation d’un vrai disciple, ce qui est une rude tâche pour le Maître. Ces Douze constituent le noyau de la nouvelle communauté à venir, l’Église.
Versets 16-19
Je continue.
Voici les noms des Douze qu’il désigna : Simon, auquel Jésus donna le nom de Pierre, Jacques, fils de Zébédée et Jean son frère auxquels il donna le nom de Boanergès, ce qui signifie « fils du tonnerre », André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélé, et Judas Iscariot, celui qui le trahit (Marc 3.16-19).
Jésus assuma la responsabilité de son choix jusqu’au bout; il réhabilitera Pierre après que celui-ci l’ait renié; Il donnera aussi sa chance à Judas, mais ce dernier la refusera. Jacques et Jean son frère devaient être des hommes impétueux, ce qui leur valut le surnom de fils du tonnerre. Céphas qui reçoit le nouveau nom de Pierre, ce qui veut dire caillou, est en tête de liste, car il sera le porte-parole du groupe et plus tard le premier dirigeant de l’Église.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.