Hébreux 12.3-5
Chapitre 12
Verset 2
C’est en 1896 que fut créée l’épreuve du marathon en l’honneur d’un coureur grec. À l’origine, Marathon est le nom d’une ville, puis de la bataille (en 490 av. J-C) dans laquelle les Perses sont battus à plat de couture par l’armée grecque. Après cet exploit, un messager (Phillipides) court à toutes jambes la distance d’un peu plus de 40 km qui sépare Marathon d’Athènes pour annoncer le plus vite possible la nouvelle de cette victoire. À son arrivée, il s’écrie : « Réjouissons-nous, nous avons vaincu », puis il tombe raide mort d’épuisement. Dans sa course effrénée, il a donné tout ce qu’il avait, et parce qu’il ne se préoccupait que de la victoire militaire qu’il a hâte d’annoncer à ses compatriotes, il n’a fait aucun cas de ses souffrances ni même de sa vie.
Je continue maintenant de lire dans le chapitre 12 de l’épître aux Hébreux.
Gardons les yeux fixés sur Jésus, qui nous a ouvert le chemin de la foi et qui la porte à la perfection. Parce qu’il avait en vue la joie qui lui était réservée, il a enduré la mort sur la croix, en méprisant la honte attachée à un tel supplice, et désormais il siège à la droite du trône de Dieu (Hébreux 12.2).
Dans les anciens Jeux isthmiques grecs, à côté de la ligne d’arrivée se trouve une couronne sur un piédestal destinée au vainqueur de l’épreuve. En général, ceux qui participent à une course désirent recevoir une récompense même si ce n’est qu’un petit objet sans valeur. Dans les grands championnats comme la coupe d’Europe ou les Jeux olympiques, les athlètes aspirent à une médaille, de préférence en or. Et pour ceux qui gagnent, cette victoire est suivie de toutes sortes d’avantages, la célébrité et même la fortune grâce en particulier à l’utilisation de leur nom dans les publicités.
Quand Jésus est venu sur terre, c’était pour s’engager dans un combat sans merci dans lequel il perdrait la vie. Pour lui, devenir homme et habiter parmi nous fut une rude épreuve. Certes, il a certainement éprouvé une grande satisfaction à la vue de la joie des gens qu’il guérissait ou réconfortait, mais la plupart du temps il était en proie à diverses luttes ; il a dû subir la tentation et l’opposition farouche de Satan, le mépris des chefs religieux et l’incompréhension de ses contemporains et même de ses disciples. Finalement il est trahi puis renié par deux de ses douze apôtres, avant d’être torturé et crucifié par les Romains. Jésus savait parfaitement que son parcourt ici-bas ne serait guère réjouissant et pourtant, cette connaissance ne l’a pas empêché de quitter sa position céleste où il est vénéré par tous les anges, pour descendre sur terre parce qu’il sait qu’à l’issue de ses trois ans et demi de ministère, une grande joie et une gloire supplémentaire à la droite de Dieu l’attendent. Jésus a pleinement manifesté les attributs de son Père, il a parfaitement obéi à sa volonté et surtout il a accompli sa mission, la rédemption du monde. En conséquence, il a retrouvé intégralement ce qu’il possède depuis toujours (comparez Jean 17.4-5) mais avec un gros plus qu’il n’avait pas auparavant, car il a gagné la reconnaissance de tous les élus et sera glorifié par eux pour l’éternité. En effet, les anges rendent à Dieu ce qui lui est dû, mais comme ce sont des êtres saints et parfaits, ils n’ont jamais expérimenté la miséricorde et la grâce de Dieu tandis que les élus en ont bénéficié quand Dieu les a tirés du purin de leurs péchés. Jésus a donc gagné le droit d’être adoré par les êtres humains qu’il a rachetés.
De toute éternité, le Christ est assis à la droite de Dieu. Après sa mort et sa résurrection, il est retourné à sa place légitime sur son trône, mais là encore avec un gros plus. En effet, cette position d’autorité qui est due à son rang de Seigneur de l’univers, désormais il l’a méritée. Dieu et tout ce qui est en rapport avec l’éternité ne peuvent évoluer ; par contre, ce qui a lieu dans l’espace-temps est soumis au changement. En termes humains, on peut donc dire qu’aujourd’hui et d’une certaine façon, la condition de Jésus est améliorée par rapport à ce qu’elle était avant qu’il ne devienne homme et ne rachète l’humanité. Depuis le sacrifice de Jésus, le type de relation que les hommes entretiennent avec leur Créateur est différent de ce qu’il était avant et après la faute d’Adam.
Jésus-Christ est le champion de l’humanité puisqu’il l’a racheté et a combattu pour elle contre Satan. En conséquence, tout ce qui lui appartient de droit, et ce qu’il a obtenu par ses mérites appartiennent aussi à ceux qui ont placé leur confiance en lui. Dans l’éternité future, Dieu, Jésus et les croyants seront un. Aux Colossiens, l’apôtre Paul écrit :
Il n’y a plus que le Christ, lui qui est tout et en tous. – Et lorsque tout se trouvera (ainsi) amené sous l’autorité du Christ, alors le Fils lui-même se placera sous l’autorité de celui qui lui a tout soumis. Ainsi Dieu sera tout en tous. – Il y a un seul Dieu et Père de tous qui règne sur tous, qui agit par tous et qui est en tous (Colossiens 3.11 ; 1Corinthiens 15.28 ; Éphésiens 4.6).
Tout comme Jésus qui « avait en vue la joie qui lui était réservée », l’apôtre Paul anticipe sa récompense dans les cieux pour son fidèle service. Aux Philippiens et dans sa première épître aux Thessaloniciens, il dit :
Mes frères bien-aimés, vous que je désire tant revoir, vous qui êtes ma joie et ma récompense. N’êtes-vous pas, en effet, vous aussi, notre espérance, notre joie et le prix de notre victoire, dont nous serons fiers en présence de notre Seigneur Jésus au jour de sa venue ? (Philippiens 4.1 ; 1Thessaloniciens 2.19).
La condition à remplir pour recevoir un prix céleste est la fidélité à Dieu. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :
Or, en fin de compte, que demande-t-on à des intendants ? Qu’ils accomplissent fidèlement la tâche qui leur a été confiée (1Corinthiens 4.2).
Tous ceux qui restent fidèles au Seigneur jusqu’à la fin de leur vie, de leur témoignage et service, peuvent se réjouir d’avance des récompenses qu’ils recevront dans les cieux.
Verset 3
Je continue le texte.
Pensez à celui qui a enduré de la part des hommes pécheurs une telle opposition contre lui, pour que vous ne vous laissiez pas abattre par le découragement (Hébreux 12.3).
L’auteur s’adresse ici aux Hébreux qui ont été persécutés à cause de leur foi. Peut-être a-t-il plus particulièrement à l’esprit ceux qui ont tout perdu après avoir été expulsés de Rome par l’empereur Claude (en l’an 50). De toute façon, au premier siècle, tous les Juifs qui reconnaissent en Jésus leur Messie ou qui s’intéressent à lui d’un peu trop près, font l’objet de persécutions de la part de leur famille et de leurs anciens amis. Tous ceux qui osent remettre en question les coutumes et traditions ancestrales dans lesquelles ils ont été éduqués, sont vus comme des traîtres, ce qui entraîne d’intenses pressions économiques et sociales voire la prison ou la mort (Hébreux 10.34).
« Pensez à Jésus » est une discipline de l’esprit utile à toute personne, surtout quand sa foi vacille, ou qui se sent au bout du rouleau ou qui a l’impression que Dieu a oublié jusqu’à son existence. À côté des héros de la foi, cette nuée de témoins qui a tenu bon jusqu’au bout, il y a Jésus qui, bien qu’il soit Le Fils de Dieu, a dû supporter la méchanceté des hommes, que ce soit de son propre peuple ou des non-Juifs. Partout où Jésus va, il guérit les malades et pourvoit aux besoins physiques et spirituels de ceux qu’il rencontrent ; Jésus ressuscite les morts et annonce la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu, mais tous ceux qui bénéficient de sa bonté ne le remercient pas, ce qui apparaît bien dans l’histoire des dix lépreux que raconte Luc. J’en lis un extrait :
(Ils) se mirent à le supplier à haute voix : Jésus, Maître, aie pitié de nous ! Jésus les vit et leur dit : Allez-vous montrer aux prêtres ! Pendant qu’ils y allaient, ils furent guéris. L’un d’eux, quand il se rendit compte qu’il était guéri, revint sur ses pas en louant Dieu à pleine voix. Il se prosterna aux pieds de Jésus, face contre terre, et le remercia. Or, c’était un Samaritain. Alors Jésus dit : Ils sont bien dix qui ont été guéris, n’est-ce pas ? Où sont donc les neuf autres ? (Luc 17.13-17).
Plus Jésus exerce la miséricorde et plus les chefs religieux sont jaloux de lui (Matthieu 27.18) et cherchent à le supprimer. Et ils ont réussi, mais ils n’ont fait qu’accomplir ce que dans sa souveraineté, Dieu avait décrété avant même la fondation du monde (1Pierre 1.20).
Verset 4
Je continue le texte.
Vous n’avez pas encore résisté jusqu’à la mort dans votre lutte contre le péché (Hébreux 12.4).
Au début de ce chapitre 12, l’auteur a comparé la vie chrétienne à une course. Maintenant, il l’a compare à une lutte. Le péché représente ici les personnes qui s’opposent aux croyants. À cette époque, les persécutions que subissent les Hébreux ne sont pas des tortures physiques mais des pressions économiques et sociales comme je l’ai déjà dit, et aussi morales, car ils sont méprisés et couverts de ridicule.
L’exhortation « Pensez à celui qui a enduré de la part des hommes pécheurs une telle opposition contre lui » a pour but de les encourager à tenir bon et aussi à aimer leurs ennemis selon l’exemple que Jésus nous a donné.
Verset 5
Je continue le texte.
Et vous avez oublié cette parole d’encouragement que Dieu vous adresse comme à des fils : Mon fils, ne prends pas à la légère la correction du Seigneur et ne te décourage pas lorsqu’il te reprend (Hébreux 12.5).
Les Hébreux auxquels l’auteur s’adresse ont oublié beaucoup d’enseignements de l’Ancien Testament, comme : « sans la foi il est impossible d’être agréable à Dieu » (Hébreux 11.6). Maintenant, il leur rappelle aussi un passage du livre des Proverbes qui dit :
Mon fils, si l’Éternel te corrige, n’en fais pas fi, s’il te reprend, ne t’impatiente pas, car c’est celui qu’il aime que l’Éternel reprend, agissant comme un père avec lui avec l’enfant qu’il chérit (Proverbes 3.11-12).
« Ne prends pas à la légère la correction du Seigneur », dit l’auteur. Le mot pour « correction » a pour racine « enfant », et à partir d’ici et jusqu’au verset onze du chapitre 12, il est utilisé neuf fois sous une forme ou sous une autre. Ces mentions servent à décrire le rôle éducatif de parents ou d’enseignants qui ont la charge de former, instruire, éduquer des enfants ou des étudiants, ce qui inclut aussi les discipliner et les punir, le but ultime étant de les aider à se développer et atteindre la maturité d’adulte.
L’auteur a déjà comparé la vie chrétienne à une « course », et à une « lutte » avec combat et souffrances. Il continue de la décrire, mais la considère maintenant sous l’aspect relationnel des croyants les uns avec les autres et vis-à-vis de Dieu.
Le Seigneur utilise les épreuves et les afflictions dans la vie de ses enfants de trois manières différentes : pour les punir, les prévenir de maux plus graves, et pour les instruire. Il existe une grande différence entre la correction de Dieu et ses jugements. Les croyants subissent les conséquences douloureuses de leurs fautes, mais ils n’auront pas à endurer le châtiment éternel que Dieu réserve aux pécheurs non repentants parce que Jésus a pris ce jugement dans sa totalité sur lui sur la croix, ce qui fait que ceux qui se confient en lui n’ont pas à le subir. La justice de Dieu étant satisfaite (Romains 8.1), quand il reprend ses enfants, c’est en tant que Père et non pas comme juge.
Le roi David a pris la femme de l’un de ses officiers puis a fait exécuter le mari. C’est une pratique courante des rois de l’époque, mais David ne s’en est pas tiré à bon compte, car l’Éternel l’a sévèrement puni pour cet acte ignoble. Pour commencer, la femme de l’officier assassiné a donné naissance à un enfant qui est mort, et par la suite, David a récolté des tas de malheurs avec ses autres enfants et avec les nations voisines (2Samuel 12.10). Cependant, avec l’aide du Seigneur, il a pu surmonter toutes ses détresses et devenir le plus grand roi qu’Israël a jamais connu.
Au premier siècle, Corinthe a très mauvaise réputation à cause de ses mœurs dépravées et l’église est un peu à l’image de la ville. Les croyants utilisent toutes les occasions pour faire la fête et alors, par leur conduite, certains offensent le Christ (1Corinthiens 11.20-22). L’apôtre Paul les réprimande sévèrement jusqu’à dire : « c’est pour cette raison qu’il y a parmi vous tant de malades et d’infirmes, et qu’un certain nombre sont morts » (1Corinthiens 11.30), puis il ajoute que « les jugements du Seigneur ont pour but de nous corriger afin que nous ne soyons pas condamnés avec le reste du monde » (1Corinthiens 11.32). La discipline divine peut faire très mal, mais elle ne peut pas nuire indéfiniment, car quoi qu’il arrive, Dieu ne renie pas ses enfants, mais comme tout bon père, il veut qu’ils marchent en communion avec lui et lui obéissent.
Dans le psaume 89, le psalmiste décrit l’attitude de l’Éternel vis-à-vis de son peuple de la manière suivante :
S’il arrivait que ses fils délaissent ma Loi, s’ils ne se conduisaient plus selon mes décrets, s’ils venaient à transgresser mes commandements, et s’ils n’obéissaient plus à mes ordonnances, je châtierais leur péché avec le bâton, je sévirais par des coups contre leur révolte. Mais je ne renierai pas mon amour pour lui. Je ne démentirai pas ma fidélité, non, car je ne trahirai jamais mon alliance et je ne reviendrai pas sur ce que j’ai dit (Psaumes 89.31-35).
Dieu punit les fautes, mais il peut aussi arriver que je doive faire face à une difficulté qui soit la manifestation de son amour protecteur. C’est le cas pour l’apôtre Paul parce que Dieu lui a révélé des vérités qui jusque-là étaient cachées. Dans sa seconde épître aux Corinthiens, il écrit :
Parce que ces révélations étaient extraordinaires, pour me garder de l’orgueil, Dieu m’a imposé une épreuve qui, telle une écharde, tourmente mon corps. Elle me vient de Satan qui a été chargé de me frapper pour que je ne sois pas rempli d’orgueil. Au sujet de cette épreuve, j’ai prié par trois fois le Seigneur de l’éloigner de moi, mais il m’a répondu : Ma grâce te suffit, c’est dans la faiblesse que ma puissance se manifeste pleinement (2Corinthiens 12.7-9a).
L’apôtre Paul est un homme très humble qui grâce à cette écharde, l’est resté. Il ne s’attribue jamais de mérites, ce qui lui permet de recevoir la puissance d’En-Haut et d’accomplir des œuvres extraordinaires et flamboyantes. Dans la vie de Paul, cette écharde qui vient de Satan n’est pas une punition mais un garde-fou afin qu’il ne devienne pas fou, c’est-à-dire orgueilleux à cause des succès sans précédent de son ministère. Cette affliction protège le bien-être spirituel de l’apôtre, ce qu’il a d’ailleurs très bien compris car au lieu de ruer dans les brancards, dans sa seconde épître aux Corinthiens, il écrit :
Je me vanterai plutôt de mes faiblesses, afin que la puissance du Christ repose sur moi. Je trouve ainsi ma joie dans la faiblesse, les insultes, la détresse, les persécutions et les angoisses que j’endure pour le Christ. Car c’est lorsque je suis faible que je suis réellement fort (2Corinthiens 7.9b-10).
Les problèmes et les échecs sont aussi une façon pour Dieu de fermer des portes et de nous diriger là où il veut que nous allions.
En troisième lieu, Dieu utilise les difficultés comme moyens d’éducation et d’instruction. Les souffrances attirent notre attention parce qu’elles estompent toutes nos autres préoccupations. Je ne sais pas vous, mais dans mon cas, c’est quand je suis confronté à mon impuissance à trouver une solution à un problème ou à une détresse, que je suis le plus conscient de mon besoin de Dieu. Quand moi je ne peux rien faire, lui peut tout.
Bien que le Seigneur déclare que « Job était un homme intègre et droit, un homme qui révérait Dieu et qui évitait de faire le mal » (Job 1.1), il permet à Satan de l’affliger un maximum (Job 1.12 ; 2.6). Job perd la totalité de ses biens alors qu’il est très riche, et ses 10 enfants meurent dans une catastrophe. Pour finir, Job devient moribond à cause d’une terrible maladie. Ce que le pauvre homme doit souffrir n’est pas dû à ses fautes ou pour l’en prévenir, mais fait partie de son éducation. Bon ! On peut trouver la méthode un peu brutale et elle l’est ; d’ailleurs, Dieu reproche à Satan de lui forcer la main (Job 2.3), mais il l’a quand même laissé faire tout en lui imposant une limite.
Avant ses épreuves, et bien que Job soit un homme intègre et tout ce qu’on veut de bien, sa perspective de la vie et de l’Éternel est restreinte ; il a mis Dieu en équation en quelque sorte et a organisé le monde selon sa propre sagesse. Il considère que le bien et le mal suivent un scénario bien rôdé qui correspond en gros au principe cause-effet. Alors bien sûr, tandis qu’il subit de terribles souffrances tant morales que physiques, il cherche désespérément une explication plausible, mais il n’en trouve pas. Comme il sait que l’Éternel n’est pas capricieux ou injuste et que ses malheurs ne sont pas dus à une faute cachée, il lui faut apprendre que d’une part, même les justes peuvent souffrir sans que la raison soit évidente, et d’autre part, Dieu est immensément grand et sage, il sait ce qu’il fait et n’a de comptes à rendre à personne. Après avoir compris la leçon, Job dit :
Oui, j’ai parlé sans les comprendre de choses merveilleuses qui me dépassent et que je ne connaissais pas. Jusqu’à présent j’avais seulement entendu parler de toi. Mais maintenant, mes yeux t’ont vu. Aussi je me condamne, je regrette mon attitude en m’humiliant sur la poussière et sur la cendre (Job 42.3, 5-6).
Suite à cette expérience particulièrement douloureuse, Job voit Dieu avec des yeux entièrement nouveaux et il a également appris la compassion. Il pardonne à ses faux amis qui au lieu de le soutenir dans ses malheurs l’ont enfoncé davantage. Cette histoire tragique finit bien car le texte dit :
Puis, lorsque Job eut prié pour ses amis, l’Éternel le rétablit dans son Ancienne condition. Il donna même à Job deux fois autant des biens qu’il avait possédés. L’Éternel bénit le reste de la vie de Job plus que la première partie. Il eut aussi sept fils et trois filles. Après cela, Job vécut encore cent quarante ans, de sorte qu’il vit ses descendants jusqu’à la quatrième génération. Puis Job mourut âgé et rassasié de jours (Job 42.10, 12a, 13, 16-17).
Par cette histoire, nous bénéficions de la dure leçon que Job a dû apprendre.
Quand l’auteur de l’épître dit : « Mon fils, ne prends pas à la légère la correction du Seigneur » (Hébreux 12.5b), il invite ses lecteurs à porter un autre regard sur les épreuves qu’ils traversent et à les prendre au sérieux parce que Dieu veut les utiliser pour leur éducation dans le but de les conduire à la maturité. Oui mais je peux mépriser la correction si je deviens insensible à l’enseignement des Écritures et que je m’endurcisse à l’égard de Dieu et de ce qu’il veut me dire, et si je serre les dents en attendant que l’orage passe, je montre que je le trouve injuste, ce qui est aussi une façon de remettre en question son amour et son infinie sagesse.
Je ne peux pas comprendre toutes les corrections venant de Dieu, mais par la foi je peux les accepter et les considérer utiles et parfaites pour m’aider à progresser vers la maturité spirituelle.
L’exhortation de l’auteur : « ne te décourage pas lorsqu’il te reprend » (Hébreux 12.5c) rappelle les paroles du psaume 42 (12) où l’auteur écrit : « Pourquoi donc, ô mon âme, es-tu si abattue, et gémis-tu sur moi ? » Mais il ajoute : « Mets ton espoir en Dieu ! Je le louerai encore, mon Sauveur et mon Dieu ». Le remède au découragement, à la grisaille et la déprime, c’est de résolument placer mon espérance en un Dieu qui m’aime.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.