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17 mars 2022

Genèse 1.1 (3ème partie)

Chapitre 1

Verset 1

Chaque fois que les scientifiques font de nouvelles découvertes significatives, elles font la manchette des journaux. Dans l’antiquité, je ne sais pas trop comment le petit peuple était informé ou même s’il l’était. En tout cas, voilà ce que des Orientaux fort raisonnables croyaient concernant notre planète. Je cite : La terre est plate et triangulaire, composée de sept étages qui ont chacun son degré de beauté, ses habitants et sa mer. Le premier niveau est de miel, un autre de sucre, un autre de beurre, et un autre de vin. Enfin, toute la masse terrestre est portée sur les têtes d’innombrables éléphants qui, en se secouant, causent ici-bas les tremblements de terre. C’est quelque peu inattendu, mais je verrais bien ça dans la rubrique bric-à-brac du quotidien local.

Cette compréhension contraste fortement avec la simplicité limpide du récit de la création tel qu’on le trouve dans plusieurs passages des Textes Sacrés ! On n’y découvre rien d’absurde ou de faux, rien de dégradant ; parmi tous les documents de l’Antiquité, seule la Genèse donne un récit rationnel, cohérent et moralement irréprochable.

C’est pourquoi, lorsque vous considérez l’univers que nous voyons comme au travers d’un trou de serrure minuscule placé dans la grande nuit sidérale, il vaut la peine de réfléchir et de se poser cette grande question : Tout ce qui m’entoure n’est-il qu’un accident ou fut-il conçu et créé par un Dieu intelligent et tout-puissant ? Ce n’est pas un simple exercice intellectuel, car ma façon de vivre dépend de ce que je crois. Et ma vie est trop importante pour que je laisse à d’autres, même si ce sont des savants, le soin de répondre à ma place.

On s’imagine que les scientifiques sont des gens en blouse blanche, impartiaux, sans idées préconçues et qui cherchent une vérité objective. En fait, ce sont des hommes et des femmes comme vous et moi ; ils ont subi l’influence de leur éducation et défini leur système de croyances qui va déterminer leur manière de choisir ce qui vaut la peine d’être étudié et aussi de traiter les informations. C’est d’ailleurs ce que fait remarquer un scientifique de renom, Mr Grassé, membre de l’Académie des Sciences et fondateur dans les années 80 des unités de recherche en biochimie et biologie au Centre National de Recherche Scientifique. Voici ce qu’il dit : Il faut amener les biologistes à réfléchir sur la légèreté des interprétations et des extrapolations que les doctrinaires présentent ou imposent comme des vérités démontrées. La supercherie est parfois inconsciente, mais non toujours, car il en est qui par sectarisme ignorent volontairement le vrai et refusent de reconnaître les insuffisances et la fausseté de leurs croyances. Les magazines scientifiques ne sont pas impartiaux, car ils ne publient que ce qui est conforme à leurs préjugés.

Tous les chercheurs, qu’ils soient athées, agnostiques, théistes, ou que sais-je, ont des convictions de nature religieuse. La manière dont ils traiteront les résultats de leurs découvertes dépendra de leurs hypothèses de départ et de leurs croyances. Par exemple, ce fameux savant américain qui est paralysé, du nom de Richard Dawkins, est très admiré des milieux scientifiques et un grand défenseur de la théorie de l’évolution.

Dans son livre l’Horloger Aveugle, il écrit sur la capacité d’une cellule vivante d’en créer une autre identique à elle-même. Je le cite : D’aucuns voient là un vice fondamental de toute la théorie de l’horloger aveugle, l’évolution due uniquement au hasard. Ils y voient la preuve ultime qu’il a dû y avoir à l’origine un concepteur, non pas quelque horloger aveugle, mais un horloger surnaturel et qui voit loin. Sa logique est impeccable, mais plus loin il avoue refuser la possibilité d’un Dieu créateur hors de l’espace-temps. Je le cite : Expliquer l’origine de la réplication cellulaire en invoquant un Concepteur surnaturel revient à n’expliquer rien du tout, car l’origine de ce Concepteur reste inexpliquée. On est obligé de dire quelque chose du genre « Dieu a toujours existé ».

Après avoir choisi de fermer la porte à toute explication surnaturelle, le reste de son argumentation est simple. Il continue disant qu’il est hautement improbable que la vie ait commencé toute seule, mais puisqu’elle est là ce n’est peut-être pas aussi improbable que ça. En définitive, Dawkins croit aux miracles — genre génération spontanée — qui faisait partie des superstitions du Moyen Âge. Il a décidé que la vie s’est faite toute seule plutôt qu’elle a pour origine un créateur intelligent à qui on a des comptes à rendre ; comme quoi les athées ont beaucoup de foi, mais leur dieu s’appelle au petit bonheur la chance, ce qui n’est pas très scientifique.

C’est vrai qu’il est impossible d’éviter totalement les idées préconçues ; ce sont nos convictions qui nous donnent un cadre de compréhension et d’interprétation des faits. Le scientifique recueille des données, puis les explique. En troisième lieu, il doit mettre à l’épreuve ses conclusions de travail.

Dans les siècles passés, les exemples sont légion où des théories ont dû être abandonnées. C’est le cas de la génération spontanée que j’ai mentionné en rapport avec Dawkins. Ainsi jusqu’aux travaux de Pasteur, les scientifiques croyaient que les micro-organismes apparaissaient spontanément ; dans le même ordre d’idée, les gens pensaient que des grains de blé pouvaient soudainement donner naissance à des souris.

Deux siècles plus tôt, Galilée avait proclamé que la terre tournait autour du soleil. Mais en 1633, il a dû se rétracter sous peine de mort devant l’inquisition et la quasi-totalité du monde scientifique d’alors. On peut donc dire que c’est notre modèle d’interprétation qui détermine ce qu’on veut découvrir. C’est ainsi qu’il y a quatre paires de lunettes différentes pour regarder l’univers et lui donner une explication.

L’évolutionniste athée part du principe qu’aucun être surnaturel n’est impliqué dans le processus de la vie, mais qu’elle provient de mécanismes liés à la nature et au hasard ; c’est ce qui est enseigné dans les manuels scolaires et scientifiques. Le scénario est le suivant : les rayons cosmiques appliqués pendant une très longue période de temps à une combinaison d’éléments chimiques dans un système clos ont donné naissance à la vie.

La seconde paire des lunettes est portée par l’évolutionniste déiste qui croit qu’une divinité a créé la matière et la vie puis s’est retirée du jeu pour laisser la place à des processus naturels qui ont pris le relai ; c’est le modèle adopté par les religions orientales et certains scientifiques qui veulent une explication à l’origine de toute chose. L’évolutionniste théiste qui se dit aussi chrétien croit que Dieu a continué à s’impliquer en dirigeant le déroulement de l’évolution au travers des millénaires. Finalement, le 4e modèle est celui de la Création tel que la Genèse le décrit. Il y a eu un grand commencement où Dieu a instantanément tout créé pour fonctionner comme nous l’observons aujourd’hui ; une citation d’un prophète de l’Ancien Testament l’exprime ainsi :

Voici ce que déclare le Seigneur des armées célestes, le Dieu d’Israël, C’est moi qui ai fait la terre, les hommes et les animaux qui sont sur la terre, avec ma grande force et la puissance que j’ai déployée… (Jérémie 27.5).

Puisqu’à l’origine personne n’était présent, tout modèle qui tente d’expliquer comment les choses se sont passées repose sur des suppositions. L’approche scientifique consiste à récolter les données de la manière la plus rigoureuse possible et mettre à l’épreuve les différentes perspectives en compétition. Toute conclusion qui contredirait les faits n’est pas acceptable, car assimilable à une superstition. La question qu’on doit se poser est de savoir ce que la science a véritablement découvert et confirmé.

Depuis la fin du siècle dernier et dans l’optique de trouver des remèdes à certaines maladies terribles, la molécule ADN qui est à la base de l’existence de tout organisme vivant a beaucoup fait parler d’elle. C’est le quartier général qui pilote tout et distribue sous forme chimique les informations dont toutes les cellules ont besoin pour exister et fonctionner. On ne sait pas vraiment comment les différentes cellules arrivent à lire la partie qui les concerne dans cet énorme réseau de renseignements contenu dans un volume extrêmement réduit. Imaginez qu’il se trouve la valeur de milliers d’encyclopédies dans l’ADN d’une cellule minuscule comme l’amibe. Toute l’information nécessaire pour fabriquer chacune du milliard d’espèces d’organismes ayant existé sur notre planète tiendrait dans une petite cuillère. Quant à la complexité de la moindre cellule, elle défie l’imagination. L’organisme vivant le plus simple est un chef d’œuvre de complexité à côté de laquelle un vaisseau spatial paraîtrait primitif.

Imaginons un instant qu’une intelligence venue d’ailleurs et absolument sans idées préconçues vienne nous rendre visite ; on lui explique qu’un concepteur créatif est à l’origine des circuits électroniques et de tout le reste servant à la transmission des images télévisées. Bon d’accord ! Ensuite, on lui dit que la molécule d’ADN qui suit un code spécifique pour informer et organiser la fabrication de toutes les cellules des organismes vivants s’est faite toute seule au gré du temps et du hasard ; j’aimerais bien voir sa tête et entendre sa réponse.

L’opinion courante associe la théorie de l’évolution à l’ouvrage de Charles Darwin, L’origine des espèces, déjà cité et paru en 1859. Il fit l’effet d’une bombe puis devint le crédo du monde scientifique. Son auteur a toujours parlé de la sélection naturelle comme étant sa découverte sans reconnaître qu’il avait eu des prédécesseurs ; son grand-père Erasmus Darwin avait écrit sur l’évolution bien avant la naissance de son petit-fils ; Diderot en France et Benjamin Franklin aux États-Unis avaient déjà proposé des théories semblables.

Qu’à cela ne tienne, selon Charles Darwin, l’évolution biologique est une succession de transformations allant du simple au complexe : la première cellule vivante se développe en organismes multicellulaires comme les vers par exemple, qui par mutation se transforment en vertébrés comme les grenouilles et les reptiles, puis en mammifères et finalement à l’homme. Ce transformisme se serait produit sur des milliards d’années grâce au hasard et à la nécessité selon le processus de sélection naturelle. S’il est vrai que les espèces se modifient dans le temps, c’est toujours à l’intérieur de la même classe d’êtres vivants ; il n’y a jamais de sauts d’une espèce à une autre.

En 1810, le naturaliste français Lamarck avait lui aussi avancé que, suite à une adaptation au milieu de vie, les caractéristiques, héritées par une espèce au cours d’une génération, se transmettaient à la génération suivante. C’est ainsi que la girafe n’ayant plus d’herbe à manger au ras du sol a commencé à grignoter les feuilles des arbres et comme il lui fallait aller de plus en plus haut son cou s’est rallongé. Mais depuis les premiers travaux des biologistes, l’Autrichien Johann Mendel et Jacques Monod, qui a d’ailleurs reçu le prix Nobel pour ses découvertes, la génétique moderne a démontré que les transmissions héréditaires étaient d’origine génétique.

Je vais illustrer l’erreur de Lamarck et confirmer cette stabilité génétique avec ce qui se passe dans une tribu en Indonésie. Dès leur plus tendre enfance, les filles entassent des colliers les uns sur les autres autour de leur cou au fur et à mesure qu’elles grandissent. Arrivées à l’âge adulte elles ont des cous très longs ce qui est chez elles une marque de beauté. Mais cette nouvelle caractéristique physique ne se transmet jamais à leurs enfants.

Pour qu’il y ait une mutation, c’est-à-dire l’apparition de nouveaux caractères héréditaires, il faut qu’il y ait un changement au niveau du programme de construction, c’est-à-dire une modification des informations portées par la macromolécule d’ADN qui contient le code génétique. Jacques Monod a dit qu’il n’avait pas la moindre idée d’où pouvait venir ce programme informatique qui pilote tout. Toutes ses découvertes en matière de génétique et la complexité des mécanismes biologiques pointent en direction d’un concepteur intelligent.

Malheureusement, Jacques Monod a dit non au Dieu créateur et est resté attaché à l’idée du transformisme, même si c’était à contrecœur. Il n’y a pas que la génétique qui s’oppose à la sélection naturelle ; la deuxième loi de la thermodynamique, appelée entropie, dit que tout système laissé à lui-même tend au désordre, au chaos. Si je n’entretiens pas ma voiture, elle va éventuellement se dégrader.

Cet axiome contredit donc l’idée de mutations hasardeuses et bénéfiques qui favoriseraient une évolution du plus simple au plus compliqué. Jean Rostand était impartial en tant qu’évolutionniste et il a écrit : Pour dire le fond de notre pensée, il nous paraît tout à fait nécessaire d’attribuer l’évolution à des variations hypothétiques d’un autre ordre que les mutations et qui de nos jours auraient cessés de se produire. D’après lui, on ne sait pas ce qui a causé l’évolution, mais ce n’est pas la sélection naturelle.

Et pourtant, à la fin des années 60, les scientifiques Gamow et Yeas expliquent la transformation des serpents en mammifères de la façon suivante : Certains reptiles lorsqu’il faisait froid ont vu leurs écailles devenir plus petites et plus pointues se transformant en poils. La transpiration, phénomène nécessaire à la régulation de la température du corps apparut. Accidentellement, la progéniture commença à lécher la transpiration de leurs mères pour se nourrir. Certaines de ces glandes eurent alors une sécrétion plus riche qui finit par se transformer en lait. Moi, ça me fait un peu penser à l’histoire du Prince charmant qui donne un baiser au crapaud pour le voir devenir une belle princesse.

Pour les partisans du transformisme, au commencement le bouillon initial qui sort d’on ne sait où, a généré des micro-organismes, puis l’amibe est devenue un poisson qui a donné le reptile et ainsi de suite jusqu’au beau prince. Il n’y a guère de différence entre les contes pour enfants et cette version des faits. Même en allongeant la séquence sur des millions d’années, ça ne change pas les lois de la génétique qui interdisent le transfert des caractéristiques acquises par les parents à leur progéniture ; l’évolutionniste est un homme de foi qui croit au dieu hasard.

Un argument percutant en faveur de l’évolution est l’homologie, la ressemblance de certaines catégories de plantes ou d’êtres vivants. Cette similitude semble pointer vers une origine commune, un même ancêtre. Cependant, on ne classe pas les hommes et les octopodes dans la même branche évolutive bien que les yeux de la pieuvre soient presque identiques aux nôtres. Et puis avec une telle logique, pourquoi ne pas dire que la fourchette et la cuillère auraient évolué à partir du couteau ? En réalité, l’homologie pointe vers le même Dieu créateur.

Si les espèces ont évolué, elles ont dû laisser des traces dans les roches ; donc, la géologie et la paléontologie, l’étude des fossiles, devraient trancher. Jusqu’en 1979, le Musée américain d’Histoire Naturelle avait répertorié sur le terrain près de 250 000 différentes espèces fossilisées. Elles représentent donc une source abondante de renseignements sur les formes de vie qui ont existé dans les siècles passés.

Charles Darwin a écrit dans son livre et je cite : Le nombre des formes intermédiaires constituant les chaînons de transition entre toutes les espèces vivantes et perdues a donc dû être infiniment grand. Pourquoi donc chaque formation géologique, dans chacune des couches qui la composent ne regorge-t-elle pas de ces formes intermédiaires… et c’est en cela, peut-être, que consiste l’objection la plus sérieuse qu’on puisse faire à ma théorie. Ces chaînons manquants sont un sérieux talon d’Achille à la théorie de l’évolution.

Corner, un scientifique anglais a écrit un livre, La Pensée Botanique Contemporaine, où il dit : On peut tirer de la biologie, de la biogéographie, et de la paléontologie, plusieurs indices en faveur de la théorie de l’évolution, mais je pense que pour celui qui n’a pas de préjugé, l’étude des fossiles de plantes favorise plutôt une création spécifique. Cet homme, pourtant d’obédience évolutionniste, a l’honnêteté intellectuelle de reconnaître que la balance penche plutôt en faveur d’un créateur tel que l’enseigne le livre de la Genèse.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 03 2024

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