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12 oct. 2022

Lévitique 6.5-6 + 2.1-12

Chapitre 6

Introduction

La loi c’est la loi et nul n’est censé ignorer la loi. De telles affirmations font penser au couperet d’une guillotine. Il en est ainsi de toutes les lois des pays civilisés; pour les autres c’est plutôt la loi de la jungle qui prévaut. En Israël, la loi de Moïse réglait minutieusement tous les détails du culte qui devait être offert à l’Eternel. Dieu veut qu’on agisse convenablement et en bon ordre. Soir et matin par exemple, les prêtres devaient offrir un holocauste pour tout le peuple et quand arrivait l’heure de l’holocauste du matin, il fallait nettoyer l’autel et se débarrasser des cendres grasses, résidu de l’holocauste de la veille. Dans le service du tabernacle et plus tard du temple, rien n’est laissé au hasard et au gré de la volonté humaine.

Au fil des siècles, le nombre de prêtres israélites augmenta considérablement et c’est pourquoi le roi David les divisa en 24 classes. Durant les semaines de grandes solennités, ils officiaient tous ensemble, mais d’ordinaire il n’y avait qu’une seule classe de service pour la semaine ; le changement s’effectuait le jour du sabbat, avant l’holocauste du soir (1 Chronique 24.1-19 ; 2 Rois 11.5,9 ; Antiquités 7.14.7). Seules 4 classes de sacrificateurs revinrent de l’exil babylonien avec Zorobabel (Esdras 2.36-39), mais les 24 furent reconstituées (Luc 1.5,9). Un tirage au sort désignait qui devait accomplir chaque devoir du service sacré. Dans l’évangile selon Luc, on apprend que Zacharie fut préposé par le sort à offrir le parfum ce jour là, mais ce fut la seule fois de sa vie où il eut le privilège d’accomplir cette tâche très solennelle. En effet, en raison de leur grand nombre tous les prêtres n’avaient pas cet honneur. Comme je l’ai déjà dit, les prêtres devaient s’acquitter de leurs devoirs autour et à l’intérieur du tabernacle, aussi appelé sanctuaire, en étant revêtus de leurs vêtements sacrés, et ils n’avaient pas le droit de les porter ailleurs que dans leurs fonctions officielles. Je décris brièvement ces vêtements. Ils portaient un caleçon allant depuis les reins jusqu’aux cuisses; ils se revêtaient ensuite de leur tunique, ajustée au corps, d’une seule pièce, sans couture, atteignant (du moins aux époques tardives) les chevilles, et serrée sur les reins par une ceinture brodée de couleurs symboliques ; enfin, ils mettaient une sorte de bonnet. Tous ces habits étaient de fin lin (Exode 28.39-42 ; Antiquités 3.7.1-3). Aux cérémonies religieuses, prêtres et lévites revêtaient souvent un éphod de lin, mais ce n’était pas imposé.

Une fois leur service terminé, les prêtres devaient donc se changer et remettre leurs habits ordinaires, des vêtements de ville en quelque sorte, sauf que les Israélites se trouvaient en plein désert. Que ce soient les cendres déposées dans un endroit rituellement pur ou le port de vêtements sacrés pour tout ce qui est lié au culte de l’Eternel, ces règles strictes avaient pour but d’enseigner aux Israélites la distinction entre le sacré et le profane, ce que être saint veut dire, et de préparer le peuple de Dieu à la venue du Messie qui remplacerait par son propre sacrifice tout le cérémonial compliqué et contraignant de la loi de Moïse.

Versets 5-6

Je continue maintenant à lire dans le chapitre six du Lévitique.

Le feu devra rester allumé sur l’autel et ne jamais s’éteindre. Le prêtre l’alimentera en bois tous les matins, il disposera l’holocauste dessus et y brûlera les graisses des sacrifices de communion. Le feu sera perpétuellement allumé sur l’autel, il ne devra jamais s’éteindre (Lévitique 6.5-6).

Le matin venu, il reste encore dans le foyer de l’autel suffisamment de braises pour allumer le bois de l’holocauste du matin, ainsi que pour faire fumer les graisses d’autres sacrifices qui seront offerts ce jour-là. La prescription selon laquelle le feu doit rester allumé constamment et ne jamais s’éteindre est répétée deux fois au cas où vous seriez un peu dur d’entendement ou que vous aviez la tête ailleurs la première fois. La raison pour laquelle on ne devait pas laisser le feu s’éteindre, est qu’il est le symbole visible du culte ininterrompu que les Israélites doivent rendre à leur Dieu. On trouve un usage semblable chez plusieurs peuples païens. Le feu doit rester allumé même pendant les jours du sabbat et alors que les tribus se déplacent, pourtant, l’autel d’airain est emballé comme tous les autres objets sacrés. La tradition dit que pendant les marches, les braises étaient conservées et emportées dans une sorte de garde-feu.

Voilà donc terminé ce petit intermède du chapitre 6 du livre du Lévitique que j’ai placé à la fin du chapitre premier parce qu’il parle aussi des holocaustes perpétuels. Cette offrande symbolise le ministère actuel de Jésus-Christ, qui d’une part, est entièrement consacré à son Père, s’étant offert comme un sacrifice vivant agréé par Dieu, et d’autre part, présentement, alors qu’il  porte sur lui les marques de la croix, il intercède pour tous les croyants, ceux qui lui font entièrement confiance pour leur salut. Un passage du Nouveau Testament décrit bien la fonction présente du Seigneur alors qu’il est assis à la droite de la majesté divine. Je le lis :

Il (Jésus) est en mesure de sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, puisqu’il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur auprès de Dieu (Hébreux 7.25).

Ce premier chapitre du Lévitique, le troisième livre de Moïse, et en particulier le premier verset, qui es : « L’Éternel appela Moïse et lui dit depuis la tente de la Rencontre », sert de pont avec le livre de l’Exode, le second livre de Moïse, qui s’est terminé par le récit de la fabrication du tabernacle et de l’entrée en service des prêtres. Après ces descriptions. Il est somme toute logique que l’on précise comment on va y célébrer le culte.

Les 7 premiers chapitres du Lévitique décrivent les divers types de sacrifices. Les 5 premiers indiquent les règles auxquelles doit se plier l’adorateur qui les offre, et les deux suivants précisent le rituel pour le prêtre qui officie. On doit offrir un holocauste chaque fois que l’on veut rendre un culte à l’Éternel; c’est la condition pour pouvoir s’approcher de Lui et être agréé. Cependant, il a aussi une valeur expiatoire, c’est-à-dire qu’il couvre la culpabilité qui entache l’adorateur ou la nation, selon le cas. D’autres sacrifices sont prévus pour des transgressions spécifiques. Cependant, même si l’Israélite n’a pas commis de délits particuliers, il ne peut communier avec Dieu que par le biais d’un sacrifice. Telle est l’exigence de la loi de Moïse qui enseigne ainsi aux Israélites, d’une part, que l’Eternel est saint, et d’autre part, comment ils peuvent s’approcher de lui.

Par la suite, l’holocauste devient un sacrifice qui couvre le péché dans son sens général, ainsi que la nature mauvaise attachée à la condition de l’homme. En effet, c’est au moment où l’Israélite veut renouveler sa consécration à Dieu qu’il devient plus particulièrement conscient de sa mauvaise nature. Dans le Nouveau Testament, l’auteur de l’Épître aux Hébreux souligne que les offrandes faites sous le régime de l’Ancienne Alliance préfiguraient le sacrifice du Christ. En effet, en tant que l’Agneau de Dieu, Jésus s’est substitué aux coupables et a expié leurs fautes par sa mort sur la croix. L’apôtre Pierre écrit :

Il a fallu que le Christ, tel un agneau pur et sans défaut, verse son sang précieux en sacrifice pour vous. Dès avant la création du monde, Dieu l’avait choisi pour cela, et il a paru pour agir en votre faveur (1Pierre 1.19-20).

C’est la mort du Christ qui apaisa la colère de Dieu. L’apôtre Paul écrit :

Le Christ nous a aimés et a livré lui-même sa vie à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice dont le parfum plaît à Dieu (Éphésiens 5.2).

Sous l’Ancienne Alliance, l’animal sacrifié doit être sans le moindre défaut corporel. Pareillement, Jésus est parfaitement et absolument juste et saint. Si les croyants de l’ancien régime ont pu obtenir le pardon de leurs fautes, c’est uniquement en prévision de la croix du Christ, que les sacrifices d’animaux préfiguraient.

Chapitre 2

Verset 1

Nous arrivons maintenant au chapitre 2 du livre du Lévitique où il est question de l’offrande végétale composée de céréales. C’étaient des pâtisseries destinées à exprimer le sentiment de dépendance de l’homme alors qu’il profite des bienfaits de Dieu. Elles accompagnaient en général les sacrifices d’animaux. L’offrande végétale symbolise l’équilibre idéal entre le caractère parfait et le corps parfait de Jésus-Christ. Je commence à lire le texte.

Lorsque quelqu’un apportera à l’Éternel une offrande, elle consistera en fleur de farine qu’il arrosera d’huile et sur laquelle il mettra de l’encens (Lévitique 2.1).

Il s’agit d’une oblation. Le mot hébreu « mincha » désigne un tribut payé en signe d’hommage à un supérieur (Genèse 32.18; 43.11). Il s’applique généralement à une offrande faite à Dieu qui consiste en fruits de la terre cultivée.

Nous sommes à n’importe quelle époque de l’année ; l’Israélite a moulu du froment pour son usage personnel et il en prélève la plus fine partie pour l’Éternel. A cette époque, tout se préparait à la maison et à la main avec des instruments rudimentaires un peu comme ça se fait encore aujourd’hui dans les coins reculés d’Afrique. En conséquence, la farine était plutôt grossière et donc de mauvaise qualité. Or, l’Éternel demande la fleur de farine, c’est-à-dire un produit très finement moulu et sans impureté visible, ce qui prenait beaucoup de temps à préparer. Cette fleur de farine préfigure l’homme parfait qu’est Jésus-Christ, ainsi que la nouvelle race humaine dont Il est la tête. Le Nouveau Testament enseigne que les croyants, qui ont pourtant une humanité tout aussi dégénérée que les non-croyants, seront un jour parfaits comme le Christ lui-même. Je lis un passage :

Mes chers amis, dès à présent nous sommes enfants de Dieu et ce que nous serons un jour n’a pas encore été rendu manifeste. Nous savons que lorsque le Christ paraîtra, nous serons semblables à lui, car nous le verrons tel qu’il est (1Jean 3.2).

L’homme, tel qu’il est aujourd’hui, est la plus grande faillite de l’univers. Le prophète Esaïe écrit sur ses compatriotes :

Vos mains sont tachées de sang et vos doigts de péchés, vos lèvres disent des mensonges, votre langue susurre des paroles perfides. Personne n’invoque le droit, et nul ne plaide selon la vérité. On s’appuie sur des faussetés et l’on allègue des mensonges. Ils conçoivent le mal et enfantent le crime. Les œuvres qu’ils produisent sont des œuvres mauvaises. De leurs mains, ils commettent des actes de violence. Leurs pieds courent au mal, et ils ont hâte de verser le sang innocent. Leurs pensées sont sans cesse orientées vers le mal, dévastation et destruction jalonnent leur parcours. Ils ne connaissent pas le chemin de la paix, et le droit est absent des routes qu’ils empruntent. Les sentiers qu’ils se tracent sont des voies tortueuses (Ésaïe 59.3-4, 6-8).

Oui, je sais, d’aucuns pensent qu’au fil des siècles, l’homme s’est considérablement amélioré. Ces gens doivent vivre en réclusion totale; ils n’ont évidemment pas de télé et n’ouvrent jamais un journal. Il y a quelques années déjà est sorti un livre en anglais dont le titre est tout à fait révélateur; il s’appelle : La nation Pinocchio, c’est tout dire. Dans cet ouvrage, l’auteur montre comment et combien toutes les relations humaines sont sous-tendues par une forme de tromperie ou une autre; il n’y a quasiment rien d’authentique. Ça vous choque ? Connaissez-vous quelqu’un qui dit toujours la vérité et n’exagère jamais ? Non seulement l’homme ment comme il respire, mais il est également violent. Il suffit de songer aux ressources colossales engagées dans le perfectionnement des instruments de guerre. Comment tuer mon voisin le plus efficacement possible est la quête insatiable de toutes les nations. Je m’arrêterais là !

Je disais donc que la fine fleur de farine est représentative de l’humanité parfaite du Christ. En effet, Lui et lui seul était parfaitement équilibré dans tout son caractère et toute sa conduite. D’un côté, il chassa sans ménagement les vendeurs et marchants ambulants du temple pour défendre l’intégrité de Dieu, mais d’un autre, il était doux et humble de coeur (Matthieu 11.29) et serrait les enfants dans ses bras. Il enseignait avec une sagesse et une autorité inconnues de ceux qui l’écoutaient. Il était toujours prêt à accorder un bienfait, une guérison à qui le lui demandait. Il pleura sur la tombe de son ami Lazare avant de le ressusciter des morts. Il prononça un jugement sur Jérusalem et pardonna à la femme adultère. Il alla volontairement à la croix parce qu’il était parfaitement soumis à Dieu son Père.

A côté de la fleur de farine, l’offrande végétale comprenait de l’huile, qui en Orient, joue le rôle du beurre chez nous. Souvent, dans les Écritures, l’huile représente le Saint-Esprit. On prélevait une poignée de cette pâte sur laquelle on versait de l’encens, un élément qui n’appartient qu’à Dieu. Le gros de la pâte composé de farine et d’huile mais sans encens était donné aux prêtres pour leur consommation personnelle.

Verset 2

Je continue le texte.

Il (l’adorateur) l’apportera aux prêtres, descendants d’Aaron. L’un d’eux prendra une pincée de farine arrosée d’huile, avec tout l’encens, et le prêtre la fera brûler pour servir de mémorial sur l’autel. C’est une offrande consumée par le feu, dont l’odeur apaise l’Éternel (Lévitique 2.2).

Toute offrande passe obligatoirement par les prêtres qui jouent le rôle de médiateurs. Une petite partie de la farine arrosée d’huile et avec de l’encens est la part de Dieu et elle est consumée sur l’autel. Cette offrande monte au ciel et devient comme un prétexte de la bienveillance et du bon vouloir de l’Éternel envers l’adorateur.

Verset 3

Je continue.

Ce qui restera de cette offrande reviendra à Aaron et à ses descendants comme part très sainte de ce qui est consumé par le feu pour être offert à l’Éternel (Lévitique 2.3).

Comme je l’ai dit, la plus grande partie de l’offrande est consommée par les prêtres, qui apparaissent ainsi comme les mandataires de l’Éternel à qui elle a été offerte. Dans l’exercice de leurs fonctions, les prêtres représentent à la fois les Israélites et Dieu. Cela signifie qu’en tant que médiateurs, ils prennent symboliquement sur eux les fautes pour lesquelles l’offrande est faite. Cette pâte, mélange de farine et d’huile, ne pouvait être consommée que par les prêtres et dans le parvis du sanctuaire, c’est-à-dire dans la cour entourant le tabernacle.

Verset 4

Je continue.

Lorsqu’on apportera une offrande de pâte cuite au four, elle consistera en gâteaux sans levain faits avec de la fleur de farine pétrie avec de l’huile, et en galettes sans levain arrosées d’huile (Lévitique 2.4).

Cette offrande n’est plus un mélange de fleur de farine et d’huile avec de l’encens, mais de la pâte cuite. L’Israélite préparait ce pain chez lui et l’apportait aux prêtres prêt à manger. Il pouvait être apprété de trois manières principales : au four, à la poêle ou dans une casserole. Le four était un objet transportable, une sorte de vase en terre semblable à ces jarres encore en usage chez les Arabes. Il mesurait environ un mètre de haut sur 50 cm de large. On le plaçait sur un feu jusqu’à ce qu’il devienne brûlant, puis on appliquait la pâte contre la paroi intérieure du vase et on fermait l’ouverture au moyen d’un grand couvercle. En quelques minutes, la pâte était cuite. On obtenait des gâteaux quand la pâte avait été imbibée d’huile avant la cuisson, et des galettes quand la pâte était arrosée d’huile après la cuisson.

Versets 5-10

Je continue.

Si c’est une offrande rôtie sur le gril qu’on apporte, elle sera également faite de fleur de farine pétrie avec de l’huile sans addition de levain. On la coupera en morceaux et on versera de l’huile dessus : c’est une offrande. Si c’est une offrande de céréales cuite à la poêle qu’on apporte, elle sera composée de fleur de farine et d’huile. On apportera l’offrande ainsi préparée à l’Éternel pour la remettre au prêtre qui l’approchera de l’autel. Il en prélèvera ce qui doit être offert comme mémorial et le brûlera sur l’autel. C’est une offrande consumée par le feu dont l’odeur apaise l’Éternel. Ce qui restera de l’offrande sera pour Aaron et ses fils, comme part très sainte de ce qui est consumé par le feu pour être offert à l’Éternel (Lévitique 2.5-10).

Cela ressemble beaucoup à une recette pour faire du pain ou de la polenta, si c’est préparé avec de la farine de maïs. La poêle était une plaque, probablement en fer légèrement convexe, et qui était posée sur des pierres entre lesquelles brûlait le feu. C’est comme ça que dans les films, on voit les cow-boys préparer leur repas ou chauffer le café. Ce qu’on retirait de la poêle, était un pain que l’on rompait avant d’y mettre de l’huile, car il se brisait mais ne se coupait pas. Encore aujourd’hui, du pain baigné dans de l’huile et du lait constitue l’un des plats favoris des Arabes du désert. La casserole était un récipient assez profond, muni d’un couvercle où si besoin est on pouvait faire bouillir de l’eau. Ce genre de cuisson fournissait une espèce de tourte assez épaisse qui se gonflait sans ajout de levain, ce qui est important car dans les Ecritures, le levain est souvent synonyme du mal. Voilà pourquoi cette offrande ne devait pas en contenir. L’absence de levain faisait de ce pain une exclusivité réservée au culte de l’Éternel, et le distinguait de la nourriture habituelle des Israélites. Plus loin dans le livre, il est question de l’offrande des prémices des récoltes pour la fête de la Pentecôte, qui, elle, doit contenir du levain parce qu’elle sert à exprimer la reconnaissance de l’Israélite pour la nourriture que lui-même consomme. En redonnant une partie de l’offrande des prémices à l’Éternel, l’Israélite déclare qu’elle est un don de Dieu.

Etant donné que toutes ces offrandes annoncent la venue du Christ, elles permettent de mieux comprendre les paroles que Jésus a prononcées lors d’un discours sur le pain de vie que nous rapporte l’apôtre Jean, paroles auxquelles le Seigneur a fait à nouveau allusion lors du repas de la Pâque juste avant son arrestation (Matthieu 26.26-28). Il parlait de manière évidemment figurative puisque, d’une part, il était bien vivant devant ses disciples, et d’autre part, le cannibalisme était une abomination pour les Juifs. Je rappelle le passage de l’Évangile :

Alors Jésus leur dit : — Oui, vraiment, je vous l’assure : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez point la vie en vous. Celui qui se nourrit de ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour. Le Père qui m’a envoyé a la vie en lui-même, et c’est lui qui me fait vivre ; ainsi, celui qui se nourrit de moi vivra lui aussi par moi. C’est ici le pain descendu du ciel. Il n’est pas comme celui que vos ancêtres ont mangé ; eux, ils sont morts ; mais celui qui mange ce pain-ci vivra pour toujours (Jean 6.53-54, 57-58).

Versets 11-12

Je continue le texte.

Quelle que soit l’offrande qu’on apportera à l’Éternel, elle ne devra pas être confectionnée avec du levain, car on ne brûlera jamais ni levain ni miel pour l’Éternel. On en offrira à l’Éternel comme présents des premiers fruits, mais ils ne seront pas placés sur l’autel comme offrandes d’odeur apaisante (Lévitique 2.11-12).

L’interdiction d’utiliser du levain dans les offrandes à l’Eternel est répétée, mais ce n’est pas tout car on ne peut pas non plus leur ajouter du miel, qui faisait partie de la nourriture courante des Israélites. La principale raison pour laquelle ces substances ne doivent pas être présentées à Dieu est qu’elles fermentent ce qui est une forme de corruption. Une seconde raison est que leur absence établit une distinction entre l’aliment cultuel offert à l’Eternel et les produits de consommation courante des Israélites qui comprenaient le levain et le miel. Ici encore, la loi fait une différence entre le sacré et le profane. Comme je l’ai déjà dit, cette distinction bien marquée fait partie de l’éducation que Dieu donne à son peuple. C’est l’un des principaux moyens que Dieu utilise pour enseigner le concept de sainteté. Le second est la  désignation de ce qui est déclaré rituellement pur et impur. Dieu ne nous révèle pas comment ou pourquoi Il met certains animaux dans une classe ou dans une autre. Cela peut nous paraître arbitraire mais peu importe, c’est le principe qui compte. Il existe un tel abîme entre le meilleur des hommes et la personne divine, en particulier dans le domaine moral, que nous avons besoin d’apprendre petit à petit et à l’aide d’illustrations concrètes ce que ça veut dire quand l’Éternel déclare qu’Il est saint.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 23 2024

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