Éphésiens 1.17-23
Chapitre 1
Introduction
Un Irlandais avait déménagé pour s’installer dans le sud de la Californie pour raisons de santé. Il est très pauvre et vit dans une tente derrière dans le pré de bons Samaritains modernes qui l’ont accueilli. Malheureusement son état empire et il ne lui reste guère de temps à vivre. Heureusement, il ne manque pas de visites parce que c’est un homme très pieux et doté d’une grande sagesse ; il connaît très bien les Écritures qu’il a enseignées pendant longtemps dans son église. Il est aussi d’une perspicacité étonnante. Un jour, un visiteur lui demande : « Mais comment avez-vous fait pour amasser tant de connaissances ? » A cette question il répond : « Ce que je peux dire c’est que je n’ai jamais fréquenté d’université, ni d’écoles bibliques et personne ne m’a enseigné. Par contre, j’ai passé des heures à genoux à même le sol de notre chaumière à demander au Saint-Esprit de me révéler Jésus-Christ et d’ouvrir mon cœur à sa Parole. C’est sur la terre battue de notre humble demeure que j’ai appris à connaître les Écritures, et cela, bien mieux que si j’avais fréquenté la plus prestigieuse école biblique ou université du monde. » Il est exact que pour comprendre les vérités spirituelles, rien ne peut remplacer l’action du Saint-Esprit dans le cœur du croyant suffisamment soumis pour dépendre de Dieu.
Jusque-là, l’enseignement que Paul a donné dans l’épître aux Éphésiens a été particulièrement dense ; c’est de la haute voltige théologique. Mais il se rend aussi compte que ses élèves ne peuvent comprendre les richesses de tout ce qu’il leur écrit que s’ils sont illuminés par le Saint-Esprit ; c’est la raison de sa prière d’intercession.
Verset 17
Je continue à lire dans le 1er chapitre de l’épître aux Éphésiens.
Je demande que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père qui possède toute gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, pour que vous le connaissiez (Éphésiens 1.17).
Yaweh, l’Éternel est le seul vrai Dieu et notre Dieu (Jean 20:17). Il est aussi le Père glorieux qui possède la plénitude de toute perfection.
« Le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ » est le Dieu qui l’a envoyé, ressuscité, glorifié, et qui reste éternellement son Dieu. Dans sa première épître aux Corinthiens, Paul écrit :
Vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu. Et lorsque tout se trouvera ainsi amené sous l’autorité du Christ, alors le Fils lui-même se placera sous l’autorité de celui qui lui a tout soumis. Ainsi Dieu sera tout en tous (1Corinthiens 3.23 ; 15.28).
Paul demande donc à Dieu que ses lecteurs reçoivent « sagesse et révélation » afin qu’ils aient une connaissance plus approfondie et plus intime de Dieu et de sa volonté. La vraie sagesse ne trouve pas sa source dans l’ingéniosité de l’homme ni dans son habileté à imaginer une vérité de Dieu par sa propre intelligence ; la vraie sagesse est un don de Dieu. Quant à la révélation, c’est l’action du Seigneur qui veut bien se faire connaître à nous. Luc rapporte une prière de Jésus dans laquelle il a dit :
– Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces vérités aux sages et aux intelligents, et que tu les as dévoilées à ceux qui sont tout petits (Luc 10:21).
Le philosophe Socrate a dit : « Connais-toi toi-même », mais l’exhortation des Écritures est : « Connais Dieu par Jésus-Christ ». Le Seigneur est prêt à se révéler à n’importe quel être humain qui veut bien le recevoir et se soumettre au Saint-Esprit. En effet, lui seul peut, d’une part, nous donner la sagesse nécessaire pour diriger correctement notre vie et, d’autre part, ouvrir les yeux de notre intelligence spirituelle afin que nous puissions réellement connaître Dieu. Même Jésus dépendait du Saint-Esprit pour toutes les décisions de sa vie terrestre et surtout pendant qu’il exerçait son ministère. En se soumettant ainsi à l’Esprit du Père, il accomplissait une prophétie d’Ésaïe qui écrit :
L’Esprit de l’Éternel reposera sur le Messie, et cet Esprit lui donnera le discernement, la sagesse, le conseil et la force ; il lui fera connaître l’Éternel et s’attacher à lui (Ésaïe 11.2).
Verset 18
Je continue de lire dans le premier chapitre de l’épître aux Éphésiens.
Que Dieu illumine ainsi les yeux de votre cœur afin que vous sachiez en quoi consiste l’espérance à laquelle vous avez été appelés et quelle est la glorieuse richesse de l’héritage que Dieu vous fait partager avec tous ceux qui lui appartiennent (Éphésiens 1.18).
Dans les Écritures, le cœur est le centre de la personnalité de l’être humain, de sa réflexion et de sa volonté. Le croyant a besoin, en son for intérieur, d’être renouvelé, réorienté et restructuré par le Saint-Esprit. Les Écritures mettent toujours l’accent sur la compréhension du cœur plutôt que celle de la tête, sur l’intelligence. Quelqu’un peut être intellectuellement brillant sans pour autant être capable de saisir les vérités spirituelles. Dans son épître aux Romains, l’apôtre Paul écrit :
Si de ta bouche, tu déclares que Jésus est Seigneur et si dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé, car celui qui croit dans son cœur, Dieu le déclare juste ; celui qui affirme de sa bouche, Dieu le sauve (Romains 10.9-10).
Ici, dans sa prière, l’apôtre demande à Dieu que ses lecteurs parviennent à une compréhension juste des vérités spirituelles, et en particulier ce qui concerne le plan de Dieu à leur égard, afin qu’ils « voient avec les yeux de Dieu » en quelque sorte. La requête de Paul est appropriée parce que ses lecteurs ayant été scellés du Saint-Esprit, ont aussi été illuminés par lui et continuent de l’être, ce qui est la condition indispensable pour tout discernement spirituel.
Moi par exemple, je suis tout à fait incapable de me représenter dans ma tête les détails d’un objet quelconque même si je l’ai regardé attentivement ; j’ai beau essayer, je n’y arrive pas. Après la 3 ème et avoir passé le BEPC, et ne sachant pas du tout ce qui m’attendait, j’ai suivi mon meilleur copain dans un lycée technique en section qui s’appelait à l’époque « Technique Mathématique ». J’ai donc dû suivre des cours de géométrie descriptive et de dessin industriel ; je ne vous explique pas ce que j’en ai bavé. En théorie, il suffit de suivre des points de repère et certaines règles, mais quand on peut imaginer ce que l’on est en train de dessiner, ça aide drôlement. Bien entendu, j’étais le pompon rouge de la classe en dessins dus, alors qu’un copain à moi était toujours en tête ; il finissait les dessins au propre y compris tous les calculs alors que j’étais loin d’avoir terminé l’esquisse au crayon. Il a bien essayé de m’aider, mais il a dû renoncer, concluant que j’étais irrécupérable, car il manquait une case à mon état mental tridimensionnel. La seule solution aurait été pour moi de naître de nouveau dans une autre personne, normale celle-là.
Eh bien, dans le domaine spirituel, tout le monde en est au point où j’en suis avec les représentations dans l’espace : incapable de saisir le B.a.-ba de la chose. Sans l’illumination du Saint-Esprit, nous restons dans le noir le plus complet. C’est d’ailleurs ce que l’apôtre Paul dit dans sa première épître aux Corinthiens. Je le cite :
Comme le dit l’Écriture, il s’agit de ce que l’œil n’a pas vu et que l’oreille n’a pas entendu, ce que l’esprit humain n’a jamais soupçonné, mais que Dieu tient en réserve pour ceux qui l’aiment. Or, Dieu nous l’a révélé par son Esprit ; l’Esprit, en effet, scrute tout, même les pensées les plus intimes de Dieu (1Corinthiens 2.9-10).
L’illumination du croyant par le Saint-Esprit ne se fait pas automatiquement, mais demande un effort et de la discipline de ma part. Celui qui veut être enseigné de Dieu doit être patient et plier les genoux devant lui, au sens propre comme au sens figuré. En tout temps, je dois me revêtir d’humilité et me méfier de moi-même.
Supposons en effet qu’en étudiant un texte des Écritures, je pense soudainement avoir une révélation et être le premier à discerner une toute nouvelle vérité, il est presque certain qu’en réalité, je suis en train de faire fausse route à cause d’une grosse poussée d’orgueil. En effet, il n’est pas concevable que ce passage, dont je crois avoir soi-disant découvert la clé, ait été jusque-là hermétique à tous les grands hommes de Dieu érudits et pieux qui m’ont précédé, et qui l’ont déjà étudié en long, en large et en travers.
C’est d’ailleurs par de telles prétentions que toutes les sectes d’origine chrétienne ont débuté ; elles ont commencé avec quelqu’un de vaniteux qui a eu une idée farfelue, et comme il était doté d’une forte personnalité, il a créé son propre mouvement religieux.
Pour ma part, devant un passage difficile, je consulte des commentaires d’hommes respectés pour leur savoir et leur vie de consécration, et je compare ce qu’ils ont écrit. Quand le passage n’est pas trop difficile, je regarde le texte grec pour le Nouveau Testament, puis si je ne sais toujours pas quel point de vue choisir, je demande à Dieu de m’éclairer. Mais quelle que soit l’interprétation que j’adopte, elle n’est jamais nouvelle ; quelqu’un y a déjà songé et a su démontrer la validité de sa position avec une probabilité raisonnable. De toute façon, personne n’a toujours raison tout le temps, car nous sommes dans un monde très imparfait.
Un jour, j’ai étudié à fond un livre fort connu, d’un auteur qui l’est également et qui, avec beaucoup d’ingéniosité, a essayé de réconcilier le récit de la création avec la théorie de l’évolution. J’ai personnellement connu cet homme et je le respecte beaucoup car sa consécration est exemplaire. Cependant, sa vision du monde est totalement inacceptable parce qu’il essaie sans cesse de ménager la chèvre et le chou et ce faisant il fait des entorses aux Écritures, tout grand homme de Dieu qu’il est.
Dans sa prière pour les chrétiens de la province d’Asie, l’apôtre adresse trois requêtes à Dieu :
La première est qu’ils se souviennent que l’espérance à laquelle ils ont été appelés, c’est-à-dire le salut qu’ils ont reçu, est une certitude absolue. A ce sujet, aux Romains, Paul écrit :
Nous sommes bien sauvés dès à présent, mais la pleine réalisation de notre salut est encore à venir, elle est l’objet de notre espérance. Mais qui dit espérance dit attente. Espérer s’oppose donc à posséder, à voir. En effet, ce que je vois réalisé, ai-je encore besoin de l’espérer ? Espérer, c’est se porter vers l’invisible, et nous attendons la réalisation de nos espérances avec la patience qui persévère en toute confiance (Romains 8.24-25).
La deuxième requête concerne l’avenir. Paul a déjà dit à ses lecteurs que, d’une part, leur héritage présent est constitué de bénédictions spirituelles, d’autre part, à la résurrection et dans les cieux, ils recevront avec tous les autres croyants, un patrimoine comparable au pays de Canaan que l’Éternel a donné à Israël. Soit dit en passant qu’un jour le Créateur reprendra possession du monde et de tout l’univers, et parce qu’ils ont été souillés par le péché, il les fera disparaître ; ils se dissoudront comme de la cire et il les remplacera par de nouveaux cieux et une nouvelle terre (2 Pierre 3.12,13).
Paul demande donc dans sa deuxième requête en faveur de ses lecteurs, que Dieu illumine leurs yeux par une révélation, afin qu’ils sachent : « quelle est la glorieuse richesse de l’héritage que Dieu vous fait partager avec tous ceux qui lui appartiennent. » Les croyants reçoivent un héritage dans le présent qui est Dieu lui-même sous la forme du Saint-Esprit ce qui comprend aussi toutes sortes de bénédictions spirituelles dont il a déjà été question.
D’un autre côté, on peut aussi comprendre le texte grec comme disant que les croyants sont l’héritage de Dieu. Dans un sens, c’est bien vrai puisqu’ils lui appartiennent et qu’un jour, ils seront à ses côtés. L’Église qui est l’épouse de Jésus est aussi l’héritage de Dieu. Mais ça devient un peu compliqué et bien trop profonds pour qu’on puisse aller plus loin.
Versets 19-20
Je continue de lire dans le premier chapitre de l’épître aux Éphésiens.
Que Dieu illumine votre intelligence afin que vous sachiez l’extraordinaire grandeur de la puissance qu’il met en œuvre en notre faveur, à nous qui plaçons notre confiance en lui. Cette puissance, en effet, il l’a déployée dans toute sa force en la faisant agir dans le Christ lorsqu’il l’a ressuscité d’entre les morts et l’a fait siéger à sa droite, dans le monde céleste (Éphésiens 1.19-20).
Paul a rappelé aux Éphésiens leur espérance, la certitude du salut qui leur a été accordé, puis le fait que Dieu est leur héritage et qu’ils sont l’héritage de Dieu.
La troisième requête de Paul en faveur de ses lecteurs est qu’ils sachent et expérimentent « quelle est l’extraordinaire grandeur de sa puissance » qui est une force dynamique active et vivante. Le mot grec pour « puissance » a donné « énergie » en français. Les autres adjectifs décrivent cette puissance : souveraine, pleine de force et venant à bout de toute difficulté.
Cette accumulation de termes qui décrivent la puissance de Dieu souligne qu’elle est infinie. Mais le plus extraordinaire est que Dieu déploie cette source d’énergie et de force spirituelle en faveur de ceux qu’il appelle afin qu’ils aient la foi. La puissance divine de résurrection et de vie par laquelle Jésus-Christ est sortie du tombeau, est la même qui tire un pécheur de la mort spirituelle et le fait passer du royaume des ténèbres au royaume de Dieu, et qui, au dernier jour, lui assurera la vie et la perfection éternelles. On peut donc affirmer que pour le croyant, Jésus est sa résurrection et sa vie (Romains 8:11).
Cette puissance de Dieu s’est manifestée de trois manières différentes en Jésus-Christ. Premièrement, elle fut déployée dans toute sa majesté quand Dieu le ressuscita des morts puis le fit asseoir à sa droite dans les lieux célestes. De nos jours, on ne fait pas grand cas de l’ascension de Jésus, puisque c’est surtout Noël et Pâques que nous célébrons. Mais si on y réfléchit, dans le monde matériel, il faut des tonnes et des tonnes de carburants pour qu’une fusée s’élève dans l’espace. Alors, pour faire monter Jésus dans la dimension spirituelle des cieux, il a dû falloir une puissance infinie, et cette même puissance est au service des croyants. C’est d’ailleurs pour cette raison que dans son épître aux Philippiens, Paul écrit :
Je regarde toutes choses comme une perte afin de connaître Christ et la puissance de sa résurrection (Philippiens 3.8, 10).
Verset 21
Je continue la lettre aux Éphésiens.
À la droite de Dieu dans les lieux célestes, le Christ est placé bien au-dessus de toute Autorité, de toute Puissance, de toute Domination et de toute Souveraineté : au-dessus de tout nom qui puisse être cité, non seulement dans le monde présent, mais aussi dans le monde à venir (Éphésiens 1.21).
La première manifestation de la puissance de Dieu en Christ est la résurrection et l’ascension, comme je l’ai dit ; la seconde est qu’il a tout mis sous son autorité. Quand Jésus s’est assis à la droite de Dieu, il fut exalté au-dessus de toute domination humaine ou spirituelle qu’elle soit présente ou future. Que tous ces titres de dignité empruntés aux pouvoirs de ce bas-monde désignent des ordres divers parmi les intelligences célestes, parmi les anges ou les démons, qu’il s’agisse de pouvoirs terrestres ou célestes, peu importe. La grande pensée de l’apôtre est que le Seigneur Jésus-Christ est élevé au-dessus de tout ce qui est créé, de quelque nom qu’on le nomme. Tel est l’objet de la contemplation du croyant, le fondement de son espérance, et la source de sa force ; car ce vainqueur tout-puissant est son Sauveur. Dans ses lettres aux Philippiens et aux Colossiens, Paul écrit respectivement :
Dieu l’a élevé à la plus haute place et il lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, pour qu’au nom de Jésus tout être s’agenouille dans les cieux, sur la terre et jusque sous la terre, et que chacun déclare : Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père (Philippiens 2.9-11). Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux comme sur la terre, les visibles, les invisibles, les Trônes et les Seigneuries, les Autorités, les Puissances. Oui, par lui et pour lui tout a été créé. Il est lui-même bien avant toutes choses et tout subsiste en lui (Colossiens 1:16,17).
Adam, le premier homme perdit son autorité sur la création lorsqu’il désobéit à Dieu, mais Jésus-Christ l’a remplacé à la tête d’une nouvelle humanité, celle des élus. Pour cette raison, dans sa première épître aux Corinthiens, Paul appelle Jésus : « le dernier Adam » ; il s’agit de l’homme qui est mort sur la croix. Il l’appelle aussi : « le deuxième homme » (1Corinthiens 15.45, 47) parce qu’il est à la tête d’une nouvelle race d’hommes qui sont les rachetés.
Le Christ a donc été élevé comme chef de toute la création ce qui sera un jour pleinement manifesté devant tout l’univers. L’auteur de l’épître aux Hébreux écrit :
Tu as mis toutes choses sous ses pieds. En soumettant toutes choses à son autorité, Dieu n’a rien laissé qui puisse ne pas lui être soumis. Or actuellement nous ne voyons pas encore que tout lui soit soumis. Mais voici ce que nous constatons : après avoir été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus se trouve maintenant couronné de gloire et d’honneur, à cause de la mort qu’il a soufferte (Hébreux 2.8-9).
Versets 22-23
Je finis maintenant de lire le premier chapitre de l’épître aux Éphésiens.
Dieu a tout placé sous les pieds du Christ qui domine toutes choses et il l’a donné pour chef à l’Église qui est son corps, lequel est rempli par Christ qui remplit toutes choses de toutes bénédictions (Éphésiens 1.22-23).
Paul termine ce chapitre en apothéose. La troisième manifestation de la puissance de Dieu en Christ réside dans le fait que Jésus est le chef suprême de l’Église, qui est son corps spirituel et la communion des vrais croyants. Le Christ est la tête du corps et il remplit son Église de bénédictions, comme par exemple, les dons qu’il confère aux croyants afin qu’ils puissent servir les autres.
Aujourd’hui, seul l’ensemble de ceux qui ont placé leur confiance en Jésus et que le Nouveau Testament appelle l’Église est soumis au Christ, en théorie du moins, car la situation est loin d’être parfaite. En effet, même l’Église du Christ est divisée en une multitude de groupes fort variés. Certains sont relativement fidèles à leur Maître tandis que d’autres agissent comme s’étant détachés de leur chef ; ils n’en font qu’à leur tête. Au niveau spirituel, ils battent de l’aile. Pourtant, Jésus a dit à ses disciples :
Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui m’aime. Celui qui m’aime sera aimé de mon Père, moi aussi je l’aimerai et je me manifesterai à lui (Jean 14.15, 21).
Si je bouge mon pied ou un doigt, c’est parce que mon corps est attaché à ma tête qui les commande. Pareillement, si Jésus veut qu’un membre de son Église exerce ses dons en faveur des autres, il obéira parce qu’il aime son Maître. S’il ne le fait pas ou agit à contrecœur, c’est qu’il n’est plus attaché à son Maître et ne suit donc pas ses directives. Dans son évangile, Jean rapporte que Jésus a dit à ses disciples :
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s’il ne demeure sur le cep, de même vous non plus, si vous ne demeurez en moi. Moi, je suis le cep ; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire (Jean 15.4-5).
Et dans sa première épître aux Corinthiens, Paul décrit la relation des membres de l’Église de la façon suivante :
Le corps humain forme un tout, et pourtant il a beaucoup d’organes. Et tous ces organes, dans leur multiplicité, ne constituent qu’un seul corps. Il en va de même pour ceux qui sont unis au Christ. En effet, nous avons tous été baptisés par un seul et même Esprit pour former un seul corps, que nous soyons Juifs ou non-Juifs, esclaves ou hommes libres. C’est de ce seul et même Esprit que nous avons tous été abreuvés (1Corinthiens 12.12-13).
Jésus est la Tête de l’Église qui est son corps, et tous les croyants en font automatiquement partie. Ils sont placés sous son autorité et doivent lui obéir par amour pour lui.
Après avoir démontré que les croyants sont en possession de nombreuses bénédictions spirituelles, Paul a prié pour que les croyants d’Asie, à qui il destine cette épître, connaissent Dieu de façon intime, afin qu’ils comprennent premièrement, que leur salut est la source de leur espérance, deuxièmement, qu’ils ont reçu un héritage divin et qu’ils sont eux-mêmes pour Dieu son héritage, et troisièmement, que c’est la même puissance de Dieu qui les a sauvés et qui a été manifestée dans la résurrection et l’ascension de Jésus-Christ. Cette puissance de résurrection sera évidente pour tout l’univers quand le Christ sera couronné Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.