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01 sept. 2022

Exode 28.17 – 29.41

Chapitre 28

Introduction

En général, les gens ont la fâcheuse tendance à juger quelqu’un en fonction de ses vêtements, ce qui est bien regrettable. Certains se privent de tout afin de pouvoir paraître d’où le dicton : habit de velours, ventre de son. Mais le proverbe le plus connu est certainement : l’habit ne fait pas le moine. C’est vrai, mais pas toujours. Ainsi dans le culte israélite décrit par la loi de Moïse, les vêtements de fonction du grand-prêtre étaient splendides et d’un très grand luxe, non pour paraître, mais parce qu’il devait se tenir devant l’Éternel, le Roi des cieux, pour y représenter toute la nation d’Israël.

Versets 17-21

Je continue à lire la description de ces vêtements de cérémonie dans le chapitre 28 de l’Exode.

Le pectoral sera serti de quatre rangées de pierreries. Sur la première, tu enchâsseras une sardoine, une topaze et une émeraude. Sur la seconde rangée : un rubis, un saphir et un diamant. Sur la troisième : une opale, une agate et une améthyste. Sur la quatrième : une chrysolithe, un onyx et un jaspe. Ces pierreries seront serties dans des chatons en or. Elles seront gravées aux noms des douze fils d’Israël comme des sceaux à cacheter ; chacune portera le nom d’une des douze tribus (Exode 28.17-21).

Il va sans dire que cette veste était d’une beauté et d’une prestance à vous couper le souffle. Le grand-prêtre, aussi appelé souverain sacrificateur, portait une rivière de pierres précieuses enchâssées dans de l’or. Tout comme sur l’éphod, décrit précédemment, les noms des fils de Jacob-Israël sont gravés sur le pectoral. Le texte s’attarde sur des détails qui pour nous sont barbants, mais qui révèlent le désir de Dieu d’avoir constamment devant lui les tribus d’Israël. Leurs noms étaient à la fois sur les épaules et sur la poitrine du souverain sacrificateur. C’était une façon symbolique pour l’Éternel de dire qu’il porte Israël à la fois sur son dos et sur son cœur, qu’il aime son peuple et veut l’aider par sa force toute puissance. Cela me fait penser à un passage du Nouveau Testament où il est également dit qu’aujourd’hui même, les croyants sont eux aussi portés par le Christ dans le royaume des cieux. Je lis un passage :

Par notre union avec Jésus-Christ, Dieu nous a ressuscités ensemble et nous a fait siéger ensemble dans le monde céleste (Éphésiens 2.6).

Versets 29-30

Le texte continue en décrivant, toujours avec force détails, les anneaux et les agrafes en or et comment le pectoral était fixé sur l’éphod en haut par des chaînettes et en bas par des cordonnets eux aussi en or. Je continue plus loin.

Ainsi, par ce pectoral du verdict, lorsque Aaron entrera dans le sanctuaire, il portera sur son cœur les noms des fils d’Israël pour en évoquer constamment le souvenir devant l’Éternel. Tu placeras dans le pectoral du verdict l’ourim et le toummim, qui seront ainsi sur le cœur d’Aaron lorsqu’il se présentera devant l’Éternel, et Aaron portera en permanence sur son cœur, devant l’Éternel, le moyen de connaître mon verdict concernant les problèmes des Israélites (Exode 28.29-30).

Personne ne sait avec certitude à quoi ressemblaient l’ourim ou le toummim, sinon on peut être sûr que des petits malins les auraient reproduits pour s’en servir à des fins moins qu’honorables, des activités occultes comme l’invocation des esprits. Comme je l’ai déjà dit auparavant, ces objets servaient à connaître la décision de l’Éternel dans les cas litigieux. Le grand-prêtre posait une question et la réponse lui était donnée par l’ourim ou le toummim qu’il tirait de sa poche, l’un ayant valeur de oui et l’autre de non.

Versets 31-32

Je continue.

Tu feras la robe de l’éphod tout entière en pourpre violette. Il aura au milieu une ouverture pour y passer la tête, cette ouverture sera garnie tout autour d’un ourlet tissé comme l’encolure d’un vêtement de cuir tressé, pour que la robe ne se déchire pas (Exode 28.31-32).

Il s’agit d’un troisième vêtement, une sorte de tunique sans manches et très décorée. Des grenades bleues, pourpres et cramoisies, images de fécondité, alternaient avec des clochettes d’or, symboles du service de Dieu.

Verset 35

Je continue plus loin :

Aaron la portera pour effectuer son service et l’on entendra le tintement des clochettes lorsqu’il entrera en présence de l’Éternel dans le lieu saint et lorsqu’il en sortira ; ainsi il ne mourra pas (Exode 28.35).

Le grand-prêtre ne pouvait entrer dans la présence de l’Éternel que revêtu de ses vêtements sacrés, sous peine d’être sévèrement jugé. Les clochettes attiraient l’attention de tous ceux qui étaient dans son entourage et leur rappelaient la raison d’être du grand-prêtre, représenter Israël devant Dieu. Quand on les entendait tinter, on savait qu’il était en train d’effectuer son service.

Versets 36-38

Je continue :

Tu feras une plaque frontale d’or pur sur laquelle tu graveras comme sur un cachet : « Sainteté à l’Éternel ». Tu la fixeras par un cordonnet de pourpre violette sur le devant du turban pour qu’elle orne le front d’Aaron. Ainsi il se chargera des fautes que les Israélites pourront commettre lorsqu’ils m’apporteront toute espèce d’offrandes consacrées. Cette plaque sera toujours sur son front pour que moi, l’Éternel, je les accueille favorablement (Exode 28.36-38).

Ce diadème était la partie la plus voyante du turban aussi appelé tiare. L’inscription Sainteté à l’Éternel indiquait et proclamait haut et fort l’attribut, la caractéristique principale de l’Éternel : Sa Sainteté, tout en rappelant que le grand-prêtre lui était entièrement consacré. C’est lui qui symboliquement se chargeait de toutes les fautes de la nation d’Israël lorsqu’une fois l’an, le Jour des expiations, il portait le sang d’un animal dans le Lieu très saint aussi appelé le Saint des saints. Ce sacrifice couvrait les offenses du peuple en les masquant aux yeux de Dieu, mais ne les ôtait pas, comme le précise bien le passage suivant :

Il est impossible que du sang de taureaux et de boucs ôte les péchés (Hébreux 10.4).

À plusieurs reprises, le Nouveau Testament décrit Jésus comme le dernier grand-prêtre et celui qui détient un sacerdoce éternel non transmissible. Le Christ a fait une fois pour toutes l’expiation complète de toutes les fautes de tous les hommes de tous les temps en s’offrant lui-même comme l’Agneau de Dieu, le sacrifice parfait qui a pleinement satisfait la justice divine implacable. Je lis un passage :

Car c’est dans le ciel même que le Christ est entré, afin de se présenter maintenant devant Dieu pour nous. Il est apparu une seule fois, à la fin des temps, pour ôter les péchés par son sacrifice (Hébreux 9.24, 26).

Tout l’apparat raffiné du souverain sacrificateur marquait sa dignité et lui servait de parure. Ses vêtements richement confectionnés le distinguaient de tous les autres prêtres et mettaient en valeur la majesté, la sainteté, la gloire, la magnificence et la justice du grand-prêtre à venir, Jésus-Christ.

Versets 40-43

Je finis le chapitre 28 :

Tu feras aussi pour les fils d’Aaron des tuniques, des ceintures et des turbans, insignes de gloire et de dignité. Tu revêtiras ton frère Aaron et ses fils de ces ornements ; tu leur conféreras l’onction pour les investir de leur charge et les consacrer à mon service comme prêtres. Tu leur feras aussi des caleçons de lin allant des reins aux cuisses pour cacher leur nudité. Aaron et ses fils les porteront quand ils entreront dans la tente de la Rencontre ou quand ils s’approcheront de l’autel pour faire le service dans le lieu saint ; ainsi, ils ne se rendront pas coupables d’une faute qui entraînerait leur mort (Exode 28.40-43).

Ces paroles sont menaçantes. À cette époque, nul ne plaisantait avec Dieu, car il ne permettait pas qu’on se moque de lui sous peine de mort. Les vêtements que portent les prêtres sont eux aussi des marques de la gloire et de la dignité de l’Éternel. Le moindre bout de peau visible était une offense à Sa Sainteté. Le Dieu des Écritures est très éloigné de l’idée populaire qu’on s’en fait. Il est certes plein d’amour pour sa créature, mais aussi trois fois saint et le Seigneur du ciel et de la terre.

Un jour, tout genou fléchira devant lui. C’est devant ce Dieu redoutable que je devrais comparaître pour être jugé en sachant qu’il n’excusera pas la moindre faute. Malheur à ceux qui passeront en jugement sans Jésus-Christ à leurs côtés comme avocat. Lorsque la Loi fut donnée à la nation d’Israël, tout le peuple fut terrorisé, même Moïse. Je lis un passage :

Le spectacle était si terrifiant que Moïse s’est écrié : Je suis épouvanté et tout tremblant (Hébreux 12.21).

Chapitre 29

Versets 1-2

Nous arrivons au chapitre 29 de l’Exode qui est très long, mais je ne m’arrêterais que sur l’essentiel. Il commence avec l’investiture d’Aaron et de ses fils. C’est à eux et à leurs descendants qu’incombera la charge de la prêtrise. Je commence à lire :

Voici comment tu procéderas à l’égard d’Aaron et de ses fils pour les consacrer à mon service comme prêtres. Tu prendras un jeune taureau et deux béliers sans défaut, du pain sans levain, des gâteaux sans levain pétris à l’huile et des galettes sans levain arrosées d’huile, faites de fleur de farine de froment (Exode 29.1-2).

Servir l’Éternel était un privilège qu’on ne choisissait pas. Nul ne pouvait s’attribuer un rôle aussi solennel. Il n’y a pas de coup d’état possible pour diriger le service du culte à l’Éternel. C’est lui qui désigne ceux qu’il veut pour les fonctions cultuelles. Il a choisi la famille d’Aaron et aucune autre ne pourra exercer ce ministère sous peine de mort. L’installation des prêtres va se faire par le biais de sacrifices d’animaux et d’offrandes de farine cuite.

Versets 4-6

Je continue.

Tu feras approcher Aaron et ses fils de l’entrée de la tente de la Rencontre et tu les laveras dans l’eau. Puis tu prendras les vêtements sacrés et tu feras endosser à Aaron la tunique, la robe de l’éphod, l’éphod et le pectoral, et tu le ceindras avec la ceinture de l’éphod. Tu le coifferas du turban sur lequel tu fixeras le diadème de consécration (Exode 29.4-6).

Ces ablutions cérémoniales doivent exprimer la pureté morale de ceux qui se tiennent dans la présence de Dieu et qui ont la charge du culte. Dans le Nouveau Testament, le croyant est spirituellement purifié par l’action du Saint-Esprit. Je lis le passage :

Il nous a sauvés parce qu’il a eu pitié de nous, en nous faisant passer par le bain purificateur de la nouvelle naissance, c’est-à-dire en nous renouvelant par le Saint-Esprit (Tite 3.5).

Verset 7

Je continue le texte.

Ensuite, tu prendras l’huile d’onction et tu la répandras sur sa tête pour l’oindre (Exode 29.7).

L’onction d’huile était utilisée pour la consécration des prêtres, des rois, parfois des prophètes et également pour les objets du culte. Dans la nouvelle Alliance, depuis la venue du Christ, c’est le Saint-Esprit qui consacre les croyants et les rend aptes au service de Dieu.

Versets 8-9

Je continue :

Après cela, tu feras approcher ses fils et tu les revêtiras de leurs tuniques. Tu ceindras Aaron et ses fils d’une ceinture et tu les coifferas de turbans. Ainsi tu conféreras l’investiture à Aaron et à ses fils, et le sacerdoce leur appartiendra en vertu d’une ordonnance en vigueur à perpétuité (Exode 29.8-9).

La vraie consécration ne consiste pas à dire à Dieu tout ce qu’on va faire pour lui. C’est le contraire, il veut que je vienne à lui les mains vides, prêt à reconnaître mon incapacité à le servir. Ceux, qui pensent avoir quelque chose à lui offrir qui ait de la valeur, commettent une erreur dont les conséquences tragiques sont éternelles.

Versets 10-11

Je continue :

Tu amèneras le taureau devant la tente de la Rencontre ; Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du taureau que tu égorgeras ensuite en ma présence à l’entrée de la tente de la Rencontre (Exode 29.10-11).

Le sacrifice du taureau sert à expier ou plus exactement couvrir la culpabilité d’Aaron et de ses fils. Les officiants transfèrent leurs fautes sur l’animal par l’imposition des mains. Ce geste symbolique ne confère pas de pouvoir magique, c’est simplement un rituel d’identification. L’Israélite qui apportait un animal à l’autel plaçait lui aussi ses mains sur lui signifiant ainsi qu’il reconnaissait ses fautes et méritait la mort qu’allait subir la victime à sa place. Ensuite, celle-ci était immolée payant de sa vie la culpabilité de l’Israélite dont les fautes étaient alors couvertes. Dans le jardin d’Éden, après qu’Adam et Ève aient désobéi à Dieu, il tua un animal pour les revêtir de sa peau. Le texte dit :

L’Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peaux pour les habiller (Genèse 3.21).

L’immense supériorité de la croix est que pour ceux qui ont mis en Jésus-Christ leur confiance, qui ont crû en la valeur de son sacrifice ; leurs fautes ne sont pas couvertes, mais n’existent plus. Je cite quelques passages :

Autant l’orient est éloigné de l’occident, Autant Dieu éloigne de nous nos transgressions. Oracle de l’Éternel ; je pardonnerai leur faute et je ne me souviendrai plus de leur péché. Je leur ferai grâce de leurs injustices, et je ne me souviendrai plus de leurs péchés (Psaumes 103.12 ; Jérémie 31.34 ; Hébreux8.12).

Ces paroles sont extraordinaires parce que Dieu qui connaît toute chose ne voit plus nos fautes parce que littéralement elles ont disparu. C’est comme si elles n’avaient jamais été commises.

Versets 12-19

Le texte continue en décrivant une cérémonie chargée de beaucoup de symbolisme et que je résume. Une fois le taureau égorgé, son sang est répandu sur les cornes et le socle de l’autel des holocaustes. Puis une partie de l’intérieur de l’animal était brûlée sur place et tout le reste hors du camp d’Israël. C’est un sacrifice d’expiation et la manière choisie par Dieu pour couvrir les fautes des prêtres consacrés à son service. Ensuite, le même scénario se répète avec un bélier, sauf qu’il est brûlé sur l’autel, ce qui s’appelle un holocauste. Ces sacrifices satisfont la justice divine et expriment la soumission à Dieu des adorateurs.

Versets 20-21

Ce n’est pas fini. Un second bélier est immolé et celui-ci est un sacrifice de communion. Je lis le texte :

Tu l’égorgeras et tu prendras de son sang pour l’appliquer sur le lobe de l’oreille droite d’Aaron et de ses fils, sur le pouce de leur main droite et sur le gros orteil de leur pied droit, puis tu aspergeras de sang les quatre faces de l’autel. Tu prendras du sang qui sera sur l’autel, et de l’huile d’onction, et tu en aspergeras Aaron et ses vêtements, ses fils et leurs vêtements. Ainsi, lui et ses fils ainsi que leurs vêtements seront consacrés (Exode 29.20-21).

Suit alors un long rituel complexe répété 7 jours de suite et qui sert à établir formellement les prêtres dans leurs fonctions sacerdotales. Le sang appliqué sur l’oreille, le pouce et le gros orteil est un signe de consécration : l’oreille symbolise l’obéissance de celui qui écoute l’Éternel ; avec la main, on agit et sert Dieu, et le pied représente la marche de celui qui par ses valeurs et priorités conduit sa vie avec droiture.

Versets 27-28

Je continue plus loin :

Tu sanctifieras la poitrine et l’épaule du bélier qui aura servi à la consécration d’Aaron et de ses fils, la poitrine en l’agitant de côté et d’autre, l’épaule en la présentant par élévation. Elles appartiendront à Aaron et à ses fils (Exode 29.27-28).

Les morceaux de viande réservés aux prêtres devaient subir deux rituels de balancement. Le premier se faisait horizontalement vers les quatre points cardinaux pour indiquer qu’ils étaient consacrés au Seigneur de toute la terre. Le 2e mouvement était fait de bas en haut pour le dédier au Dieu des cieux. De cette manière, les beaux morceaux étaient symboliquement présentés à l’Éternel. Ils revenaient de droit aux prêtres et à leurs familles qui étaient les médiateurs entre Dieu et le peuple. Hormis les holocaustes où tout est brûlé, la viande des animaux sacrifiés revenait aussi aux membres de la tribu de Lévi. Ils étaient chargés du service du tabernacle et, une fois Israël en Terre promise, ils n’auront qu’un tout petit lopin de terre et non un héritage comme les autres tribus.

Versets 38-41

Je continue plus loin :

Voici ce que tu feras : chaque jour, à perpétuité, tu offriras sur l’autel deux agneaux âgés d’un an. L’un d’eux sera offert le matin, l’autre à la nuit tombante. Avec le premier agneau, tu joindras trois kilogrammes de fleur de farine pétrie avec un litre et demi d’huile fine ; puis tu verseras un litre et demi de vin comme libation avec chaque agneau. C’est un sacrifice à l’odeur apaisante consumé par le feu pour l’Éternel (Exode 29.38-41).

Des sacrifices d’animaux avaient lieu sans arrêt. Quand ils étaient brûlés, ils expiaient les péchés, mais étaient aussi un geste d’adoration. Ces offrandes étaient perpétuelles parce que le peuple se rendait coupable continuellement de péchés. Dans sa justice, Dieu devait les juger, mais à leur place des animaux étaient égorgés. C’est la mort de Jésus-Christ sur la croix, qui a mis fin à tous ces rituels sanguinaires, particulièrement lourds et contraignants, car le sacrifice de l’Agneau de Dieu était parfait et d’une valeur infinie.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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