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22 févr. 2027

Apocalypse 22.11-21

Chapitre 22

Verset 11

« On n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace ».

Cette sentence est rigolote mais son sens l’est beaucoup moins parce que c’est une manière de dire qu’à un certain stade de la vie ou à partir d’un certain âge, les hommes et les femmes croient tout savoir et donc deviennent de vieux croûtons figés dans leurs façons d’être et d’agir. Cependant, aller à contre-courant est possible pour ceux qui vivent de la grâce de Dieu, car au lieu de s’aigrir, avec le temps, ils s’ennoblissent davantage.

Je continue maintenant de lire dans le chapitre 22 de l’Apocalypse.

Que celui qui commet le mal continue à mal agir. Que celui qui est impur continue à s’adonner à l’impureté ; mais que celui qui est juste continue à faire ce qui est juste, et que celui qui vit pour Dieu continue à vivre pour lui (Apocalypse 22.11).

On ne sait pas trop qui parle et à première vue ces paroles surprennent car on ne s’y attendait pas. Cependant, dans le livre de Daniel (12:10), on lit que à la fin des temps : « Beaucoup seront purifiés … Mais les méchants se conduiront avec perversité .. » ce qui veut dire que sous le régime de l’Antichrist, les hommes se révéleront sous leur vrai jour et se rangeront soit du côté de Dieu, soit du côté du diable (Comparez Apocalypse (7.1-8 ; 11.1,2 ; 12.6 ; 13.1-14.5 ; etc.). Depuis toujours, ceux qui refusent de se soumettre à la vérité s’enfoncent toujours plus dans l’opiniâtreté, et leurs actions viles ne font qu’empirer parce que la condition morale et spirituelle d’un être humain évolue généralement vers le bas. Par contre, celui qui étudie et tient compte de la prophétie de Jean est « juste » et en « continuant à faire ce qui est juste » il devient de plus en plus sanctifié jusqu’au jour où il entre dans les cieux, et alors il est véritablement saint en son corps glorifié. À l’instant précis où quelqu’un passe de vie à trépas, son état moral et spirituel est irrémédiablement scellé pour l’éternité.

Les avertissements donnés tout au long du livre de l’Apocalypse ont un double objectif : d’une part, encourager et stimuler ceux qui font ce qui est juste (Apocalypse 2.7, 11, 17, 29 ; 3.6, 13, 22 ; 13.9 ; 22.17), et d’autre part, endurcir ceux qui font le mal. Il est vrai que Dieu appelle le pécheur à se repentir, mais au bout d’un temps il l’abandonne. Parlant des X tribus israélites du nord, le prophète Osée écrit :

Le peuple d’Éphraïm s’est lié aux idoles. Qu’il aille son chemin ! (Osée 4.17).

Et concernant les pharisiens, Jésus dit à ses disciples :

Laissez-les : ce sont des aveugles qui conduisent d’autres aveugles ! Or, si un aveugle en conduit un autre, ils tomberont tous deux dans le fossé (Matthieu 15.14).

Cependant, parmi les Juifs ordinaires, beaucoup croient en Jésus (Jean 7.31 ; 8.30 ; 10.42 ; 11.45 ; 12.42), surtout après sa résurrection (Actes 2.41-42).

Jésus est venu pour annoncer une Bonne Nouvelle. À ses contemporains, il  dit :

Oui, vraiment, je vous l’assure : celui qui écoute ce que je dis et qui place sa confiance dans le Père qui m’a envoyé, possède, dès à présent, la vie éternelle et il ne sera pas condamné ; il est déjà passé de la mort à la vie (Jean 5.24).

Cependant, cela ne veut pas dire que le croyant passe au travers du filet de Dieu. En fait, tous ceux qui atterrissent dans l’au-delà, que ce soient les impies ou les justes, doivent comparaître devant Dieu et ils sont jugés selon leurs œuvres. Cependant, il existe un abîme de différence entre ces deux groupes. Les non-croyants sont automatiquement condamnés à un châtiment dont la sévérité dépend de ce qu’a été leur vie sur terre. Par contre, ceux qui ont fait confiance à Jésus sont admis d’office dans le royaume des cieux, et ils sont récompensés en fonction de leur fidélité, de ce qu’ils ont accompli pour le Seigneur pendant leur vie.

Verset 12

Je continue le texte.

Oui, dit Jésus, je viens bientôt. J’apporte avec moi mes récompenses pour rendre à chacun selon ce qu’il aura fait (Apocalypse 22.12).

Ici, c’est Jésus qui parle et il répète la déclaration qu’il a déjà faite : « Je viens bientôt » (Apocalypse 22.7).

Étant donné qu’il mentionne des « récompenses », c’est qu’il fait allusion à l’évaluation des croyants. L’apôtre Paul en parle quand il écrit :

Nous aurons tous à comparaître devant le tribunal du Christ, et chacun recevra ce qui lui revient selon les actes, bons ou mauvais, qu’il aura accomplis par son corps (2Corinthiens 5.10).

Les avantages que reçoivent les rachetés sont décidés par un tribunal présidé par le Seigneur lui-même, qui passe en revue la façon dont chaque croyant a mené sa vie. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

J’ai posé chez vous le fondement comme un sage architecte. […] Seulement, que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit. Pour ce qui est du fondement, nul ne peut en poser un autre que celui qui est déjà en place, c’est-à-dire Jésus-Christ. Or on peut bâtir sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses ou du bois, du chaume ou du torchis de paille. Mais le jour du jugement montrera clairement la qualité de l’œuvre de chacun et la rendra évidente. En effet, ce jour sera comme un feu qui éprouvera l’œuvre de chacun pour en révéler la nature. Si la construction édifiée sur le fondement résiste à l’épreuve, son auteur recevra son salaire ; mais si elle est consumée, il en subira les conséquences. Lui, personnellement, sera sauvé, mais tout juste, comme un homme qui réussit à échapper au feu (1Corinthiens 3.10-15).

D’après ce passage, non seulement certains croyants ne recevront pas la moindre récompense, mais ils sentent même le roussi car ils échappent au feu du jugement d’extrême justesse. Par contre, plus le croyant est fidèle à son Seigneur ici-bas, et plus il lui sera donné d’opportunités de le servir dans l’au-delà.

Dans la parabole des talents (ou lingots), chaque serviteur doit rendre compte de la façon dont il a géré le patrimoine que le Seigneur lui a confié. On lit :

Celui qui avait reçu les cinq lingots se présenta, apportant les cinq lingots supplémentaires qu’il avait gagnés. “ Maître, dit-il, tu m’avais remis cinq lingots, j’en ai gagné cinq autres. Les voici. ” “ Très bien, lui dit son maître, tu es un bon serviteur, en qui l’on peut avoir confiance. Tu t’es montré fidèle en peu de choses. C’est pourquoi je t’en confierai de plus importantes. Viens partager la joie de ton maître ! ” Celui qui avait reçu les deux lingots se présenta aussi et dit : “ Maître, tu m’avais remis deux lingots, j’en ai gagné deux autres. Les voici. ” “ Très bien, lui dit son maître, tu es un bon serviteur, en qui l’on peut avoir confiance. Tu t’es montré fidèle en peu de choses. C’est pourquoi je t’en confierai de plus importantes. Viens partager la joie de ton maître ! ” (Matthieu 25.20-23).

Une fois que cette vie terrestre est terminée, chacun de nous se retrouve dans l’au-delà où sa vie est jugée, évaluée, et j’ai bien peur que ce sera en long en large et en travers. Ah oui, j’allais presque oublié de dire que je serai absolument seul à la barre. Tous ceux qui à mes funérailles ont dit le plus grand bien de moi, que j’étais un type formidable, le meilleur, le plus beau et le plus fort ne sont pas conviés à l’audience du tribunal pour répéter les mêmes bobards. La vie c’est du sérieux, ce que l’apôtre Jean comprend très bien car dans sa seconde épître, il avertit ses lecteurs en disant :

Prenez donc garde à vous-mêmes, pour que vous ne perdiez pas le fruit de vos efforts mais que vous receviez une pleine récompense (2Jean 8).

Devant le tribunal de Jésus-Christ, les croyants de tous les temps sont passés au peigne fin, très fin y compris le grand apôtre Paul. Pour cette raison, dans sa seconde épître aux Corinthiens (5.11) il mentionne « la crainte du Seigneur » et aux Philippiens il écrit :

Tout ce en quoi je pourrais me confier, je le considère comme une perte à cause de ce bien suprême : la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur. À cause de lui, j’ai accepté de perdre tout cela, oui, je le considère comme bon à être mis au rebut, afin de gagner le Christ (Philippiens 3.8). Non, certes, je ne suis pas encore parvenu au but, je n’ai pas atteint la perfection, mais je continue à courir pour tâcher de saisir le prix. Car Jésus-Christ s’est saisi de moi (Philippiens 3.12). Je poursuis ma course vers le but pour remporter le prix attaché à l’appel que Dieu nous a adressé du haut du ciel dans l’union avec Jésus-Christ (Philippiens 3.14).

Verset 13

Je continue le texte.

Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin (Apocalypse 22.13).

Le prophète Ésaïe écrit :

Ainsi dit l’Éternel, lui, le Roi d’Israël, le Seigneur des armées célestes […] : “ Moi, je suis le premier et je suis le dernier, et en dehors de moi, il n’y a pas de dieu ” (Ésaïe 44.6 ; comparez Ésaïe 48.12).

Dans l’introduction au livre de l’Apocalypse, on lit :

“ Moi je suis l’Alpha et l’Oméga ” dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant (Apocalypse 1.8).

De toute évidence, ici au commencement du livre « le Seigneur Dieu » est Jésus, mais si quelqu’un veut chipoter, ça ne me gêne pas de dire qu’il s’agit de l’Éternel. Cependant, à la fin du livre au chapitre 22, c’est définitivement Jésus qui dit être « l’Alpha et l’Oméga ». Or comme il ne peut pas y avoir deux _Alpha et Oméga_ c’est que Jésus est aussi « le Seigneur Dieu et le Tout-Puissant ».

Par ailleurs, Jésus a déjà dit deux fois : « je suis le premier et le dernier » (Apocalypse 1.17 ; 2.8), une fois il a dit : « je suis le commencement de la création de Dieu » (Apocalypse 3.14 ; LSG), et une fois : « je suis le commencement et la fin » (Apocalypse 21.6 ; LSG). Jésus est donc « l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin », la source et le but de tout ce qui existe.

Ces titres sont une triple déclaration d’éternité du Seigneur Jésus, déclaration qui souligne sa souveraineté, sa majesté, son exaltation et sa gloire. Jésus n’est pas un être créé, un grand prophète ou un saint homme. Il est Dieu le Fils, deuxième personne de la Trinité, et il est venu pour accomplir plus de 300 prophéties de l’Ancien Testament. Les évangiles racontent sa vie et son ministère, et le reste du Nouveau Testament ne concerne que lui. Et le salut, le pardon et l’espérance ne se trouvent qu’en lui.

Verset 14 a

Je continue le texte.

Heureux ceux qui lavent leurs vêtements (Apocalypse 22.14 a).

Cette béatitude qui comme les précédentes, commence par « Heureux », est certainement prononcée par Jésus. C’est la dernière des sept béatitudes de l’Apocalypse (22.7 ; 1.3 ; 14.13 ; 16.15 ; 19.9 ; 20.6).

On a déjà rencontré la métaphore de la robe lavée quand l’un des 24 anciens dit à Jean :

Ces gens vêtus d’une tunique blanche […] sont ceux qui viennent de la grande détresse. Ils ont lavé et blanchi leurs tuniques dans le sang de l’Agneau (Apocalypse 7.13-14).

Dans les Écritures, les « vêtements sales et souillés » représentent le péché. Le grand-prêtre d’Israël ne peut assumer ses fonctions cultuelles que revêtu de ses habits de cérémonie d’une blancheur éclatante. Cependant, pour couvrir ses propres péchés, le grand-prêtre doit aussi offrir un sacrifice pour lui-même, sinon aux yeux de Dieu il est aussi propre que s’il s’était baigné dans du purin (Zacharie 3.3 ; Psaumes 51.7). L’homme ne peut se présenter devant Dieu que s’il porte un vêtement lavé, c’est-à-dire que si ses péchés sont pardonnés.

Verset 14 b

Je continue le texte.

Ils (ceux qui lavent leurs vêtements) auront le droit de manger du fruit de l’arbre de vie et de franchir les portes de la ville (Apocalypse 22.14 b).

L’arbre de vie se trouve dans la Nouvelle Jérusalem la capitale de la nouvelle création. Dans le paradis terrestre, suite à leur désobéissance, nos premiers parents n’ont plus été autorisés à manger le fruit de l’arbre de vie, mais dans la Nouvelle Jérusalem, ce droit est désormais restauré.

Dans l’une des sept lettres qu’il écrit aux églises d’Asie, Jésus dit :

Au vainqueur, je donnerai à manger du fruit de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu (Apocalypse 2.7).

« Vainqueur » est l’un des titres du croyant authentique. Dans sa première épître, Jean écrit :

Tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde, et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi (1Jean 5.4).

Le ciel, le paradis, est exclusivement réservé à ceux dont les noms figurent dans « le livre de vie de l’Agneau » (Apocalypse 13.8 ; 21.27), et qui ont donc été lavés de leurs péchés par le sang de Jésus-Christ.

Verset 15

Je continue le texte.

Mais dehors les chiens, ceux qui pratiquent la magie, les débauchés, les meurtriers, ceux qui adorent des idoles et tous ceux qui aiment et pratiquent le mensonge (Apocalypse 22.15 ; auteur).

Comme dans le chapitre précédent, Jean dresse une liste partielle des fautes que pratiquent ceux qui ne sont pas admis dans le royaume de Dieu. La mention des « chiens » tient au fait que dans l’Antiquité, ce ne sont pas des animaux domestiques mais des charognards qui rôdent dans les décharges publiques et qui se nourrissent de pourriture. Un chien est donc un individu ignoble, un pécheur notoire.

Dans l’Égypte antique, « les chiens » désignent les homosexuels qui se prostituent dans les sanctuaires idolâtres (comparez Deutéronome 23.18 ; 2Pierre 2.22).

Dans le Nouveau Testament, les Juifs appellent « chiens »  les païens, et l’apôtre Paul donne ce nom peu élogieux aux faux frères qui veulent imposer le judaïsme aux croyants du premier siècle (Philippiens 3.2).

Dans la liste précédente on a déjà « les magiciens, les débauchés, les meurtriers, les idolâtres, ainsi que les menteurs » (Apocalypse 21.8). Jean répète donc ce qu’il a dit mais insiste davantage sur « le mensonge ».

Verset 16 a

Je continue.

Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour rendre témoignage à ces vérités destinées aux églises (Apocalypse 22.16 a).

C’est la seule fois dans le livre de l’Apocalypse que le Seigneur se donne le nom de « Jésus », et l’expression « Moi, Jésus » n’apparaît qu’ici dans les Écritures.

Comme c’est le Seigneur lui-même qui ordonne à des anges de révéler l’avenir à l’apôtre Jean, ils parlent en son nom et avec son autorité.

Verset 16 b

Je continue.

Je suis le rejeton de la racine de David, son descendant (Apocalypse 22.16 b).

C’est la seconde fois dans le livre que Jésus s’identifie à « David » en disant qu’il est de sa race (Apocalypse 5.5), mais il ajoute ici qu’il est sa postérité, « son descendant », le descendant par excellence, ce qui revient d’ailleurs plusieurs fois dans le Nouveau Testament (Matthieu 1.1 ; Romains 1.3-4 ; 2Timothée 2.8).

Verset 16 c

Je continue.

C’est moi, l’étoile brillante du matin (Apocalypse 22.16 c).

Ce titre est hautement honorifique (Daniel 12.3). Il faut en effet savoir que dans les écrits juifs, « l’étoile » désigne le Messie qui doit venir. Et dans le livre des Nombres, on lit que Balaam, qui est à la fois un sinistre individu et un prophète de l’Éternel, dit :

Je le vois bien, mais ce n’est pas pour maintenant, je le contemple, mais non de près ; un astre monte de Jacob, un sceptre surgit d’Israël (Nombres 24.17).

Dans sa seconde épître, l’apôtre Pierre parle de la seconde venue de Jésus-Christ en un crescendo qui passe de la lampe, au jour, puis à l’étoile. Il écrit :

La parole des prophètes […] est comme une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour paraisse et que l’étoile du matin se lève pour illuminer vos cœurs (2Pierre 1.19).

Et dans la lettre adressée à l’église de Thyatire, Jésus promet de donner aux vainqueurs « l’étoile du matin » (Apocalypse 2.28), ce qui correspond probablement à une révélation particulière de lui-même et à un statut hiérarchique élevé.

Verset 17 a

Je continue le texte.

Et l’Esprit et l’Épouse disent : – Viens ! Que celui qui entend ces paroles dise : – Viens ! (Apocalypse 22.17 a).

Cette supplication est adressée à Jésus, à la fois par « l’Épouse » c’est-à-dire l’Église qui est constituée par l’ensemble des croyants, et par le Saint-Esprit. L’Esprit, troisième personne de la Trinité, désire lui aussi que le Seigneur règne et que le mal soit aboli car il souffre d’être rejeté, blasphémé, et attristé jour après jour.

Les vrais croyants aspirent à la venue du Seigneur, d’une part, pour que Jésus établisse son royaume et qu’il soit exalté et glorifié comme il se doit, et d’autre part, pour qu’il mette un terme au mal. Ils désirent revêtir leur corps de résurrection afin d’être libérés de la malédiction du péché et des tentations du monde.

Verset 17 b

Je continue.

Que celui qui a soif vienne. Que celui qui veut de l’eau de la vie la reçoive gratuitement (Apocalypse 22.17 b).

Cette invitation est adressée à « celui qui a soif » de Dieu, de pardon et de vérité. Certains sont croyants mais ils chancellent ou sont en difficulté, tandis que d’autres cherchent des réponses aux problèmes de la vie (Ésaïe 55.1 ; Jean 7.37-38). Dieu vient en aide aux hommes mais uniquement à ceux qui ont l’esprit bien disposé, qui reconnaissent leurs insuffisances, leurs besoins, et qui acceptent de se repentir.

« L’eau de la vie », que Jésus offre est la vie éternelle ; elle est « gratuite » parce que Jésus en a déjà payé le prix par sa mort sur la croix (Romains 3.24).

Versets 18-19

Je continue.

Moi, je le déclare solennellement à tous ceux qui entendent les paroles prophétiques de ce livre : si quelqu’un y ajoute quoi que ce soit, Dieu ajoutera à son sort les fléaux décrits dans ce livre. Si quelqu’un retranche quelque chose des paroles prophétiques de ce livre, Dieu lui ôtera tout droit à l’arbre de vie et à la ville sainte décrits dans ce livre (Apocalypse 22.18-19).

Il semble bien que ce soit le Seigneur en personne qui fasse cette « déclaration solennelle ». Il condamne toute falsification ou distorsion délibérées du message divin. A la fin de sa première épître aux Corinthiens (16.22), l’apôtre Paul conclut d’une manière analogue quand il écrit : « Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur, qu’il soit maudit. Maranatha. (Notre Seigneur, viens!) ».

Les deux menaces de ce passage sont rédigées sous la forme d’un jeu de mots. À celui qui « ajoute » aux Écritures seront ajoutés « les fléaux » de ce livre, et à celui qui « retranche » des Écritures seront retranchées « tout droit à l’arbre de vie », c’est à dire les bénédictions des félicités éternelles.

Comme l’Apocalypse décrit l’histoire depuis la fin de l’ère apostolique jusqu’à l’état éternel dans la Nouvelle Jérusalem, toute déclaration nouvelle altère son message et constitue donc un ajout ou une soustraction condamnable. Tous les cultes d’origine chrétienne agissent ainsi.

Étant donné que les paroles de ce livre sont « vraies et entièrement dignes de foi » (Apocalypse 22.6), elles doivent être prises très au sérieux. Dans le livre du Deutéronome, on lit que par son serviteur Moïse, l’Éternel dit aux Israélites :

Vous obéirez à tout ce que je vous commande et vous l’appliquerez, sans rien y ajouter et sans rien en retrancher (Deutéronome 13.1 ; comparez Deutéronome 4.2).

Versets 20-21

Le livre de l’Apocalypse et toute la révélation de Dieu se terminent par le Seigneur qui dit :

Le témoin qui affirme ces choses déclare : – Oui, je viens bientôt ! Et Jean, au nom de tous les croyants authentiques, répond : Oh oui, qu’il en soit ainsi : Viens Seigneur Jésus ! Que le Seigneur Jésus accorde sa grâce à tous (Apocalypse 22.20-21).

Dès la désobéissance de nos premiers parents dans le paradis terrestre, l’Éternel promet la venue d’un rédempteur. Puis des siècles et des millénaires passent et toujours pas de sauveur en vue. Enfin, il vient « et pourtant, le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli », écrit l’apôtre Jean dans son évangile (Jean 1.10-11). On avait oublié qu’il devait venir ou l’on n’en avait que faire, à quelques exceptions près comme le vieux Siméon qui est un homme « juste et pieux » (Luc 2.25) et la prophétesse Anne qui « sert Dieu nuit et jour » (Luc 2.37) et qui font donc partie des rares fidèles qui attendent le Messie promis, conformément à la promesse que l’Éternel a faite dans le jardin d’Éden.

Maintenant, à la fin du dernier chapitre de la révélation divine, la boucle est bouclée et c’est comme si on se retrouve à la case départ avec cette promesse du Seigneur : « Oui, je viens bientôt ! » La populace est autant moqueuse aujourd’hui qu’elle l’était avant la première venue du Sauveur, et les siècles peuvent devenir des millénaires, mais la Parole immuable de Jésus-Christ demeure :

Oui, je viens bientôt !

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

Émission du jour | Esther 8.1-17

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