Esaïe 9.17– 10.34
Chapitre 9
Introduction
« Dieu est amour » fait l’unanimité, mais un Dieu qui juge et condamne, personne n’en veut. Il est exact que Dieu fait grâce et qu’il est miséricordieux puisqu’il ne nous traite pas comme nous le méritons ; c’est d’ailleurs ce qui conduit bien des gens à penser : « Il ne voit pas, ou il est indifférent ou bien il n’existe pas ». Mais le jour où sa patience arrive à son terme, que se passe-t-il ? Ésaïe prophétise les châtiments qui vont tomber sur plusieurs nations dont les deux royaumes israélites : Juda et les X tribus du nord. Le jugement de ce dernier a déjà commencé, et non seulement il va continuer mais aussi augmenter en intensité. L’Éternel est vraiment furieux contre les X tribus, ce que le prophète souligne puisqu’il dit 4 fois : « Mais malgré tout cela, son courroux ne s’apaise pas, sa main reste levée ». Avec ce refrain, Ésaïe a déjà ponctué l’annonce du châtiment du royaume d’Israël Nord à deux reprises, et ce n’est pas terminé.
Après avoir conquis la Galilée et les territoires à l’est du Jourdain qui font partie des X tribus, les Assyriens font la conquête de Damas en 732 avant Jésus-Christ puis continuent à faire des razzias dans ce qui reste des X tribus, jusqu’en 722, date à laquelle, Samarie leur capitale tombe et Israël Nord est rayé de la carte.
Versets 17-20
Je finis maintenant de lire le chapitre 9 du livre d’Ésaïe.
Car la méchanceté brûle comme le feu, elle consume les ronces, les épines, et elle embrase les buissons des forêts. La fumée s’en élève vers le ciel en volutes. Par la fureur de l’Éternel, le Seigneur des armées célestes, le pays est en flammes et le peuple devient la proie du feu. Nul n’a pitié de son prochain. On grappille à sa droite et l’on reste affamé, on dévore à sa gauche, sans être rassasié. On va jusqu’à manger la chair de son prochain. Manassé dévore Éphraïm, et Éphraïm dévore Manassé, tous les deux vont ensemble se jeter sur Juda. Mais, malgré tout cela, son courroux ne s’apaise pas, sa main reste levée (Ésaïe 9.17-20).
Israël Nord est comparé à une forêt et l’injustice à un incendie qui dévore les membres du peuple les uns après les autres. Le feu de la malfaisance et du vice devient le feu du jugement de Dieu sans qu’il ait besoin d’intervenir, abandonnant simplement les hommes à leur méchantes actions (Romains 1.24). Un jugement qu’on s’inflige à soi-même, est aussi un jugement de Dieu. C’est l’anarchie et la loi de la jungle où les plus forts dévorent les faibles.
Manassé et Éphraïm sont les deux fils de Joseph qui devinrent les tribus principales du royaume du nord. Étant issues du même père, elles devraient se soutenir mutuellement, mais l’histoire du royaume d’Israël Nord est une longue suite de meurtres et de coups d’État. Les 10 tribus sont seulement unies par leur haine commune contre Juda (1Rois 15.27 ; 16.21 ; 2Rois 9.14 ; 15.14-30).
Chapitre 10
Versets 1-2
Nous arrivons au chapitre 10 qui continue le même thème du jugement de Dieu contre ceux qui font le mal. Mais au-delà de la situation présente, Ésaïe aperçoit loin dans l’avenir une lumière au fond du tunnel ; c’est la gloire du Messie qui instaure son royaume et rétablit Israël. Je commence à lire le chapitre 10.
Malheur à ces législateurs qui font des lois injustes, et à ceux qui rédigent des décrets qui engendrent la misère, pour refuser aux miséreux l’accès au tribunal, pour priver de leur droit les pauvres de mon peuple, pour dépouiller les veuves, et pour piller les orphelins (Ésaïe 10.1-2).
On croirait entendre un discours moraliste, mais en réalité, par la bouche d’Ésaïe, l’Éternel s’insurge contre les injustices sociales commises par les responsables du royaume israélite nord contre des plus démunis. Le prophète a déjà adressé des reproches semblables aux dirigeants indignes de Juda (Ésaïe 1.17, 23 ; 3.14-15 ; 5.7-8 ; 5.23 ; 5.8-23).
La corruption de la classe dirigeante des 10 tribus est aberrante. Ils font des lois et appliquent des décrets qui sont foncièrement injustes dans le but d’exploiter les plus faibles du peuple, ceux qui ont justement le plus besoin de protection. Quand les juges ne rendent pas une justice équitable, la loi du plus fort prévaut.
C’est bien là où nous en sommes dans les banlieues dites difficiles ou chaudes. Comme notre gouvernement est faible, miné de l’intérieur par des luttes politiques incessantes, le système judiciaire est en dérive ; il ne protège plus les victimes et les hors-la-loi mènent la grande vie. C’est en toute impunité que les truands trafiquent de jour et incendient les voitures de nuit ; et les voleurs de tout poil n’ont que des beaux jours devant eux. Pour que vous et moi puissions marcher dans la rue tranquille et circuler en voiture sans nous la faire rayer ou brûler, il faut que les fauteurs de trouble soient punis, mais ce n’est pas demain la veille.
Versets 3-4
Je continue le texte.
Que ferez-vous au jour du règlement de comptes, lorsque la destruction viendra sur vous de loin ? Vers qui donc fuirez-vous pour avoir du secours ? Et où cacherez-vous l’amas de vos richesses ? Il ne restera rien à faire sinon se courber sous le joug parmi les prisonniers ou tomber parmi les victimes. Mais malgré tout cela, son courroux ne s’apaise pas, sa main reste levée (Ésaïe 10.3-4).
C’est la 4e reprise du refrain menaçant et chaque fois il est dirigé contre le royaume israélite des 10 tribus du Nord. Les dirigeants oppresseurs qui font la pluie pour le petit peuple et le beau temps pour eux-mêmes devront rendre des comptes à la justice de Dieu. Soit ils mourront, soit ils iront en exil.
Dans ce passage, le prophète est mordant et ironique. Comme les deux royaumes israélites ont cherché l’appui de nations étrangères, eh bien, les Assyriens vont venir, mais ce sera pour les détruire, ce qu’ils ont fait en partie en Juda mais qu’ils feront complètement dans le royaume des 10 tribus du nord. C’est à ce dernier que le prophète annonce l’exil, ce qu’il a déjà annoncé à Juda (Ésaïe 3.24-26 ; 5.13 ; 8.21).
Cependant, les destinées finales des deux royaumes israélites furent entièrement différentes. Contrairement à Juda, le châtiment qui va tomber sur le royaume du Nord n’apaisera pas la colère de l’Éternel. Les quatre reprises du refrain : « mais malgré tout cela, son courroux ne s’apaise pas, sa main reste levée » contre les 10 tribus du nord laissent entendre que sa destruction et la captivité des grands du royaume, n’est pas la fin des jugements de Dieu. En effet, alors que les déportés de Juda sont revenus au pays, le châtiment de Dieu a continué à peser sur les Israélites du nord déportés jusqu’à ce qu’ils disparaissent complètement.
Versets 5-7
Je continue le texte.
Malheur à l’Assyrien, bâton de ma colère ! Ce gourdin dans sa main est l’instrument de ma fureur. Je l’enverrai pour attaquer une nation impie, je vais lui donner la mission de rafler le butin d’un peuple qui déchaîne ma fureur, de le mettre au pillage, et de le piétiner comme la boue des rues. Mais ce n’est pas ainsi que le roi d’Assyrie a vu les choses et qu’il a raisonné. Car il ne songe qu’à détruire et à exterminer des nations en grand nombre (Ésaïe 10.5-7).
Après avoir annoncé à Juda puis au royaume des X tribus du Nord le jugement qui les attend, par ce nouvel oracle, Ésaïe prédit le châtiment de l’Assyrie. Plus loin, le prophète nous donne des renseignements qui permettent de situer la date de cette prophétie entre 722 et 701 avant J-C. Il dresse aussi une liste de villes conquises par les Assyriens (Ésaïe 10.9-11), parmi lesquelles figure Samarie, capitale du royaume du Nord.
Le royaume de Juda n’a pas été détruit par l’Assyrie, par contre il lui verse un lourd tribut (Ésaïe 10.27). L’Éternel se sert de l’Assyrie comme d’un gourdin pour détruire Israël nord et purifier Juda. Seulement, au lieu de se conduire comme un simple instrument entre les mains de Dieu, les oppresseurs ont agi pour leur propre compte. Parce que les Assyriens veulent assouvir leurs passions guerrières de destruction et de pillage, et satisfaire aussi leur visée impérialiste en annexant Juda, à leur tour, ils seront jugés (Ésaïe 47.6-7).
L’affirmation des Écritures comme quoi Dieu se sert de nations païennes dépravées pour juger son peuple peut nous choquer ; en fait, même le prophète Habaquq a exprimé sa stupéfaction (Habaquq 1.16-17).
Versets 8-11
Je continue le texte.
Oui, voici ce qu’il (le roi d’Assyrie) dit : “ Mes princes ne sont-ils pas autant de rois ? Kalno a bien subi le sort de Karkémich, Hamath celui d’Arpad, Samarie celui de Damas. Si, de ma main, j’ai atteint des royaumes adorant des idoles dont pourtant les statues étaient bien plus nombreuses que celles de Jérusalem et que celles de Samarie, ne traiterai-je pas Jérusalem et ses statues tout comme j’ai traité Samarie avec ses idoles ? ” (Ésaïe 10.8-11).
Le roi assyrien Sargon II énumère des villes que lui et son prédécesseur ont conquises (entre 741 et 717 av. J-C). L’une d’entre elles se trouve en Babylonie (Kalno), 3 sont en Syrie, Karkémich sur l’Euphrate, est une principauté hittite, et Samarie est la capitale du royaume des 10 tribus du nord. Le roi d’Assyrie se faisait appeler « le grand roi » (Ésaïe 36.4) et il prétend ici que ses généraux et les gouverneurs de ses provinces égalent en dignité les rois des autres pays. Pour ça, passe encore, mais ce despote commet la grossière erreur de mettre les deux royaumes d’Israël dans le même panier que les autres nations. Son raisonnement est très simple. Il mesure la puissance d’un état d’après le nombre et la réputation de ses idoles, or, les villes qu’il a prises ont des tas de dieux et malgré tout, elles sont tombées dans son giron. Quant à Jérusalem, même si toutes ses idoles n’ont pas entièrement disparu (Ésaïe 2.8), c’est quand même la capitale de l’Éternel, le Dieu unique. Alors, à lui tout seul ou presque, comment pourra-t-il résister au grand roi assyrien ? Il gonfle un peu trop la poitrine. Voyons ce qui l’attend.
Versets 12-14
Je continue.
Voici ce qui arrivera, dit le Seigneur : Quand j’aurai achevé toute mon œuvre sur le mont de Sion et à Jérusalem, j’interviendrai contre le roi de l’Assyrie à cause de ses pensées orgueilleuses et de son regard arrogant. Car il a déclaré : “ C’est par ma propre force que j’ai fait tout cela, et grâce à mon habileté, car je suis très intelligent. Moi, j’ai déplacé les frontières de nombreux peuples, et pillé leurs trésors et, comme un homme fort, j’ai détrôné des rois. Ma main a ramassé les richesses des peuples comme on ramasse un nid. Comme on s’empare des œufs abandonnés, j’ai pris toute la terre sans qu’il n’y ait personne pour agiter les ailes, ou pour ouvrir le bec, ou pour siffler ” (Ésaïe 10.12-14).
Les annales des rois assyriens témoignent de leur orgueil démesuré. Mais l’Éternel les laisse faire jusqu’à ce qu’ils aient accompli son objectif qui est de corriger son peuple. Puis il dit : « J’interviendrai contre le roi d’Assyrie ». Dieu va punir son arrogance et sa conduite cruelle envers Israël.
Versets 15-19
Je continue de lire dans le chapitre 10 du livre d’Ésaïe.
Mais la cognée se vante-t-elle aux dépens de celui qui la manie ? Ou la scie se glorifie-t-elle aux dépens de celui qui l’utilise ? Comme si le bâton faisait mouvoir celui qui le brandit, comme si le gourdin brandissait celui qui n’est pas de bois ! C’est pourquoi l’Éternel, le Seigneur des armées célestes, va faire dépérir ses guerriers corpulents ; sous l’effet de sa gloire, un feu s’embrasera, telle une flamme. Car la lumière d’Israël deviendra comme un feu, et le Saint d’Israël comme une flamme qui brûlera et qui consumera les épines, les ronces, en un seul jour. Il anéantira du cœur jusqu’à l’écorce la luxuriance de ses forêts et ses vergers. On croira voir un homme bien malade qui dépérit. Il restera si peu d’arbres de sa forêt qu’un petit enfant même pourrait en inscrire le nombre (Ésaïe 10.15-19).
185 000 hommes, le gros des effectifs de l’armée du roi Sennachérib qui encercle Jérusalem en 701 avant Jésus-Christ, seront détruits en un seul jour, en fait en une nuit (Ésaïe 37.36). Le lendemain matin, au réveil, les quelques survivants assyriens, appelés ici « arbres », lèveront le camp et retourneront dans leur pays, et moins d’un siècle plus tard, l’Assyrie tombe sous les coups de boutoir des Babyloniens. La chute de l’Empire assyrien sert d’exemple type à tous ceux qui s’opposent à l’Éternel et à son plan en faveur de son peuple.
Versets 20-23
Je continue.
En ce jour-là, le reste des Israélites et les rescapés de Jacob ne prendront plus appui sur celui qui les frappe, alors ils s’appuieront vraiment sur l’Éternel, sur le Saint d’Israël. Un reste des descendants de Jacob un reste reviendra vers le Dieu fort. Car même si ton peuple, ô Israël, était aussi nombreux que les grains de sable au bord de la mer, ce n’est qu’un reste qui reviendra, car Dieu a décidé la destruction du peuple : il fera venir la justice comme une inondation. Et l’Éternel, le Seigneur des armées célestes, accomplira dans le pays entier cette destruction qui est décrétée (Ésaïe 10.20-23).
Les prophéties sont difficiles à interpréter parce qu’elles ont souvent plusieurs accomplissements. Dans l’expression : « un reste reviendra vers le Dieu fort », le même verbe hébreu signifie « revenir et se convertir ». Ici, il est donc question du retour des Judéens de l’exil et de leur future conversion à Dieu. À une époque encore lointaine, une partie des rescapés descendants de Jacob reviendront au pays de leurs ancêtres.
Et à la fin des temps, un petit nombre de Juifs survivra le jugement de « la grande tribulation », et reviendront alors de tout leur cœur à l’Éternel leur Dieu ; ils reconnaîtront Jésus-Christ comme leur Messie et entreront dans son règne de 1 000 ans sur terre.
Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul cite une partie de ces versets d’Ésaïe (Romains 9.27-28) et applique le mot « reste » aux Juifs qui placent leur foi en Jésus. « le petit reste, élu par grâce » (Romains 11:5) est une clé pour comprendre comment Dieu agit autant envers Israël qu’envers le monde.
Aujourd’hui, les descendants d’Abraham qui reconnaissent le Christ comme leur Messie et qui lui accordent leur confiance font partie de l’Église universelle.
Versets 24-27
Je continue le texte.
Par conséquent, voici ce que dit l’Éternel, le Seigneur des armées célestes : “ Ô toi mon peuple, habitant de Sion, ne crains pas l’Assyrie quand, avec le bâton, il viendra te frapper et lorsqu’il brandira son gourdin contre toi, comme l’Égypte l’a fait autrefois. Car, dans un peu, très peu de temps, ma fureur prendra fin et mon courroux se tournera contre eux pour les détruire. ” Le Seigneur des armées célestes brandira son fouet pour frapper l’Assyrie comme il frappa Madian près du rocher d’Oreb. Il lèvera encore son bâton sur la mer comme il l’a fait jadis contre les Égyptiens. En ce jour-là, il ôtera de ton épaule le fardeau qu’il va t’imposer et il enlèvera le joug qu’il aura placé sur ta nuque. Ce joug sera brisé pour laisser place à la prospérité (Ésaïe 10.24-27).
Retour à l’époque d’Ésaïe. Le prophète annonce au royaume de Juda que la colère de Dieu contre lui va bientôt cesser et qu’ensuite il sera délivré de l’oppression assyrienne (701 av. J-C). Cet événement futur est comparé aux délivrances miraculeuses du passé, que ce soit l’esclavage égyptien ou l’oppression de Madian, une tribu nomade puissante dont il a déjà été question dans le chapitre 9 (Ésaïe 9.3-4). Leurs chefs Oreb et Zeeb furent mis à mort sur l’ordre du juge Gédéon (Juges 7.25).
Versets 28-32
Je continue le texte.
Les voilà qui arrivent, ils marchent contre Ayath, ils passent dans Migrôn et ils ont déposé à Mikmas leurs bagages. Voici, ils ont déjà franchi le défilé (1Samuel 14.4), et les voilà qui disent : “ Campons pour la nuit à Guéba ”. Rama est terrifiée ; à Guibea, la ville de Saül, les habitants prennent la fuite. Pousse des cris, ô Bath-Gallim, fais attention, Laïs ! Malheureuse Anatoth, Madména est en fuite, le peuple de Guébim cherche un refuge. Oui, aujourd’hui déjà, il fera halte à Nob et menacera de son poing le mont du peuple de Sion, oui, la colline de Jérusalem (Ésaïe 10.28-32).
Ésaïe est prophète ; il ne cherche pas à faire de l’histoire et ne trace donc pas nécessairement l’ordre de marche précis d’une expédition militaire. Il évoque plutôt une invasion idéale qui arrivant du nord-est vient encercler Jérusalem.
Sur les 12 localités mentionnées, on en connaît 8 et elles sont citées dans l’ordre quand on se dirige vers la ville sainte. Ayath, la première, est à 15 km au nord de Jérusalem et à peu près à la frontière des deux royaumes de Juda et des 10 tribus israélites du Nord. Mikmas est à 3 km au sud d’Ayath ; c’est là que l’armée conquérante laisse ses bagages pour avancer plus rapidement sur un chemin difficile.
Guéba et Rama sont proches et à environ 10 km de Jérusalem. Gibea est la patrie de Saül, le premier roi d’Israël, et Anathoth, la patrie du prophète Jérémie. Ces deux villes voisines sont à 5 km de Jérusalem. Nob, la dernière localité citée, se trouve à l’ouest sur le sommet le plus élevé du mont des Oliviers et à seulement 3 km de Jérusalem. C’est la dernière étape d’une armée conquérante avant qu’elle ne donne l’assaut final.
Versets 33-34
Je finis maintenant de lire le chapitre 10.
Mais voici : l’Éternel, le Seigneur des armées célestes, abat avec violence toutes ces belles branches. Les plus hauts arbres sont coupés, les plus élevés sont à terre. Il tranche avec la hache les taillis des forêts et le Liban s’effondre sous les coups du Puissant (Ésaïe 10.33-34).
La scène change sans transition et le prophète décrit à l’aide d’une métaphore, l’écroulement des géants de la forêt. Ésaïe confirme l’exhortation précédente quand il a dit : « Ô toi mon peuple, habitant de Sion, ne crains pas l’Assyrie quand, avec le bâton, il viendra te frapper » ((Ésaïe 10.24-27).
Le Liban est réputé pour ses immenses forêts de cèdres majestueux et l’image des arbres a déjà été utilisée pour désigner les soldats assyriens (Ésaïe 10.18-19). Par ce langage hautement figuratif, le prophète annonce que l’Éternel va intervenir miraculeusement contre les envahisseurs. Leur armée, campée sous les murs de Jérusalem, est comparée à une superbe et épaisse forêt qui est soudainement décimée par le Seigneur. Ça me fait penser aux paroles de l’apôtre Paul quand il écrit :
C’est pourquoi, si quelqu’un se croit debout, qu’il prenne garde de ne pas tomber (1Corinthiens 10.12).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.