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10 mars 2022

Introduction générale à la série d’études – 8

Épisode 8

DES VIES TRANSFORMÉES - IMPORTANCE DE LA PAROLE DE DIEU - INTERPRÉTATION D'UN TEXTE BIBLIQUE

Quiconque a fréquenté, ne serait-ce que l’école primaire, a entendu parler de Charles Darwin, le père de la théorie de l’évolution des espèces. Cette approche naturaliste qui donne une explication de la présence sur terre de tous les êtres vivants dont bien sûr l’humanité fut très contestée au début, mais éventuellement elle supplanta la foi en un créateur. Ce qui est moins connu est que ses études supérieures ont consisté en deux années de médecine suivies de quatre en théologie. Ensuite, en 1831 il s’embarqua pour son fameux voyage scientifique autour du monde. Quoique Darwin se soit détourné de Dieu, il n’était pas non plus en campagne contre lui. Homme riche et généreux, il prêta une salle à des croyants de son village et le message de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ y fut prêché régulièrement. Les résultats surprirent Darwin au point qu’il écrivit au prédicateur : Vos cultes ont fait plus pour le village en quelques mois que tous nos efforts pendant des années. Nous n’avons jamais été capables de réformer un ivrogne ; mais, grâce à vos cultes, il ne me semble pas qu’il en reste un seul dans le village. Lorsque des hommes qui étaient de véritables brutes alcooliques sont délivrés de cet esclavage parce qu’ils ont trouvé, non un système de règles fussent-elles religieuses, mais la force de changer de vie en la personne du Christ, alors cette intervention de Dieu est miraculeuse. Il en est de même pour ceux dont la vie était vide de sens et qui ont trouvé en Jésus-Christ la joie et un idéal. Si pour une raison ou pour une autre vous êtes hanté par un sentiment de culpabilité, vous pouvez trouver la paix, le repos de l’âme dans le pardon que Jésus-Christ offre gratuitement à tous ceux qui viennent à lui. Je cite son invitation :

Venez à moi, vous tous qui êtes accablés sous le poids d’un lourd fardeau, et je vous donnerai du repos (Matthieu 11.28).

Voilà une application très pratique de la résurrection de Jésus-Christ. La vie chrétienne ne consiste pas à observer une série de rites, mais à entretenir une relation véritable, une communion avec Dieu au travers du Christ. Les Textes Sacrés ne se résument pas non plus à une liste de règles contraignantes à suivre ; c’est un livre qui révèle l’amour, la volonté et la pensée de Dieu. Le vrai croyant a le désir de méditer les Écritures, car il y rencontre Dieu en tant que Père céleste.

Tous ceux qui souffrent ou ont souffert à cause de leur dévotion au Christ témoignent que leur vie a été transformée par Dieu. Dans bien des endroits du globe, encore aujourd’hui, prendre position pour Jésus signifie chômage, prison, torture ou exécution sommaire comme c’était le cas des premiers chrétiens. Je me souviens de cette conférence où on nous avait lu la lettre d’une jeune fille d’origine musulmane qui était parti au Caire pour des études supérieures et qui, au contact d’un chrétien, s’était convertie à Jésus-Christ. De retour chez elle, sa famille l’avait enfermée à cause de sa foi. 5 jours sur 7, à 1 h du matin au fond de son lit elle écoutait une émission chrétienne à la radio qui lui parvenait sur ondes courtes. Plus près de chez nous, le Musée du Désert dans les Cévennes relate en partie la triste histoire des croyants qui furent persécutés à cause de leur foi en Jésus-Christ. Mais nombreux sont ceux qui témoignent que la présence de Christ était très réelle au milieu de leurs souffrances ; ils reçurent la force de persévérer malgré les épreuves. Pourchassés ou dans la solitude de la prison, ils ont dit avoir connu une communion avec Dieu qui était unique et extraordinaire. Peut-être me direz-vous que les musulmans aussi sont prêts aux plus grands sacrifices. C’est vrai ; il n’y a qu’à songer aux commandos suicides, au 11 septembre 2001 à New York et à tous ceux qui se font sauter avec un engin bourré d’explosifs dans le but de défendre une certaine vision religieuse. Mais ces gens se sacrifient par haine tandis que les martyres chrétiens acceptent de souffrir pour leur foi par amour pour Jésus-Christ et souvent en priant pour le salut de leurs bourreaux. La différence entre les Textes Sacrés et le Coran réside dans ce que ce dernier ne dit pas ; il ne parle pas de l’amour de Dieu, de sa sainteté qui exige le châtiment des péchés, de son incarnation en Jésus-Christ, de l’expiation de nos fautes par le sacrifice de la croix, de la possibilité de recevoir la pleine assurance du pardon, de la nouvelle naissance qui transforme un être dégénéré en un nouvel homme ; tous ces enseignements sont dans les Écritures, mais pas dans le Coran.

Je vais conclure par le témoignage d’un musulman du nom de Daub Rahbar, ancien professeur à l’Institut Islamique de l’université du Punjab au Pakistan et qui s’est converti au christianisme suite à sa thèse de doctorat dont le sujet était : Le Dieu de justice : une étude sur l’éthique du Coran. Au cours de ses recherches, il fut troublé par le fait que Allah, qui avait créé l’homme, avait aussi permis qu’il souffrît sans que Dieu lui-même ne connaisse l’affliction, restant ainsi étranger à l’expérience humaine la plus commune. Alors, il se mit à étudier sérieusement la vie et les paroles du Christ et aboutit à la conclusion suivante : Si le récit biblique concernant Jésus est un mythe et si le Créateur est différent du divin martyr Jésus, alors ce Créateur devrait abandonner son trône céleste à l’être supérieur qu’est Jésus. Mais la vérité est que le Créateur éternel et le divin martyr Jésus sont un seul et même Être. Le malaise intérieur de Daub Rahbar prit fin et il trouva la paix lorsqu’il comprit l’amour de Dieu exprimé par la mort de Jésus-Christ sur la croix.

Reconnaître que les Textes Sacrés sont la Parole de Dieu est évidemment un pas dans la bonne direction, mais cela ne me convainc pas pour autant que j’ai un véritable besoin de la lire. N’y a-t-il pas d’autres moyens de découvrir Dieu ? Pour répondre, je voudrais me tourner vers le Psaume 119 écrit par le roi David. Il exprime bien l’importance que Dieu attache à ce qu’il dit. Sur les 150 psaumes, le 119e est le plus long avec 176 versets qui remplissent 5 pages de texte et qui sont une célébration, un hymne à la Parole de Dieu. Sous forme poétique, la totalité de ce psaume rend gloire aux Textes Sacrés tout en soulignant leur aspect pratique. Par exemple le verset 105 dit :

Ta parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier (Psaumes 119.105).

Cela veut dire que les Écritures font office de carte routière pour nous guider dans notre cheminement terrestre. Le Livre des livres nous donne des points de repère sûrs. Sans lui, je peux être certain que je vais me tromper de chemin, que je ferai les mauvais choix dans le domaine éthique, dans mes valeurs et priorités. Les Écritures nous aident à prendre la bonne décision quelle que soit la circonstance. D’autres versets dans ce même psaume vont dans le même sens comme par exemple :

La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l’intelligence aux simples. Tes commandements me rendent plus sage que tous mes ennemis. Je suis plus instruit que tous mes maîtres, car tes préceptes font l’objet de ma méditation. Par tes ordonnances, je deviens intelligent (Psaumes 119.130, 98, 99, 104).

Si je me place selon la perspective divine en me fiant à sa parole, alors je serai sur une base sûre, j’aurai des assises solides. De cette forteresse, je serai en mesure de faire la part des choses, d’évaluer, de porter un jugement averti sur tout ce qui se passe autour de moi, sur les choix politiques et de société de ceux qui me gouvernent ; je saurai distinguer le vrai du faux et le bien du mal. Voici ce qu’un texte du Nouveau Testament dit concernant la Parole de Dieu. Personnellement, je trouve ce passage tout à fait extraordinaire à plus d’un égard. Je lis :

La Parole de Dieu est pleine de vie et de puissance. Elle est plus incisive qu’aucune épée à double tranchant, elle pénètre jusqu’aux profondeurs de l’être, jusqu’aux articulations et moelle de notre vie intérieure, jusqu’à la ligne de séparation entre la vie de l’âme et celle de l’esprit. Elle discerne et révèle les sentiments et les penchants du cœur, elle juge les pensées et les intentions les plus secrètes. (Hébreux 4.12).

La Parole de Dieu permet à la fois de se connaître soi-même et de comprendre les autres. Si vous élevez des enfants, la méditation de la Parole de Dieu vous rendra sage et vous saurez distinguer, par exemple, si un comportement risque de poser problème ou si c’est seulement une gaminerie passagère. Vous y trouverez des certitudes, du réconfort, de l’assurance, des réponses et par-dessus tout, la paix intérieure. Voilà de bonnes, je dirais même d’excellentes raisons de se pencher sur la Parole de Dieu. Le livre des Proverbes de l’Ancien Testament vous donnera des conseils immédiatement applicables à votre vie quotidienne. Armé de la Loi de Moïse et de l’enseignement de Jésus, vous pourrez porter un jugement averti sur n’importe quel problème de société. Dans la détresse, les Psaumes seront votre meilleur compagnon. Et je pourrais continuer ainsi avec chacun des Textes Sacrés. Au fil de leurs pages, la Parole de Dieu est comparée à un lait spirituel et pur, à de la nourriture solide ; à un bain purificateur ; à un miroir dans lequel on peut voir une image de soi-même comme Dieu nous voit. La Parole de Dieu me reflète aussi la personne du Christ et opère en moi une transformation intérieure qui prend petit à petit la forme de son caractère. Je cite le passage :

Nous contemplons comme dans un miroir, la gloire du Seigneur. Ainsi, nous sommes constamment transformés d’après son modèle, pour lui ressembler davantage de jour en jour et en refléter une image toujours plus fidèle. (2Corinthiens 3.18).

Mais encore faut-il que je fasse une priorité de m’arrêter dans les Écritures, de la lire et relire et de la méditer. Plus je passe de temps avec quelqu’un et plus je tends à lui ressembler. L’apôtre Jean s’adressant aux croyants dans une de ses Épîtres écrit :

dès à présent nous sommes enfants de Dieu et nous savons que lorsque Christ paraîtra, nous serons semblables à lui (1Jean 3.2).

J’ai déjà mentionné que chacun d’entre nous veut réussir sa vie et que c’était une aspiration légitime.

Mais qu’est-ce que cela veut dire, le savez-vous ? Voici comment le roi David répond à cette question dans le psaume premier qui établit une comparaison entre deux philosophies de vie diamétralement opposées ; d’une part la voie de l’incroyant, de l’incrédule même religieux et d’autre part la voie du fidèle qui honore l’Éternel. En voici deux versets :

Heureux l’homme qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, et qui la médite jour et nuit ! Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit en sa saison et dont le feuillage ne se flétrit point ; tout ce qu’il fait lui réussit (Psaumes 1.2-3).

Un autre psaume, le 19, souligne les deux façons dont Dieu se révèle à l’homme, une dans la nature et l’autre dans sa Parole. Concernant les Écritures, il est dit qu’elles sont parfaites et restaurent l’âme ; rendent sage l’ignorant ; réjouissent le cœur ; éclairent les yeux, sont plus précieuses que beaucoup d’or fin et que pour celui qui obéit à la Parole de Dieu la récompense est grande (Psaumes 19.8-9, 11-12). Dans l’Épître de Jacques du Nouveau Testament, il écrit ceci :

Celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, celui-là sera heureux dans ses activités (Jacques. 1.25).

Vous qui m’écoutez, je vais vous aider à connaître les Saintes Écritures. Nous allons parcourir ensemble, si Dieu nous prête vie à vous et à moi, les 66 livres de la Bible sur une période de 5 ans à raison de 5 fois par semaine.

 

Dans le cadre de cette longue introduction aux Textes canoniques, à un moment donné j’ai souligné qu’il n’est pas toujours facile de comprendre correctement la Parole de Dieu. En fait, c’est souvent la seule chose que semble savoir Monsieur Tout le monde la concernant puisqu’il n’est pas rare d’entendre quelqu’un dire : Oh à la Bible, on peut lui faire dire tout ce qu’on veut ! Quand même pas ! C’est pourquoi je voudrais dire quelques mots sur l’interprétation des Écritures, qui est une science qui s’appelle l’herméneutique. Elle concerne le rôle du lecteur dans la compréhension d’un texte qu’il lit, n’importe lequel, biblique ou séculier. C’est un secret de polichinelle que tous les chrétiens n’ont pas la même façon d’aborder certaines portions de la Parole de Dieu. Cela tient en partie à leur façon d’appliquer les règles de l’herméneutique ; si elles ne sont pas strictement respectées, on peut facilement attribuer à un passage un sens qu’il n’a pas, ce qui peut conduire à des inepties, voire à des sectes abracadabrantes. Cela dit, je suis le premier à reconnaître qu’il se trouve dans les Écritures, des portions particulièrement ardues. L’apôtre Pierre le dit lui-même en parlant des lettres écrites par saint Paul. Je cite le passage :

Paul, notre frère bien-aimé vous écrit avec la sagesse que Dieu lui a donnée. Certes, il s’y trouve des passages difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies déforment le sens, comme elles le font aussi pour leur propre ruine des autres textes de l’Écriture (2Pierre 3.15).

Il est nécessaire de se montrer rigoureux afin d’éviter de tordre le sens des Écritures, ce qui aura des conséquences fâcheuses. Voici donc quelques principes simples, mais qu’il est indispensable d’appliquer avec soin.

En premier lieu, il faut reconnaître que si l’ensemble des Textes Sacrés est pour nous, tout ne s’adresse pas directement à moi. Je vais donner un exemple évident ; À Josué qui est l’auteur d’un des livres de l’Ancien Testament, Dieu a dit : Traverse le Jourdain. Je peux certes tirer un principe de ce passage, mais je n’ai pas à me rendre en Palestine et traverser ce fleuve.

Deuxièmement et comme pour n’importe quel texte, il faut tenir compte du contexte, c’est-à-dire ce qui précède, ce qui suit le passage, le thème traité, et il faut aussi se poser les questions : Qui dit quoi, à qui et pourquoi ? Par exemple dans un passage Paul écrit : Tout m’est permis (1Corinthiens 6.12). Mais en y regardant de plus près, le sujet concerne la nourriture et l’apôtre ajoute :

Je ne me laisserai pas asservir ni dominer par quoi que ce soit (1Corinthiens 6.12).

En troisième lieu, devant un texte difficile il faut se référer à l’ensemble de ce que les Écritures enseignent sur le thème qui pose problème. Contrairement à une idée répandue, les Textes Sacrés ne sont pas truffés d’erreurs et d’incohérences. Jusqu’à présent, personne n’a encore réussi à en trouver une de manière indiscutable dans la mesure où les règles de l’herméneutique sont respectées. Tout au long de l’étude des 66 livres bibliques, nous rencontrerons bien des passages mystérieux ou qui semblent en contredire d’autres. Je vais déjà donner un exemple qui me vient à l’esprit. Peut-être savez-vous que l’Église dite des Saints des derniers jours, plus communément appelée les Mormons, baptise pour le compte des morts, n’importe lesquels, religieux ou païens. Cette pratique est fondée sur une phrase quelque peu déroutante de l’apôtre Paul qui écrivant aux Corinthiens défendait la réalité future de la résurrection des morts face à de faux enseignements. Il écrit :

S’il est vrai que les morts ne ressuscitent jamais, pourquoi donc se ferait-on baptiser à leur place ? (1Corinthiens 15.29).

J’objecte à cette pratique des Mormons, car elle est sans véritable fondement. D’une part, cette secte a la volonté d’ignorer les autres passages sur le baptême qui eux sont clairs comme de l’eau de roche, et d’autre part ces gens n’essaient pas de comprendre cette référence de l’apôtre a priori très difficile à la lumière du contexte religieux de l’époque.

Il faut savoir que de l’autre côté du golfe de Corinthe se trouvait le centre d’une ancienne religion à mystères et parmi leurs rites il fallait se purifier dans la mer pour accéder à la félicité de l’au-delà. Apparemment, certains Corinthiens influencés par ces bains avaient une fausse conception du baptême. Pour bien cerner un texte, la connaissance du grec pour le Nouveau Testament et de l’hébreu pour l’Ancien peut s’avérer fort utile, mais non indispensable. Par exemple en grec, il y a trois mots courants qui sont traduits par amour en français, mais chacun d’eux a une signification très spécifique ce qui n’apparaît pas dans notre langue. Finalement, il ne faut pas chercher midi à 14 h, mais prendre les propos de l’auteur dans leur sens naturel sans parti pris et sans imposer ses idées préconçues comme font ceux qui sont de mauvaise foi. Renan par exemple était un écrivain humaniste français de grand talent. Il a écrit : La vie de Jésus en deux parties. La première, historique est brillante, mais l’interprétation qu’il en fait est misérablement nulle, car l’auteur cherche avant tout à faire passer son message de libre penseur. Cette attitude montre bien que si je veux tirer profit de ma lecture personnelle des Textes Sacrés, je dois garder l’esprit ouvert et me présenter devant Dieu sincère et humble. Un des prophètes écrit :

Vous chercherez l’Éternel et vous le trouverez si vous le cherchez de tout votre cœur (Jérémie 29.13).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

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Prendre les armes de Dieu (suite)

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