Éphésiens 6.17-24
Chapitre 6
Introduction
Depuis que les hommes font la guerre, dans leur attirail du parfait guerrier, ils ont toujours quelque chose pour se protéger la tête. Nos ancêtres les Gaulois portaient un casque en cuivre orné de cornes dont l’objectif était d’impressionné l’ennemi et effectivement, il impressionnait. Le casque peut prendre mille et une formes et même être muni d’un panache ou d’une visière. Par contre, il est toujours lourd et encombrant. Mais peu importe l’esthétique ou le confort, ce qui compte est qu’il peut sauver la vie du combattant.
Depuis que les hommes font la guerre, dans leur attirail du parfait guerrier, ils ont toujours quelque chose pour se protéger la tête. Nos ancêtres les Gaulois portaient un casque en cuivre orné de cornes dont l’objectif était d’impressionné l’ennemi et effectivement, il impressionnait. Le casque peut prendre mille et une formes et même être muni d’un panache ou d’une visière. Par contre, il est toujours lourd et encombrant. Mais peu importe l’esthétique ou le confort, ce qui compte est qu’il peut sauver la vie du combattant.
Verset 17
Je continue à lire dans le chapitre 6 de l’épître aux Éphésiens.
Prenez le casque du salut et l’épée de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu (Éphésiens 6.17).
On peut traduire le texte de deux manières un peu différentes. Soit Paul identifie la Parole de Dieu au Saint-Esprit, soit il dit que l’épée que fournit le Saint-Esprit est la Parole de Dieu.
Quoiqu’il en soit, l’apôtre continue à décrire la panoplie guerrière du légionnaire romain avec le 5e élément qui est le casque. Il le mentionne aussi dans sa première épître aux Thessaloniciens quand il écrit :
Nous qui sommes du jour, soyons sobres, étant revêtus de la cuirasse de la foi et de l’amour, et du casque de l’espérance du salut (1Thessaloniciens 5.8).
Comme la cuirasse, le casque romain est fait en métal moulé ou battu, ou bien en cuir épais recouvert de lames d’un matériau dur. Comme je l’ai dit, au front, beaucoup de soldats doivent la vie sauve à leur casque qui a dévié un éclat d’obus ou même une balle. Au niveau spirituel, le casque du salut représente le Christ qui est le seul Sauveur des hommes. Dans le livre des Actes, on lit que l’apôtre Pierre a dit :
Il n’y a de salut en aucun autre que Jésus ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés (Actes 4.12).
Tout croyant fidèle sera attaqué par Satan qui va le tenter, essayer de le démoraliser et de le faire douter de sa position d’enfant de Dieu. Il va lui rappeler ses péchés, ses échecs et ses problèmes, ou ceux de ses proches, de manière à ce qu’il mette en doute la bienveillance et la bonté de Dieu à son égard. Il existe malheureusement mille et une manières de perdre pied.
Le croyant qui porte le casque du salut que mentionne Paul est celui qui se confie dans le Seigneur pour toute sa vie. Il est assuré du salut aussi bien éternel que temporel. Il compte sur la présence de Dieu à ses côtés et sur son soutien en toute circonstance. Il tient ferme, surtout dans les coups que Satan lui porte. Dans l’Apocalypse, Jean rapporte que Jésus fait dire à l’église d’Éphèse et dit :
Tu as prouvé que tu savais supporter bien des souffrances et porter bien des fardeaux à cause de moi. Tu ne t’es ni découragée, ni lassée (Apocalypse 2.3).
Sur le lac de Galilée, tant que l’apôtre Pierre regarde à Jésus, il peut vraiment et littéralement marcher sur les eaux. Mais dès qu’il détourne ses regards du Seigneur, il voit que la tempête fait rage tout autour de lui ; il prend peur et alors il commence à sombrer. Le croyant doit donc porter le casque du salut en tout temps et se rappeler les paroles de Jésus qui a dit à ses disciples :
Je pars, mais je vous laisse la paix, c’est ma paix que je vous donne. C’est pourquoi, ne soyez pas troublés et n’ayez aucune crainte en votre cœur (Jean 14.27).
Jusqu’à présent, tous les éléments de l’arsenal guerrier que Paul a décrits sont plutôt de nature défensive car ils servent à protéger le devant du légionnaire ce qui sous-entend qu’il fait face à l’ennemi. Mais s’il vient à battre en retraite, il sera comme les pigeons élevés en captivité qu’on lâche dans la nature un jour d’ouverture de la chasse ; c’est un vrai carnage.
Après le casque, le 6e élément du paquetage du parfait combattant romain est une petite épée à la fois défensive et offensive qui varie selon les époques. Elle fait entre 15 à 45 cm de long et le légionnaire s’en sert dans les combats rapprochés, c’est à dire dans les corps à corps.
Selon la perspective spirituelle, cette épée est la Parole de Dieu et l’Esprit y est incarné. Toutefois, Paul n’utilise pas le terme général « logos », pour « parole » mais un mot qui veut dire « parole spécifique et précise ». Dans son évangile, Jean dit que cette Parole est « Esprit et vie » (Jean 6:63) et dans la prière sacerdotale, Jésus dit à son Père : « Ta parole est la vérité» (Jean 17.17). La Parole de Dieu est l’arme offensive du croyant dans les combats.
Les gens cherchent un peu partout et de plus en plus dans les religions à caractère ésotérique, la réponse aux questions que pose la vie. Tout ce que nous pouvons connaître avec certitude concernant nos origines, notre raison d’être, ce qui est bien et mal, la mort et l’éternité, se trouve dans la Parole de Dieu. De plus, elle est la clé du bonheur. Jésus a dit :
Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique ! (Luc 11.28).
Le roi David dit aussi que les Écritures lui permettent de voir où il va. Dans un psaume, il dit :
Ta parole est comme une lampe qui guide tous mes pas, elle est une lumière éclairant mon chemin (Psaumes 119.105).
La Parole de Dieu est aussi la source de tout réconfort. Aux Romains, Paul écrit :
Tout ce qui a été consigné autrefois dans l’Écriture l’a été pour nous instruire, afin que la patience et l’encouragement qu’apporte l’Écriture produisent en nous l’espérance (Romains 15.4).
J’ajoute pour finir, que comme une épée, la Parole de Dieu sert à débroussailler les ronces que plante le diable. L’auteur de l’épître aux Hébreux et Paul à Timothée, écrivent respectivement :
La Parole de Dieu est vivante et efficace. Elle est plus tranchante que toute épée à double tranchant et, pénétrant jusqu’au plus profond de l’être, jusqu’à atteindre âme et esprit, elle juge les dispositions et les pensées du cœur (Hébreux 4.12). Car toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter, redresser et apprendre à mener une vie conforme à la volonté de Dieu (2Timothée 3.16).
La Parole de Dieu est puissante parce qu’elle sépare le faux du vrai. C’est cette épée à double tranchant que le Seigneur utilisa victorieusement contre Satan à trois reprises quand il a eu maille à partir avec Satan lors de sa tentation dans le désert (Matthieu 4.4,7,10).
La Parole de Dieu permet de transférer les êtres humains du royaume du Prince des ténèbres au royaume du Père de la lumière. L’action conjointe des Écritures et du Saint-Esprit donne aux croyants les moyens dont ils ont besoin, d’une part, pour combattre les faux enseignements et toutes les influences mauvaises, et d’autre part, pour annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ avec assurance. Tout comme une épée, la Parole de Dieu doit être maniée avec dextérité. Dans sa seconde épître à Timothée, Paul écrit :
Efforce-toi de te présenter devant Dieu en homme qui a fait ses preuves, en ouvrier qui n’a pas à rougir de son ouvrage, parce qu’il transmet correctement la Parole de vérité (2Timothée 2.15).
Verset 18
Je continue de lire dans le chapitre 6 de l’épître aux Éphésiens.
En toutes circonstances, faites toutes sortes de prières et de requêtes sous la conduite de l’Esprit. Appliquez-vous à le faire avec beaucoup de persévérance, et intercédez pour tous ceux qui appartiennent à Dieu (Éphésiens 6.18).
Bien que sans contrepartie dans l’équipement du soldat romain, les prières et les requêtes font évidemment partie de la liste de Paul. Le lien logique, c’est l’Esprit qui inspire l’intercession. Paul a commencé cette épître en élevant le croyant au niveau des cieux ; il le termine en l’abaissant à terre sur ses genoux. Ici, il ne commence pas un nouveau paragraphe, car son exhortation est rattachée à l’épée de l’Esprit qu’il a mentionnée auparavant. En d’autres mots, il dit que la Parole de Dieu doit être utilisée sous la conduite de l’Esprit et accompagnée par la prière qui est la stratégie de base de tout le mouvement de résistance face aux puissances des ténèbres. L’intercession contre les mauvais esprits doit être constante, intense et balayer large avec des requêtes qui sont aussi bien d’ordre général que spécifique.
Selon les Écritures, les croyants peuvent prier publiquement ou en privé, à haute voix ou en silence, spontanément ou méthodiquement, assis, debout, à genoux, couché, chez soi ou à l’église, au travail ou en voyage, les mains jointes ou levées, les yeux ouverts ou fermés, la tête baissée ou droite, n’importe où, et en toute circonstance. Aux Philippiens, l’apôtre écrit :
Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces (Philippiens 4.6).
Sous le régime de la Loi, les Juifs prient trois fois par jour de manière relativement rituelle. Mais tout de suite après la Pentecôte, il est écrit des premiers chrétiens qu’ils « persévéraient continuellement dans les prières » (Actes 2.42). La persévérance à tous les niveaux est un thème qui revient souvent chez Paul. Il écrit aux Colossiens (4.2) : « Persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces », et dans sa première épître aux Thessaloniciens (5.17) : « Priez sans cesse », et dans sa seconde lettre à son disciple Timothée (1.3) : « continuellement, nuit et jour, je fais mention de toi dans mes prières ».
Dieu honore la prière même quand la foi faiblit ce qui est particulièrement encourageant. Je lis un exemple tiré du livre des Actes. Lorsque l’apôtre Pierre fut emprisonné, il est écrit que : « l’Église intercédait ardemment Dieu en sa faveur ». Il est alors miraculeusement délivré par un ange, après quoi il se rend dans la maison où justement on priait pour lui. Je lis la suite :
Pierre frappa au battant de la porte. Une jeune servante, appelée Rhode, s’approcha et demanda qui était là. Elle reconnut la voix de Pierre et, dans sa joie, au lieu d’ouvrir, elle se précipita pour annoncer : — C’est Pierre ! Il est là, dehors, devant la porte. — Tu es folle, lui dirent-ils. Mais elle n’en démordait pas. — Alors, c’est son ange, dirent-ils. Pendant ce temps, Pierre continuait à frapper. Ils ouvrirent, le virent et en restèrent tout étonnés (Actes 12.13-16).
Je trouve ce passage formidable car je peux très facilement m’identifier avec ceux qui prient ardemment, mais avec une foi chancelante. Ce passage montre aussi que la prière est une discipline qu’il faut sans cesse pratiquer, même si on n’en a guère envie ou si la foi est faible.
Verset 19
Je continue le texte aux Éphésiens.
Priez pour moi ; Demandez à Dieu de me donner, quand je parle, les mots que je dois dire pour annoncer avec assurance le secret que révèle la Bonne Nouvelle (Éphésiens 6.19).
Littéralement : « afin que parole me soit donnée dans l’ouverture de ma bouche ».
La relation de Paul avec les Éphésiens, c’est à dire avec toutes les églises d’Asie Mineure, est à double sens ; il leur écrit pour les encourager et les édifier dans la foi, mais en retour il demande leur soutien dans son ministère, Dieu ayant ouvert à ses enfants une source de puissance dans la communion de leurs prières. Ainsi donc, bien que l’apôtre soit assuré de l’exaucement de ses propres prières, il éprouve le besoin de l’intercession de ses frères ; il désire qu’ils l’épaulent dans sa bataille contre Satan. Lui est prisonnier des Romains et il est affligé d’une infirmité, cependant là n’est pas son souci ; il ne demande pas qu’on lui enlève ses chaînes ou qu’on le remette en liberté ni qu’on le traite avec humanité ; ce qu’il veut avant tout est de pouvoir proclamer avec courage cette Bonne Nouvelle du pardon en Jésus-Christ, autant pour les Juifs que les païens aussi appelés « gentils ». Cette prédication est la seule vraie valeur de sa vie.
Verset 20
Je continue de lire dans le chapitre 6 de l’épître de Paul aux Éphésiens.
C’est de cette Bonne Nouvelle que je suis l’ambassadeur, un ambassadeur enchaîné. Priez donc pour que je l’annonce avec assurance comme je dois en parler (Éphésiens 6.20).
Paul se déclare « l’ambassadeur du Christ » (comparer 2Corinthiens 5:20), mais il ne jouit d’aucune immunité diplomatique. Bien au contraire ! Il est dans les chaînes.
La plupart des pays ont des représentants dans les autres nations où ils jouent le rôle de porte-parole officiel de leur gouvernement. Quand il était sur terre, Jésus a prêché la paix à tous les hommes au nom de Dieu son Père. Paul et les autres apôtres, en tant qu’ambassadeurs de Dieu et au nom du Christ, ont pris la relève et ont continué cette proclamation.
Selon les Écritures, tous les croyants sont en pays étranger et doivent représenter leur Maître là où ils sont. Dans sa première épître, l’apôtre Pierre écrit :
Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et voyageurs sur la terre (1Pierre 2.11).
Paul est en prison en attendant de comparaître devant César et sa cour pour être jugé au sujet des accusations mensongères que les autorités religieuses de Jérusalem portent contre lui. Or, à cette époque, les Romains considèrent les chrétiens comme une division à l’intérieur du judaïsme tandis que les Juifs les décrient comme des hérétiques. Sachant cela, Paul demande aux Éphésiens leur soutien dans la prière afin qu’il puisse en toute liberté et avec assurance établir clairement devant l’empereur que ceux qui croient en Jésus-Christ ne sont ni une secte juive ni un groupe d’apostats, mais constituent une nouvelle entité, l’Église, le corps du Christ composé de croyants juifs et païens. Paul a déjà longuement parlé du mystère de l’Église et de cette relation unique qui sous la Nouvelle Alliance existe entre tous les croyants qu’ils soient Juifs ou païens.
En se déclarant « ambassadeur dans les chaînes », Paul utilise une image très parlante qui enseigne que la victoire et les succès de son ministère viennent de Dieu grâce à sa puissance et non pas de l’homme, même s’il est un apôtre courageux, sans reproche et doté de dons extraordinaires. Au niveau spirituel, Paul est effectivement un immense colosse comparé à la plupart des croyants de tous les âges, qui, à côté de lui font figure de nains ratatinés. Mais malgré sa stature, l’apôtre demande humblement l’intercession des Éphésiens pour lui.
Les motivations de Paul sont pures comme de l’eau de roche. Il ne désire pas une vie confortable, ni grimper l’échelle du statut social, ni la reconnaissance du public pour services rendus ; Il n’y a pas un soupçon de vanité dans son cœur. Il ne cherche pas à ce qu’on donne son nom à une église ou à une rue, ou qu’on appose une plaque en son honneur sur un bâtiment. Ses seules ambitions sont d’annoncer la Bonne Nouvelle en toute occasion favorable ou non, d’encourager les croyants et de glorifier son Seigneur. Dans son épître aux Philippiens, rédigée peu de temps après celle aux Éphésiens, Paul écrit :
Je tiens à ce que vous le sachiez, frères : ce qui m’est arrivé a plutôt servi la cause de l’Évangile. En effet, toute la garde prétorienne et tous les autres savent que c’est parce que je sers le Christ que je suis en prison. De plus, mon emprisonnement a encouragé la plupart des frères à faire confiance au Seigneur ; aussi redoublent-ils d’audace pour annoncer sans crainte la Parole de Dieu (Philippiens 1.12-14).
Verset 21-22
Je continue le texte.
Pour que vous connaissiez ma situation et que vous sachiez ce que je fais, Tychique, le bien-aimé frère, qui est un serviteur fidèle dans la communion avec le Christ, vous mettra au courant de tout ce qui me concerne. Je l’envoie exprès chez vous pour qu’il vous donne de mes nouvelles et vous encourage ainsi (Éphésiens 6.21-22).
Tychique est mentionné à plusieurs reprises dans le Nouveau Testament. Il fait partie de ceux qui ont transporté les fonds, les dons d’argent de différentes églises implantées par l’apôtre dans les provinces romaines, aux croyants de Jérusalem qui étaient dans la détresse matérielle.
Dans le verset parallèle de l’épître aux Colossiens (4.7), Paul appelle Tychique pareillement : « bien-aimé et fidèle », seulement il ajoute qu’il est aussi son « compagnon de service dans le Seigneur ». Ce personnage discret apparaît toujours comme l’homme de main et le bras droit de l’apôtre, quelqu’un sur qui il peut vraiment compter en toute situation. C’est lui qui a porté la lettre de Paul aux Éphésiens et peut-être aussi aux autres églises de la province romaine d’Asie qui se trouve aujourd’hui à l’ouest de la Turquie.
Par la même occasion, Tychique est chargé de donner oralement des nouvelles fraîches de l’apôtre. Paul sait très bien qu’une lettre même bienfaisante ne remplace pas le contact humain ; par l’intermédiaire de Tychique, il veut donc encourager les croyants qui le connaissent et qui se font vraisemblablement du souci pour lui. Il faut en effet se souvenir que c’est Néron qui est le César de service. Or, il était devenu paranoïaque, ce qui veut dire qu’il tire d’abord et pose des questions ensuite.
Versets 23-24
Je finis de lire le chapitre 6 et l’épître aux Éphésiens.
Que Dieu le Père et le Seigneur Jésus-Christ accordent à tous les frères la paix et l’amour, avec la foi. Que Dieu donne sa grâce à tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus-Christ d’un amour inaltérable (Éphésiens 6.23-24).
La lettre, qui débute avec des souhaits de grâce et de paix, se termine sur les mêmes vœux, mais inversés. Cette bénédiction s’adresse d’abord aux premiers lecteurs, mais aussi à tous les croyants de tous les siècles. L’apôtre Paul a écrit 13 épîtres qui nous sont parvenues et font partie du Nouveau Testament. Dans chacune des treize bénédictions finales, il prie pour que les croyants reçoivent la grâce de Dieu. Ici en plus, il demande à ce que les Éphésiens obtiennent la paix, l’amour et la foi qui sont des thèmes dont il a parlé dans cette épître.
La « Paix », « shalom » en hébreu, est la forme de salutation des Juifs. Tout pécheur doit d’abord expérimenter la grâce de Dieu avant de connaître la paix avec lui.
« L’amour » est mentionné à deux reprises, une fois pour Dieu et une autre fois pour les frères ; c’est aussi le premier des fruits du Saint-Esprit.
« La foi » en Jésus-Christ et en Dieu est cette confiance continuelle dont les croyants ont besoin à chaque instant dans leur vie de tous les jours, dans les difficultés de tous ordres qui sont l’apanage des êtres humains, et surtout dans les combats qu’ils doivent mener contre la séduction du péché et contre les puissances des ténèbres.
Suite à ce séjour à Rome en résidence surveillée, Paul a été libéré. Cependant, nous savons que quelques années plus tard, il est à nouveau emprisonné et cette fois-là, il est exécuté sans autre raison que Néron buvait le sang à grosses goulées. Quand Paul écrit sa dernière épître, il est bien conscient que ses derniers jours sont arrivés. C’est pourquoi, juste avant les salutations d’usage, il écrit son chant du cygne en quelque sorte. Je le lis :
Car, en ce qui me concerne, je suis près d’offrir ma vie comme une libation pour Dieu. Le moment de mon départ est arrivé. J’ai combattu le bon combat. J’ai achevé ma course. J’ai gardé la foi. Le prix de la victoire, c’est-à-dire une justice éternelle, est déjà préparé pour moi. Le Seigneur, le juste Juge, me le remettra au jour du jugement, et pas seulement à moi, mais à tous ceux qui, avec amour, attendent sa venue (2Timothée 4.6-8).
Ce testament est une réflexion sur ce qui constitue un bon soldat et sur les récompenses qui l’attendent dans l’éternité.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.