Marc 1.39 – 2.18
Chapitre 1
Verset 39
Quand j’ai une journée très chargée et que je me couche plus tard que d’habitude, le lendemain matin je dors un peu plus longtemps histoire de récupérer. Jésus, lui, fait le contraire; il se lève pour aller prier bien avant l’aube, en pleine nuit, dit le texte (Mc 1.35), parce qu’il sait qu’une nouvelle journée remplie à ras-bord, l’attend. Je continue à lire dans le premier chapitre de l’évangile selon Marc.
Et il (Jésus) partit à travers toute la Galilée : il prêchait dans les synagogues des Juifs et chassait les démons (Marc 1.39).
Cette phrase résume le ministère du Seigneur en Galilée. Cette province était divisée en deux : une région montagneuse habitée par des Égyptiens, des Arabes et des Phéniciens, ainsi que Aser et Nephtali, deux tribus d’Israël. La seconde partie de la province s’appelait le « Grand Champ », et comprenait les tribus de Zabulon et d’Issacar, réparties dans au moins 200 villes.
Versets 40-41
Je continue le texte.
Un lépreux s’approcha de lui. Il le supplia, tomba à genoux devant lui et lui dit : — Si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus, pris de pitié pour lui, tendit la main, le toucha et lui dit : — Oui, je le veux, sois pur (Marc 1.40-41).
Dans les Ecritures, la lèpre illustre le péché. Cette maladie terrible défigure progressivement le malade. Mais le pire est qu’un lépreux est un véritable paria; il est totalement exclu de toutes les activités tant religieuses que sociales de son milieu. Nul ne touche jamais un tel homme et il ne peut entrer en contact avec qui que ce soit. Si sa famille ne l’a pas abandonné, elle lui apporte sa nourriture dans un bol mais se tient à bonne distance. La seule relation possible entre eux est par signes. Le lépreux connaît une existence pitoyable, un vrai supplice, surtout moral. En fait, cet homme n’aurait jamais dû fendre la foule et s’approcher de Jésus.
L’Ancien Testament ne rapporte que deux guérisons miraculeuses de la lèpre. Et pourtant, ce malade est convaincu que Jésus a le pouvoir de le guérir. Sans présomption et sans douter, il supplie Jésus : Si tu le veux, tu peux me rendre pur. Alors, le Seigneur touche l’intouchable et guérit l’incurable. Ce contact humain montre que Jésus ne se sent pas concerné par les règles établies par les religieux. C’est par sa seule autorité : Je le veux sois pur, que Jésus fait disparaître la lèpre. Le temps du verbe précise que cette guérison est définitive.
Versets 42-44
Je continue le texte.
À l’instant même, la lèpre le quitta et il fut pur. Jésus le renvoya aussitôt, après lui avoir fait de sévères recommandations : — Attention, ne dis rien à personne de ce qui t’est arrivé, mais va te faire examiner par le prêtre et apporte l’offrande prescrite par Moïse pour ta purification. Cela leur prouvera qui je suis (Marc 1.42-44).
La guérison est instantanée, complète et visible par tous. Mais Jésus ne veut pas être assimilé à un faiseur de miracles et il veut éviter les malentendus qui pourraient précipiter une réaction populaire prématurée et fausse à son égard. Il ne veut pas que son identité soit dévoilée tant qu’il n’a pas clairement révélé le but de sa mission sur terre. Ce n’est que progressivement que le voile est levé et que Jésus révèle ouvertement qu’il est le Fils de Dieu et le Messie.
Mais comme Jésus se soumet aux prescriptions de la loi, il veut que l’homme soit reconnu officiellement guéri par les autorités religieuses, et qu’elles constatent de leurs yeux qu’Il a accompli un signe messianique indéniable et donc que Dieu est à l’œuvre d’une façon nouvelle. Si les prêtres déclarent le lépreux guéri, mais rejettent le Christ, ils prouvent leur incrédulité et leur mauvaise foi. Dans le texte parallèle de Matthieu, Jésus précise :
Cela leur prouvera qui je suis ! (Matthieu 8.4).
Verset 45
Je continue avec le dernier verset du chapitre premier.
Mais lui, à peine sorti, se mit à proclamer à tout le monde ce qui lui était arrivé et il répandit la nouvelle partout. À cause de cela, Jésus ne pouvait plus aller ouvertement dans une localité ; il se tenait en dehors, dans des lieux déserts. Cependant, on venait à lui de toutes parts (Marc 1.45).
Au lieu d’obéir à l’ordre de Jésus de garder le silence, l’homme proclame haut et fort sa guérison et on ne sait pas s’il est allé ou pas voir le prêtre. En tout cas, par son action, cet homme compromet le ministère de prédication de Jésus dans les synagogues de Galilée. Il ne peut plus se déplacer sans rencontrer une foule de gens cherchant la guérison. On a déjà vu que même lorsqu’Il se retire dans un endroit désert pour prier, on le poursuit. C’est pas une vie ça !
Mais je ne peux pas leur jeter la pierre parce que si j’avais été parmi eux et malade, j’aurais été comme eux, pathétique et voulant être guéri. On voit ici que la supériorité de Jésus sur la loi est incommensurable ! La loi ne pouvait que constater la présence ou absence de la lèpre, alors que Jésus, a le pouvoir de guérir ainsi que de changer le cœur du repentant.
Chapitre 2
Versets 1-2
Nous arrivons au second chapitre de l’Évangile selon Marc, qui, dans le texte grec, commence par la préposition « et ». Décidément, le lecteur n’a guère le temps de souffler. Cette nouvelle section contient cinq incidents. Ils ne sont pas donnés dans un ordre chronologique mais ont été regroupés à cause de leur thème commun qui est le conflit avec les autorités religieuses. Je commence à lire.
Quelques jours plus tard, Jésus se rendit de nouveau à Capernaüm. On apprit qu’il était à la maison. Une foule s’y rassembla si nombreuse qu’il ne restait plus de place, pas même devant la porte ; et Jésus leur annonçait le message de Dieu (Marc 2.1-2).
Jésus est de retour dans son chez lui temporaire et voilà que rapplique la foule avec beaucoup de malades. Marc dresse un tableau de la situation et du cadre dans lequel va avoir lieu le premier conflit. Jésus annonce le royaume de Dieu, mais son enseignement est très différent de la tradition nian nian qui est au menu des religieux juifs.
Versets 3-4
Je continue.
On lui amena un paralysé porté par quatre hommes. Mais ils ne purent pas le transporter jusqu’à Jésus, à cause de la foule. Alors ils montèrent sur le toit en terrasse, défirent la toiture de la maison au-dessus de l’endroit où se trouvait Jésus et, par cette ouverture, firent glisser le brancard sur lequel le paralysé était couché (Marc 2.3-4).
Voilà quatre hommes qui ont une idée pour le moins originale afin de contourner l’obstacle que constitue la foule. Comme la plupart des habitations de Palestine, cette maison possède un escalier extérieur menant au toit plat fait de poutres recouvertes de lattes, de paille et d’argile. Ils ont donc tout simplement fait un trou pour y descendre le malade. Je suppose que Jésus les voyait faire d’un coin de l’œil, tout en continuant de prêcher.
Verset 5
Je continue.
Lorsqu’il vit quelle foi ces hommes avaient en lui, Jésus dit au paralysé : — Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés (Marc 2.5).
Jésus voit la détermination de ces quatre hommes comme la preuve de leur foi en son pouvoir de guérison. Le Seigneur ne leur reproche pas d’interrompre son enseignement, mais sa réaction est inattendue.
Dans l’Ancien Testament, la maladie et la mort étaient considérées comme les conséquences d’une culpabilité personnelle, et la guérison comme un signe du pardon de Dieu. Cette notion était vraie en partie parce que la nation juive fonctionnait en théocratie. Dieu était au milieu de son peuple, d’abord par le Tabernacle en toile puis par le temple en dur. La bénédiction comme la malédiction étaient alors le fruit de l’obéissance ou de la rébellion des Israélites contre l’Éternel.
Ici, on ne sait pas pourquoi cet homme est paralysé. Ce qu’il y a de sûr par contre, est que Jésus se préoccupe d’abord du pardon de ses péchés, ce qui laisse sous-entendre que la maladie de cet homme avait une composante morale. La guérison physique que Jésus opère ensuite devient une simple illustration de la guérison spirituelle du paralytique.
Versets 6-7
Je continue.
Or, il y avait, assis là, quelques spécialistes de la Loi qui raisonnaient ainsi en eux-mêmes : Comment cet homme ose-t-il parler ainsi ? Il blasphème ! Qui peut pardonner les péchés si ce n’est Dieu seul ? (Marc 2.6-7).
Les religieux présents sont offensés par la déclaration du Christ qu’ils considèrent comme un prétentieux affront contre la puissance et l’autorité de Dieu. Cette offense grave était punie de mort à coups de pierres (lapidation). Ils ont raison de penser que Dieu seul peut pardonner les péchés, mais refusant de voir en Jésus le Messie, ils ont grand tort de l’accuser de blasphème.
Verset 8
Je continue.
Jésus sut aussitôt, en son esprit, les raisonnements qu’ils se faisaient en eux-mêmes ; il leur dit : — Pourquoi raisonnez-vous ainsi en vous-mêmes ? (Marc 2.8).
Les spécialistes de la loi ont peur de confronter le Christ ouvertement, car ils savent qu’ils ne font pas le poids et ils craignent la foule, qui vénère Jésus à cause des guérisons. Donc, ces Messieurs religieux gardent la bouche cousue, mais n’en pensent pas moins. Le Seigneur peut lire en eux comme dans un livre. Dans son évangile, Jean écrit :
Jésus n’avait pas besoin qu’on le renseigne sur les hommes, car il connaissait le fond de leur cœur (Jean 2.25).
Verset 9
Je continue le texte.
Qu’y a-t-il de plus facile : Dire au paralysé : « Tes péchés te sont pardonnés », ou bien : « Lève-toi, prends ton brancard et marche » ? (Marc 2.9).
C’est sûr que le premier venu peut affirmer à n’importe qui n’importe quoi si cela ne peut être vérifié. Or comme nous ne pouvons pas savoir ce qui est dans le coeur des hommes, je pourrais très bien aller dans une prison et dire à chaque pensionnaire : Tes fautes te sont pardonnées. Mais ce ne seraient que des paroles en l’air.
Par contre, aller dans un hôpital et dire à chaque malade : Lève-toi, tu es guéri, et qu’il le soit, ça, c’est une tout autre paire de manches, car tout le monde sait qu’il est impossible de guérir quelqu’un comme ça instantanément. Seul Dieu et, parfois les démons, ont ce pouvoir.
Jésus se pose donc devant les scribes, qu’on appelle les spécialistes de la loi, en quelqu’un capable de faire un prodige dans le domaine physique, et par extension il atteste son autorité dans le domaine spirituel qui est invisible et où les interventions ne sont pas vérifiables.
Versets 10-11
Je continue.
Vous devriez maintenant savoir que le Fils de l’homme a, sur la terre, le pouvoir de pardonner les péchés. Alors il déclara au paralysé : — Je te l’ordonne : lève-toi, prends ton brancard, et rentre chez toi (Marc 2.10-11).
En grec, la langue originelle du Nouveau Testament, ce passage est des plus intéressants à cause de sa grammaire et de l’utilisation du terme « Fils de l’homme », titre qui n’apparaît que vers la fin du ministère du Christ. Comme je l’ai déjà dit, Marc met bout à bout plusieurs incidents du ministère de Jésus. Ses paroles, Vous devriez maintenant savoir que le Fils de l’homme a, sur la terre, le pouvoir de pardonner les péchés, sont en fait un commentaire éditorial de Marc, une parenthèse en quelque sorte, adressé aux lecteurs.
Ici, l’auteur veut souligner que ce Jésus, qui fait des miracles et stupéfie les foules, a le pouvoir d’accorder le pardon des péchés, une prérogative exclusivement réservée à l’Éternel Dieu. Jésus ordonne donc au paralytique, d’une part, de se lever, ce qui met sa foi à l’épreuve, et d’autre part, de prendre son lit et de s’en aller chez lui, ce qui est une demande d’obéissance.
Verset 12
Je continue.
Aussitôt, cet homme se leva, prit son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous en furent stupéfaits et rendirent gloire à Dieu en disant : — Nous n’avons jamais rien vu de pareil ! (Marc 2.12).
A l’instant, l’homme est rendu capable d’exécuter ces ordres en présence de la foule, y compris les esprits critiques de Jésus. Ceux-ci sont forcés de reconnaître que le paralytique a aussi reçu le pardon de Dieu. Tous sont, le texte dit littéralement hors d’eux-mêmes, tellement ils sont abasourdis.
Avec ce miracle extraordinaire et sa composante spirituelle, le ministère du Christ est bien enclenché. Il a commencé par l’annonce du règne de Dieu, déclarant qu’il est proche. Puis le récit décrit ses premiers effets : un changement profond se produit dans la vie de certains ; ils répondent à l’appel de Jésus et le suivent. L’annonce qu’Il leur a fait : Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes, révèle d’avance le rôle missionnaire que les disciples auront par la suite.
En même temps que Jésus annonce le règne de Dieu, il chasse les démons et guérit les malades. Les exorcismes se situent dans la ligne du combat que Jésus livre contre le diable, le véritable ennemi qu’Il est venu vaincre. Finalement, il pardonne et guérit un paralytique, ce qui suscite la première controverse d’une série de cinq qui s’achève au chapitre suivant.
Verset 13
Je continue le texte de Marc.
Une nouvelle fois, Jésus s’en alla du côté du lac. Les foules venaient à sa rencontre et il les enseignait (Marc 2.13).
Jésus se retire des centres populeux et se rend au bord de la mer de Galilée où ceux qui veulent l’entendre doivent faire l’effort de se rendre. Marc fait à nouveau un résumé de l’activité essentielle du Christ, qui consiste à enseigner la bonne nouvelle du royaume qu’Il vient instaurer en tant que Messie.
Verset 14
Je continue.
En passant, il aperçut Lévi, le fils d’Alphée, installé à son poste de péage, et il lui dit : — Suis-moi ! Lévi se leva et le suivit (Marc 2.14).
Capernaüm était un poste de douane sur la route des caravanes allant de Damas en Syrie à la mer Méditerranée. Il y en avait sur toutes les grandes voies de communication. Aujourd’hui, on a modernisé tout ça et on a les péages d’autoroute, où on se fait rançonner. Les portiques et les uniformes ont changé, mais le principe est le même. Il n’y a donc rien de nouveau sous le soleil.
Donc, à ce poste se tient un douanier qui s’appelle Matthieu, l’auteur de l’Évangile qui porte son nom. Il est collecteur d’impôts au service du gouverneur de la Galilée. Ces officiers du Trésor trempaient dans des pratiques frauduleuses et se remplissaient bien les poches, un peu comme les politiques aujourd’hui. Parce qu’ils plumaient leurs compatriotes juifs, les péagers étaient haïs de la population. Jésus l’invite à faire partie de ses disciples. Surprise ! Matthieu lâche tout et obéit. Il abandonne un filon d’or à ses sous-fifres pour une vie errante. Le message et l’autorité du Christ devaient être prodigieux.
Il nous est dit que Matthieu est un lévite, or, c’est cette tribu qui avait la charge du service du temple. Mais au lieu de remplir cet office, Matthieu s’est lancé dans les affaires. L’apparition de ce Lévite est par ailleurs un fait intéressant à la lumière de l’épopée du peuple d’Israël. En effet, la plupart des Lévites ainsi que 10 autres tribus, furent déportés en Assyrie vers l’an 732 av. J-C et tombèrent dans les oubliettes de l’histoire. Or, ici apparaît l’un de ces Israélites disparus et il a conservé son identité tribale. Il faut savoir qu’au moment de l’invasion des X tribus du nord par les Assyriens, beaucoup d’Israélites ont cherché refuge chez leurs frères du sud, dans le royaume de Juda. Mais au 6ème siècle avant J-C, ce dernier fut envahi par les Babyloniens. Cependant, 70 ans plus tard, les Israélites furent autorisés par les Perses à retourner en Palestine.
Versets 15-16
Je continue le texte de Marc.
Comme Jésus était reçu pour un repas dans la maison de Lévi, beaucoup de collecteurs d’impôts et de pécheurs notoires prirent place à table avec ses disciples et avec lui. Car ils étaient nombreux à le suivre. En voyant qu’il mangeait avec ces pécheurs notoires et ces collecteurs d’impôts, les spécialistes de la Loi qui appartenaient au parti des pharisiens interpellèrent ses disciples (Marc 2.15-16).
C’est ici la première des 43 mentions du terme « disciples » comme groupe distinct dans l’évangile selon Marc. Les collègues à Matthieu étaient aussi présents parce qu’étant tous haïs par les Juifs, ils se fréquentaient entre eux. Les pécheurs notoires étaient un ramassis de personnes peu recommandables et de gens du peuple ignorants de la loi et qui n’observaient pas les normes rigides des pharisiens. Ces religieux constituaient l’élite du pays et ils avaient une forte influence sur le peuple qui leur vouait une très grande admiration.
Les pharisiens prétendaient suivre la loi de Moïse à la lettre; ils étaient du genre spartiate et réglaient strictement leur vie d’après les interprétations soi-disant obligatoires transmises par la tradition orale. De plus, ils étaient extrêmement méticuleux dans le maintien de la pureté cérémonielle. Ils reprochaient à Jésus de ne pas être séparatiste, de ne pas observer leurs pieuses distinctions entre « les justes », c’est-à-dire eux-mêmes bien sûr, et « les gens de mauvaise vie », c’est à dire les autres.
Justement, Jésus s’associe sans aucun scrupule à ces personnes ordinaires ou pécheresses, ce qui était impensable de la part des Juifs pieux de son temps. Ce repas communal que Jésus partage avec des parias signifie que lui le Seigneur accepte d’être en leur présence tels qu’ils sont. Mais en revanche, il offense les « sainte-ni-touches », les pharisiens, les scribes, c’est à dire les interprètes de la loi, qui se considèrent le dessus du panier parce que supérieurs au petit peuple.
Dans ce petit passage apparaît à trois reprises le tandem pécheurs notoires et collecteurs d’impôts. Apparemment, il n’y avait personne de BCBG sur la liste des invités, personne de bonne famille, noble et raffiné, pas de beau linge, rien que des torchons, de la racaille et du chiendent.
Verset 17
Je continue le texte.
Jésus, qui les avait entendus dire : — Comment votre maître peut-il manger avec ces collecteurs d’impôts et ces pécheurs ?, leur dit : — Les bien-portants n’ont pas besoin de médecin ; ce sont les malades qui en ont besoin. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs (Marc 2.17).
Jésus répond aux critiques par un proverbe bien connu et un énoncé de sa mission qui justifie sa conduite. Quand il dit : Je ne suis pas venu appeler des justes, Jésus est ironique bien sûr, car il désigne ceux qui se considèrent comme tels, c’est-à-dire les religieux de tout poil, et les pharisiens en particulier. Ces derniers ne voyaient pas leur besoin de se repentir et de croire en Jésus. Cependant, tous les êtres humains, y compris les soi-disant justes, sont coupables devant Dieu. Jésus est venu dans le monde pour appeler à Lui ceux qui reconnaissent humblement avoir besoin du pardon de Dieu. Voilà pourquoi le Seigneur fréquentait les pécheurs.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.