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20 nov. 2025

Hébreux 10.15-27

Chapitre 10

Versets 14-17

On ne peut pas savoir avec certitude ce qui s’est passé il y a plus de 6 000 ans en arrière parce que le seul document que nous possédons est le récit du livre de la Genèse et il ne nous donne pas beaucoup de détails ; nous sommes donc réduits à faire des conjectures. Ce qui est certain par contre, est que depuis la nuit des temps, avant même la désobéissance de nos premiers parents, Dieu avait prévu la rédemption de l’homme.

Je continue de lire dans le chapitre 10 de l’épître aux Hébreux.

Par une offrande unique, Jésus a rendu parfaits pour toujours ceux qu’il purifie du péché. C’est là ce que le Saint-Esprit nous confirme de son côté. Car il dit d’abord : Mais voici quelle alliance je vais établir avec eux après ces jours-là, dit le Seigneur : je placerai mes lois dans leur cœur et je les graverai dans leur pensée. Puis il ajoute : Je ne tiendrai plus compte ni de leurs péchés, ni de leurs fautes (Hébreux 10.14-17).

L’auteur rappelle à nouveau les bénédictions de la Nouvelle Alliance, bénédictions prophétisées et qui sont donc l’accomplissement de promesses que l’Éternel a faites par l’intermédiaire de ses prophètes et surtout de Jérémie (Jérémie 31.33-34).

En mentionnant le Saint-Esprit, l’auteur affirme que la prophétie qu’il cite vient de lui, une façon de dire que Jérémie est inspiré de Dieu. Or il a prophétisé qu’un jour il y aurait une Nouvelle Alliance, qu’elle serait gravée dans les cœurs des croyants et qu’ils jouiraient d’un pardon total. L’auteur qui s’adresse plus particulièrement aux Hébreux leur dit en substance qu’ils ne peuvent pas accepter à la fois les paroles de Jérémie et rejeter sa prophétie de la Nouvelle Alliance. Contester le Christ, c’est censurer Jérémie, la Parole de Dieu et le Saint-Esprit.

Verset 18

Je continue.

Or, lorsque les péchés ont été pardonnés, il n’est plus nécessaire de présenter une offrande pour les ôter (Hébreux 10.18).

Comme le sacrifice parfait de Jésus procure le pardon, c’est qu’il est efficace et par conséquent inutile de le répéter ou de continuer à offrir le sang d’animaux sur l’autel, surtout lorsque l’on considère qu’ils ne peuvent jamais effacer les péchés. Se détourner de Jésus, c’est donc renoncer à tout espoir de pardon pour l’éternité.

Verset 19

Je continue.

Ainsi donc, mes frères, nous avons une pleine liberté pour entrer dans le lieu très-saint, grâce au sang du sacrifice de Jésus (Hébreux 10.19).

L’auteur s’adresse ici à ses frères de sang, aux Hébreux qui sont plus ou moins croyants. Il leur a déjà longuement parlé du Lieu très saint du tabernacle où sous l’Ancienne Alliance, seul le grand-prêtre peut entrer et seulement une fois l’an. Maintenant, il met l’accent sur l’une des plus grandes bénédictions de la Nouvelle Alliance, la possibilité d’entrer dans le véritable Lieu très saint qui se trouve dans les cieux. Ce droit est accordé à tous ceux qui placent leur foi en Jésus parce qu’il s’est sacrifié pour eux, et son sang est en quelque sorte un laissez-passer qui leur permet de s’approcher de Dieu et de demeurer auprès de lui pour l’éternité.

Une des grandes vérités que Jean Calvin a dépoussiérées est la prêtrise universelle des croyants et leur droit d’accéder à Dieu. Pour les Juifs qui prennent au sérieux le système sacerdotal lévitique, un tel privilège est extraordinaire. L’auteur en est tout à fait conscient et il fait feu de tout bois en utilisant tous les arguments à sa disposition afin d’exhorter les Hébreux à prendre la décision ferme et définitive d’abandonner le vieux système lévitique et de placer leur foi en Jésus. Lui seul a satisfait la justice de Dieu et c’est uniquement en son nom que l’homme peut recevoir le pardon des péchés et la vie éternelle.

Le concept de pouvoir simplement venir à Dieu est tout à fait nouveau et révolutionnaire. En effet, après la désobéissance d’Adam et Ève, on lit que :

Après avoir chassé l’homme, Dieu posta des chérubins à l’est du jardin d’Eden, avec une épée flamboyante tournoyant en tout sens pour barrer l’accès de l’arbre de la vie (Genèse 3.24).

Verset 20

Je continue.

Jésus nous en a ouvert le chemin, un chemin nouveau et vivant à travers le rideau du sanctuaire, c’est-à-dire à travers son propre corps (Hébreux 10.20).

Le mot pour « nouveau » (prosphatos) n’apparaît qu’ici dans le Nouveau Testament ; il désigne du bétail fraîchement abattu. Ainsi, le Christ fraîchement abattu sur la croix est aussi le chemin récemment ouvert qui mène à Dieu. Et c’est la route de la vie parce que Jésus a vaincu la mort et il a effacé ses conséquences. Comme il a pris sur lui la malédiction qui pèse sur nous, le chemin qui mène à Dieu n’est plus barré comme en témoigne le rideau qui fermait le Lieu très saint et qui s’est déchiré tout seul au moment où Jésus a péri. Tant qu’il était vivant, son corps de chair représente la porte fermée du ciel, mais au moment où il a expiré, cette barrière s’est effondrée. Ce n’est pas la vie ou l’enseignement de Jésus qui sauve, mais sa mort sur la croix.

Verset 21

Je continue.

Ainsi, nous avons un grand-prêtre éminent placé à la tête de la maison de Dieu (Hébreux 10.21).

Pour les Hébreux qui sont englués dans un système ritualisé lourd et complexe, la liberté d’entrer dans le Lieu très saint où seul le grand-prêtre peut pénétrer, va à contre-courant de toute leur éducation religieuse.

Jésus occupe la nouvelle fonction de grand-prêtre de la Nouvelle Alliance afin de nous emmener avec lui dans le Lieu très saint, auprès de Dieu à la droite duquel il s’est assis et intercède pour nous.

Verset 22

Je continue.

Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, le cœur purifié de toute mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure (Hébreux 10.22).

Nous sommes conviés à nous approcher de Dieu mais pas n’importe comment. Je dois premièrement avoir « un cœur droit ». Cet adjectif (alêthinos) signifie « authentique, sincère ». Il décrit celui qui ne fait pas de manières et n’essaie pas de donner le change. Par contre, les prêtres de toutes les religions du monde font beaucoup de chichis ; ils portent des vêtements particuliers, ils ont un gestuel qui se veut plus ou moins magique et utilisent un vocabulaire particulier propre à leurs croyances.

C’est l’Éternel qui avait prescrit les rites du judaïsme, mais les Israélites les observaient pour la forme afin que Dieu les laisse tranquille, car leur cœur était indifférent envers lui (Jérémie 3.10).

Le livre des Actes (8.18-24) raconte l’histoire de Simon le magicien qui a fait profession de foi, mais qui est tellement corrompu par l’argent que ce qu’il cherche vraiment est un nouveau truc pour faire du fric.

Dieu veut qu’on vienne à lui avec sincérité (Deutéronome 4.29) sans simagrées et sans faux-semblants.

En second lieu, l’auteur exhorte ses lecteurs de s’approcher de Dieu « avec la pleine assurance que donne la foi ». Dire croire en Dieu ne signifie pas grand-chose sinon qu’on ne se dit pas athée. Ce n’est pas une certaine quantité de foi qui procure la vie éternelle, mais son objet. Ne sont sauvés que ceux qui font exclusivement confiance à Jésus. Dans son évangile, Jean écrit :

(La Parole) est venue chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçue ; mais à tous ceux qui l’ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom (Jean 1.11-12).

Le Seigneur demande l’exclusivité de notre foi ; il n’a que faire de l’homme prudent et indécis qui va manger à tous les râteliers : un peu de Christ, un peu de rites religieux et un peu de bonnes actions.

Celui qui place sa confiance en Jésus ne fait pas un saut dans le vide mais un acte de volonté qui s’appuie sur des faits historique précis et dignes de foi. Le fondement du christianisme est la résurrection de Jésus, mais beaucoup la mettent en doute. Pourtant, un examen minutieux des circonstances qui ont entouré cet événement fabuleux montre que leur seule explication plausible est que Jésus est sorti vivant du tombeau. Quand on est convaincu qu’il est vraiment ressuscité, il est plus facile de l’accepter comme Sauveur et Maître.

En troisième lieu, l’auteur écrit aux Hébreux qu’ils doivent s’approcher de Dieu « le cœur purifié de toute mauvaise conscience ». Comme Dieu est entièrement satisfait par la mort expiatoire de Jésus, tous les rites de l’Ancienne Alliance qui faisaient barrière entre lui et l’homme n’ont plus aucune raison d’être. Dès que quelqu’un fait confiance à Jésus, sa culpabilité de pécheur disparaît ; il n’a plus ou ne devrait plus avoir mauvaise conscience.

« Le corps lavé d’une eau pure » est une allusion aux ablutions des prêtres qui sous l’Ancienne Alliance se rendent rituellement purs par ce rite. L’exercice du sacerdoce lévitique consiste en de nombreuses cérémonies contraignantes. Transposée à la Nouvelle Alliance, « lavé d’une eau pure » désigne la sainteté des croyants. Elle a deux volets que Jésus a mentionnés quand il a lavé les pieds des apôtres. En effet, dans l’évangile selon Jean, on lit que quand Simon Pierre lui a dit : « ne me lave pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête », Jésus a répondu : « Celui qui s’est baigné est entièrement pur, il lui suffit de se laver les pieds » (Jean 13.9-10). À part Judas, les disciples étaient entièrement purs par leur union au Christ par la foi (comparez Tite 3.5). Pourtant, de temps en temps ils avaient besoin de se laver les pieds. Cette sainteté pratique correspond à « marcher en nouveauté de vie », selon ce qu’écrit l’apôtre Paul dans son épître aux Romains (6.4 ; LSG ; comparez Éphésiens 5.26). Il s’en suit, qu’avant de s’approcher de Dieu, le croyant doit reconnaître devant lui les fautes qu’il a commises et qui lui viennent à l’esprit, afin d’en être purifiés (1Jean 1.9).

Quand le croyant médite les Écritures ou qu’il prie, il est dans la présence de Dieu. C’est alors le moment opportun de faire le ménage et d’avouer ses péchés. C’est la demande que fait l’auteur aux Hébreux qui ont foi en Jésus afin qu’ils puissent s’approcher de Dieu avec la pleine assurance que donne la foi.

Verset 23

Je continue le texte.

Restons fermement attachés à l’espérance que nous reconnaissons comme vraie, car celui qui nous a fait les promesses est digne de confiance (Hébreux 10.23).

Le croyant possède l’espérance avec un E majuscule. Quoi qu’il arrive, il peut tenir ferme parce qu’il sait qu’à long terme son avenir éternel est assuré. Ceux qui ont une foi authentique ne vont évidemment pas renier le Maître qui les a sauvés et ne deviendront pas indifférents à son égard. Pourtant, dans certaines circonstances extrêmes, des situations particulièrement adverses, chacun peut connaître un moment de faiblesse, mais les vrais croyants auront tôt fait de se ressaisir. Les réformateurs, et Calvin en particulier, ont enseigné la persévérance des saints dans l’épreuve, c’est-à-dire que ceux qui ont vraiment placé leur confiance en Jésus tiennent bon parce qu’ils bénéficient de l’aide surnaturelle de Dieu qui est fidèle à ses promesses (1Thessaloniciens 5.23-24).

Verset 24

Je continue.

Et veillons les uns sur les autres pour nous encourager mutuellement à l’amour et à la pratique du bien (Hébreux 10.24).

Le mot pour « encourager » a donné « paroxysme » en français. Il veut dire provoquer, stimuler, inciter, ou exciter. L’auteur a passé en revue plusieurs marques du croyant. Il a cité la droiture ou sincérité, la foi, la pratique de la sainteté (Hébreux 10.22), puis l’espérance (Hébreux 10.23), maintenant il mentionne l’amour fraternel. Comme l’apôtre Paul, l’auteur encourage ses lecteurs hébreux à pratiquer l’amour, une vertu éminemment chrétienne. Moïse et les prophètes aussi adressent des exhortations semblables aux Israélites, mais elles sont davantage de l’ordre du devoir, prescrit par la Loi (Exode 22.22 ; Deutéronome 14.29 ; 16.11, 14 ; 24.17, 19-21 ; 26.12-13) qu’une spontanéité venant du cœur. Le prophète Ésaïe écrit :

Efforcez-vous de pratiquer le bien, d’agir avec droiture, assistez l’opprimé, et défendez le droit de l’orphelin, plaidez la cause de la veuve ! (Ésaïe 1.17 ; comparez Jérémie 22.3).

Verset 25

Je continue le texte.

Ne prenons pas, comme certains, l’habitude de délaisser nos réunions. Au contraire, encourageons-nous mutuellement, et cela d’autant plus que vous voyez se rapprocher le jour du Seigneur (Hébreux 10.25).

« Le jour du Seigneur » fait référence au retour en gloire de Jésus-Christ qui aura lieu à la fin des temps.

Les croyants ont besoin les uns des autres afin de se ressourcer et de s’encourager mutuellement dans la foi. La communauté chrétienne est comme un foyer où brûlent des bûches. Tant qu’elles sont ensemble, elles forment une belle flambée, mais si on les éloigne les unes des autres, elles finissent par s’éteindre.

La porte qui donne accès à la présence de Dieu est grande ouverte et chacun peut y entrer et profiter de la communion spirituelle avec ceux qui appartiennent à Jésus-Christ. L’amitié et l’intimité fraternelle entre croyants qui commence ici-bas continuera dans l’au-delà pour l’éternité.

Versets 26-27

Je continue le texte.

En effet, si, après avoir reçu la connaissance de la vérité, nous choisissons délibérément de pécher contre Dieu, il ne reste plus pour nous de sacrifice pour les péchés (Autre). Il y a, au contraire, une perspective redoutable, celle du jugement et d’un courroux de feu qui doit dévorer les rebelles (Hébreux 10.26-27).

Nous arrivons devant un nouveau passage terrifiant. Des cinq menaces de l’épître (Hébreux 2.1-4 ; 3-4 ; 5.11-6.20 ; 10.26-39 ; 12), celle-ci est la plus sévère. La plupart des péchés sont volontaires, mais ici l’auteur fait référence aux actes présomptueux appelés : « à main levée » contre Dieu.

Le mot pour « connaissance » (epignôsis) décrit une compréhension pleine et entière. Celui pour « choisissons délibérément » (hekousiôs) signifie « une intention délibérée et réfléchie » ; ce ne sont donc pas des fautes commises par ignorance ou par faiblesse, mais des actes prémédités et continus. Sous la loi, de tels péchés ne sont couverts par aucun sacrifice. Dans le livre des Nombres, on lit :

Si quelqu’un commet délibérément une faute — qu’il soit autochtone ou immigré — il fait injure à l’Éternel et il sera retranché du milieu de son peuple. Pour avoir méprisé la parole de l’Éternel et violé son commandement, il doit être retranché car il porte la responsabilité de sa faute (Nombres 15.30-31).

Les Hébreux auxquels l’auteur s’adresse connaissent parfaitement bien l’œuvre de Jésus sur la croix, mais certains ont choisi de rejeter la grâce de Dieu ou sont sur le point de le faire. Précédemment, l’auteur a dit d’eux qu’ils ont été « une fois éclairés, ont goûté au don du ciel, ont eu part au Saint-Esprit, ont expérimenté combien la Parole de Dieu est bienfaisante et fait l’expérience des forces du monde à venir… et se sont détournés de la foi » (Hébreux 6.4-6). Ce sont des apostats. Or, le pire est qu’ils naissent au sein des croyants. Dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit :

Ces adversaires du Christ sont sortis de chez nous mais, en réalité, ils n’étaient pas des nôtres. Car, s’ils avaient été des nôtres, ils seraient restés avec nous. Mais ils nous ont quittés pour qu’il soit parfaitement clair que tous ne sont pas des nôtres (1Jean 2.19).

Judas a regardé la vérité en face, contemplé la lumière venue du ciel, été le témoin d’une vie parfaite, et pourtant il a trahi le Fils de Dieu pour quelques misérables pièces de métal.

Les Hébreux qui sont dans la ligne de mire de l’auteur sont ceux qui ont prétendu accepter Jésus, mais après un certain temps, pour une raison ou pour une autre, ils ont décidé de retourner au temple afin de renouer avec le sacerdoce lévitique (Hébreux 6.6). En faisant une telle démarche, ils renoncent au sacrifice de Jésus. Or, c’est le seul qui peut ôter les péchés ; il n’y en a pas d’autres. Cette attitude de mépris à l’égard du Fils de Dieu dévalorise le sang de l’alliance qu’il a versé pour le pardon des fautes ; c’est un outrage au Saint-Esprit. Rejeter la grâce de Dieu en toute connaissance de cause est donc une faute impardonnable (Matthieu 12.31).

Il aurait mieux valu pour eux, dit l’apôtre Pierre, ne pas connaître le chemin d’une vie juste plutôt que de s’en détourner après l’avoir connu et d’abandonner le saint commandement qui leur avait été transmis. Ils confirment la vérité de ces proverbes : Le chien retourne à ce qu’il a vomi et “ La truie à peine lavée se vautre de nouveau dans la boue ” (2Pierre 2.21-22).

Comme les sacrifices d’animaux préfigurent celui du Christ, maintenant que Jésus est mort sur la croix, tout est accompli. En conséquence, l’obéissance aux règles cérémonielles de la loi, qui pendant des siècles fut la volonté de Dieu, est désormais un acte présomptueux dirigé contre lui. C’est pire que de lui cracher au visage.

L’auteur insiste lourdement sur le fait que les Hébreux doivent totalement abandonner et pour toujours toutes les pratiques liées au système sacerdotal traditionnel. S’ils refusent, ils vont au-devant d’un terrible châtiment.

Aujourd’hui aussi, il existe des gens qui s’engagent à suivre Jésus, se font baptiser et témoignent pour lui, ils s’associent aux croyants et fréquentent une assemblée et après un certain temps ils se lassent, leur enthousiasme refroidit et ils estiment que le jeu n’en vaut pas la chandelle, ou bien que le prix à payer est trop élevé. Agir ainsi n’est pas un acte d’ignorance, mais un rejet réfléchi et volontaire de ce que l’on sait être vrai.

Le croyant peut faiblir dans sa foi et devenir désobéissant, ce qui est mal faire, mais il ne rejette pas le Seigneur pour autant. L’apostat par contre, a une très bonne compréhension de l’œuvre rédemptrice de Jésus et la rejette. C’est un persifleur qui adopte une attitude suffisante et hautaine à l’égard du Seigneur.

Si, après avoir reçu la connaissance de la vérité, nous choisissons délibérément de pécher contre Dieu, il ne reste plus dit l’auteur, qu’une perspective redoutable, celle du jugement et d’un courroux de feu qui doit dévorer les rebelles.

Comme l’apostasie est le pire des péchés, il encourt le pire des châtiments.

Matthieu rapporte que juste avant que Jésus ne chasse les démons hors des deux hommes (de Gadara) ils se sont écriés : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu nous tourmenter avant le temps ? » (Matthieu 8.29.) Les démons ont dit cela parce qu’ils savent pertinemment et de longue date que leur châtiment est arrêté et ils craignent que la présence de Jésus signifie que leur dernière heure est arrivée en quelque sorte. Ils savent aussi que le jugement de Dieu contre ses ennemis est impitoyable et donc que l’ardeur du feu divin les dévorera (Matthieu 13.38-50 ; 2Thessaloniciens 1.7-9).

On pense généralement et à tort que l’Éternel est dur et inflexible, et que Jésus n’est que miséricorde. Pourtant, c’est dans le Nouveau Testament et surtout de la bouche du Christ que la description du jugement éternel est la plus glaciale, terrifiante et menaçante.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 03 2024

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