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12 mars 2026

Amos 6.1-14

Chapitre 6

Introduction

Les gosses qui prennent des baffes sans savoir pourquoi, sont traités de manière injuste et deviennent de terribles garnements ; ce n’est pas comme ça qu’on éduque un enfant. Quand nous devions discipliner l’une de nos filles parce qu’elle avait désobéi ou menti, nous lui expliquions ce qu’elle avait fait de mal et pourquoi nous étions obligés de la punir. Eh bien Dieu agit de la même façon avec les deux royaumes israélites qui ensemble constituent le peuple choisi. Cependant, le livre d’Amos se préoccupe essentiellement du royaume des X tribus du nord.

Jusqu’à présent et depuis le début du livre, le prophète Amos a prononcé une condamnation sur divers peuples païens, puis sur Juda et enfin sur Israël Nord. Ensuite, il a donné quatre discours (chap. 3, 4 ; Amos 5.1-17 ; 5.18-27) dans lesquels il s’est spécifiquement adressé au royaume des X tribus en les menaçant de divers jugements graves et surtout de la destruction de la nation et de l’exil des rescapés.

Nous arrivons maintenant à son cinquième discours où il fait à nouveau état de la culpabilité des Israélites, surtout ceux du nord, et où il annonce le châtiment qu’ils méritent.

Verset 1

Je commence de lire le chapitre six du livre d’Amos.

Malheur à vous qui vivez bien tranquilles dans Sion, et vous qui vous croyez bien en sécurité sur les montagnes de Samarie ! Oui, vous les grands de la première des nations, vous tous vers qui accourt la communauté d’Israël ! (Amos 6.1).

Que le message soit adressé à Sion est inattendu, cependant les prophètes Ésaïe (28.1-4) et Michée (1.5 ; 6.16) qui ont prophétisé en Juda se sont aussi adressés au royaume du nord et l’ont réprimandé. Et puis la thèse d’Amos est renforcée s’il montre que l’orgueil a le même résultat partout, que Sion même ne peut échapper, et qu’il n’y a pas de partialité en Dieu. La racine de la fausse sécurité qu’il dénonce est l’orgueil.

Amos s’est déjà élevé contre ceux qui se méprennent complètement parce qu’ils s’imaginent que « le jour de l’Éternel » leur apportera la délivrance définitive de leurs ennemis ainsi que le royaume de Dieu sur terre où ils occuperont la première place parmi les nations. Ici, Amos s’en prend à ceux qui sont endormis sur leurs lauriers, qui baignent dans une fausse sécurité, croyant que demain sera comme aujourd’hui, un jour de tranquillité, d’abondance et de plaisirs.

Il est vrai que Samarie, la capitale du royaume du nord, est agréablement bien située et très bien protégée par des fortifications ainsi que par les montagnes qui l’entourent. En fait, Samarie est même considérée comme imprenable, un peu comme le Titanic était insubmersible. C’est vrai qu’il a fallu trois ans aux Assyriens pour en venir à bout (2Rois 18.9-X), mais ils y sont parvenus. De plus, pour les Israélites des classes supérieures c’est vraiment la belle époque car ils profitent d’une prospérité sans précédent, mieux encore que ce qu’ont connues la plupart des pays développés pendant ce qu’on a surnommé « les trente glorieuses » (1945-1974), et qui ont commencé tout de suite après la fin de la deuxième guerre mondiale.

Amos commence donc par s’adresser à Juda, le royaume israélite du sud comme le témoigne le mot « Sion » qui à l’origine est seulement le nom d’une colline mais qui devint synonyme de Jérusalem (Amos 2.4) parce que la ville sainte est bâtie sur son sommet. Le prophète mentionne Juda parce que sous le règne du roi Ozias, le royaume du sud connaît également une période de paix et d’expansion économique, mais comme les Israélites de Juda se rendent coupables des mêmes fautes que leurs frères du nord, eux aussi provoquent la colère de l’Éternel. Toutefois la suite montre que c’est essentiellement Israël Nord qui est dans le collimateur du prophète Amos.

La brillante classe dirigeante du royaume des X tribus du nord, le roi Jéroboam II en tête, n’est pas peu fière du prestige dont elle jouit. Les grands se considèrent comme les notables de la plus importante des nations à cause de sa prospérité et du fait qu’elle possède le privilège unique d’être le peuple de Dieu. La fierté des chefs est encore rehaussée d’un cran du fait que le peuple a beaucoup de respect pour ses dirigeants malgré leurs travers et il s’adresse à eux pour chercher conseil et arbitrer leurs différends. De là à se croire les maîtres du monde, il n’y a qu’un pas qui est allègrement franchi, mais la chute n’en sera que plus rude.

Verset 2

Je continue le texte.

Rendez-vous à Kalné, pour voir ce qui s’y est passé. Puis, de là, rendez-vous à Hamath, la grande cité. Puis descendez à Gath, la ville philistine. Constatez si ces villes sont en meilleur état que ces royaumes-ci ou si leur territoire est plus grand que le vôtre (Amos 6.2).

« Ces royaumes-ci » sont les deux nations israélites nord et sud fortes et prospères. Mais ce sont les chefs d’Israël Nord qu’Amos invite à un cours d’histoire-géographie. Il veut qu’ils considèrent et réfléchissent à ce qui est arrivé à trois capitales, jadis puissantes, mais qui ont complètement perdu leur éclat d’autrefois. À l’origine, « Kalné et Hamath » sont des villes-états qui furent conquises par les Assyriens (Shalmanéser III) environ un siècle plus tôt. Kalné (Genèse X.X) est une ville du nord de la Syrie au bord du fleuve Tigre. Hamath est une autre ville de Syrie, située à 200 km au nord de Damas sur le fleuve Oronte ; elle a été récemment conquise par Jéroboam II. À l’époque de David, « Gath » est la capitale des Philistins mais elle a été dévastée par les Syriens (Hazaël en 815), puis par Ozias roi de Juda (en 760 ; 2Rois 12.17 ; 2Chroniques 26.6). Précédemment, au début du livre (1.6-8), Amos a mentionné quatre des cinq grandes villes fortes des Philistins, mais il a volontairement omis Gath qu’il cite ici, justement parce qu’elle est en plein déclin.

La classe dirigeante d’Israël Nord doit étudier de près ce qui est arrivé à ces puissantes capitales et en tirer les conclusions qui s’imposent. Au moment où Amos prophétise, comparées aux royaumes israélites, ces villes sont ridiculement petites et bien moins prospères car Dieu leur a rabaissé le caquet d’une façon magistrale, et il va faire de même avec Israël Nord.

Verset 3

Je continue le texte.

Car le jour du malheur, vous pensez l’éloigner, mais vous hâtez un règne de violence (Amos 6.3 ; Autre).

Dans leur arrogance, les chefs d’Israël Nord s’imaginent ne pas être concernés par un désastre semblable à celui qui a frappé les villes que le prophète a mentionnées, mais ils se bercent de douces illusions, car leurs mauvaises actions et en particulier l’oppression des pauvres, qui semble être leur spécialité, hâtent l’arrivée du malheur qui fondra sur eux.

L’expression « un règne de violence », décrit bien les dernières années d’Israël Nord. Non seulement les chefs et les riches oppriment les plus faibles, mais jusqu’à l’invasion assyrienne, c’est à dire en un peu plus de vingt ans, c’est l’anarchie politique et morale qui prévaut car parmi les six derniers rois d’Israël Nord, quatre finissent assassinés.

Si sous le règne de Jéroboam II, tout va plutôt bien pour le royaume, dès que son fils Zacharie lui succède, la situation change rapidement ; son règne ne dure que six mois (2Rois 15.8) et avec lui disparaît la dynastie de Jéhu qui s’est distinguée par l’énergie et la réussite militaire de ses rois. Zacharie est assassiné par un certain Challoum (2Rois 15.X) qui devient le seizième roi du royaume des X tribus. Mais il n’a qu’un mois pour chauffer le trône car Ménahem, un des gouverneurs militaires, apprenant que Zacharie a été assassiné, se rend à Samarie, la capitale du royaume, fait la peau de Challoum, et tant qu’à faire prend sa place (752-742). C’est un très mauvais roi qui commet des atrocités (2Rois 15.16), pratique le culte des veaux d’or et devient tributaire de l’Assyrie. Il est succédé par son fils Péqahya (2Rois 15.17-23) qui règne deux ans avant d’être assassiné par Péqah, l’un des chefs de son armée qui prend sa place et devient roi d’Israël Nord (2Rois 15.25). Pékah s’allie alors avec la Syrie (en 735) afin de résister aux Assyriens. Ensemble, ils se mettent en campagne contre le royaume de Juda afin de l’obliger à entrer dans leur coalition, mais Ahaz, roi de Juda, appelle à l’aide les Assyriens qui ne sont que trop heureux d’intervenir (2Rois 16).

Pékah doit alors rentrer chez lui où il meurt assassiné par un certain Osée, qui est à la solde des Assyriens (2Rois 17.3) et qui devient le nouveau roi d’Israël Nord (730-722). Mais Osée veut secouer ce joug et conclue une alliance avec l’Égypte. Alors, croyant en leur soutien, il refuse de payer le tribut annuel aux Assyriens (verset 4). Mais leur roi (Salmanasar V ; 728-722) voit rouge, envahit Israël, emprisonne le roi Osée, et assiège Samarie qui tombe au bout de trois ans de siège.

Verset 4

Je continue le texte.

Vous voilà allongés sur des lits incrustés d’ivoire, vous vous vautrez sur des divans moelleux. Vous mangez des béliers choisis dans le troupeau, des veaux de premier choix pris dans l’étable (Amos 6.4).

Normalement, on mange des veaux mis à l’engrais pour les fêtes religieuses, mais à Samarie c’est le menu quotidien des grands du royaume. Ils ont adopté la coutume à la mode des notables des pays étrangers : l’hédonisme décadant et la vie voluptueuse ; des partouzes où l’on mange jusqu’à s’éclater, allongé sur des divans en se faisant servir par des esclaves plantureuses ; j’ai pas besoin de faire un dessin.

Versets 5-6

Je continue le texte du chapitre 6.

Vous qui improvisez au son du luth, qui composez comme David, vous buvez votre vin à pleines coupes et vous oignez vos têtes de parfums raffinés. Mais la destruction qui menace tout le royaume de Joseph ne vous affecte pas (Amos 6.5-6).

Alors que David a inventé des instruments à cordes et différentes formes de musique pour honorer l’Éternel pendant le culte (1Chroniques 15.16 ; etc. ; 23.5 ; 2Chroniques 29.26-27), ces chefs débauchés à la manière de vivre indolente et frivole ont imaginé des nouveaux chants, des paillardes je présume, pour accompagner leurs orgies. Et au lieu de boire du vin au verre, ils utilisent des calices qui sont de très grands récipients. En d’autres mots, « Ils boivent le vin à pleins seaux ». Mais le problème n’est pas seulement dans la quantité d’alcool consommée, car le mot « calices » désigne habituellement les récipient utilisés pour les libations et pour récolter le sang des sacrifices ; s’en servir pour boire du vin est donc un sacrilège. De plus, et à la façon orientale, ces notables se font oindre de parfum raffiné, ce qu’il y a de meilleur bien sûr, mais là encore le plus grave est que le mot « parfums » désigne la fragrance fabriquée et destinée exclusivement pour le culte (Exode 30.23-33). Or, ils l’emploient sur leur propre personne, ce qui est un sacrilège supplémentaire.

Finalement, préoccupés par leur recherche frénétique du plaisir, les grands du royaume ne se soucient pas le moins du monde de ce qui peut arriver à la nation ; leur motto est quelque chose comme : « après moi le déluge » (attribué à Louis XV). Les accusations du prophète Amos sont donc très graves.

Verset 7

Je continue le texte.

C’est pourquoi vous irez en tête des déportés, et c’en sera fini des clameurs des fêtards vautrés sur leurs divans (Amos 6.7 ; Autre).

« À tout seigneur, tout honneur ! » Les chefs du peuple seront en tête de la colonne de déportés qui prendra la direction de l’Assyrie, et c’est ainsi que leurs clameurs, le tintamarre de leurs festivités prendra fin.

Verset 8

Je continue.

Le Seigneur, l’Éternel, l’a juré par lui-même – c’est là ce que déclare l’Éternel, Dieu des armées célestes : J’ai en horreur ce qui fait l’orgueil de Jacob et je hais ses palais, je livrerai la ville et ce qu’elle contient (Amos 6.8).

Tous les attributs divins sont impliqués dans le serment que fait « le Seigneur, l’Éternel …  l’Éternel, le Dieu des armées » qui est le Tout-puissant. En jurant par lui-même, Dieu jure de tout son être et fait savoir à son peuple que la décision de le juger est immuable. Il a en horreur le style de vie des riches et de la classe dirigeante : leurs somptueux palais, leurs beaux jardins, leurs vêtements tape-à-l’œil et leur goût du luxe, parce que ce sont des biens mal acquis.

Verset 9

Je continue.

Si, dans une maison, il survivait dix hommes, eh bien, ils périront (Amos 6.9).

Tous ceux qui se sont rendus coupables d’exactions et qui habitent Samarie, la capitale du royaume des X tribus du nord, seront châtiés par l’Éternel. Et si certains parviennent à échapper à l’épée et à l’exil en se cachant par exemple, ils périront quand même de la peste ou d’un autre fléau déclenché par Dieu.

Verset 10

Je continue.

Quand le proche parent d’un défunt emportera de la maison le mort pour le brûler, il demandera à celui qui se trouve au fond du logis : Quelqu’un d’autre est-il encore avec toi ? Celui-ci répondra : Il n’y a plus personne. Et l’on dira : Silence ! Car il n’y a pas lieu d’invoquer l’Éternel (Amos 6.10 ; Autre).

Le prophète illustre la calamité qui va frapper Samarie en donnant un exemple de ce qui va se passer. Il met en scène deux personnes : « le proche parent d’un défunt » se rend dans la maison de ce dernier pour accomplir les rites funéraires qui précèdent l’ensevelissement de son parent. Mais ici, il est impossible de l’enterrer parce que d’une part, les morts dus au siège de la ville et à la peste sont trop nombreux et leur putréfaction risque de provoquer une épidémie supplémentaire qu’on ne peut enrayer qu’en brûlant les corps, et d’autre part, il est impossible d’aller au cimetière parce qu’il se trouve hors de la ville qui est encerclée par les troupes assyriennes.

De cette maisonnée, il ne reste plus qu’une seule personne vivante, toutes les autres étant mortes. Sachant cela, le proche parent dit au dernier survivant, que même dans sa détresse il ne doit pas invoquer le nom du Seigneur parce que comme les Israélites ont rompu le traité d’alliance, l’Éternel, le suzerain est furieux contre eux et se venge en punissant son vassal rebelle. Voilà pourquoi, faire appel à lui dans de telles circonstances ne ferait que lui rappeler tout le mal dont son peuple s’est rendu coupable et risquerait d’attiser encore davantage sa colère.

« Dieu est miséricordieux et lent à se mettre en colère » (Jacques 1.19), mais si l’homme persiste dans sa rébellion contre lui, quand la patience du Seigneur arrive à son terme et que le châtiment tombe, il est très dur et impitoyable, ce qui apparaît souvent dans l’Ancien Testament et qu’on retrouve dans les jugements du livre de l’Apocalypse.

D’une manière générale, les Israélites enterrent leurs morts en accord avec le jugement que le Créateur a prononcé sur l’homme quand il a dit à Adam :

Oui, tu tireras ton pain (du sol) à la sueur de ton front jusqu’à ce que tu retournes au sol dont tu as été tiré, car tu es poussière et tu retourneras à la poussière (Genèse 3.19).

Cependant, on brûlait parfois les corps de certaines personnes exécutées pour signifier leur rejet par Dieu (Lévitique 20.14 ; 21.9). Dans le cas de Saül, premier roi d’Israël, sa dépouille fut brûlée (1Samuel 31.12) mais c’était parce qu’elle avait été mutilée par ses ennemis. Le but de cette crémation était de l’honorer en effaçant les dégradations que son corps avait reçues de la part des Philistins.

Verset 11

Je continue le texte.

L’Éternel va donner des ordres : les grandes maisons, il les frappera et elles tomberont en ruine, puis les petites, et elles se lézarderont (Amos 6.11).

Le châtiment sera complet. Après avoir tué ou déporté la majorité des habitants du royaume des X tribus du nord, l’Éternel va faire en sorte que les Assyriens puis un cataclysme détruisent toutes les habitations de son peuple, que ce soient les palais magnifiques ou les humbles chaumières.

Verset 12

Je continue.

Avez-vous déjà entendu qu’on fasse galoper les chevaux sur le roc, ou qu’on y laboure avec des bœufs ? Mais vous, vous transformez le bon droit en poison, le fruit de la justice en ciguë (Amos 6.12 ; Autre).

Cette mini parabole qui décrit une action contraire à la nature des choses, met en relief la stupidité de la classe dirigeante d’Israël Nord qui a renversé l’ordre moral établi par Dieu. Au lieu de faire droit aux innocents, ils les ont abreuvés d’amertume en pervertissant la justice.

Verset 13

Je continue.

Vous vous réjouissez d’avoir pris Lo Debar et vous vous glorifiez en disant : N’est-ce pas grâce à notre puissance que nous avons pris Qarnaïm ? (Amos 6.13).

Les deux villes citées sont situées à l’est du Jourdain et font partie du territoire israélite que Jéroboam a repris aux Syriens. « Qarnaïm » veut dire « les deux cornes », ce qui dans les Écritures symbolise la puissance (comparez 1Rois 22.11) parce que le bœuf est alors l’animal le plus puissant de la ferme. Quant à « Lo Debar », son vrai nom est « Lo Dabar » (2Samuel 9.4 ; 17.27), mais Amos joue sur les mots et use de sarcasme ; il change une voyelle pour écorcher la prononciation de la ville de « Lo Dabar » afin d’en modifier le sens pour qu’elle signifie « Néant ».

Les Israélites se réjouissent donc pour rien ; ils se vantent d’avoir vaincu leurs ennemis par leur propre force alors qu’en réalité toutes les victoires militaires d’Israël Nord sont dues à l’intervention de l’Éternel en leur faveur. En effet, dans le second livre des Rois, on lit :

C’est lui (Jéroboam II) qui reconquit tous les territoires qui avaient appartenu à Israël depuis Lebo-Hamath jusqu’à la Mer morte. Ainsi s’accomplit ce que l’Éternel, le Dieu d’Israël, avait annoncé par l’intermédiaire de son serviteur, le prophète Jonas (fils d’Amittaï, de Gath-Hépher). Car l’Éternel avait vu l’extrême misère dans laquelle Israël était tombé. Il n’y avait plus chez eux ni esclave, ni homme libre : personne pour venir à son secours. Or, l’Éternel n’avait pas dit qu’il ferait disparaître le nom d’Israël de dessous le ciel, et il sauva le pays par Jéroboam, fils de Joas (2Rois 14.25-27).

Verset 14

Je finis de lire le chapitre six.

Voici ce que déclare l’Éternel, le Dieu des armées célestes : Ô communauté d’Israël, je susciterai contre vous une nation qui vous opprimera depuis Lebo-Hamath et jusqu’au torrent d’Araba (Amos 6.14).

Le torrent de « Araba » est une dépression au sud de la mer Morte dans laquelle coulent les eaux du Jourdain. Ce torrent va se jeter dans le golfe d’Aqaba qui se trouve sur la mer Rouge. C’est la frontière méridionale du pays de Moab qui est alors vassal de Jéroboam II. « Lebo-Hamath » à l’extrême nord et le torrent d’Araba à l’extrême sud constituent les limites du territoire que Jéroboam II vient de reconquérir.

L’Éternel va donc commanditer une nation qui opprimera cruellement les Israélites, qui rendra caduque leurs accomplissements et anéantira leur puissance militaire qui fait leur fierté et sur laquelle ils dépendent pour leur sécurité. L’homme est vraiment stupide. Comme il refuse l’invitation douce d’obéir à son Créateur, il doit apprendre par la méthode forte à courber l’échine devant lui.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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