Amos 1.1-8
Chapitre 1
Introduction
Dans la fable « Le grillon » (1792), Florian (1755-1794), petit-neveu de Voltaire, écrit : « Pour vivre heureux, vivons cachés ». Voilà une philosophie qui me va comme un gant. Mais ça ne marche pas toujours car parfois on vous débusque. C’est un peu ce qui arrive au prophète Amos, un habitant de Juda, qui est éleveur et arboriculteur de son état. Ses affaires marchent plutôt bien ; il vit tranquille et ne demande rien à personne. Dieu par contre le repère et vient lui demander un gros service. En fait, il lui ordonne de traverser la frontière et d’aller dans le royaume des X tribus du Nord, pour annoncer la venue du jugement divin à la fois sur les Israélites et sur les nations païennes alentour à moins qu’ils ne se repentent de leurs mauvaises actions. On ne sait pas comment Amos a réagi parce qu’il ne partage pas ses états d’âme, mais ce qu’on sait est que sac à dos, le voilà parti. Il se rend à Béthel, le principal sanctuaire idolâtre du royaume d’Israël Nord, et il commence son ministère prophétique. Amos est le premier prophète écrivain et c’est à lui qu’on doit ces paroles adressées à Israël et qu’on voit parfois sur une horloge : « Prépare toi à la rencontre de ton Dieu »
Cependant, comme Amos est un homme très pieux, entre ses oracles de jugement, il célèbre plusieurs fois la grandeur de l’Éternel et martèle son nom pour rappeler aux Israélites incrédules qui il est, ce qu’ils n’ont pas l’air de vouloir entendre (Amos 4.13 ; 5.8, 16-27 ; 6.8 ; 9.5).
Amos souligne le privilège unique d’Israël, peuple de l’alliance et peuple de Dieu (Amos 2:9-11; 3:2) mais il ne dit jamais que l’Éternel est « le Dieu d’Israël » et il n’emploie pas le mot « alliance ». En d’autres termes, il présente Dieu en omettant tout ce qui pourrait entretenir la suffisance d’Israël. Les titres qu’Amos emploie pour Dieu soulignent son autorité et sa souveraineté. Il appelle Dieu « le Seigneur, l’Éternel » (1:8; 3:7,8,13; 4:2,5; 5:3; 6:8; 7:1,2,4,5,6; 8:1,3,9,11; 9:8), « le Dieu des armées » (4:13; 5:14,15,16,27; 6:8,14), « le Seigneur » (5:16; 7:7,8; 9:1), et parfois de longs noms composés (5:16). Enfin, Amos termine son livre par la qualification pleine de bienveillance « l’Éternel, ton Dieu » (9:15).
Contrairement à ce que les Israélites semblent croire, le Dieu d’Israël n’est pas comme une idole qu’on peut acheter ou avec qui on peut conclure un marché (Amos 4.4). Tout lui appartient car il est le Seigneur, le Dieu qui a conclu une alliance avec Israël pour la seule raison qu’il a choisi ce peuple selon le seul conseil de sa volonté. Ayant sa demeure dans les cieux, l’Éternel ne se laisse pas enfermer dans un sanctuaire terrestre, et encore moins dans les sanctuaires illicites et idolâtres établis dans le royaume israélite des X tribus du nord. Il ne se laisse pas non plus impressionner ou manipuler par des actes religieux car il est le Dieu des armées angéliques et n’a pas besoin des hommes ou de leurs simagrées. En tant que Dieu de l’Alliance, il exige le plus grand respect de la part de ses créatures ainsi que l’obéissance à ses commandements. Les ayant rejetés, les Israélites devront le rencontrer comme leur juge (Amos 4.12). Voilà en gros le message d’Amos !
Les Israélites présomptueux s’imaginent être à l’abri du jugement uniquement parce qu’ils sont le peuple de Dieu. Mais Amos leur rappelle que les privilèges entraînent dans leur sillage de plus grandes responsabilités. Or, comme Israël ne les a pas assumées, il subira un châtiment exemplaire justement parce qu’il est le peuple de Dieu. L’Éternel se conduit différemment à l’égard des nations païennes ; il va certes les punir à cause de leur dépravation et de leur cruauté, et parce qu’ils ont violé la loi de leur conscience (comparez Genèse 9.5-17 ; Romains 1.18-32), mais les nations ne seront pas jugées en fonction de la loi de Moïse parce que celle-ci ne les concerne pas.
Par ailleurs, Amos ose affirmer qu’Israël, que ce soit Juda ou le royaume des X tribus, n’a rien de plus que les autres peuples, et que l’Éternel s’occupe également des autres nations (Amos 9.7). Ce qui distingue Israël des autres peuples est qu’il a reçu la révélation de Dieu et sa Loi. Mais si Israël rejette cette lumière et se détourne du Dieu unique et vrai, et s’il rend un culte aux idoles à la manière des païens, il n’est pas différent des autres peuples et sera traité en conséquence, par un jugement destructeur qui viendra en temps voulu.
Cela dit, l’Éternel reste fidèle au peuple d’Israël ce qui fait qu’il sauvera un petit reste (Amos 9.8-9) qui sera au bénéfice des promesses de bénédictions prévues par l’Alliance (Amos 9.11-15). Et au travers de ces rescapés, Dieu accordera aussi sa bénédiction à tous les peuples. De cette façon, le choix souverain et privilégié d’Israël sera maintenu et le monde entier en bénéficiera.
La prédication d’Amos est unique sous plusieurs aspects, mais le plus frappant chez lui est la très grande place qu’il accorde à dénoncer les injustices sociales, la corruption de la société, et l’oppression des pauvres. Amos rappelle que l’Éternel est le défenseur de la veuve, de l’orphelin et du miséreux, comme cela ressort souvent dans la loi de Moïse. Il faut cependant noter que Amos ne critique pas le système socio-économique d’Israël et qu’il n’en propose pas d’autre ; ce qu’il condamne par contre, ce sont les abus à l’intérieur du système existant.
S’il dénonce l’exploitation outrageuse des pauvres par les nantis, il ne range pas pour autant les démunis et les opprimés dans le camp des bons et des justes, et ne les laisse pas espérer qu’ils échapperont au jugement, car eux aussi participent aux cultes des idoles. Aux yeux du prophète, les pauvres ne valent pas mieux que ceux qui les exploitent et autant les uns que les autres ont besoin de se repentir et de changer de vie.
Amos ne prône donc pas une révolution par laquelle la classe défavorisée prend le pouvoir sur ses despotes, façon 1789 ; ce qu’il demande est bien plutôt une révolution des cœurs, de tous les cœurs. Il ne réclame pas seulement la pratique de la justice sociale, mais aussi et avant tout un retour à Dieu, car pour lui, on ne peut pas agir avec justice et droiture (Amos 5.14) sans être préalablement retourné à Dieu (Amos 5.6). On ne peut donc pas utiliser le livre d’Amos pour défendre un idéal politique socialiste. Cependant, la justice sociale est proche du cœur de Dieu et c’est un enseignement très important des Textes sacrés. Il s’ensuit que les croyants ne doivent pas accorder les yeux fermés leur suffrage au grand capital comme c’est le cas dans certains pays où l’ultra libéralisme est la religion d’État.
Les prophéties d’Amos trouvent un écho dans le Nouveau Testament. Jacques tient lui aussi un discours très sévère contre les riches qui exploitent les pauvres (Jacques 2.6 ; 5.1-6). De plus, et à l’exemple d’Amos, Jacques a une vision mondiale du salut (Amos 9.11 et suivant). Au concile de Jérusalem, il cite un oracle de Amos pour montrer que Dieu compte aussi des non-Juifs parmi son peuple (Actes 15.16-18).
Le diacre Étienne est un autre personnage du Nouveau Testament qui cite un texte d’Amos (Amos 5.25 et suivant) pour prouver que le péché d’Israël remonte au temps de ses débuts, et pour dire que ce peuple est corrompu depuis son origine (Actes 7.42-43, 51-53). Ce discours d’Étienne a un grand retentissement et lui vaut d’être tué à coups de pierres.
Verset 1
Je commence de lire le livre du prophète Amos.
Paroles d’Amos, l’un des éleveurs de Teqoa, qui lui furent révélées au sujet d’Israël, au temps d’Ozias, roi de Juda, et au temps de Jéroboam, fils de Joas, roi d’Israël, deux ans avant le tremblement de terre (Amos 1.1).
Ce livre prophétique contient les paroles d’Amos, mais au travers de ses neuf chapitres, Amos emploie une expression plus hardie : « ainsi parle l’Éternel ». Il s’agit du miracle de l’inspiration (comparez Ezéchiel 2:8-3:4) par lequel l’homme sans perdre son individualité ou sans sacrifier sa personnalité, prononce des paroles qui ne sont pas de lui mais de Dieu.
« Amos » dont le nom signifie « porteur de fardeaux » est donc éleveur dans le sens de propriétaire de bétail, ce qui signifie qu’il est plutôt aisé.
« Teqoa » est située dans une région vallonnée à 850 mètres d’altitude et à 20 km au sud de Jérusalem. On ne sait rien du tremblement de terre qui a secoué la région sinon qu’il a marqué les mémoires puisque deux siècles et demi plus tard, le prophète Zacharie (14.5) le mentionne également.
Verset 2
Je continue.
Amos dit : De Sion, l’Éternel rugit et, de Jérusalem, il donne de la voix. Les pâturages des bergers se flétriront. Le sommet du Carmel desséchera (Amos 1.2).
« Sion » est le nom de la colline sur laquelle est bâti le Temple de Salomon. « Carmel » signifie « campagne fertile ». C’est aussi le nom d’une chaîne de montagnes longue de 25 km culminant à 530 m d’altitude, qui s’avance en promontoire dans la mer Méditerranée et qui surplombe la plaine de Megiddo. Les prophètes Élie et Élisée y ont habité au siècle précédent (1Rois 18.19 et suivants ; 2Rois 2.25 ; 4.25).
Amos prophétise la dévastation de tout le pays. Étant donné sa profession, il décrit l’événement comme il le ressent dans ses tripes de propriétaire terrien, sous la forme d’une désolation des pâturages et des forêts.
« L’Éternel rugit » fait bien sûr référence au lion qui rugit pour paralyser de peur sa proie avant de se jeter sur elle (Jérémie 25.30). Dans les deux premiers chapitres du livre, Amos regarde le jugement de l’Éternel qui, semblable à un lion, se jette successivement sur sept nations qui entourent le royaume des X tribus du Nord avant de finalement fondre sur Israël Nord lui-même. Amos ne peut s’adresser aux Israélites des X tribus et être écouté que s’il prouve son impartialité en proclamant le châtiment de Juda, son propre peuple, mais au final c’est en Israël Nord que l’Éternel a envoyé Amos et ce sont ses habitants qu’il doit avertir du jugement imminent. Il veut que cette nation sache et comprenne que Dieu règne sur toutes les nations et qu’il ne laisse pas le mal impuni que ce soit chez les païens ou en Terre promise. Qu’Israël Nord ne se fasse donc pas d’illusions du fait de sa qualité de peuple élu. Là où est le péché, là aussi tombe le châtiment ; Amos prophétise donc que Dieu va punir autant les Israélites que les païens. Mais ces châtiments vont zigzaguer, passant et repassant sur la tête d’Israël Nord avant de l’atteindre, lui. La première nation dans le collimateur de Dieu et visée par Amos est la Syrie qui se trouve au nord-est d’Israël, puis c’est le tour des Philistins au sud-ouest, des Phéniciens au nord-ouest, puis des Édomites, Ammonites et Moabites au sud et au sud-est, puis de Juda au sud, et enfin c’est Israël Nord qui est dans l’œil du cyclone.
Verset 3
Je continue le texte.
L’Éternel dit ceci : À cause de trois crimes de Damas et à cause de quatre ; il a dépassé les limites. Voilà pourquoi je ne reviendrai pas sur l’arrêt que j’ai pris, car ils ont écrasé sous des herses de fer les gens de Galaad (Amos 1.3 ; Autre).
Damas, capitale de la Syrie, est située sur la frontière nord d’Israël.
Le refrain « À cause de trois crimes… et à cause de quatre » (comparez Michée 5.5 ; Job 5.19 ; Proverbes 30.15, 18, 21, 29), introduit les huit annonces de jugement des six nations païennes, de Juda puis d’Israël Nord (Amos 1.3, 6, 9, 11, 13 ; 2.1, 4, 6). « Trois » désigne déjà un superlatif et par conséquent un degré de perversité pleinement suffisant pour justifier le châtiment, mais « quatre » représente un surplus qui correspond à la goutte d’eau proverbiale qui fait déborder le vase, ici, de la colère divine, et qui justifie : « je ne reviendrai pas sur l’arrêt que j’ai pris » ; en d’autres mots, le décret prononcé par l’Éternel ne sera pas révoqué. On peut aussi remarquer qu’en ajoutant 3 et 4, on obtient 7 qui est le chiffre de la plénitude et ici il correspond au péché porté à son comble. Si les expressions poétiques sont des jeux d’esprit, parfois, comme ici, elles permettent aussi d’appuyer une idée mieux que la prose.
« Galaad » désigne toute la région à l’est du Jourdain. Elle a été allouée par Moïse aux tribus de Ruben, Gad et à la demi-tribu de Manassé.
La « herse de fer » est une planche arquée, garnie de pointes acérées sur sa surface intérieure. Elle est tirée par des bœufs pour battre le blé et couper la paille. « Les crimes de Damas », que mentionne Amos, est d’avoir supplicié des habitants de Galaad au moyen de ces herses de fer. Ce massacre eut lieu au 9e siècle avant Jésus-Christ après que les Syriens aient remporté une victoire militaire sur Israël (2Rois X.32, 33 ; 13.7). Ce traitement cruel avait été prédit par le prophète Élisée (2Rois 8.12-13).
Verset 4
Je continue le texte.
Je mettrai donc le feu au palais d’Hazaël, et il consumera les palais du roi Ben-Hadad (Amos 1.4).
Hazaël assassina le roi de Syrie Ben Hadad Ier (2Rois 8.15) et bien sûr prit sa place (842-769 av. J-C) et fondit une nouvelle dynastie. C’est du classique comme dans la bande dessinée où le grand vizir Iznogood ne cesse de répéter qu’il veut être calife à la place du calife. Plus on étudie l’histoire de l’humanité et plus on constate que ce n’est jamais qu’un livre ouvert sur la déchéance et la dépravation de l’homme.
Hazaël fut succédé par son fils qui prit le nom de Ben Hadad II (796-775), mais les résidences somptueuses de ces rois seront livrées aux flammes. Et en effet, le roi d’Israël Joas infligea à Ben Hadad II trois défaites militaires successives 2Rois 13.24-25).
Verset 5
Je continue.
Oui, je ferai sauter les verrous de Damas, je ferai disparaître celui qui siège sur le trône dans la vallée d’Aven et celui qui est au pouvoir à Beth-Éden, et les Syriens partiront en exil à Qir, l’Éternel le déclare (Amos 1.5).
« Les verrous de Damas » consistent en des barres de fer qui ferment les portes d’entrée de la ville. Ils symbolisent le système de défense de la cité. Les mots « vallée d’Aven et Beth-Éden » font référence à des localités syriennes, peut-être deux résidences royales. Elles se trouvent sur la route qui va de Beyrouth à Damas. La première (Baalbek) signifie « vallée de Baal » ou du Seigneur, mais Amos a légèrement altéré le mot pour qu’il signifie « vallée de néant ». La seconde localité est à quelque distance au nord de la première dans un endroit qui porte encore le nom de « Éden ». « Beth-Éden » veut dire « maison du plaisir ».
« Qir » est la patrie ancestrale des Syriens (comparez Amos 9.7) ; cette ville se situe entre les montagnes de l’Arménie et la chaîne du Caucase dans une grande vallée arrosée par le fleuve appelé Kour. Qir fait partie de la Géorgie, l’ancienne république soviétique.
Amos annonce que les Syriens retourneront dans leur ville d’origine mais en tant qu’exilés. C’est en 732 avant Jésus-Christ qu’un roi assyrien (Tiglath Piléser) s’empare de la ville de Damas et déporte ses habitants (2Rois 16.9) dans la vallée où se trouve Qir.
Comme on peut le constater, les Textes sacrés ne sont pas un roman d’aventure ou un livre de fables qui raconte ce qui se passe dans un pays imaginaire. La Parole de Dieu est enracinée dans l’histoire de l’humanité et dans la géographie et la situation politique de la planète.
Versets 6-7
Je continue.
L’Éternel dit ceci : À cause de trois crimes de Gaza, même de quatre, je ne révoque pas mon arrêt car ils ont déporté des prisonniers en masse pour les livrer à Édom comme esclaves. Je mettrai donc le feu aux remparts de Gaza, et il consumera les palais qui s’y trouvent (Amos 1.6-7 ; Autre).
« Gaza », située au sud-ouest d’Israël, est la plus importante des villes des Philistins. Elle représente la nation entière et a donné son nom à ce qu’on appelle aujourd’hui « la bande de Gaza ». Cette ville est alors une forteresse qui joue un rôle capital chaque fois qu’éclate une guerre entre l’Égypte et un empire du Nord.
Les Philistins se comportent comme des bandits de grand chemin ; ils font des razzias en Juda et Israël Nord et ramènent des captifs qu’ils vendent aux Édomites, aux Arabes ou aux Phéniciens, aux plus offrants sans doute.
Verset 8
Je continue.
Je ferai disparaître celui qui, dans Asdod, est assis sur le trône, et celui qui est au pouvoir à Askalon. Je me tournerai contre Ekron et ainsi périront les derniers Philistins. Voici ce que déclare le Seigneur, l’Éternel (Amos 1.8).
Les Philistins forment une confédération qui comprend cinq villes et qui par ordre d’importance sont Gaza, Asdod (Azot ; Actes 8.40), Askalon, Ekron et Gath. Mais comme cette dernière a été conquise par Hazaël, roi de Syrie, et qu’Ozias, roi de Juda, a démoli ses murs (2Rois 12.17 ; 2Chroniques 26.6), elle est en net déclin. C’est ce qui explique, d’une part, qu’elle soit omise ici bien qu’elle soit mentionnée un peu plus loin (Amos 6.2), et d’autre part, qu’elle n’apparaît pas dans les inscriptions assyriennes.
Asdod et Askalon sont aujourd’hui en Israël. Le port d’Asdod (Ashdod) est relativement récent et on y a construit une grande raffinerie de pétrole ainsi que d’autres complexes industriels. Plus au sud, dans les ruines d’Askalon (Ashqelon) on peut visiter ce qui reste du grand temple de Dagôn détruit par Samson, l’un des juges d’Israël. En son temps, Samson fut l’ennemi le plus implacable des Philistins. Malheureusement pour lui, sa passion pour les femmes l’a perdu. Il est tombé amoureux de Dalila une Philistine qui le tourmente pour savoir d’où lui vient sa force surnaturelle afin de le trahir pour de l’argent, ce qui est descendre bien bas.
Le pire est que Samson lui révèle son secret. Alors, elle l’endort sur ses genoux et fait couper ses tresses. Samson perd toute sa force, il est capturé et emprisonné. Mais alors que les Philistins célèbrent leur victoire dans le temple de Dagôn, ils font venir leur ennemi et le placent entre les deux colonnes qui soutiennent le bâtiment afin de se moquer de lui. Je lis le texte :
Samson pria l’Éternel et dit : Seigneur Éternel ! Je te prie, interviens en ma faveur ! Rends-moi ma force, une dernière fois, ô Dieu, pour que je me venge en une fois des Philistins pour la perte de mes deux yeux ! Il toucha les deux colonnes centrales qui soutenaient l’édifice et s’arc-bouta contre elles, de la main droite contre l’une et de la main gauche contre l’autre. Puis il dit : Que je meure avec les Philistins ! Puis il poussa de toutes ses forces, et le bâtiment s’écroula sur les princes et sur toute la foule qui s’y trouvait. Ainsi il fit périr plus de monde par sa mort que de son vivant (Juges 16.28-30).
Samson est un personnage énigmatique qui a de nombreux travers, et pourtant le Nouveau Testament le place dans la galerie d’honneur des hommes de foi (comparez Hébreux 11.32).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.