Les émissions

07 nov. 2022

Lévitique 17.15 – 18.16

Chapitre 17

Introduction

Un soir, un gentleman rentrait chez lui, fatigué par son habituelle promenade à cheval. Il s’allongea pour se reposer. Le temps peu clément lui avait provoqué une petite toux. Le lendemain matin, il était agité et avait de la fièvre. Simple refroidissement. Suivant les habitudes de l’époque, un domestique fut appelé pour saigner le patient. Son état empirant, on appela le docteur. Celui-ci fit une nouvelle saignée. La perte de tant de sang épuisa le malade pour de bon. Et c’est ainsi que mourut George Washington, le premier président des États-Unis. L’ironie de l’histoire est qu’à côté de ce patriote, héros politique et militaire en train de mourir, sur sa table de nuit, se trouvait un livre usé qui contient ces mots : « La vie de toute créature est dans le sang ». L’homme qui avait pourtant dit : « Il est impossible de bien gouverner le monde sans Dieu et sans Bible », mourut tout près des paroles qui auraient pu le sauver, si on les avait prises au sérieux. C’est dans le chapitre 17 du Lévitique qu’on trouve l’affirmation : « La vie de toute créature est dans le sang » (Lévitique 17.14). Pour avoir ignoré ce principe, dans les siècles passés, un grand nombre de personnes sont mortes parce qu’on a pratiqué sur elles des saignées pour un oui ou pour un non. Le rapport étroit entre le sang et les fonctions vitales est maintenant scientifiquement bien établi. On a aussi découvert que chaque individu a un sang spécifique et unique, et c’est toujours le même que le corps fabrique tout au long de la vie; il se refait perpétuellement semblable à lui-même.

Versets 15-16

Je continue à lire le texte jusqu’à la fin du chapitre 17.

Toute personne autochtone ou immigrée, qui mangera une bête morte ou déchiquetée par une bête sauvage, lavera ses vêtements, se baignera dans l’eau et restera impure jusqu’au soir ; ensuite elle sera pure. Si elle ne lave pas ses vêtements et ne se baigne pas, elle sera tenue pour coupable de sa faute (Lévitique 17.15-16).

Cette prescription est donnée parce que tout animal mort ou déchiré par les bêtes sauvages, n’a pas été vidé de tout son sang. Il s’en suit que celui qui en mangerait la viande, consommerait inévitablement du sang. Ces baignades et lavages de vêtements doivent être pratiqués par tous ceux dont la faute est involontaire, c’est à dire quand le coupable ignore les conditions dans lesquelles l’animal dont il mange la chair est mort. Mais dès qu’il sait, par exemple, qu’il s’agit d’une bête trouvée morte dans les champs, il doit se purifier. Cette répétition incessante de se laver est certainement fastidieuse, mais toujours d’actualité. En effet, en ce début de troisième millénaire, un prof d’une université de Toronto a étudié les effets de se laver les mains parmi la population étudiante de la ville. Les conclusions ont paru dans le journal canadien du contrôle des maladies infectieuses. Il y est dit que ceux qui se lavent les mains plus de 7 fois par jour sont 4 fois moins susceptibles de tomber malades que les autres; c’est bien la preuve que les lavages rituels ont également une fonction hygiénique non négligeable. Les règles prescrites par la Loi de Moïse ne sont pas du tout désuètes mais encore à prendre au sérieux, dans les pays, où justement, l’hygiène laisse encore grandement à désirer. Une fois les Israélites établis en Palestine, la défense de manger un animal mort dans des circonstances mystérieuses est strictement maintenue parce qu’ils sont le peuple de Dieu. Par contre, il sera permis aux Hébreux de donner ou de vendre les bêtes déchiquetées aux étrangers parce que ceux-ci ne sont pas sous le régime de la loi de Moïse.

Chapitre 18

Introduction

Nous arrivons maintenant au chapitre 18 du Lévitique; il donne quelques précisions sur le 7e commandement de la Loi : « Tu ne commettras pas d’adultère », et il va mettre les points sur les i concernant les interdits d’ordre sexuel. Jusqu’à présent, dans ce livre, il a surtout été question de purifications rituelles, ainsi que des règles qui régissent la vie religieuse du peuple d’Israël. À partir d’ici et sur trois chapitres, le texte comprend plusieurs passages qui développent les aspect pratiques des 10 Commandements. Ces informations serviront à baliser la vie morale du peuple de Dieu. Ces enseignements nous concernent donc de près. Nous vivons à une époque, en Occident, où les fondations morales de la culture judéo-chrétienne ont été démantelées et à peu près supprimées. Maintenant que les notions du bien et du mal ont été réduites à trois fois rien, tout le monde prétend avoir l’autorité voulue pour établir les règles du jeu. Les magazines de vulgarisation à grand tirage parlent des derniers tabous qui doivent tomber. Vous pouvez imaginer ce que vous voulez et vous aurez fait mouche. Et même si vous êtes personnellement horrifié, vous n’avez encore rien vu. De temps en temps on voit à la télé des émissions qui vous emmènent dans des endroits inimaginables où des bêtes humaines ont des comportements qui dépassent la fiction. Mais petit à petit, ces pratiques impensables et scandaleuses deviendront acceptables puis banales. Il n’y a pas très longtemps, on nous a montré ce qui se passait dans une boîte de nuit à Copenhague. Je vous assure; ça décoiffe.

Le chapitre 18 commence par remettre les pendules à l’heure, car à trois reprises, dans le préambule, on trouve les paroles « Je suis l’Éternel » !, ce qui bien sûr sous-entend : « C’est moi le patron et moi seul qui décide les règles de vie » ! Effectivement, si l’Eternel est Dieu, c’est lui qui fait les lois. Si je ne veux pas les suivre, cela me regarde, mais je devrai subir les conséquences de mes actes, et de toute manière, que ça me plaise ou pas, c’est toujours Dieu qui établit les règles de la vie. Bien sûr, si je peux créer un univers, un système planétaire avec soleil et lune et quelques étoiles, alors j’ai aussi le droit d’établir des commandements. Mais tant que je vis dans le monde du Dieu Créateur, et que je respire son air, que je profite de son soleil, que je bois de son eau, que je marche sur sa terre, sans même Lui verser un loyer pour tout ce qu’il pourvoit, je ferai mieux de suivre ses directives. Je sais bien que je ne convaincrai pas le sceptique puisqu’il est son propre dieu qui vit selon ses propres règles. Néanmoins, si je choisis d’enfreindre les commandements d’ordre moral que Dieu a donnés, il faut savoir que j’agis à mes risques et périls car je me suis dressé à main levée, contre mon Créateur.

L’Éternel désire que son peuple lui obéisse non pas simplement parce que c’est la Loi ou par sens du devoir, mais surtout parce qu’il a une relation d’alliance avec lui. C’était vrai sous le régime de l’Ancien Testament pour les Hébreux, mais c’est tout aussi vrai aujourd’hui pour les croyants. Je dois donc me soumettre à Dieu parce que c’est lui le patron. La deuxième raison pour laquelle Israël, tout comme moi d’ailleurs, est sommé d’obéir est donnée à la fin du chapitre 20 en ces termes :

Vous serez saints pour moi, car moi, l’Éternel, je suis saint et je vous ai mis à part des autres peuples pour que vous m’apparteniez (Lévitique 20.26).

Dieu dit donc en substance : « Parce que je suis Dieu, j’ai tous les droits et ma législation est sacrée » ! Le texte du chapitre 17 débute sur le thème de la sainteté dans le mariage. Alors que je prononce ces paroles, je me rends compte combien elles peuvent sonner désuètes et vieux jeu à certains, choquantes aux oreilles d’une génération pour qui « tout va et tout est bon ». Selon l’enseignement des Écritures, la perspective du monde et de la vie est un point de vue vraiment extrême et même révolutionnaire. Dans une société où tout ce qui est choquant ou scandaleux a bonne presse, les Textes Sacrés constituent l’antidote parfait, le remède et la solution idéale pour celui qui est blasé de la vie, qui a tout vu, tout entendu et qui a tout fait.

Après une introduction faite de considérations d’ordre général, le texte législatif va énumérer une série d’unions illicites, puis d’actes abominables, pour se terminer par une exhortation pressante à ne pas imiter les habitants du pays de Canaan qui pratiquaient ouvertement toutes ces dépravations.

Versets 1-5

Je commence à lire le chapitre 17.

L’Éternel s’adressa à Moïse en ces termes : — Parle aux Israélites et dis-leur : Je suis l’Éternel, votre Dieu. Vous n’agirez pas à l’exemple de ce qui se fait en Égypte, où vous avez habité, ni de ce qui se fait au pays de Canaan où je vous conduis. Vous ne suivrez pas les coutumes de ces pays. Vous obéirez à mes lois et vous observerez mes ordonnances, vous les appliquerez. Je suis l’Éternel votre Dieu. Vous obéirez à mes ordonnances et à mes lois ; l’homme qui les appliquera vivra grâce à cela. Je suis l’Éternel (Lévitique 18.1-5).

Les Israélites viennent tout juste de quitter le pays d’Égypte où en plus de l’idolâtrie, ils avaient des mœurs très semblables à leurs voisins autochtones. Ils doivent donc abandonner la manière de vivre des Égyptiens qu’ils connaissent sur le bout des doigts mais aussi ne pas adopter celle des Cananéens dans le pays desquels ils se dirigent. Le peuple de Dieu est pris entre deux feux et entre l’enclume et le marteau. Six fois dans ce chapitre, l’Éternel avertit Israël de ne pas suivre l’exemple de ces nations. La corruption sexuelle des Cananéens était légendaire. Même aujourd’hui à Los Angeles, en Californie, pourtant la capitale mondiale de la porno et de la perversion sexuelle, ces gens sont des enfants de chœur comparés aux Cananéens. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’Éternel va exterminer la plupart d’entre eux.

Jusqu’à présent, on a souvent rencontré l’expression: «  être retranché du milieu de son peuple ». Ici apparaît un nouveau concept qui lui est opposé et qui est de « vivre grâce à l’obéissance aux ordonnances et aux lois de l’Éternel ». Ce principe est double : il renferme la notion de prospérité terrestre et de salut, c’est à dire l’obtention de la vie éternelle. Cette petite phrase souligne que loin d’être un système qui interdit ceci et oblige à cela, la Loi est bonne pour l’homme. En effet, elle crée les conditions nécessaires pour que les êtres humains puissent vivre pleinement et s’épanouir dans tous les domaines de la vie. La mort étant la sanction de la transgression de la Loi, celui qui lui obéit est sur le chemin de la vie pour ainsi dire. Cela ne veut pas dire que la vie éternelle s’obtient par des moyens légalistes en suivant ceci ou en faisant cela, mais celui qui accepte les droits de l’Eternel sur lui, tels qu’ils sont décrits dans la Loi, est proche de la foi qui sauve.

Dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul mentionne deux fois le principe de « vivre grâce à l’obéissance aux ordonnances et aux lois de l’Eternel » (Romains 10.5; Galates 3.12). Il utilise ces paroles dans une démonstration théologique par laquelle il prouve qu’il est impossible d’acquérir la justice en obéissant au système de la Loi de Moïse. Son raisonnement est simple : la Loi stipule que pour avoir droit à la vie, il faut l’accomplir dans sa totalité. En conséquence, celui qui la transgresse ne serait-ce qu’une fois, ne peut pas obtenir la vie éternelle. De plus, sous l’Ancienne Alliance, la possibilité d’une réparation pour des fautes volontaires n’était pas prévue. Si on ajoute à cela que selon les Écritures, il est impossible que du sang de taureau et de boucs ôte les péchés, on se rend vite compte que la Loi de Moïse à elle seule laisse le coupable sans espérance et condamné à mort.

Verset 6

Je continue le texte.

Aucun d’entre vous n’aura de relations sexuelles avec une proche parente. Je suis l’Éternel (Lévitique 18.6).

Pour « proche parente » le texte hébreu dit littéralement « chair de sa chair ». en français on a une expression équivalente qui est « être du sang de ».

A partir d’ici, on entre dans le vif du sujet et dans les détails de ce qu’on a coutume d’appeler : « le tabou de l’inceste », et qui a déjà fait couler beaucoup d’encre chez les sociologues et anthropologues en particulier. En Égypte, non seulement les unions légales entre proches parents étaient fréquentes, mais il en était de même de l’inceste. Ici, l’Éternel condamne sans nuance les mariages formels ou secrets ainsi que les actes isolés entre même sang.

Versets 7-8

Je continue le texte.

Tu ne porteras pas atteinte à ton père en ayant des relations sexuelles avec ta mère. Puisque c’est ta mère, tu ne lui porteras pas atteinte. Tu n’en auras pas non plus avec une autre femme de ton père, ce serait porter atteinte à ton père (Lévitique 18.7-8).

Déshonorer une femme c’est déshonorer son mari (Lévitique 20.11). En découvrant la nudité de sa mère, on porte atteinte à l’honneur de son père. Dieu n’est pas un empêcheur de tourner en rond et cette défense n’est pas du tout superflue car de pareilles unions étaient permises parmi des peuples puissants comme les Perses, les Mèdes, les Hindous et les Éthiopiens. La même interdiction est faite concernant une épouse de second rang, c’est à dire une concubine. C’est exactement la faute dont Ruben, l’aîné des fils de Jacob, s’est rendu coupable envers son père quand il a couché avec Bilha, l’une de ses concubines (Genèse 35.22). Malheureusement pour lui, cette faute ne fut pas balayé sous le tapis mais lui coûta ses droits de premier-né. Au moment de la bénédiction patriarcale, Jacob à dit à Ruben :

Bouillonnant comme l’eau, tu n’auras pas le premier rang ! Car tu as profané la   couche de ton père, en entrant dans mon lit (Genèse 49.4).

Dans le cas d’une relation sexuelle avec sa mère ou avec la femme légitime de son père, s’il est remarié par exemple, le châtiment est la peine de mort. Par contre, dans une telle relation avec une concubine, la peine est moins sévère, ce qui est précisé plus loin dans le livre. Aussi incroyable que cela puisse paraître, un problème pareil se trouvait dans l’une des Églises fondées par l’apôtre Paul. Je lis le passage où Paul s’insurge contre cette liaison sordide :

On entend dire partout qu’il y a de l’immoralité parmi vous, et une immoralité telle qu’il ne s’en rencontre même pas chez les païens : l’un de vous vit avec la deuxième femme de son père ! Et vous vous en vantez encore ! Vous devriez au contraire en être vivement affligés et faire en sorte que l’auteur d’un tel acte soit exclu du milieu de vous (1Corinthiens 5.1)

Verset 9

Je continue le texte du Lévitique.

Tu n’auras pas non plus de relations sexuelles avec ta sœur ou ta demi-sœur, fille de ton père ou fille de ta mère, née dans la maison ou au dehors (Lévitique 18.9).

Ce passage condamne l’union avec une sœur de sang née ne serait-ce que du père ou de la mère, ou encore par mariage. Les unions entre frères et sœurs étaient permises chez les peuples barbares comme les Perses et les Égyptiens, mais non chez les Grecs et les Romains. Toutefois, à Athènes et à Sparte, on pouvait épouser sa demi-sœur. Le fait que dans le livre de la Genèse, les patriarches contractaient des mariages avec une demi-sœur ou avec deux sœurs simultanément comme dans le cas de Jacob, prouve que dans ce domaine la loi de Moïse a réellement innové. La suite du texte interdit les croisements entre grands-parents et petits-enfants et entre neveu et tante, ce qui était également condamnés par les Romains et les Musulmans, mais permis partout ailleurs. La prohibition entre un oncle et une nièce n’est cependant pas mentionnée dans la Loi de Moïse.

Verset 14

Je continue plus loin.

Tu ne porteras pas atteinte au frère de ton père en t’approchant de son épouse, car elle est ta tante (Lévitique 18.14).

L’union avec une tante par alliance est interdite. Plus loin, il est précisé que ceux qui violent cette défense restent chargés de leur faute et leur union sera stérile; ils n’auront pas d’enfants (Lévitique 20.19). Cependant, le mariage avec la veuve d’un oncle maternel n’est pas interdit.

Verset 15

Je continue.

Tu n’auras pas de relations sexuelles avec ta belle-fille ; c’est la femme de ton fils, tu ne lui porteras pas atteinte (Lévitique 18.15).

Le contraire, une femme avec son gendre, n’est pas mentionné mais sous-entendu et de toute façon une pareille union était impensable dans la culture hébraïque. Un tel crime est appelé « une infamie ou dépravation », une expression très forte qui ne se retrouve qu’à propos des relations sexuelles avec les animaux (Lévitique 18.23). Plus loin dans le livre, il est précisé qu’une telle union contre nature est punissable de la peine de mort (Lévitique 20.12).

Verset 16

Je continue le texte.

Tu n’auras pas non plus de relations sexuelles avec la femme de ton frère ; car à travers elle, c’est à ton frère que tu porterais atteinte (Lévitique 18.16).

C’est en vertu de cette loi que dans l’Évangile, Jean-Baptiste a repris le roi Hérode pour avoir épousé Hérodiade, épouse de son demi-frère Hérode Philippe. Si Hérode avait été un simple Romain, il n’y avait rien à dire car les païens ne sont pas sous la Loi. Mais Hérode étant soi-disant de religion juive, Jean Baptiste l’a sévèrement repris. Malheureusement, son intégrité et son audace lui ont coûté la vie. Même si un peu plus loin, le texte appelle une telle union un acte impur (Lévitique 20.21), et déclare qu’elle demeurera stérile, cette interdiction est à tempérer dans un cas précis. En effet, dans Deutéronome, le 5e livre de Moïse, on trouve la loi du lévirat qui ordonne justement une telle union quand une femme veuve n’a pas eu d’enfant de son premier mariage. Le but de cette ordonnance est de conserver le nom du défunt. Je lis le passage :

Si deux frères demeurent ensemble et que l’un d’eux vienne à mourir sans laisser d’enfant, sa veuve ne se remariera pas en dehors de la famille ; son beau-frère l’épousera pour accomplir son devoir de beau-frère envers elle (Deutéronome 25.5).

Cette règle existait avant la Loi de Moïse chez plusieurs anciens peuples, ainsi que du temps des patriarches. En effet, après la mort de Er, le fils aîné de Juda, ce dernier a dit à son second fils Onân : – Tu connais ton devoir de proche parent du défunt : épouse ta belle-sœur pour donner une descendance à ton frère (Genèse 38.8). Mais la suite de cette affaire a fait des vagues; je la lis : Onân savait que les enfants qui naîtraient ne seraient pas pour lui. Chaque fois qu’il avait des rapports avec sa belle-sœur, il laissait tomber sa semence à terre pour éviter de donner une descendance à son frère. Son comportement déplut à l’Eternel qui le fit aussi mourir (Genèse 38.9,10). La raison de la conduite d’Onân n’est pas une affaire de moeurs mais de gros sous. En effet, Onân avait encore un autre frère, Shéla, alors s’il suscite une lignée à son frère aîné Er qui est mort, les biens de son père seront partagés en trois au lieu de deux. Voilà c’est tout simple et comme j’ai dit, une affaire de gros sous. Soit dit en passant que le terme savant « onanisme » vient du nom de Onân.

Pour en revenir au mariage entre un homme et sa belle-soeur, nous avons la règle générale dans le livre du Lévitique et l’exception à cette règle dans le livre du Deutéronome, dans un cas particulier et pour une raison spécifique. Cet exemple nous montre que pour bien comprendre les Ecritures, il faut bien les connaître car tout ce qui concerne un même sujet apparaît rarement dans un seul passage.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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