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20 mars 2024

2 Corinthiens 4.7-18

Chapitre 4

Introduction

La Provence est avant tout connue pour son soleil, sa douceur de vivre, la pétanque, des hivers cléments, la proximité de la mer, ses célèbres vignobles et ses fruits et légumes disponibles presque toute l’année. Je me donne envie d’y aller, surtout qu’on y trouve encore d’autres agréments, des produits typiques comme les tissus provençaux et des poteries un peu partout où on fabrique toutes sortes d’objets de couleurs brillantes tape-à-l’œil, jaune, bleu, orange. Elles sont dans toutes les vitrines des lieux touristiques à côté des fameux santons et elles ont même fait le tour du monde. Quand nous descendons dans le Midi, nous en rapportons des souvenirs, car il faut bien faire marcher le commerce. L’une caractéristique des objets fabriqués en argile est qu’ils se fendent ou se cassent facilement. C’est ce qui explique que dans les Textes Sacrés, l’homme est souvent comparé à un vase de terre car l’un et l’autre sont fabriqués avec la poussière du sol et sont fragiles. Dans le 4e chapitre de la seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul se compare à un vase d’argile. Je continue à le lire.

Verset 7

Dieu a brillé dans notre cœur pour y faire resplendir la connaissance de sa gloire qui rayonne du visage de Jésus-Christ. Mais ce trésor, nous le portons dans les vases faits d’argile que nous sommes, pour que ce soit la puissance extraordinaire de Dieu qui se manifeste, et non notre propre capacité (2Corinthiens 4.7).

L’homme se dit fort et solide et certains se croient même invincibles, surtout quand ils sont jeunes, mais en réalité nous sommes aussi robustes que de la vaisselle. Maintenant il est bien vrai que les poteries d’argile sont très recherchées par les archéologues ; ils fouillent les décharges des villes antiques où les gens jetaient leur vaisselle et autres objets devenus inutiles. En 332 avant J-C, Alexandre le Grand fit le siège de la cité insulaire qui se trouve au large de la ville phénicienne de Tyr. Pour s’en emparer, il crée de toutes pièces une péninsule, une digue de 60 mètres de large afin de relier le continent à l’île. Pour construire cette avancée dans la mer, il utilise les décombres, les pierres et le bois des ruines de l’ancienne ville de Tyr détruite par les Babyloniens. Mais comme ça ne suffit pas, il racle le sol de la ville cité et tout ce qu’il peut trouver. Et c’est ainsi que la décharge publique de la ville vient faire partie des matériaux utilisés pour la construction de la digue. De ce fait, elle est devenue un immense chantier de fouilles, une mine d’or presque pour les archéologues.

Le grand apôtre Paul est tout à fait conscient que, d’une part, il est le porte-parole de Jésus-Christ et de la divinité, mais d’autre part, ce message glorieux du salut est annoncé par un corps mortel qui retournera à la poussière.  De ce fait, l’homme, l’instrument reste humble et toute gloire revient à Dieu. C’est un peu comme si un trésor fabuleux était conservé non pas dans un énorme coffre-fort à toute épreuve, mais dans de simples pots de terre cuite qui peuvent se fendre ou se casser ou se désagréger avec le temps. L’apôtre Paul est plus grand que les grands par ses talents naturels, son éducation et ses dons spirituels, mais il sait bien qu’il n’a aucun mérite en lui-même, qu’il n’est qu’un esclave au service de son Maître.

L’apôtre nous décrit ici l’aspect humble de l’Évangile de la grâce. C’est dans la faiblesse et l’infirmité de ses serviteurs, dans leurs souffrances et leur dépouillement, que la Bonne Nouvelle du salut se répand et accomplit des miracles. Dieu a voulu que ce soient de simples mortels qui annoncent la connaissance de la gloire du Christ. De cette façon, c’est la puissance de Dieu qui agit et toute la gloire revient à l’auteur du Salut et non au savoir-faire manipulateur de l’homme.

L’Ancien Testament est rempli de toutes sortes de récits étranges qui vont du sordide au déconcertant en passant par le saugrenu, et dans l’une de ces histoires, il est justement question de cruches en terre. Un des chefs juges d’Israël qui s’appelle Gédéon a pour tâche de libérer Israël de l’envahisseur. Pour ce faire, il doit se conformer exactement aux instructions que lui donne l’Ange de l’Éternel et il n’est accompagné que de 300 hommes pour attaquer une multitude. Je lis le passage :

Les Madianites, les Amalécites et les nomades de l’Orient étaient répandus dans la vallée en aussi grand nombre qu’une nuée de sauterelles, et leurs chameaux étaient innombrables comme le sable au bord de la mer. Gédéon divisa les trois cents hommes en trois groupes et remit à chaque soldat un cor et une cruche vide dans laquelle on mettait une torche allumée (Juges 7.12, 16).

La torche qui brûle est cachée afin que cette petite troupe puisse s’approcher du camp ennemi sans être repérée. Une fois arrivés sur place, les 300 hommes de troupe ont ordre de casser leur cruche ce qui fait que d’un coup d’un seul les abords du camp ennemi baignent dans la lumière. Suit alors une immense confusion et panique qui fait que les Madianites et les Amalécites s’étripent et s’entre-tuent, et cette nuit là, l’Éternel donne miraculeusement une grande victoire militaire à Gédéon. Le point important de cette histoire est que la lumière ne fut révélée qu’une fois la cruche cassée. Dans l’évangile selon Marc, il est aussi question d’un vase qui est volontairement brisé. Je lis le passage :

Jésus était dans la maison de Simon, le lépreux. Pendant le repas, une femme s’approcha de lui, tenant un flacon d’albâtre rempli d’un parfum de nard pur de grande valeur. Elle cassa le col du flacon et répandit le parfum sur la tête de Jésus (Marc 14.3).

Pareillement, c’est souvent quand un croyant est brisé par l’épreuve, la maladie, ou l’adversité qu’il répand au mieux le parfum et la lumière de Jésus-Christ autour de lui. C’est le cas pour l’apôtre Paul qui sait mieux que quiconque ce que souffrir veut dire ce qu’il va maintenant préciser. Je continue le texte.

Versets 8-9

Ainsi, nous sommes accablés par toutes sortes de détresses et cependant jamais écrasés. Nous sommes désespérés, mais non complètement désespérés, persécutés, mais non abandonnés, terrassés, mais non pas anéantis (2Corinthiens 4.8-9).

On peut paraphraser ainsi les quatre contrastes de ce passage : « cernés mais non coupés de tout ; ne sachant que faire, mais jamais privés de tout espoir ; pourchassés par les hommes, mais jamais abandonnés par Dieu ; souvent terrassés mais jamais achevés ». En grec, l’utilisation du temps présent ainsi que l’adverbe « toujours » au verset suivant, expriment une expérience permanente.

Les deux participes traduits par « désespérés » et « complètement désespérés » ne diffèrent que par un simple préfixe, mais ils expriment la différence entre la vie et la mort pour l’apôtre. En jouant sur ces deux mots, il établit un contraste entre, d’une part, sa faiblesse et ses limitations, et d’autre part, la puissance de Dieu. Paul prouve que la détresse humaine est la situation idéale pour que Dieu se manifeste. Toutes les afflictions qu’il endure et décrit sont autant d’ordre physique, psychologique que spirituel. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre s’est déjà comparé à un mort-vivant quand il a dit :

Mais il me semble plutôt que Dieu nous a assigné, à nous autres apôtres, la dernière place, comme à des condamnés à mort car, comme eux, il nous a livrés en spectacle au monde entier : aux anges et aux hommes (1Corinthiens 4.9).

Le ministère que Dieu a confié à l’apôtre est particulièrement exigeant. Il est pourchassé comme du gibier, persécuté par les païens, mais surtout par les Juifs qui veulent sa peau à tout prix. Mais Dieu a toujours été avec lui pour le tirer de tous les guet-apens qu’on lui tend et il a pu continuer son œuvre d’évangéliste jusqu’à son dernier souffle. Rien ni personne n’a pu l’arrêter. Même quand il est forcé de visiter les geôles romaines, il proclame la Bonne Nouvelle. Je lis un passage :

Je tiens à ce que vous le sachiez, frères : ce qui m’est arrivé a plutôt servi la cause de l’Évangile. En effet, toute la garde prétorienne et tous les autres savent que c’est parce que je sers le Christ que je suis en prison (Philippiens 1.12-13).

Tout au long de sa vie, l’apôtre semble livrer une bataille perdue d’avance, car il est constamment acculé, à bout de force, sur le point d’être capturé ou assassiné. Mais comme il le dit lui-même plus loin dans cette épître :

Je trouve ainsi ma joie dans la faiblesse, les insultes, la détresse, les persécutions et les angoisses que j’endure pour le Christ. Car c’est lorsque je suis faible que je suis réellement fort (2Corinthiens 12.10).

Malgré ses souffrances, Paul est parvenu au but et a franchi la ligne d’arrivée en vainqueur. A la fin de sa vie il a pu dire :

J’ai combattu le bon combat. J’ai achevé ma course. J’ai gardé la foi. Le prix de la victoire, la couronne de justice m’est réservée. Le Seigneur, le juste Juge, me le remettra au jour du jugement (2Timothée 4.7-8).

Au travers des premiers disciples, des apôtres, et surtout de Paul, Dieu a conquis l’empire romain. Au 18e siècle, l’historien anglais Edward Gibbon s’est rendu célèbre quand il a publié « Le déclin et la chute de l’Empire Romain ». Dans cette œuvre monumentale, il écrit : « Même l’Empire romain ne pouvait tenir tête à la prédication de l’Évangile du Christ » En tant qu’historien qui analyse froidement les événements, Gibbon a compris la puissance de l’Évangile. Il est bien vrai que la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ a ébranlé l’empire romain jusque dans ses fondations à tous les niveaux, moral, politique, et religieux. Au début du 4e siècle de notre ère, l’empereur Constantin le Grand adhère au christianisme, d’abord timidement, puis jusqu’à se faire baptiser peu avant sa mort. C’est lui qui introduit les principes moraux chrétiens dans l’administration de l’Empire. Dictateur dans l’âme, il est à l’origine de ce qu’on peut appeler le césaropapisme, le terme n’est pas de moi, et il a fait des émules. En tout cas, il explique pourquoi c’est Constantin le Grand qui préside le premier concile de l’église, qui eut lieu dans la ville de Nicée, aujourd’hui Izmir en Turquie. Ah oui, j’allais presque oublier d’ajouter que le césaropapisme explique également la présence du Vatican à Rome ainsi que toute sa pompe.

Versets 10-12

Je continue maintenant le texte du chapitre 4.

Oui, nous portons toujours et en tout lieu, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus soit, elle aussi, rendue manifeste par notre corps. Car sans cesse, nous qui vivons, nous sommes exposés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus soit aussi rendue manifeste par notre corps mortel. Ainsi, la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous (2Corinthiens 4.10-12).

L’apôtre Paul se dit uni à la mort du Christ, dans le sens qu’il souffre pour lui et qu’il porte dans sa chair les marques des coups et blessures qui lui ont été infligés quand on l’a battu, fouetté, lapidé, à cause de son témoignage pour Jésus-Christ. Dans l’épître aux Romains il écrit :

À cause de toi, Seigneur, nous sommes exposés à la mort à longueur de jour. On nous considère comme des moutons destinés à l’abattoir (Romains 8.36).

Jésus a apporté la vie aux hommes par le moyen de sa mort, son sacrifice sur la croix. De même, les afflictions que subit l’apôtre permettent à la puissance de Dieu de se manifester chez ceux qui écoutent le message du salut qu’il proclame. La vie quotidienne de Paul est ardue et ne tient qu’à un fil, mais en ce qui le concerne, c’est le prix à payer pour apporter la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ qui procure la vie éternelle à ceux qui croient. L’apôtre imite le renoncement complet de son Sauveur, son dévouement pour les siens jusqu’à la mort. La vie en effet, n’est produite qu’au prix de la mort. Jésus s’est comparé au grain de blé qui ne peut porter du fruit que s’il meurt (Jean 12:24). Cette image s’applique également au disciple. Paul est donc prêt à tout souffrir par amour pour ses frères, pourvu que certains, comme les Corinthiens, en recueillent les fruits.

Verset 13

Je continue le texte.

Nous sommes animés de ce même esprit de foi dont il est question dans cette parole de l’Écriture : J’ai cru, voilà pourquoi j’ai parlé. Nous aussi nous croyons, et c’est pour cela que nous parlons (2Corinthiens 4.13).

L’apôtre cite un passage de l’Ancien Testament (Psaume 116.10) dans lequel le psalmiste fait référence aux angoisses d’une mort imminente, tout en affirmant avoir confiance en Dieu qui le délivrera. Paul parle d’un air relativement détaché de ses persécutions et des menaces qui pèsent constamment sur lui parce qu’il a la certitude que le Seigneur qui l’a déjà soustrait à une mort certaine le délivrera encore.

Verset 14

Je continue.

Nous savons en effet que Dieu, qui a ressuscité le Seigneur Jésus, nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous fera paraître, avec vous, en sa présence (2Corinthiens 4.14).

Dans cette existence passagère et mortelle, l’apôtre renonce à toute compensation, mais il attend la résurrection. Certain d’une pleine délivrance de la mort, il est prêt à tout supporter, tout souffrir ici-bas car il sait qu’il verra près de lui, en la présence de Dieu, ceux pour qui il a sacrifié sa vie. C’est la puissance miraculeuse de la grâce qui a produit en Paul, un persécuteur assassin, ce degré sublime de dévouement et d’amour. Son assurance est fondée sur le Christ qui a vaincu la mort et qui est le premier à être sorti du tombeau vivant, revêtu d’un corps de ressuscité radiant de lumière. Jésus est le gage de la résurrection pour la vie éternelle de tous ceux qui lui font confiance, qui comptent sur lui pour le salut de leur âme.

Verset 15

Je continue.

Ainsi, tout ce que nous endurons, c’est à cause de vous, pour que la grâce abonde en atteignant des hommes toujours plus nombreux, et qu’ainsi augmente le nombre des prières de reconnaissance à la gloire de Dieu (2Corinthiens 4.15).

Les souffrances que Paul endure permettront à beaucoup de croire en Jésus et ces croyants rendront grâces à Dieu de les avoir sauvés. Paul est un homme absolument désintéressé qui oeuvre pour la gloire de Dieu au service des autres.

Verset 16

Je continue.

Voilà pourquoi nous ne perdons pas courage. Et même si notre être extérieur se détériore peu à peu, intérieurement, nous sommes renouvelés de jour en jour (2Corinthiens 4.16).

Dans le temps présent, le salut du croyant concerne uniquement son âme tandis que la gloire éternelle est encore dans le futur. En attendant et dans le meilleur des cas, le corps continue sa lente et inexorable détérioration. Le Psalmiste écrit :

Nous voyons nos années s’évanouir comme un son. Les jours de nos années s’élèvent à soixante-dix ans, Et, pour les plus robustes, à quatre-vingts ans ; et l’orgueil qu’ils en tirent n’est que peine et misère (Psaumes 90.9-10).

Paul n’est pas immunisé contre le découragement. Au début de cette épître, il nous fait part de son angoisse et de ses craintes tellement il est en souci à cause de l’état de l’église de Corinthe et parce qu’il ne retrouve pas Tite, son collaborateur qu’il attend en se rongeant les ongles. Cependant, malgré ses circonstances souvent défavorables, l’apôtre ne sombre pas dans une déprime persistante. Il puise ses forces en Dieu, ce qui lui donne l’énergie de poursuivre le ministère que Jésus-Christ lui a confié. Plus Paul est conscient de sa mortalité, et plus sa destinée céleste devient proche et réelle. Tandis qu’il diminue physiquement, sur le plan spirituel, sa connaissance du Seigneur et sa confiance en lui augmente ; il est sans cesse renouvelé intérieurement par la puissance et la présence de Dieu.

Quand il a rencontré le Seigneur, Paul est un pharisien consacré et une star en pleine ascension ; un futur brillant s’ouvre à lui. Alors, on peut imaginer qu’au début de son ministère il est plein de fougue et d’enthousiasme pour l’Évangile, mais il s’appuie sur son intelligence, son expérience et son grand savoir. Quand il écrit cette épître aux Corinthiens, il a pris de la bouteille car cela fait bien des années qu’il chemine avec le Seigneur et il a appris à lui faire entièrement confiance. Le diamant brut qu’était le jeune apôtre a des entailles et des coupes ; il est maintenant poli et finement ciselé. Paul est un joyau, un homme mûr dont le désintéressement est total et l’amour pour les autres sincère et profond.

Verset 17

Je continue.

En effet, nos détresses présentes sont passagères et légères par rapport au poids insurpassable de gloire éternelle qu’elles nous préparent (2Corinthiens 4.17).

Il est vrai qu’ici-bas les problèmes, quelquefois fort sévères, n’en finissent jamais et parfois ils se succèdent à un rythme soutenu. Mais comme je l’ai dit, Dieu utilise souvent la souffrance pour accomplir le processus qui consiste pour un croyant à devenir de plus en plus comme le Christ. L’apôtre Pierre dit à peu près la même chose que Paul. Je le cite :

Ainsi donc, puisque le Christ a souffert dans son corps, armez-vous aussi de la même pensée. En effet, celui qui a souffert dans son corps a rompu avec le péché. Au contraire, réjouissez-vous, car vous participez aux souffrances du Christ, afin d’être remplis de joie quand il paraîtra dans toute sa gloire (1Pierre 4.1, 13).

Malgré l’importance de ses souffrances et des afflictions quasi permanentes qu’il endure, Paul adopte le point de vue céleste et considère ses ennuis comme légers et passagers, presque comme des pacotilles, comparés au poids éternel de gloire et aux récompenses qu’il recevra une fois qu’il sera de l’autre côté auprès de Jésus. Il est tout de même époustouflant que l’apôtre regarde comme négligeables ces lourds fardeaux qui ne le quittent pourtant jamais. Ses souffrances produisent sur son compte céleste un poids de gloire au-delà de toute mesure ; littéralement, le texte dit : « un poids de gloire plus extraordinaire que l’extraordinaire ». Cette espérance et cette perspective éternelles de l’apôtre le soutiennent au milieu des afflictions qui ponctuent régulièrement son ministère.

Verset 18

Je finis le chapitre 4.

Et nous ne portons pas notre attention sur les choses visibles, mais sur les réalités encore invisibles. Car les réalités visibles ne durent qu’un temps, mais les invisibles demeureront éternellement (2Corinthiens 4.18).

Contrairement à ce que prétendent les scientifiques, la matière n’est pas éternelle ; elle a été créée pour un temps seulement. L’univers qui nous entoure est passager et éphémère pour toutes les espèces végétales et animales, l’homme inclus. En conséquence, les croyants sont invités à porter leur affection sur les réalités éternelles et invisibles, celles qui ne peuvent être perçues par les yeux de la chair. Cette perspective du monde et de l’avenir permet de ne pas trop prendre à cœur les afflictions présentes, de s’en détacher et de les considérer pour ce qu’elles sont en vérité, temporaires et transitoires.

Dans la mesure où le croyant les vit selon la volonté de Dieu, ces souffrances participent à ce poids de gloire sans mesure qui sera la récompense invisible et éternelle du croyant dans l’au-delà. Toutes les valeurs de ce monde passeront. Que ce soit la jeunesse, la beauté, ou les richesses, par exemple, au regard de l’éternité ce ne sont que des mirages avec la consistance des bulles de savon.

La grandeur de César, la puissance de l’Empire romain, la force et l’ingénuité de l’homme, la magnificence de Corinthe, et même la voie lactée et notre bonne vieille terre, tout cela est appelé à disparaître. Les réalités que nos cinq sens ne peuvent déceler, mais que les yeux de la foi perçoivent appartiennent au monde à venir : le royaume céleste, l’Esprit invisible, la gloire du Christ. Toutes ces réalités sont réservées à ceux qui ont mis leur confiance en Jésus-Christ et qui aiment Dieu.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

mars 14 2025

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