Les émissions

09 oct. 2024

Éphésiens 6.5-9

Chapitre 6

Introduction

Quand j’étais enfant, je me souviens que les grandes personnes qui voulaient se débarrasser d’une litière de chatons, les mettaient dans un sac et les jetaient à la rivière. En Chine, la loi impose à la plupart des couples de n’avoir qu’un enfant. Comme la plupart des familles et les paysans en particulier préfèrent les garçons, pendant longtemps, et sans doute encore aujourd’hui, ils éliminent les petites filles dans l’espoir que le prochain enfant sera un mâle. C’est peut-être scandaleux, mais en fait il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Déjà au 1er siècle de notre ère, selon la loi romaine « patria potestas », un père avait droit de vie ou de mort sur toute sa maisonnée. Il pouvait jeter dehors, vendre ou faire exécuter qui il voulait, femme, concubines, enfants, esclaves, sans avoir le moindre compte à rendre à quiconque. A la même époque que Paul écrit l’épître aux Éphésiens, Seneca le jeune, tuteur de Néron, a dit :

Nous abattons un taureau redoutable ; nous étranglons un chien enragé ; nous égorgeons une vache malade. Les enfants nés faibles ou anormaux, nous les noyons.

De nos jours, on ne se débarrasse plus des bébés comme des petits chats, du moins sous nos tropiques, parce qu’on est civilisé, mais on trouve d’autres moyens. Selon les statistiques, la majorité des enfants qui sont adoptés, ou en maisons d’accueil sont abandonnés non pas à cause de la mort ou du divorce de leurs parents, mais simplement parce qu’on ne les veut pas.

La faillite des systèmes parentaux ne s’arrête pas là, mais se propage dans tous les segments de la société. Au début de la Seconde Guerre mondiale, dans la marine des États-Unis on avait coutume de dire qu’après la guerre d’indépendance, le pays nouvellement formé a construit des navires en bois commandés et dirigés par des hommes à la trempe d’acier. Mais alors que les États-Unis doivent faire face à une marine japonaise très puissante, ils ont des navires en acier avec des matelots en papier mâché. C’est une boutade évidemment, mais quand même avec un fond de vérité. En effet, le siècle dernier et selon un rapport de l’École de la marine américaine, un pourcentage élevé de jeunes recrues est rejeté à cause de leurs faiblesses de caractère, un défaut qui aurait dû être corrigé alors qu’ils étaient encore sous la tutelle parentale. Aujourd’hui, dans nos pays occidentaux laxistes, l’armée n’a pas de difficulté à mettre un uniforme sur l’homme, c’est mettre un homme dans l’uniforme qui pose problème. Le monde du travail a les mêmes difficultés, car il est, paraît-il, de plus en plus difficile de trouver des travailleurs consciencieux qui n’ont pas constamment l’œil rivé sur l’horloge. Les deux principaux ateliers où on apprend l’obéissance et la force de caractère sont le foyer et le lieu de travail.

Versets 5-8

Je continue à lire dans le chapitre 6 de l’épître aux Éphésiens.

Vous, esclaves, obéissez à vos maîtres terrestres avec crainte et respect, avec droiture de cœur, et cela par égard pour le Christ. N’accomplissez pas votre tâche seulement quand on vous surveille, comme s’il s’agissait de plaire à des hommes, mais agissez comme des esclaves du Christ, qui accomplissent la volonté de Dieu de tout leur cœur. Faites votre travail de bon gré, et cela par égard pour le Seigneur, et non par égard pour les hommes. Car vous savez que chacun, qu’il soit esclave ou libre, recevra ce qui lui revient selon le bien qu’il aura fait (Éphésiens 6.5-8).

Paul continue à développer le thème qu’il a commencé plus tôt quand il a dit :

Montrez votre profond respect pour Jésus-Christ en vous soumettant les uns aux autres (Éphésiens 5.21).

L’apôtre a déjà parlé de la soumission dans les deux types de relations qui existent dans une famille : les rapports dans le couple et les rapports entre parents et enfants. Maintenant, il sort du foyer proprement dit et va dans la rue pour aborder les problèmes qui peuvent surgir dans un troisième type de relations, celui entre maîtres et serviteurs ou plutôt esclaves. Aujourd’hui, on dirait entre patrons et ouvriers.

L’apôtre est très pratique; il aborde, pour les croyants du Ier siècle, le problème bien réel de leurs responsabilités sociales, c’est-à-dire la manière dont les esclaves doivent accepter leur condition, et la façon dont les maîtres chrétiens doivent traiter leurs esclaves. Paul consacre d’ailleurs sa lettre à Philémon à ce sujet.

De nos jours, la situation économique est bien différente de celle de l’Empire romain où la plupart des entreprises sont petites et familiales. Les esclaves qui labourent les champs ou gardent les troupeaux, qui travaillent dans un atelier en ville, qui oeuvrent dans la logistique ou le commerce, appartiennent à un maître; ils sont sous son autorité et font partie de sa maisonnée. Cependant, la situation dans le monde du travail est différente de celle d’un foyer, car contrairement à ce qui se passe entre les membres d’une famille, il y a moins de sollicitude entre un esclave et son propriétaire qu’entre un cheval de labour et le cultivateur.

Un propriétaire d’esclaves ne peut contrôler que le corps et donc le temps de ses esclaves, tandis que ceux qui ont accepté Jésus comme leur Seigneur lui appartiennent corps et âme.

Paul dresse ici une liste de responsabilités des esclaves devenus croyants. Parce qu’ils sont désormais des serviteurs du Seigneur, ils doivent faire ce qui leur est demandé par leur maître, de gaieté de cœur et en y mettant de la bonne volonté. Paul les somme d’être parfaitement obéissants en toute chose, de respecter leur maître et de se soumettre à lui. La seule exception à cette règle est si on leur demande d’accomplir un acte idolâtre ou vicieux, car alors, ils doivent refuser tout en acceptant les conséquences de leur désobéissance. Dans sa première épître, Pierre écrit :

C’est une grâce que de supporter des souffrances imméritées, par motif de conscience envers Dieu. Si vous endurez la souffrance tout en ayant fait le bien, c’est là un privilège devant Dieu (1Pierre 2.19-20).

Quoiqu’il fasse, le croyant travaille pour le Seigneur, sachant que tout ce qui est accompli en son nom et pour sa gloire sera récompensé dans les cieux. Dieu voit tout et on peut dire que d’une certaine manière, il prend constamment des notes.

Dans l’Empire romain, environ la moitié d’une population de 120 millions d’âmes est esclave. Les maîtres en font ce qu’ils le veulent car ils ne jouissent d’aucun droit ; on les achète, les vend, les échange comme du bétail ou des outils. Un écrivain romain divise le matériel agricole en trois catégories : les esclaves, les animaux, et les outils et les chariots.

L’enseignement des Textes Sacrés ne cherche pas à réformer ou à restructurer un type de société aussi perverse soit elle parce que la racine de tous les problèmes humains est le cœur de l’homme ; c’est lui qu’il faut changer. Le prophète Jérémie écrit (17.9) :

Le cœur de l’homme est tortueux par-dessus tout et pervers. Qui peut le pénétrer ?

A travers l’histoire et jusqu’au 21e siècle inclus, dans tous les systèmes politiques et sociaux,  ceux qui sont en position dominante, c’est à dire ceux qui sont au pouvoir, oppriment et intimident leurs employés ou leurs sous-fifres en faisant du chantage économique, ce qui n’est guère différent de l’attitude du maître envers son esclave. Par exemple, de nos jours on dira : « À cause de la mondialisation, à partir de demain vous allez faire 40 heures de travail au lieu de 35 avec le même salaire, sinon je délocalise l’usine à Pitaouchnok où les ouvriers sont payés à coups de lance-pierres». Certains idéalistes croient qu’il est possible de manipuler l’économie mondiale de telle sorte à éliminer la pauvreté même endémique et ainsi établir le fameux paradis sur terre. C’est gentil d’essayer, mais en réalité ce n’est que quand Jésus-Christ régnera sur ce bas-monde comme Roi des rois et Seigneur des seigneurs qu’il apportera la prospérité à tous les peuples. En attendant ce jour, les enseignements de l’apôtre Paul aux Éphésiens sont tout à fait d’actualité, car ils s’appliquent parfaitement à l’homme du 21e siècle.

Par sa nature même, le message de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ s’oppose à l’esclavage et à tous les systèmes vicieux que l’homme a créés, mais il le fait de l’intérieur, en modifiant le fond du problème, en transformant le cœur de l’être humain. C’est aussi ce qui explique pourquoi le christianisme du 1er siècle est militant seulement au niveau spirituel; il ne s’intéresse pas à la forme de la société; il n’essaie pas de la réformer ni d’abolir les injustices de l’époque. L’Évangile est plus révolutionnaire que n’importe quelle révolution ne l’a jamais été. Un coup d’État ou une révolte même juste du peuple, laisse toujours un goût amer à la bouche, de profondes cicatrices, de la haine et de l’amertume qui n’en finit pour ainsi dire presque jamais.

L’une des raisons de la guerre de Sécession des États-Unis est l’esclavage que les Nordistes veulent supprimer et les Confédérés conserver. Parce que le Sud perd la guerre, l’esclavage est théoriquement aboli, mais outre les millions d’hommes morts ou estropiés, il faut encore beaucoup de temps avant que cette abolition soit totale, et encore aujourd’hui, au 21 ème siècle, il reste des traces d’amertume.

L’Évangile est beaucoup plus efficace que les révolutions ou les coups d’Etat parce que comme je l’ai déjà dit, il pénètre le cœur de l’homme et le transforme. Il démolit les murs de partition entre les races et les classes sociales, et remplace les préjudices et les discriminations par l’amour fraternel. Seule la Bonne Nouvelle en Jésus-Christ donne aux captifs quels qu’ils soient la liberté et la paix intérieures, ce qui fait d’eux des affranchis du Seigneur. Le message de l’Évangile rompt aussi bien les fers attachés aux corps que les chaînes qui lient les esprits et les âmes. Jésus seul peut briser ces liens, qu’ils soient physiques, moraux ou spirituels. Dans son évangile, Jean rapporte que Jésus a dit :

Si donc c’est le Fils qui vous donne la liberté, alors vous serez vraiment des hommes libres (Jean 8.36).

C’est Jésus qui pardonne les péchés et donne la vraie liberté à celui qui est asservi à l’alcool, la drogue ou autre chose. Avant de devenir apôtre, Paul n’est rien d’autre qu’un pion, prisonnier de l’idéologie religieuse légaliste des Pharisiens. Mais quand il découvre le Seigneur Jésus et l’accepte comme son Sauveur, il est instantanément libéré et se met immédiatement à son service, et dans toutes ses épîtres il se déclare toujours et fièrement l’esclave du Christ.

Au premier siècle et dans l’Empire romain, beaucoup d’esclaves se convertissent à Jésus-Christ. Alors et selon l’enseignement de l’apôtre Paul, l’obéissance à leurs maîtres doit être un reflet de leur soumission au Seigneur car tout ce qu’ils font est d’abord pour lui et devant lui et doit être fait de bon cœur. Ils ne doivent donc pas nourrir de rancoeur contre leur maître parce qu’ils sont esclaves. On a trouvé un papyrus postérieur à Paul d’environ un siècle, dans lequel on a l’exemple d’un esclave libéré par le testament de son maître, en raison de « la bonne humeur et de l’affection » qu’il avait montrées à son service. Tous les propriétaires d’esclaves du premier siècle ne sont pas ces monstres, créés par l’imagination populaire, si dégradant que puisse nous paraître le principe d’une telle institution.

Aujourd’hui, l’ouvrier ou l’employé croyant a des responsabilités vis-à-vis de Dieu et envers son patron qu’il doit respecter et à qui il doit obéissance à tout moment et pas seulement quand il est en sa présence pour ensuite adopter un esprit de révolte et le poignarder avec la langue dès qu’il a le dos tourné.

Ce n’est pas très difficile pour les chrétiens d’être soumis et gentils avec tout le monde le dimanche matin quand ils se réunissent pour un service religieux et portent le grand sourire « tout va bien Madame la Marquise ». Mais qu’en est-il le lundi dans la voiture et sur le lieu de travail ? Si le patron est aussi un croyant et si le désir de tous est de servir leur Seigneur de tout leur coeur, alors tous les problèmes qu’engendre l’appât du gain de notre société capitaliste n’existeront pas et on n’aura ni friction, ni revendication ni aucun aucun conflit social. Un ouvrier croyant doit être quelqu’un qui est mieux sur tous les plans, plus productif, plus fidèle et plus agréable qu’un incroyant. Dans ses lettres à Timothée et à Tite, l’apôtre Paul écrit respectivement :

Que ceux qui ont des maîtres croyants ne leur manquent pas de respect sous prétexte qu’ils sont des frères. Bien au contraire, qu’ils les servent d’autant mieux que ce sont des croyants bien-aimés qui bénéficient du bienfait de leur service. Voilà ce que tu dois enseigner et recommander (1Timothée 6.2). Aux esclaves, tu recommanderas d’obéir à leurs maîtres en toutes choses. Qu’ils cherchent à leur donner satisfaction, qu’ils évitent de les contredire et se gardent de toute fraude ; qu’ils se montrent au contraire dignes d’une entière confiance. Ainsi ils rendront attrayant l’enseignement de Dieu notre Sauveur (Tite 2.9-10).

Le Seigneur a élevé le travailleur à un haut niveau moral et spirituel quelle que soit son occupation. Peu importe s’il est esclave au premier siècle, clerc de notaire dans un bureau miteux, s’il creuse une tranchée, enseigne dans une fac, extraie du charbon des entrailles de la terre ou s’il cultive un champ à sa surface.

On a un jour demandé à un homme de condition très humble ce qu’il faisait dans la vie ; il a répondu :

Je suis au service du Seigneur et je répare les chaussures pour subvenir à mes besoins.

Tout croyant doit aussi pouvoir dire : « Mon vrai travail est de servir le Seigneur ».

Verset 9

Je continue de lire dans le chapitre 6 de l’épître aux Éphésiens.

Quant à vous, maîtres, agissez suivant les mêmes principes envers vos esclaves, sans user de menaces. Car vous savez que le Seigneur qui est au ciel est votre Maître tout autant que le leur ; et il n’agit jamais par favoritisme (Éphésiens 6.9).

Paul n’ordonne pas pas aux maîtres de libérer leurs esclaves, mais selon l’esprit de l’Évangile, cette conséquence est inévitable. Quel maître chrétien en effet peut posséder ou vendre son frère, racheté comme lui au prix du sang de Jésus, héritier avec lui de la vie éternelle !

Ici, les maîtres sont exhortés à se rendre agréables au Seigneur en traitant humainement leurs esclaves. Ils doivent en particulier se garder de les frapper, de les insulter et de les menacer pour obtenir leur obéissance, ce qui à l’époque étaient des pratiques courantes. Aux Colossiens, Paul écrit :

Maîtres, traitez vos serviteurs avec justice et d’une manière équitable, car vous savez que vous avez, vous aussi, un Maître dans le ciel (Colossiens 4.1).

Dieu ne fait pas de favoritisme entre les hommes, ce qui veut dire qu’il ne tient pas compte de leur position sociale sur terre. Tous les êtres humains, qu’ils soient de condition humble ou élevée, sont égaux devant lui, et chacun d’eux devra rendre compte de la façon dont ils aura vécu et tous seront jugés selon les mêmes critères. Dans le livre des Actes, Pierre dit :

Maintenant je me rends vraiment compte que Dieu ne fait pas de différence entre les hommes. Au contraire, dans toute nation, tout homme qui le révère et qui fait ce qui est juste lui est agréable (Actes 10.34-35).

Les personnes qui ont une position d’autorité ne doivent pas abuser de leur pouvoir et profiter de ceux qui sont à leur service parce que leur statut est strictement fonctionnel et temporaire. Le maître, et même l’homme le plus puissant de la planète, ainsi que les autres êtres humains, sont tous sous la même autorité suprême du Dieu de l’univers qui se trouve dans les cieux. Les souverains, les rois Louis entre autres, qui jadis prétendaient régner de droit divin, ont tous utilisé leur trône pour intimider les petites gens, les exploiter à tour de bras et tirer une gloire personnelle de leur position. A cause de ses excès, le roi Hérode n’a pas fait de vieux os. Dans le livre des Actes, Luc nous fait le compte-rendu de son jugement par Dieu. Je lis le passage :

Hérode, revêtu de ses vêtements royaux, prit place sur son trône et leur adressa un discours en public. Le peuple se mit à crier : — Ce n’est plus un homme qui parle. C’est la voix d’un dieu. Au même instant, un ange du Seigneur vint le frapper parce qu’il n’avait pas rendu à Dieu l’honneur qui lui est dû. Dévoré par les vers, il expira (Actes 12.21-23).

En usurpant la place, la gloire et l’honneur du Dieu des cieux, Hérode et tous les autres tyrans que le monde a portés, ont commis un crime de lèse-majesté, et je ne vous fait pas dire que c’est plutôt une très mauvaise idée. Parmi les grands de ce monde, certains sont bienveillants, mais il semble que tous ont des squelettes dans leurs placards et tous sont menteurs au moins par omission ou exagération.

On peut m’accuser de cynisme et c’est peut-être vrai, mais je n’ai jamais entendu parler d’un homme important, que ce soit dans les affaires ou en politique, qui n’a pas abusé de sa position et de son pouvoir pour se remplir les poches, ou se taper la petite secrétaire, ou pour régler des vendettas personnelles, ou pour, d’une manière ou d’une autre, jouer au « m’as-tu vu, mais regarde moi donc, enfin ».

Dans un contexte chrétien, puisque Dieu est absolument impartial et le souverain juge, maîtres et esclaves doivent se conduire les uns envers les autres de manière à l’honorer. Le premier travail d’un patron, comme celui d’un travailleur, est de faire la volonté de son Seigneur et de manifester les vertus chrétiennes dans tout ce qu’il fait. En ce qui concerne ses affaires, le patron doit prendre des décisions sur la base de ce qui est juste, vrai et honnête selon Dieu et il doit tenir compte du bien-être et des intérêts de ses ouvriers ; il doit donc les traiter avec respect afin d’honorer le Seigneur. Maîtres et esclaves, patrons et travailleurs chrétiens sont frères devant Dieu et doivent donc s’aimer mutuellement. Dans son épître, Jacques écrit :

Si vous vous conformez à la loi du royaume de Dieu, telle qu’on la trouve dans l’Écriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, alors vous agissez bien. Mais si vous faites des différences entre les personnes, vous commettez un péché et vous voilà condamnés par la Loi, parce que vous lui désobéissez (Jacques 2.8-9).

On trouve une application pratique de ce principe dans la petite lettre que Paul adresse à un certain Philémon, lettre que j’ai déjà mentionnée. Cet homme est un maître qui possède au moins un esclave appelé Onésime. Mais pour des raisons qu’on ignore, ce dernier s’est enfui et selon la loi romaine, une fois rattrapé, il peut être exécuté. Mais dans la providence de Dieu, cet esclave fait la connaissance de l’apôtre et devient croyant. alors Paul le renvoie chez son maître avec une lettre dans laquelle il écrit :

Qui sait si Onésime n’a pas été séparé de toi pour un temps afin que tu le retrouves pour toujours, non plus comme un esclave, mais bien mieux qu’un esclave : comme un frère très cher. Il l’est tellement pour moi ; combien plus le sera-t-il pour toi, en tant qu’homme et en tant que frère dans le Seigneur (Philémon 15-16).

Au temps de l’apôtre Paul, la différence entre croyants et païens est énorme car beaucoup de chrétiens modèlent leur vie en fonction des principes que l’on trouve dans les Textes Sacrés. Au 21e siècle, le problème n’est pas que les enseignements du Nouveau Testament sont usés, mais plutôt que peu de croyants les mettent en pratique dans leur vie quotidienne. Ceux qui se disent chrétiens qu’ils soient maris, épouses, parents, enfants, maîtres ou serviteurs sont exhortés à se soumettre les uns aux autres, car ils sont égaux devant Dieu et ils sont tous au service du même Seigneur Jésus-Christ.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

Émission du jour | Éphésiens 6.13-16

Prendre les armes de Dieu (suite)

Nos partenaires