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21 mars 2022

Genèse 1.1

Chapitre 1

Verset 1

Le botaniste évolutionniste suédois Heribert Nilsson que j’ai déjà cité affirme : Pendant plus de 40 ans et par mes expériences scientifiques, j’ai essayé de prouver l’évolution. Ce fut en pure perte. On peut même dire avec certitude qu’il n’est même pas possible d’en établir une caricature à l’aide des fossiles de plantes ou d’animaux. Leur disponibilité est pourtant si grande qu’on a pu reconstituer de nouvelles familles, mais l’absence des chaînons de transition ne peut pas être expliquée par un manque de fossiles. Ces déficiences sont bien réelles. Elles ne seront jamais comblées. L’idée de l’évolution est un pur acte de foi. Et pourtant, cette théorie de l’évolution est devenue petit à petit un dogme, une vérité évidente qui ne cherche plus de preuve et dont les problèmes ne sont même plus évoqués.

 

Comment en sommes-nous arrivés là ? Tout a commencé au siècle des lumières avec le philosophe Kant, Voltaire et Descartes en particulier. Ils sont à l’origine d’un mouvement intellectuel qui met en avant l’usage de la raison comme seule source de connaissance. Cette nouvelle vision de l’homme a eu des conséquences considérables dans tous les domaines dont bien sûr la science. Depuis le 18e siècle, Dieu est mis d’office sur la touche lorsqu’il s’agit d’expliquer des phénomènes observables ; c’est devenu le principe de base de toute recherche scientifique.

 

Dans son livre, Et si nous étions seul dans l’univers, l’évolutionniste Felden écrit : Le premier principe qui justifie tout le reste, consiste à admettre que le fonctionnement rationnellement connaissable de l’univers, et de tout ce qu’il contient, est entièrement explicable par les seules lois de la nature.

 

Après l’exclusion de Dieu, l’inacceptable, les scientifiques sont tenus de tout expliquer sans Lui, d’une manière ou d’une autre, mais ce n’est pas facile. Moi, je voudrais bien qu’on me montre comment la sélection naturelle a doté la bactérie de son flagelle qui lui permet de se déplacer en milieu liquide. Cette sorte de longue queue lui sert d’hélice et peut effectuer jusqu’à 100 000 rotations par minute. Cependant, il ne lui faut qu’un quart de tour pour l’arrêter et la faire repartir dans le sens contraire.

 

Ce moteur hyper miniaturisé de hors-bord est formé de pièces qui sont constituées par une quarantaine de protéines ayant chacune la forme appropriée à sa fonction. Il suffirait qu’une seule manque ou ne soit pas exactement adaptée et la bactérie ne pourrait se mouvoir. Il est impossible de concevoir une sélection naturelle graduelle qui dans le temps aurait pu concevoir une telle merveille de la technique.

 

Dans la perspective évolutionniste, ce ne sont pas les questions sans réponse qui manquent. Richard Dawkins déjà cité, écrit dans son livre L’horloger aveugle : Les deux écoles de pensée évolutionniste conviennent que des lacunes importantes sont réelles, que la seule explication de rechange de la soudaine apparition de tant de types d’animaux complexes est la création divine, solution qu’elles rejettent l’une et l’autre. Il faut aussi dire que ce rejet de Dieu convient très bien à tous ceux qui n’aiment pas les implications d’un créateur, surtout au niveau des comptes à lui rendre. Les Écritures s’élèvent contre ceux qui refusent de reconnaître Dieu. Dans l’Ancien Testament, un prophète s’adresse à eux en les comparant à un pot de terre qui refuserait d’admettre qu’il est le produit d’un artisan. Je lis le passage :

Malheur à ceux qui se cachent de l’Éternel. Allez-vous inverser les rôles pour que l’ouvrage dise à celui qui l’a fait : je ne suis pas ton œuvre ; et que le pot dise au potier : Tu n’as pas d’intelligence ? (Ésaïe 29.15-16).

 

Un autre texte du Nouveau Testament, celui-ci exprime la même idée de la façon suivante. Je lis :

 

Depuis la création du monde, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité se voient dans ses œuvres quand on y réfléchit. Ils n’ont donc aucune excuse, car alors qu’ils connaissent Dieu, ils ont refusé de lui rendre l’honneur que l’on doit à Dieu et de lui exprimer leur reconnaissance. Ils se sont égarés dans des raisonnements absurdes et leur pensée dépourvue d’intelligence s’est trouvée obscurcie. Ils se prétendent intelligents, mais ils sont devenus fous (Romains 1.20-22).

 

C’est sûr que notre monde actuel, terni comme il est par l’injustice et la souffrance, n’est pas une révélation concluante de la bonté, la justice et l’amour de Dieu. C’est pourquoi il nous a donné Sa Parole, celle que je vais commenter au fil des jours et des mois. De plus, Dieu a parlé il y a environ deux mille ans par l’intermédiaire de son fils, le Christ. Voici comment l’apôtre Jean introduit son Évangile :

 

Au commencement était celui qui est la Parole de Dieu. Il était avec Dieu, il était lui-même Dieu. Au commencement, il était avec Dieu. Tout a été créé par lui ; rien de ce qui a été créé n’a été créé sans lui. Celui qui est la Parole de Dieu est devenu homme et il a vécu parmi nous. Nous avons contemplé sa gloire, la gloire du Fils unique envoyé par son Père ; plénitude de grâce et de vérité ! (Jean 1.1-3, 14).

 

L’immense majorité des gens croit que la seule explication capable de rendre compte des origines de la vie et de son développement est la théorie de l’évolution, surtout qu’elle a été élevée au niveau de faits incontestables. En conséquence, tous ceux qui dès leur plus jeune âge sont soumis à cette propagande, il leur est intellectuellement impensable et scientifiquement suicidaire de ne pas y adhérer. Pourtant, tout le monde n’est pas d’accord, loin s’en faut.

 

Le livre scientifique le plus imposant écrit dans les années 1990 fut rédigé en anglais par une collection de 60 scientifiques, tous des savants dans leur domaine respectif. Parmi eux, 24 ont reçu un prix Nobel pour leurs travaux. Ce monument s’est fait sous la conduite d’un lauréat du prix Nobel de physique qui porte le nom bien français de Henry Margenau. Le titre de ce pavé est : Cosmos, Bios & Theos. Ce sont trois mots grecs qui veulent dire : Univers, Vie et Dieu. La conclusion de cet ouvrage dit ceci : Concernant l’origine des lois complexes qui régissent la nature, il n’y a qu’une réponse qui puisse convaincre, c’est une création par un Dieu omniscient et tout-puissant.

 

Même dans nos pays francophones, il existe une puissante tradition scientifique radicalement opposée aux théories transformistes de Darwin et de son prédécesseur Lamarck, qui, de toute façon, fut prouvée fausse par le biologiste autrichien Mendel.

 

C’est ainsi qu’au travers des siècles, il y a eu un grand nombre de savants de toute nationalité et de très haut niveau, qui croyaient en un Créateur justement à cause de leurs travaux scientifiques.

Au 17e siècle, Isaac Newton avait foi en un Dieu qui gouverne toutes choses. Le zoologiste Georges Cuvier, fondateur de l’anatomie comparée des vertébrés, était déjà à la fin du 18e siècle et pour des raisons purement scientifiques opposées à toute idée de sélection naturelle.

Même chose au 19e siècle, pour ce qui concerne Louis Agassiz reconnu pour sa classification des poissons fossiles. Jean-Henri Fabre, célèbre comme entomologiste c’est-à-dire spécialiste en insectes, considérait l’évolution comme une fraude prétentieuse. Louis Vialleton, professeur d’anatomie comparée à la faculté de médecine de Montpellier, fit parler de lui en 1930, lorsqu’il publia une réfutation des théories évolutionnistes. Et puis, il y a Albert Einstein qui a dit et je cite : L’harmonie de la loi naturelle révèle une intelligence d’une telle supériorité que toute la pensée et tous les actes humains ne sont qu’un reflet absolument insignifiant.

 

On peut aussi mentionner, Blaise Pascal, Michel Faraday et Louis Pasteur. Chacun choisit de croire ce qu’il veut, mais dans la mesure où la vraie science consiste à évaluer, mesurer et tester ce qui est observable, elle est tout à fait compatible avec une foi personnelle en un Dieu créateur.

 

J’en suis toujours au premier verset de la Genèse où Moïse a écrit : Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. Il est difficile de quitter cette petite phrase si simple et facile à comprendre, mais tellement lourde de sens et majestueuse dans sa proclamation. Si Dieu par l’intermédiaire de Moïse avait tout expliqué en termes scientifiques, personne n’aurait jamais rien compris, ni à l’époque de la Genèse ni même de nos jours.

 

Les Textes Sacrés ont été rédigés à l’intention de toutes les personnes instruites ou pas issues de toutes les nations et pour toutes les époques. Par comparaison avec le premier verset de la Genèse, je voudrais donner la définition de l’évolution selon un fameux scientifique américain au nom de Herbert Spencer. Je vous avertis par avance qu’il va falloir vous cramponner aux ridelles, car ce petit paragraphe est rude. Je cite : L’évolution est une intégration de la matière et de l’actualisation concomitante du mouvement pendant laquelle la matière passe d’une homogénéité indéfinie et incohérente à une hétérogénéité cohérente pendant laquelle le mouvement conservé subit une transformation parallèle. Cela se passe de commentaires.

 

Lorsque Moïse écrit : Au commencement Dieu créa le ciel et la terre, il présuppose que Dieu est, que l’univers a eu un point de départ, une origine précise, qu’il n’est pas arrivé là tout seul, qu’il ne provient pas du hasard, mais qu’il a été créé par la volonté d’un Dieu créateur Tout-Puissant.

 

À ce sujet, le Sélection du Reader’s Digest de novembre 1980 avait un article dans lequel l’astronome Robert Jastrow, directeur de l’Institut Goddard de recherches spatiales de la NASA, l’agence spatiale américaine, disait ceci : L’essentiel de certaines conclusions de l’astronomie actuelle revient à attribuer à l’univers un commencement nettement défini, à un moment donné du temps… Cette reconstitution scientifique des faits comprend les mêmes éléments fondamentaux que le récit biblique. Cette affirmation est étonnante surtout de la part de quelqu’un qui se dit non-croyant.

 

Il est vrai qu’aux États-Unis, la plupart des scientifiques, même athées, ont une attitude respectueuse vis-à-vis du Livre Saint, comme les musulmans envers le Coran. La foi en un Créateur est la porte d’entrée incontournable pour accéder à la Parole divine révélée. Celui qui veut venir à Dieu doit croire qu’il est là présent et qu’il est prêt à vous écouter.

Tout raisonnement s’appuie sur des hypothèses de départ, c’est pourquoi les Écritures commencent par postuler l’existence de Dieu et présument qu’il est l’auteur de tout ce qui existe. L’ensemble des Textes bibliques est bâti sur ce postulat. Toute méthodologie humaine fonctionne de la même manière ; elle commence par des présuppositions, des a priori dont la véracité reste à démontrer et construit dessus. Dans la Genèse, il nous est dit que l’univers eut un commencement et qu’il fut créé, mais pas pourquoi. Plusieurs passages des Textes sacrés nous éclairent sur ce point. Dans l’Ancien Testament, un texte écrit par le roi David dit ceci :

 

Les cieux racontent la gloire de Dieu et l’étendue céleste publie l’œuvre de ses mains (Psaumes 19.1-2).

 

Et dans le livre de l’Apocalypse, le dernier du Nouveau Testament nous lisons :

Tu es digne, Seigneur notre Dieu, qu’on te donne gloire, honneur et puissance, car tu as créé tout ce qui existe, l’univers entier doit son existence et sa création à ta volonté (Apocalypse 4.11).

 

Ces passages enseignent que Dieu a créé l’univers pour lui-même, parce que ça lui faisait plaisir de faire ainsi, et aussi pour manifester ses attributs divins, sa gloire et sa puissance.

 

Peut-être que cet univers avec ses galaxies et milliards d’étoiles ne vous plaît guère, peut-être auriez-vous voulu que la terre se trouve ailleurs ou soit différente, mais le tout convient à Dieu qui n’a demandé l’avis de personne avant de tout créer pour lui-même. En fait, il ne m’a pas demandé si je voulais être français ni dans quel village je voulais naître. Bien sûr s’il m’avait donné ce choix j’aurais voulu naître en Alsace, mais il ne l’a pas fait, ni sur ce point ni sur tous les autres qui concernent ma vie.

 

Pour ce qui est de l’univers, la raison essentielle de son existence est que Dieu l’a créé parce que ça lui plaisait d’agir ainsi. C’est important à souligner parce qu’on est loin, très loin d’un gros coup de hasard chanceux. D’ailleurs, il y a un texte du livre de Job dans l’Ancien Testament qui décrit la joie qui entoura la création. Je le cite :

 

Quand les étoiles du matin éclataient unanimes, dans des chants d’allégresse et que tous les anges de Dieu poussaient des cris de joie (Job 38.7).

 

L’autre raison pour laquelle Dieu créa est qu’il voulait établir une relation personnelle avec ses créatures ; voilà pourquoi Dieu fit l’homme à son image, un être responsable capable de prendre des décisions et non pas un robot programmé d’avance. Dieu désirait un être libre de faire le choix de l’aimer, de le servir et de l’adorer. Il est bien triste de constater qu’en notre douce France règne la plus grande indifférence vis-à-vis des réalités spirituelles voire même une hostilité envers Dieu.

 

Pour chacun d’entre nous, la plus grande décision qu’il puisse prendre dans sa vie est d’accepter ce Dieu Tout-Puissant et créateur comme son Père céleste et son Fils éternel Jésus-Christ comme son sauveur à titre personnel. Dans tous les pays démocratiques, on parle beaucoup de liberté, tant individuelle que d’expression ou de la presse ; liberté, liberté… Mais qui sait exactement ce qu’est la vraie liberté ? Eh bien, dans l’Évangile selon saint Jean, le Christ dit ceci :

 

Si c’est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez vraiment des hommes libres (Jean 8.36).

La vraie liberté consiste à choisir le Christ comme son directeur de conscience, son Maître et de ce fait son ami, compagnon de route et consolateur.

 

Il est très difficile de dépasser le premier verset de la Genèse Au commencement Dieu créa, tellement il est grandiose et chargé de conséquences. Le quatrième mot hébreu de cette petite phrase est bara ; Au commencement Dieu bara… Dans la langue originale il signifie créer ex nihilo comme on dit en latin, c’est-à-dire à partir de rien. Il est utilisé trois fois dans le premier chapitre de la Genèse et, à chaque reprise, c’est pour souligner une nouvelle création à partir de rien ; la première fois pour faire surgir du néant les cieux et la terre ; la deuxième pour l’apparition des êtres vivants. Je cite le verset :

 

Alors Dieu créa les grands animaux marins et tous les êtres vivants qui se meuvent et foisonnent dans les eaux, selon leur espèce, et tous les oiseaux ailés y compris les (insectes), selon leur espèce (Genèse 1.21).

 

La troisième utilisation du mot bara concerne la création de l’homme à l’image de Dieu ; là aussi, je cite le verset :

 

Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme (Genèse 1.27).

 

Donc, dès le premier verset de la Genèse, il est dit que c’est à partir de rien que Dieu créa les cieux et la terre, c’est-à-dire l’ensemble de l’univers, ce qui n’est pas peu de chose. Selon la rubrique science d’un de nos mensuels, en ce début du 21e siècle, grâce à leurs télescopes sophistiqués, les astronomes peuvent déceler 100 milliards de galaxies, je n’ai pas dit étoiles, mais galaxies.

 

Et chacune d’entre elles foisonne d’astres les plus divers. La seule Voie Lactée, que nous admirons la nuit au-dessus de nos têtes, contient pas moins de 100 milliards d’étoiles. Je n’ai pas la moindre idée comment ils font pour compter tout ça, mais ça me fait tourner la tête, et je me sens tout petit. En tout cas, ces informations soulignent la majesté considérable de ce premier verset de la Genèse : Au commencement Dieu créa.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 16 2024

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