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19 oct. 2022

Lévitique 5.14 – 6.5

Chapitre 5

Introduction

J’aime pas trop les longues lettres qui n’en finissent pas de donner tout plein de détails, et très rapidement, je la lis en diagonale et de plus en plus vite. Alors vous imaginez quelle a été ma réaction la première fois que j’ai commencé à lire le livre du Lévitique. Non seulement la loi de Moïse décrit pas à pas toutes les offrandes à l’Eternel, mais elle répète plusieurs fois les mêmes rites. Nous avons vu que le texte s’arrête longuement sur le sacrifice d’expiation aussi appelé sacrifice pour le péché, et c’est sans doute parce que c’est celui qui préfigure le mieux le sacrifice de Jésus-Christ. Mais d’une manière générale, toutes ces immolations enseignent que les offenses, les fautes et les transgressions de tous ordres, ne se réduisent jamais à un acte englouti dans le passé et oublié. elles entraînent une souillure qui subsiste jusqu’à ce qu’elle soit purifiée. Même les fautes involontaires, commises par inadvertance ou par omission, entraînent une culpabilité ce qui est aussi enseigné dans le Nouveau Testament. Cependant, sous le régime de la Nouvelle Alliance, où nous sommes aujourd’hui, nous bénéficions du rôle purificateur du sacrifice de Jésus-Christ, ce qui est fortement souligné dans plusieurs textes. Par exemple, les apôtres Pierre et Paul écrivent respectivement :

Vous avez été rachetés par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache. C’est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier les péchés, pour ceux qui croient en son sacrifice (1Pierre 1.19 ; Romains 3.25).

Sous l’Ancienne Alliance, le sang des animaux, qui servait à purifier le sanctuaire, les objets de culte et les Israélites, préfigurait le sang du Christ versé pour le pardon de ceux qui  viennent à Lui pour recevoir la vie éternelle. L’Israélite devait confesser ses transgressions en offrant son sacrifice d’expiation. Pareillement, je dois reconnaître mes fautes pour que le poids de ma culpabilité soit ôté en vertu de la mort du Christ.

Versets 14-16

Je continue à lire dans le chapitre 5 du Lévitique.

L’Éternel parla encore à Moïse : Si quelqu’un se rend coupable d’une infraction, d’une faute involontaire à l’égard de ce qui est consacré à l’Éternel, il apportera à l’Éternel en guise de réparation un bélier sans défaut, choisi dans le troupeau, d’après ton estimation de sa valeur en pièces d’argent, selon l’unité de poids en vigueur au sanctuaire, pour le sacrifice de réparation. De plus, il apportera une compensation pour la faute qu’il a commise envers le sanctuaire ; cette compensation sera majorée d’un cinquième, et il la remettra au prêtre, qui fera l’expiation pour lui avec le bélier offert en sacrifice de réparation, et il lui sera pardonné (Lévitique 5.14-16).

A partir d’ici, est décrit le sacrifice de réparation. Comme pour l’expiation, il concerne les fautes involontaires, mais le rite d’offrande du sang est plus simple car il n’est versé que sur l’autel des holocaustes. Comme toujours, la viande appartient aux prêtres. Dans ce sacrifice, la transgression à réparer est toujours une atteinte aux droits à la propriété, soit du prochain, soit de l’Éternel, dans les offrandes qui lui étaient dus et dont Il a été lésé. C’est aussi la raison pour laquelle le sacrifice de réparation est systématiquement accompagné d’une amende, d’une compensation pécuniaire comme punition pour la négligence ou l’acte mesquin qui doit être réparé. Une fois le sacrifice offert et la restitution faite, le dommage subi est réparé.

Lorsque ce sont les droits de l’Éternel qui sont bafoués, l’argent est remis aux prêtres, car ce sont eux qui ont été lésés par la faute commise au niveau du culte. Quand le tort commis est grave, il entraîne une amende bien plus importante que le simple cinquième de la valeur de la fraude.

Versets 17-19

Je continue le texte du Lévitique.

Si quelqu’un pèche en faisant sans le savoir l’une des choses que l’Éternel a interdites dans ses commandements, il sera tenu pour coupable et portera la responsabilité de sa faute. Il apportera au prêtre, pour le sacrifice de réparation, un bélier sans défaut, choisi dans le troupeau d’après ton estimation, et le prêtre accomplira pour lui le rite d’expiation pour la faute qu’il a commise involontairement, sans s’en rendre compte, et il lui sera pardonné. C’est un sacrifice de réparation, car cet homme était effectivement coupable envers l’Éternel (Lévitique 5.17-19).

Dans ce deuxième exemple, l’Israélite sent peser sur lui le déplaisir de l’Éternel. Sa conscience le trouble sans qu’il puisse vraiment déterminer en quoi il a commis une transgression. Il a l’impression que la bénédiction de Dieu l’a quitté mais ne se souvient plus très bien s’il a mangé quelque aliment prohibé ou s’il a enfreint un autre des commandements de la Loi. De toute façon il ne les connaît pas tous. Peut-être, mais ignorer la Loi de Dieu n’est pas une excuse valable pour la violer. C’est d’ailleurs pareil pour nos lois civiles puisque : Nul n’est censé ignorer la loi !

Bref, l’Israélite décide donc d’offrir un sacrifice, mais ce ne peut pas être une expiation parce qu’il lui faudrait confesser une faute ; or, c’est justement là que se situe son problème. Donc, il va acheter un bélier pour l’immoler en un sacrifice de réparation. Ce type de sacrifice n’est offert que pour un particulier, et l’offrande est la même pour tous : un bélier dont la valeur est fonction de la faute commise. Dans cette situation, aucune facilité de paiement n’est accordée et les pauvres ne peuvent substituer au bélier quoi que ce soit de moindre valeur comme des oiseaux ou de la fleur de farine comme dans le sacrifice d’expiation. Dans ce cas, il n’y a ni amende, ni restitution, seulement un bélier, mais il ne faut pas pour autant traiter cette faute inconnue à la légère, car il y a eu offense contre l’Éternel.

Dès la plus haute antiquité, les béliers étaient utilisés comme monnaie d’échange. D’ailleurs les tributs se payaient souvent en moutons, comme les amendes aujourd’hui encore dans certaines tribus arabes. Chez les anciens romains, à défaut d’argent, on condamnait ceux qui étaient déclarés coupables de certains délits à payer une amende en moutons ou en veaux, et il fallait que ce soient des mâles. Quand les premières monnaies furent frappées, elles portaient en effigie des moutons ou des veaux. Vers le 7e siècle av. J-C, le roi de Rome statua que le coupable d’un homicide involontaire devait donner un bélier aux enfants de sa victime.

Verset 20

Je continue le texte.

L’Éternel parla à Moïse en disant (Lévitique 5.20).

Voici le troisième exemple. Je rappelle que le premier concerne des infidélités envers Dieu et le second est une transgression indéterminée. Maintenant, il va être question de fautes contre son  prochain, bien que la principale personne offensée soit l’Éternel. Il y aura restitution de la valeur de la fraude à la personne lésée avec un cinquième en sus, et cela, sans délai. En plus, un sacrifice de réparation doit être offert à l’Éternel, dont le nom a été traîné dans la boue parce qu’il a été cité comme témoin dans un mensonge.

Toute faute que je commets contre mon prochain est aussi contre Dieu. C’est ce qui explique pourquoi Jésus a lié l’amour de Dieu à l’amour du prochain en réponse à une question qu’un religieux lui posait. Je cite ce passage de l’Évangile :

Maître, quel est, dans la Loi, le commandement le plus grand ? Jésus lui répondit : — Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le commandement le plus grand et le plus important. Et il y en a un second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’enseignent la Loi et les prophètes est contenu dans ces deux commandements (Matthieu 22.36-40).

Si j’aime Dieu, j’aimerais aussi mon prochain et donc, je ne l’escroquerai pas non plus.

Versets 21-26

Je lis maintenant le troisième exemple jusqu’à la fin du chapitre 5 :

Lorsqu’un homme se rend coupable de désobéissance à l’Éternel en péchant contre son prochain, s’il le trompe au sujet d’un objet reçu en dépôt, prêté ou volé, lui extorque quelque chose, dit un mensonge concernant un objet perdu qu’il a trouvé ou prête un faux serment au sujet d’un méfait comme ceux dont les hommes peuvent se rendre coupable, il a commis une faute, et il est coupable. Il rendra ce qu’il a volé ou extorqué, l’objet qui lui a été confié en dépôt ou l’objet perdu qu’il a trouvé, ou tout objet au sujet duquel il a prononcé un faux serment, il le restituera intégralement et il y ajoutera un cinquième de sa valeur ; il le remettra à son propriétaire le jour même où il se reconnaîtra coupable. À titre de réparation envers l’Éternel, il amènera au prêtre un bélier sans défaut, choisi dans le troupeau, d’après ton estimation, pour le sacrifice de réparation. Le prêtre accomplira le rite d’expiation pour lui devant l’Éternel, et il lui sera pardonné ce dont il s’est rendu coupable (Lévitique 5.21-26).

Ces fautes sont bien plus graves que les précédentes car ce sont des actes frauduleux accompagnés d’un serment mensonger, et non pas de simples erreurs. Ce serment étant toujours prononcé au nom de l’Éternel, l’offense est directement contre lui ce qui nécessite un sacrifice de réparation. Ici cependant, la conscience du coupable le travaille et il confesse son délit. Voilà qui change tout car grande est la valeur de la repentance aux yeux de la loi et de Dieu. Néanmoins il doit réparation. Dans les cas de détournements volontaires comme ici, le coupable doit rendre ce qu’il a pris accompagné d’une amende qui pouvait aller jusqu’à cinq fois la valeur du vol. Dans le livre de l’Exode on a un exemple que je lis :

Si quelqu’un vole un bœuf ou un mouton et qu’il l’abatte ou le vende, il devra donner cinq bœufs pour le bœuf volé ou quatre moutons pour le mouton volé (Exode 22.1).

Tout comme le sacrifice d’expiation, le sacrifice de réparation procure le pardon. Cependant, il concerne le type de faute qui usurpe les droits d’autrui et de l’Eternel. Le coupable a froidement trompé les prêtres concernant les taxes et redevances dues au trésor du temple, ou bien il a volé ou abusé de ce qui appartient à son prochain. De plus, comme tout ce qui existe appartient à l’Éternel, il est toujours bafoué. Le sacrifice de réparation et l’amende qui l’accompagne conduisent à la satisfaction du prochain lésé et de l’Eternel offensé, mais ils ont également un caractère disciplinaire qui rappelle les sanctions stipulées dans les législations humaines. La mort de Jésus a aussi valeur de sacrifice de réparation. Le prophète Esaïe écrit :

Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance. Bien que toi, Dieu, tu aies livré sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance. Car après avoir tant souffert, il verra la lumière, et il sera comblé. Et parce que beaucoup de gens le connaîtront, mon serviteur, le Juste, les déclarera justes et se chargera de leurs fautes (Ésaïe 53.10-11).

Sous l’Ancienne Alliance, le prêtre consommait la viande du sacrifice de réparation, se chargeant ainsi symboliquement de la faute du coupable. Pareillement, mais réellement et pour de vrai, Jésus s’est chargé du péché de l’humanité, de mon péché et du votre. La loi de Moïse enseigne que l’homme doit non seulement reconnaître ses fautes, mais aussi, quand c’est possible, les réparer ou donner une compensation. Comme je l’ai déjà dit, toutes les règles strictes qui gèrent les sacrifices complexes et contraignants que le livre du Lévitique décrit, ont un but pédagogique. Elles enseignent que Dieu est saint et quand sa sainteté est bafouée, une expiation / réparation est nécessaire pour qu’il puisse pardonner la faute..

Cependant, ces sacrifices avaient une portée bien limitée puisqu’ils ne pouvaient que couvrir certains péchés en attendant la venue du sacrifice parfait du Christ. Les autres fautes étaient sanctionnées par la peine capitale. Le caractère limité du pardon sous l’Ancienne Alliance montre qu’il était nécessaire d’entreprendre une réforme profonde de ce système, qu’il fallait qu’un autre régime plus efficace soit mis en place, fondé sur un meilleur sacrifice, qui procure à celui qui se repent le pardon de toutes ses fautes. C’est exactement l’enseignement de l’apôtre Paul ainsi que de l’épître aux Hébreux dans le Nouveau Testament.

Chapitre 6

Introduction

Nous arrivons maintenant au chapitre 6 du livre du Lévitique, selon la version du Semeur dont la numérotation est différente de la version Second. Ce passage donne des prescriptions qui concernent l’holocauste offert matins et soirs pour le peuple et qu’on appelait : sacrifice perpétuel. J’en ai déjà parlé en traitant le premier chapitre. La combustion de la chair de la victime sur l’autel signifie pour l’adorateur, l’abandon total pur et simple de l’animal, et pour Dieu, l’acceptation de ce que représente la victime et qui monte vers lui en fumée ce qui apaise sa sainte colère.

Les règles données dans ce chapitre sont essentiellement destinées aux prêtres sacrificateurs qui font le service du culte comme je l’ai déjà expliqué. Mais ce rituel est également symbolique et s’applique à la personne du Christ.

Verset 2

Je commence à lire :

L’Eternel parla à Moïse en ces termes : L’holocauste restera sur le foyer de l’autel toute la nuit jusqu’au matin et le feu y restera allumé (Lévitique 6.1, 2).

Cette image évoque la consécration totale, permanente et continuelle demandée au peuple de Dieu, mais elle a réellement été manifestée par Jésus, même en son heure la plus noire quand il a dit :

Ô Père, si tu le veux, écarte de moi cette coupe ! Toutefois, que les choses se passent, non pas comme moi je le veux, mais comme toi tu le veux (Matthieu 26.39).

Cet holocauste du matin et soir s’applique aussi symboliquement à ceux qui aujourd’hui se disent croyants. En effet, l’apôtre Paul écrit :

Je vous invite donc, frères, à cause de cette immense bonté de Dieu, à lui offrir votre corps comme un sacrifice vivant, saint et qui plaise à Dieu. Ce sera là de votre part un culte spirituel (Romains 12.1).

S’offrir à Dieu à l’image du sacrifice perpétuel de l’holocauste du soir et matin signifie être prêt à suivre le Seigneur comme lui-même l’a défini quand il a dit à ses disciples :

Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive (Matthieu 16.24).

Cet engagement envers Dieu est avant tout une obéissance sans faille, ce que dans l’Ancien Testament, le Juge Samuel a bien souligné quand il a reproché à Saül roi d’Israël de n’en faire qu’à sa tête. Il lui a dit :

Les holocaustes et les sacrifices font-ils autant plaisir à l’Éternel que l’obéissance à ses ordres ? Non ! Car l’obéissance est préférable aux sacrifices, la soumission vaut mieux que la graisse des béliers (1Samuel 15.22).

Devant Dieu, un rite n’a de valeur que s’il est fait de coeur.

La suite du chapitre 6 donne des détails spécifiques sur l’apparat complexe des prêtres qui, à l’exception du visage, doivent être couverts de la tête aux pieds quand ils sont de service.

Verset 3

Je continue à lire dans le chapitre 6 :

Le matin, le prêtre mettra ses caleçons de lin et sa tunique de lin, il enlèvera les cendres grasses provenant de la combustion de l’holocauste sur l’autel et les déposera à côté de l’autel (Lévitique 6.3).

Le texte enseigne que Dieu ne veut pas voir ce qui est de l’homme, sa nudité. Il n’accepte pas ce qui vient de ma propre volonté, même de mon bon vouloir. La raison en est que de nature je suis dégénéré et donc ce que je fais n’a guère de valeur. L’apôtre Paul écrit :

Tout le monde voit bien ce qui procède de l’homme : l’immoralité, les pratiques dégradantes et la débauche, l’adoration des idoles et la magie, les haines, les querelles, la jalousie, les accès de colère, les rivalités, les dissensions, les divisions, l’envie, l’ivrognerie, les orgies et autres choses de ce genre (Galates 5 19-21). 

Parce que toutes ces choses abominables sortent spontanément du cœur des hommes, du mien et sans doute du votre, je ne peux pas accomplir la moindre bonne oeuvre sans qu’elle soit  entachée, ne serait-ce que d’une petite tare, un peu de « On me doit quelque chose » ou bien un peu de « M’as-tu vu ? » En d’autres mots, il m’est impossible de faire une bonne action qui soit absolument pure à 100 % au regard de la sainteté de Dieu. A ceux qui un jour ont demandé à Jésus ce qu’ils devaient faire pour accomplir les oeuvres que Dieu attendaient d’eux, le Seigneur a répondu :

L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé (Jean 6.29).

Tout ça pour dire que ce qui a vraiment de la valeur pour Dieu est la foi.

La peau nue symbolise ce qui est humain, c’est à dire le péché et la décadence. Voilà pourquoi toute chair des prêtres devait être couverte et ainsi hors de la vue de l’Éternel.

Verset 4

Je continue le texte du chapitre 6.

Puis il (le prêtre) changera de vêtements et emportera les cendres hors du camp dans un endroit rituellement pur (Lévitique 6.4).

Les cendres sont une image du jugement de Dieu contre les Israélites et par extension contre l’humanité. Même ces résidus étaient rituellement contaminés par le péché de l’homme et devaient être emportés dans un endroit consacré, mais loin des tentes au milieu desquelles l’Éternel réside.

Verset 5

Je continue.

Le feu devra rester allumé sur l’autel et ne jamais s’éteindre (Lévitique 6.5).

Le brasier doit brûler en permanence. C’est une image du feu de la colère de Dieu qui brûle continuellement contre le mal qui habite et que fait l’homme. Ainsi, tous ceux, qui n’acceptent pas Jésus-Christ comme leur Sauveur, sont sous le jugement de Dieu. L’apôtre Jean écrit :

Qui ne met pas sa confiance dans le Fils ne connaît pas la vie ; il reste sous le coup de la colère de Dieu (Jean 3.36).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

sept. 16 2024

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