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24 mars 2026

2 Pierre 1.4-8

Chapitre 1

Verset 4 c

Parfois on entend dire : « Dans la vie il faut choisir », et personne ne proteste ou ne soulève une objection parce que cette affirmation est désormais une sorte de lapalissade. Ce qui est vrai pour les grands carrefours de la vie, l’est aussi dans le domaine de la foi. Si je choisis de croire en Dieu, je dois aller jusqu’au bout de ma décision et la transformer en une conviction qui a des répercussions sur ma façon de vivre.

Je continue de lire dans le premier chapitre de la seconde épître de Pierre.

(Dieu a voulu que vous participiez à la nature divine) vous qui avez fui la corruption que les mauvais désirs font régner dans ce monde (2Pierre 1.4 c).

C’est la convoitise d’Adam et Eve qui a produit « la corruption et les mauvais désirs ».

Le mot pour « corruption » (phthora) décrit un fruit en train de pourrir ou de la viande en décomposition accompagnée de la puanteur de la putréfaction.

Après avoir considéré l’aspect marqué positif de la situation du croyant, c’est-à-dire sa participation à la nature divine, Pierre en tire les conséquences. Il rappelle à ses lecteurs que leur position en Jésus-Christ sous-entend leur abandon de tout ce qui concerne la mondanité et ses multiples formes de corruption qui ont pour cause les convoitises, les passions, les ambitions, l’amour de l’argent, la recherche du pouvoir, le désir de s’affirmer, la volupté, et j’en passe. Dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit :

Tout ce qui fait partie du monde : les mauvais désirs qui animent l’homme livré à lui-même, la soif de posséder ce qui attire les regards, et l’orgueil qu’inspirent les biens matériels, tout cela ne vient pas du Père, mais du monde (1Jean 2.16).

Cela dit, il faut bien faire la différence entre corruption et pollution. Les gens religieux se soumettent à un programme antipollution le dimanche ou un autre jour de la semaine avec quelques rites par ci par là, un petit lavage sacerdotal, un peu de ceci un peu de cela et ils s’en vont content d’eux-mêmes. Mais on peut être religieux jusqu’au bout des ongles et être corrompu jusqu’à la moelle. La seule façon d’échapper à la corruption du monde et de son propre cœur est de recevoir une nature régénérée en passant par la nouvelle naissance.

Verset 5

Je continue le texte.

Pour cette raison même, faites tous vos efforts pour ajouter à votre foi la force de caractère, à la force de caractère la connaissance (2Pierre 1.5).

Parce que Dieu « nous accorde les plus grandes et les plus précieuses promesses et qu’il a voulu que nous participions à sa nature divine » (2Pierre 1.4), et parce qu’il « nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété » (2Pierre 1.3), les croyants doivent s’efforcer et tendre à vivre pour Jésus-Christ. L’apôtre Paul exprime la même pensée en des termes similaires quand il écrit aux Philippiens :

Mes chers amis, vous avez toujours été obéissants : faites donc fructifier votre salut en étant animé d’une crainte respectueuse pour Dieu […]. Car c’est Dieu lui-même qui agit en vous, pour produire à la fois le vouloir et le faire conformément à son dessein bienveillant (Philippiens 2.12, 13 ; Autre).

La vie chrétienne est paradoxale. Bien qu’en la personne de Jésus-Christ, Dieu accorde aux croyants un salut parfait et complet, il exige leur contribution ; il veut qu’ils travaillent dur à prouver leur salut et à le mettre en valeur.

Quand Pierre dit : « faites tous vos efforts », le verbe « faites » (pareisenenkantes, participe présent) n’apparaît qu’ici dans le Nouveau Testament. Il signifie « apporter, procurer en plus », ce qui sous-entend que le croyant doit fournir un gros effort pour modeler son caractère en fonction des exhortations que Pierre va énoncer.

Le mot pour « tous vos efforts » ajoute encore de l’eau au moulin et donc une pression supplémentaire. Il signifie « diligence, zèle (Romains 12.11 ; 2Corinthiens 8.7), empressement » avec un sentiment d’urgence.

La marche chrétienne n’est pas pour les pieds tendres et ce n’est pas un loisir qu’on pratique de temps en temps comme les habits du dimanche qu’on porte seulement à certaines occasions. Celui qui se dit croyant doit le manifester dans sa vie de tous les jours, à la maison, au travail, en salle de classe, sur le terrain de sport et dans tous les aspects de sa vie sociale.

La vie chrétienne est à prendre très au sérieux car Dieu est exigeant. Il faut vraiment tous les efforts et tout le zèle qu’un croyant peut réunir, ainsi que la puissance du Saint-Esprit, pour, d’une part, pouvoir se délester de toutes les formes de corruption possibles qui existent dans le monde et dans son propre cœur, et d’autre part, ajouter à sa foi les sept vertus que Pierre va proposer (1.5-7). Au fil du temps, le croyant s’édifie et devient de plus en plus semblable à Jésus-Christ et participe donc toujours davantage à la nature divine.

Pierre introduit cette liste de sept attributs en disant : « faites tous vos efforts pour ajouter à votre foi ». Le mot pour « ajouter » (epichorêgêsate ; comparez « fournir » 2Corinthiens 9.10 ; « assisté, soutenu » Colossiens 2.19 ; « accordé » 2Pierre 1.11 ; SEG) a donné « chorégraphie » en français et son origine est très intéressante. Il est dérivé d’un autre mot qui signifie « maître de chapelle, chorège ou chef de chorale ».

Dans la Grèce antique, une ville état comme Athènes, décide la création d’une chorale afin d’agrémenter et enrichir une pièce de théâtre écrite par un Maître (comme Eschyle, Sophocle, ou Euripide) dans le but d’accompagner une manifestation à caractère religieux. Cependant, c’est au directeur de la chorale, le maître de chapelle, de fournir à son groupe tout ce dont il a besoin, et donc de défrayer toutes les dépenses. À l’époque où Athènes est puissante, par amour pour leur ville, certains citoyens fortunés se chargent volontiers de rassembler, d’entretenir, de former et d’équiper les chorales. Ces mécènes portent alors le nom de chorêgoi qui est à la racine du mot « ajouter » qu’emploie Pierre. Or ces chorêgoi ne sont pas radins pour un sou et n’équipent jamais la chorale dont ils ont pris la charge de manière chiche. Au contraire, ils pourvoient généreusement tout ce qui est nécessaire pour une noble performance.

C’est ainsi que le mot chorêgoi vient à désigner quelqu’un qui soutient les autres en subvenant amplement à leurs besoins, ou encore à équiper une armée en lui fournissant toute la logistique et l’intendance dont elle a besoin.

Tout ça pour dire que la foi seule ne suffit pas. Pierre est très sévère dans ses exigences car il demande à ses lecteurs d’étayer et de renforcer leur foi par sept vertus chrétiennes supplémentaires.

Ici, Pierre dit donc : « Faites tous vos efforts pour équiper, garnir, enrichir votre âme en lui fournissant toutes les vertus nécessaires à la vie chrétienne ».

Quand on va en forêt, on peut observer deux phénomènes opposés qui ont lieu simultanément. Une partie de la végétation est vivante et en pleine croissance et une autre est morte et en train de se décomposer. Le croyant doit pouvoir se comparer à un arbre qui pousse, qui grandit, se développe et ne cesse jamais de produire des feuilles et surtout des fruits ou des fleurs. À ce sujet, Pierre conclut cette seconde lettre par une exhortation où il dit :

Progressez (ou croissez) sans cesse dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ (2Pierre 3.18).

À la foi que Dieu leur donne, les croyants doivent ajouter les vertus que Pierre va énoncer. La foi en Jésus-Christ est ce qui distingue ceux qui croient. Ils ont une confiance personnelle au Fils de Dieu en tant que Sauveur ce qui sous-entend qu’ils ont pris conscience de leurs péchés, qu’ils ont été convaincus de leur culpabilité devant Dieu, qu’ils ont ressenti le besoin d’un avocat, un médiateur qui ait le vouloir et le pouvoir de détourner la colère divine et de représenter le repentant devant la cour suprême de l’Éternel. Jésus est le seul être qui réponde à ces critères. D’ailleurs, Jean rapporte dans son évangile qu’il a dit :

Nul ne vient au Père que par moi (Jean 14.6 ; LSG).

La foi qui ouvre la porte du royaume de Dieu est le fondement de toutes les autres caractéristiques de la vie chrétienne et c’est aussi le point d’ancrage à partir duquel se déploie une chaîne constituée de sept maillons, sept vertus chrétiennes que couronne l’amour.

Le premier maillon est « la force de caractère » qu’on peut aussi traduire par : « l’excellence morale » (aretê). Pierre a déjà cité cette qualité en l’appliquant à Jésus-Christ, au début de ce chapitre (2Pierre 1.3), ainsi que dans sa première épître (1Pierre 2.9) où le mot grec est traduit différemment selon les versions (vertus, œuvres merveilleuses).

Dans le grec classique, le mot traduit par « force de caractère » signifie « héroïsme moral » ou « geste de bravoure » et vient à désigner la qualité la plus exceptionnelle que l’on puisse acquérir au cours d’une vie, ou bien une œuvre juste, une réalisation remarquable, ou encore l’accomplissement parfait d’une tâche ou d’un devoir.

En second lieu Pierre dit : Faites tous vos efforts pour ajouter [..] à la force de caractère « la connaissance ». Ce deuxième maillon de la chaîne de vertus n’est pas une connaissance (gnôsin) intellectuelle mais spirituelle. Il s’agit de la vérité divine qui provient du Saint-Esprit et qui est centrée sur la personne de Jésus et sur la Parole de Dieu. Cette connaissance est liée à l’illumination spirituelle qui consiste à être éclairée avec justesse sur les vérités des Écritures. Dans sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

Le même Dieu qui, un jour, a dit : Que la lumière brille du sein des ténèbres, a lui-même brillé dans notre cœur pour y faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu qui rayonne du visage de Jésus-Christ (2Corinthiens 4.6).

Verset 6

Je continue le texte du premier chapitre de la seconde épître de Pierre.

Faites tous vos efforts pour ajouter […] à la connaissance, la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi l’endurance pleine d’espérance dans l’épreuve, à l’endurance l’attachement à Dieu (2Pierre 1.6 ; Autre).

Le troisième maillon de la chaîne est « la maîtrise de soi ou la tempérance ». Le mot ainsi traduit (enkrateian) n’est utilisé que deux autres fois, dans le livre des Actes (24.25) et dans l’épître aux Galates (5.23). Il signifie « se garder intérieurement » et décrit les athlètes qui sont prêts à se priver de tout afin de se concentrer uniquement sur leur entraînement pour arriver à une maîtrise parfaite de leur corps (comparez 1Corinthiens 9.27).

La maîtrise de soi est la vertu cardinale et le but ultime recherché par les Stoïciens. Cependant, pour Pierre, elle ne consiste pas à s’endurcir face à la douleur, mais bien plutôt à dominer ses passions. L’apôtre établit ainsi un contraste saisissant avec les faux frères qu’il dénonce, et dont le comportement est caractérisé par le plus grand laisser-aller moral et une absence totale de maîtrise de soi.

Le quatrième maillon de la chaîne est « l’endurance pleine d’espérance dans l’épreuve ». Cette expression est un seul mot (hypomenên) et signifie littéralement « demeurer sous ». Il est rare en grec classique mais fréquent dans le Nouveau Testament où il décrit la « constance dans l’adversité » même la plus farouche.

Comme son équivalent latin est « patienta », il est souvent rendu par « patience », mais cette traduction ne convient pas parce qu’elle exprime une certaine passivité stoïque alors que cette quatrième vertu est dynamique et a le regard tourné vers l’avenir. Cette endurance est l’acceptation courageuse par le croyant de toutes les épreuves que la vie peut lui faire subir tout en les considérant comme un autre pas à franchir vers le haut, c’est à dire vers la gloire. C’était l’état d’esprit de Jésus dont l’auteur de l’épître aux Hébreux dit :

Parce qu’il avait en vue la joie qui lui était réservée, il a enduré la mort sur la croix, en méprisant la honte attachée à un tel supplice, et désormais il siège à la droite du trône de Dieu, puis l’auteur de l’épître ajoute : Pensez à celui qui a enduré (supporté) de la part des hommes pécheurs une telle opposition contre lui, pour que vous ne vous laissiez pas abattre par le découragement (Hébreux 12.2-3).

Dans ces deux versets de l’épître aux Hébreux, le mot traduit par « enduré » est en réalité « demeurer sous », le même que le quatrième maillon de la chaîne de Pierre.

Nous arrivons à la cinquième vertu quand Pierre dit : « Faites tous vos efforts pour ajouter [..] à l’endurance « l’attachement à Dieu », un mot souvent rendu par « piété » (eusebeian). La translittération grecque de ce mot a donné le prénom Eusèbe. Dans la pensée grecque, la piété décrit tous les rituels associés à l’adoration et à la loyauté rendues aux divinités païennes, ainsi que le respect envers tout ce qui est de l’ordre du divin. Les croyants du premier siècle ont appliqué ce mot à l’Éternel, le Père du Seigneur Jésus-Christ. Pour eux, il signifie à la fois « vénérer Dieu et lui obéir ». Pierre a déjà utilisé ce mot (2Pierre 1.3) et le mentionne encore plus loin (2Pierre 3.11).

Il est intéressant de noter que l’apôtre Paul n’emploie jamais le mot « piété » dans ses épîtres aux églises, par contre il l’utilise dix fois dans ses lettres personnelles à Timothée et à Tite. Si l’apôtre insiste tant c’est qu’il estime que pour quelqu’un qui se dit serviteur de Dieu, la plus grande priorité est d’être pieux, c’est-à-dire de mener une vie marquée par la communion avec Dieu, et l’adoration selon la vérité. Dans sa première lettre à Timothée, Paul écrit :

L’attachement à Dieu est utile à tout puisqu’il possède la promesse de la vie pour le présent et pour l’avenir (1Timothée 4.8).

Il est bien dommage qu’au fil des siècles et dans l’esprit des gens, le mot « pieux » est devenu poussiéreux et a pris une connotation négative parce qu’il a été associé aux formes extérieures du culte.

Verset 7

Je continue le texte de Pierre.

Faites tous vos efforts pour ajouter […] à cet attachement (à Dieu) l’affection fraternelle, et à l’affection fraternelle l’amour (2Pierre 1.7).

Le mot pour « affection fraternelle » a donné « Philadelphie », le nom d’une des grandes villes des États-Unis. Celui qui adore et révère Dieu éprouve spontanément de l’affection pour ses frères dans la foi. Comme la communauté chrétienne est une fratrie, elle doit manifester des relations de type familial où chacun fait preuve d’un dévouement sincère envers les autres. Dans sa première épître, Pierre dit à ses lecteurs :

Aimez-vous donc ardemment les uns les autres de tout votre cœur (1Pierre 1.22 ; comparez Romains 12.10 ; 1Thessaloniciens 4.9 ; Hébreux 13.1).

Le croyant est appelé à aimer sans mesure et sans compter ceux qui sont ses frères et sœurs dans la foi en Jésus-Christ. Dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit :

Si quelqu’un prétend aimer Dieu tout en détestant son frère, c’est un menteur. Car s’il n’aime pas son frère qu’il voit, il ne peut pas aimer Dieu qu’il ne voit pas. D’ailleurs, le Christ lui-même nous a donné ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère (1Jean 4.20-21).

Nous arrivons au dernier maillon de cette chaîne qui s’arrête sur la marque par excellence du disciple du Christ (comparez Jean 13.35). « L’amour » est le reflet d’un attribut divin et caractérise tout l’enseignement évangélique.

Matthieu rapporte que un jour, un chef religieux a demandé au Christ quel était le plus grand des commandements de la loi de Moïse. Jésus lui a répondu :

Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. C’est là le commandement le plus grand et le plus important. Et il y en a un second qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’enseignent la Loi et les prophètes est contenu dans ces deux commandements (Matthieu 22.37-40).

Le croyant doit non seulement aimer ceux qui ont la même foi que lui, mais aussi les autres, son prochain, les pécheurs et ses ennemis. Le croyant est le représentant sur terre du Dieu qui aime l’homme d’un amour sacrificiel. Dans son évangile, l’apôtre Jean écrit :

Oui, Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils, son unique […] (Jean 3.16).

Certes, Dieu aime le pécheur, mais il le jugera à moins qu’il ne cherche refuge auprès de Jésus-Christ.

Avec cette chaîne de vertus, Pierre prend à contre-pied l’enseignement pervers des imposteurs religieux qui prônent une forme de liberté faite de dépravation et issue directement des antres de l’enfer. Contrairement aux mensonges qu’ils répandent, il existe un lien indissociable entre la connaissance et le comportement moral du croyant.

Les qualités remarquables que Pierre cite ne sont évidemment pas un moyen d’obtenir la vie éternelle par des mérites humains, mais leur présence dans la vie du croyant le rend efficace et productif pour Dieu.

Verset 8

Je continue le texte.

Car si vous possédez ces qualités et qu’elles abondent en vous, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ (2Pierre 1.8 ; Autre).

En choisissant les deux verbes « possédez et abondent » (hyparchônta, pleonazonta, participes présents), Pierre met l’accent sur la nécessité pour le croyant de mettre en pratique les qualités qu’il a énoncées.

Le premier verbe exprime « la possession d’une propriété qu’on habite » et le second décrit « un avoir surabondant, un surcroît ».

Celui qui cultive la connaissance personnelle et intime de Dieu développe ces qualités, et comme elles sont dynamiques, elles conduisent à une connaissance plus approfondie du Christ. Mais ceux qui ne font pas de progrès dans les sept domaines cités par Pierre sont « oisifs et stériles ».

L’adjectif « oisif » (argous) veut dire « inactif, inefficace, inutile, inopérant, fainéant » (comparez Matthieu 12.36 ; 20.3, 6 ; 1Timothée 5.13 ; Tite 1.12 ; Jacques 2.20).

Le mot pour « stérile » (akarpos) signifie « infructueux » ; il s’emploie parfois en relation avec l’incrédulité ou l’apostasie. C’est aussi avec ce mot que dans son épître aux Éphésiens (5.11 ; LSG) l’apôtre Paul met en garde ses lecteurs contre les œuvres infructueuses des ténèbres, et que Jude compare les faux docteurs à des arbres qui, à la fin de l’automne, n’ont encore donné aucun fruit. Il dit que : « ils sont deux fois morts, déracinés » (Jude 12).

Dans la parabole du semeur que rapporte Matthieu, Jésus utilise le mot « stérile » pour décrire ceux qui « reçoivent la semence parmi les ronces […], mais en qui elle ne porte pas de fruit parce que elle est étouffée par les soucis de ce monde et par l’attrait trompeur des richesses » (Matthieu 13.22 ; comparez Marc 4.19 ; Tite 3.14 ; 1Corinthiens 14.14).

La présence à un stade développé des sept qualités mentionnées par Pierre est une marque de la croissance du croyant dans la grâce de Dieu. Mais si elles sont absentes, Jésus dit qu’il est alors comme un sarment qui ne porte pas de fruit. Et que fait-on d’un tel sarment ? On le coupe, on le jette hors du vignoble et il sèche (Jean 15.1-6).

 

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

Émission du jour | Esther 8.1-17

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