Joël 1.14 – 2.1
Chapitre 1
Verset 14
De nos jours, quand une nation doit faire face à une crise, qu’il se compose des ministres d’État ou du despote de service, le pouvoir politique en place consulte avec lui-même et décide des mesures à prendre. Les résultats ne sont jamais brillants parce que l’homme livré à sa propre jugeote est tout à fait incapable de résoudre les vrais problèmes qui se posent à lui.
Au 9e siècle av. J-C, quand survient un malheur dans le royaume de Juda, ses chefs se réunissent dans le temple de l’Éternel et invoquent son nom ; ils crient leur détresse et implorent sa miséricorde. Et chaque fois qu’ils se repentent de leurs mauvaises actions, Dieu intervient en leur faveur.
Aujourd’hui c’est différent parce qu’on a évolué, mais dans quelle direction, vers le haut ou vers le bas ? Il me paraît évident que ceux qui nous dirigent sont bien trop orgueilleux pour reconnaître qu’ils n’ont pas de solution et pour se tourner vers Dieu. Je continue de lire dans le premier chapitre du livre du prophète Joël.
Publiez donc un jeûne, et convoquez une réunion cultuelle, rassemblez les responsables du peuple avec tous les habitants du pays au Temple de l’Éternel, de votre Dieu. Suppliez l’Éternel (Joël 1.14).
Littéralement, le texte dit : « Sanctifiez un jeûne », c’est-à-dire, « consacrez solennellement un jour où tout le peuple est appelé à se priver de toute nourriture et à invoquer la miséricorde divine ».
La loi de Moïse n’ordonne pas de jeûne formel, mais malgré tout c’est la coutume courante aussi bien en terre d’Israël que chez les païens, notamment quand ils sont en proie à une grande détresse comme lors d’une calamité nationale (Juges 20.26 ; 2Samuel 12.16 ; Néhémie 9.1-2 ; Jérémie 14.12 ; Jonas 3.4-5 ; Zacharie 7.3). Une journée de ce genre avait aussi lieu tous les ans pour commémorer la destruction du Temple de Salomon (Zacharie 7:5). Ici, tous les responsables du peuple, qu’ils soient dans la capitale ou dans les campagnes, sont appelés à se réunir au temple. Cette sainte convocation montre que le culte de l’Éternel est respecté et que les prêtres jouissent d’une grande autorité.
Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, à cette époque, le roi est probablement Joas, mais comme il est monté sur le trône à l’âge de huit ans, c’est son protecteur, le grand-prêtre Yehochéba, qui dirige le pays.
La situation est donc la suivante. Une invasion de sauterelles vient de déferler sur le royaume de Juda. Le prophète a décrit les énormes ravages agricoles causés par les insectes (Joël 1.2-12). Toutes les campagnes sont dévastées, les récoltes sont détruites, les arbres sont mis à nu et terriblement endommagés.
Joël a passé en revue plusieurs catégories du peuple qui se lamentent : les buveurs de vin, ceux qui vivent de l’agriculture, mais aussi les prêtres qui sont privés des offrandes du sol qui doivent accompagner certains sacrifices. Puis Joël appelle les responsables de tout le peuple à une réunion de crise dans le temple, présidée par les prêtres afin de se lamenter et de crier sa douleur à l’Éternel tout en implorant sa miséricorde.
Verset 15
Je continue le texte.
Ah ! quel jour ! Car le jour de l’Éternel est proche ; Il vient comme un ravage du Tout-Puissant (Joël 1.15).
Joël fait ici un jeu de mots entre « ravage » et « puissant » qui se ressemblent beaucoup en hébreu (schod et schaddaï). Par ailleurs, il remonte à la véritable origine de ce malheur ; « c’est un ravage du Tout-Puissant ».
C’est ici la première mention du « jour de l’Éternel », une expression solennelle caractéristique du vocabulaire prophétique, et qui charpente tout le livre de Joël. Le « jour de l’Éternel » désigne des interventions décisives de Dieu dans l’histoire de l’humanité, par lesquelles il exerce ses jugements contre son peuple ou contre les nations païennes. C’est toujours un temps de grande détresse comme la fin d’une époque de l’histoire ou la fin d’un peuple ou d’un empire, ou le sac d’une capitale. Par exemple, après la destruction de Jérusalem par les Babyloniens, dans le psaume 137, le psalmiste s’écrie :
Éternel, souviens-toi des enfants d’Édom, qui, dans la journée de Jérusalem, disaient : Rasez, rasez jusqu’à ses fondements ! (Psaumes 137.7 ; Ost).
Ce « souviens-toi des enfants d’Édom » sous-entend « pour les punir », surtout que c’est au moins la deuxième fois que cette nation participe au sac de Jérusalem. La première fois, les Édomites ont prêté main-forte aux Syriens qui ont attaqué la ville sainte vers la fin du règne du roi Joas (835-796 ; 2Chroniques 24.23-24). Dans la pensée du psalmiste, « la journée de Jérusalem » est un « jour de l’Éternel » dirigé contre la ville sainte et contre Juda, le royaume qu’elle représente. Pareillement, à l’occasion du jugement de Babylone, le prophète Ésaïe écrit :
Poussez donc des cris de détresse, car il se rapproche à grands pas, le jour de l’Éternel, comme un fléau dévastateur déchaîné par le Tout-Puissant (comparez Ésaïe 13.6).
Ces paroles sont presque les mêmes que celle de Joël à l’occasion de la plaie des sauterelles.
Dans son sens absolu, le « jour de l’Éternel » désigne la dernière crise qui mettra un point final au temps des nations. Cette période où nous sommes actuellement, Jésus l’a décrite quand il a dit :
Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis (Luc 21.24 ; LSG).
Ou en d’autres mots :
Jérusalem sera occupée par les païens jusqu’à ce que le temps de leur domination soit révolu (Luc 21.24 ; SEM).
Aujourd’hui, Jérusalem n’est pas entièrement sous le contrôle d’Israël puisque les Juifs doivent partager la ville sainte avec les arabes, et ils ne pourraient pas reconstruire le temple même s’ils le voulaient. De plus, la communauté internationale refuse de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’état hébreu.
La crise finale du « jour de l’Éternel » verra la fin de l’humanité et de son évolution telle que nous la connaissons actuellement. En attendant ce « jour grand et terrible », dans le cours de l’histoire, Dieu juge de temps en temps ceux qui s’élèvent contre lui. Ces châtiments partiels, incomplets et provisoires, sont des préludes à l’acte final de Dieu par lequel tout ce qui s’est dressé contre lui sera laminé et ceux qui ont été opprimés seront relevés.
Quand Joël s’exclame : « Ah ! Quel jour ! Car le jour de l’Éternel est proche ; Il vient comme un ravage du Tout-Puissant », les sauterelles n’ont pas encore envahi le pays mais il sévit déjà une sécheresse terrible qui est le signe précurseur de leur arrivée. En tant que prophète, Joël les voit venir à l’horizon.
La sécheresse est due au vent chaud et même brûlant qui vient du désert et c’est ce même vent qui amène avec lui les hordes d’insectes voraces. D’ailleurs, c’est exactement ce qui s’est passé, quand sur l’ordre de l’Éternel, Moïse a commandé aux sauterelles d’envahir le pays d’Égypte. Ce passage tiré du livre de l’Exode montre l’ampleur des dégâts causés par un tel fléau ; je le lis :
Moïse leva son bâton sur l’Égypte, et l’Éternel fit souffler un vent d’orient sur le pays tout ce jour-là et toute la nuit. Le lendemain matin, le vent avait amené les sauterelles. Elles s’abattirent sur toute l’Égypte et se posèrent sur tout le territoire en si grand nombre que jamais on n’avait vu et jamais on ne reverra pareil fléau. Elles recouvrirent tout le pays. La terre fut obscurcie. Elles dévorèrent toute la végétation, tous les fruits des arbres qui subsistaient après la grêle, de sorte qu’il ne resta aucun brin de verdure ni aux arbres ni dans les champs de toute l’Égypte (Exode 10.13-15).
Soit dit en passant que dans les 10 plaies d’Égypte, celle des sauterelles est la huitième ; c’est-à-dire qu’elle précède les ténèbres puis la mort des premiers-nés égyptiens (Exode 10.21-23 ; 11.4-8).
Dans sa vision de prophète, Joël voit venir les sauterelles, mais en même temps, plus loin dans le temps, il voit aussi le « jugement final grand et terrible du jour de l’Éternel ». On voit donc que ses paroles ont deux applications : une qui est immédiate et qui est le jugement par les insectes, et une autre qui est lointaine et qui se situe à la fin de ce monde tel que nous le connaissons. La plaie des sauterelles que Joël voit venir est donc un prélude, une menace, un avant-goût de ce qui arrivera dans l’avenir. La catastrophe des sauterelles revêt une signification eschatologique parce qu’elle annonce la détresse bien plus grande et grave de la fin des temps , décrite dans le livre de l’Apocalypse.
La vision de Joël télescope le temps ; elle l’éclipse, ce qui fait qu’il entrevoit d’un seul coup d’œil l’arrivée des sauterelles et « le jour de l’Éternel grand et terrible » de la fin du monde. Je sais bien que je me répète, surtout que j’ai déjà eu plusieurs fois l’occasion d’expliquer en quoi consiste la vision prophétique. Cette perspective du présent et de l’avenir télescopés est typique du ministère des prophètes de l’Éternel de l’Ancien Testament, mais elle est étrangère à la pensée cartésienne et donc à notre façon de voir les choses en Occident.
Tous les prophètes de l’Ancien Testament mettent en relation un jugement particulier sévère avec la crise finale de la fin des temps, un phénomène prophétique qui apparaît aussi dans les passages du Nouveau Testament qui annoncent le retour sur terre de Jésus-Christ pour instaurer son royaume de mille ans.
Verset 16
Je continue le texte.
Car ne nous a-t-on pas ôté la nourriture sous nos yeux ? Et du Temple de notre Dieu n’a-t-on pas retiré la joie et l’allégresse ? (Joël 1.16).
Ici encore, Joël observe les conséquences du passage des sauterelles ; c’est la troisième fois (Joël 1.9, 13) qu’il fait référence au temple en déplorant le fait que son fonctionnement est désormais handicapé et lésé parce que les prêtres manquent de vin, d’huile et de farine, des produits agricoles qui doivent accompagner certains sacrifices. Ce nouveau rappel sous forme de lamentation montre que pour Joël, les prêtres et probablement les responsables du peuple, la catastrophe la plus grave n’est pas la destruction de toute la végétation par les sauterelles, mais l’absence des produits agricoles nécessaires pour certains sacrifices.
Verset 17
Je continue.
Les semences ont séché sous les mottes ; les greniers sont désolés, les granges sont en ruine car le blé est épuisé (Joël 1.17 ; Autre).
Ce verset a la particularité de contenir quatre mots hébreux qui ne se trouvent nulle part ailleurs dans l’Ancien Testament.
Deux fléaux frappent le royaume de Juda ; la sécheresse et les sauterelles. Ce phénomène est relativement logique, car lorsque les pluies du printemps font défaut, les œufs pondus par les sauterelles n’ont pas péri noyés dans l’eau, ce qui fait que ces insectes voient leur nombre atteindre des sommets astronomiques.
Verset 18
Je continue.
Écoutez le bétail, comme il gémit ! Les troupeaux de bovins ne savent où aller car ils ne trouvent plus de pâturages et les troupeaux de moutons et de chèvres sont atteints eux aussi (Joël 1.18).
Dans une société de type agricole, les plantations servent à nourrir aussi bien les hommes que les animaux. Si pour une raison ou pour une autre les récoltes sont trop faibles ou inexistantes, les éleveurs sont obligés d’abattre leurs troupeaux.
Aujourd’hui, les nations riches ont la possibilité d’importer des aliments, mais dans bon nombre de pays du tiers monde, la situation est semblable à celle qui existe alors en Israël. Les gens sont presque entièrement dépendants d’une seule activité, le plus souvent l’agriculture ou la pêche, ce qui rend leur condition de vie précaire. Si dans le premier cas on a une sécheresse prolongée, et si dans le second il y a une pollution importante ou une forte baisse du niveau du lac, ou que des bateaux usines viennent jusqu’au bord des côtes racler les fonds et tout rafler, le résultat est que les autochtones crèvent de faim. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, on a souvent des conflits armés qui s’ajoutent au premier désastre. Pour la suite, voyez les infos sur votre petit écran.
Versets 19-20
Je finis maintenant de lire le premier chapitre du livre de Joël.
C’est vers toi, Éternel, que je pousse des cris. Oui, car le feu dévore les pâturages de la steppe, et la flamme consume tous les arbres des champs. Et même les bêtes sauvages vers toi se tournent, car les cours d’eau se sont taris, le feu dévore les pâturages de la steppe (Joël 1.19-20).
Les pâturages de la steppe ou du désert sont les endroits non labourables qui servent à la nourriture des troupeaux et dont la végétation provient des pluies, de quelques sources d’eau et des ruisseaux qui se créent lors de fortes averses.
Le feu fait souvent partie des jugements de Dieu. Ici, c’est probablement une image du vent brûlant qui vient du désert et qui dessèche tout.
Solidaire de son peuple, le prophète invoque lui aussi l’Éternel. Devant cette affreuse calamité, la seule chose à faire est de crier à Dieu et d’espérer que dans sa compassion, il soulagera la misère du peuple.
Chapitre 2
Introduction
Nous arrivons au chapitre deux qui continue le thème du « jour de l’Éternel ». Abdias, qui est le premier des prophètes à écrire ses oracles, est aussi le premier à introduire ce jour solennel et menaçant. Et pourtant, il n’y a pas si longtemps que l’Éternel a conclu une alliance éternelle avec David car cela fait seulement environ un siècle et demi que ce grand roi est décédé. Or, Dieu lui a promis qu’il aura toujours un descendant sur le trône, et puis voilà que tout à coup il est question du « jour de l’Éternel ».
Il faut savoir que les croyants de l’Ancienne Alliance ignorent qu’avant l’accomplissement de la promesse de Dieu à David, le peuple élu connaîtra bien des malheurs. Mais si le « jour de l’Éternel » commence effectivement par des jugements, il est suivi du règne du descendant de David, Jésus-Christ le Messie que le prophète Malachie appelle « le soleil de justice, qui portera dans ses rayons la guérison » (Malachie 3.20).
Dans le second chapitre de son livre, Joël nous présente deux tableaux : d’une part, l’invasion de sauterelles dont il a été le témoin, et d’autre part, une attaque ennemie contre le peuple élu à la fin de la première partie du « jour de l’Éternel grand et terrible ».
Verset 1
Je commence maintenant de lire le chapitre deux.
Sonnez du cor dans les murs de Sion, donnez l’alarme sur ma sainte montagne ! Tremblez, vous tous, habitants du pays, car il arrive le jour de l’Éternel, il est tout proche ! (Joël 2.1).
Le cor est fabriqué avec une corne de bélier mais on utilise aussi des trompettes d’argent. Ces instruments jouent le même rôle que les cloches d’une église ; ils invitent le peuple aux convocations solennelles et ils sonnent l’alarme en cas d’attaque (Nombres 10.1-10). Ici, le son du cor somme les habitants des campagnes d’aller avec leurs possessions, se réfugier au plus vite dans les villes fortifiées.
« Sonnez du cor dans les murs de Sion » ; « Sion » c’est évidemment Jérusalem. La ville est construite sur un plateau, au faîte de la chaîne centrale qui constitue l’épine dorsale de la Palestine. « Sion » qui s’élève à presque 850 mètres au-dessus de la mer est la plus haute colline de cette chaîne. À l’origine, Sion est le nom d’une forteresse bâtie sur la colline et occupée par des Cananéens (les Yebousiens). Le roi David s’en empare, l’appelle « cité de David » (2Samuel 5.7) et y fait apporter « l’arche de l’alliance » ; dès lors Sion est considérée comme sainte. Le temple de Salomon, par contre, est construit sur le mont Morija (1Rois 8.1 ; 2Chroniques 3.1 ; 5.2) qui est la montagne sur laquelle Abraham offrit son fils en sacrifice (Genèse 22.2). Sion et Morija sont deux collines distinctes mais elles sont dans le prolongement l’une de l’autre. Par la suite, « Sion » désigne aussi le temple (2Samuel 6.12-18 ; 1Rois 8.1-4) et devient le titre de noblesse de la ville de Jérusalem, ce qui explique pourquoi « Sion » apparaît si souvent dans l’Ancien Testament.
Ici, le but du prophète Joël est d’inspirer la terreur, ce qui ressort bien de ses paroles quand on ne considère que les verbes : « Sonnez du cor, donnez l’alarme ! Tremblez… car il arrive le jour de l’Éternel, il est tout proche ! » En hébreu, le mot pour « arrive » est au temps parfait, ce qui veut dire que le « jour de l’Éternel » est là devant nous et pourtant il est seulement proche. En fait, c’est le jugement du « jour de l’Éternel » qui est là, c’est-à-dire les sauterelles qui sont déjà en vol, en direction du royaume de Juda, tandis que « le jour de l’Éternel grand et terrible » de la fin des temps est encore à venir.
Le prophète entrevoit donc deux jugements, l’un actuel, celui des sauterelles, et l’autre pour plus tard. Le second et dernier jugement ne se fera pas par des hordes d’insectes mais par des armées conquérantes (Jérémie 4.5 ; 6.1 ; Osée 5.8) qui envahiront la Palestine et encercleront Jérusalem avec l’intention de la conquérir. C’est à ce moment précis que selon le prophète Zacharie, l’Éternel, c’est-à-dire Jésus-Christ (Actes 1.11-12), posera ses pieds sur le Mont des oliviers près de Jérusalem et du côté du levant. Le Mont des oliviers se fendra alors en deux parties d’est en ouest, ce qui fait qu’une immense vallée se creusera entre les deux. Une moitié du mont reculera vers le nord et l’autre moitié vers le sud (Zacharie 14.4) ; et là où Dieu pose ses pieds, la terre tremble (Juges 5.5 ; Psaumes 68.8 ; Nahum 1.5). Cette arrivée glorieuse de l’Éternel sur le Mont des oliviers rappelle ce qui s’est passé sur le mont Sinaï quand Dieu a donné la Loi aux Israélites.
Le Mont des oliviers est situé en face et à l’est de Jérusalem, ce qui interdit toute sortie dans cette direction. Mais quand Dieu interviendra, le mont s’ouvrira, il se fissurera pour créer un passage allant de Jérusalem à la plaine du Jourdain ce qui permettra aux habitants de la ville de s’enfuir.
Les deux moitiés de la montagne qui se séparent et reculent font penser aux eaux de la Mer rouge qui se retirèrent pour frayer un passage aux Hébreux qui fuyaient devant l’armée du pharaon.
Quand Dieu reviendra, ce sera à l’endroit même d’où est partie sa gloire en 587 av. J-C, juste avant que les Babyloniens ne pénètrent dans Jérusalem ; c’est le prophète Ézéchiel qui nous le dit. Je lis le passage :
Ensuite, la gloire de Dieu s’éleva du milieu de la ville et se tint sur le mont qui se trouve à l’est de Jérusalem (Ézéchiel 11.23).
Au tout début du livre des Actes, Luc raconte qu’après l’ascension de Jésus qui eut lieu du mont des Oliviers, deux anges sont apparus aux disciples et leur ont dit :
Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous ainsi à regarder le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, en redescendra un jour de la même manière que vous l’avez vu y monter (Actes 1.11).
Et cette fois-ci, il reviendra pour triompher de ses ennemis et régner sur toute la terre en tant que Roi des rois et Seigneur des Seigneurs.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.