2 Chroniques 7.1-22
Chapitre 7
Introduction
À un moment ou à un autre de leur histoire, presque toutes les nations connaissent une heure de gloire. Ce fut certainement le cas de la France et de la plupart des autres pays européens. Il en fut de même pour Israël. Dès la construction du célèbre Temple de Salomon terminée, vient le grand jour mémorable de sa dédicace, extraordinaire non seulement à cause des célébrations fastes, mais surtout parce que la gloire de l’Éternel a rempli son Sanctuaire, montrant ainsi qu’il prenait possession du Temple que son peuple avait érigé en son honneur.
Versets 1-3
Je commence à lire le chapitre 7 du second livre des Chroniques.
Lorsque Salomon eut terminé sa prière, le feu tomba du ciel et consuma l’holocauste ainsi que les sacrifices, et la gloire de l’Éternel remplit le Temple. Les prêtres ne pouvaient pénétrer dans le Temple de l’Éternel, car la gloire de l’Éternel avait rempli l’édifice. Tous les Israélites virent descendre le feu et la gloire de l’Éternel sur le Temple ; ils s’inclinèrent le visage contre terre sur le dallage du parvis, se prosternèrent et se mirent à louer l’Éternel en disant : “ Oui il est bon, oui son amour est éternel ! ” (2Chroniques 7.1-3).
D’après le premier livre des Rois (8.54-61), la conclusion de la prière de Salomon est une allocution par laquelle il bénit le peuple, ce qui était en principe le rôle du Grand-Prêtre. Les rois des royaumes israélites ont toujours été tentés d’empiéter sur les fonctions des prêtres (comparer 1 Samuel 13:8-14 ; 2 Chroniques 26:16-20), ce que faisaient tous les souverains voisins païens. Il se peut que n’ayant pas apprécié cette usurpation, l’auteur ne la rapporte pas.
Le feu qui tombe du ciel signifie que l’Éternel accepte le sacrifice qui lui est fait par Salomon au nom d’Israël, mais c’est aussi un jugement sur le péché car il faut bien garder à l’esprit que l’animal est une victime innocente de substitution offerte à la place du repentant. Le Temple n’est pas agréé par Dieu parce qu’il est beau et richement décoré, mais parce que c’est le point de rencontre entre l’Éternel et son peuple au moyen des sacrifices pour l’expiation des péchés. Ces immolations d’animaux préfigurent bien sûr Jésus-Christ qui s’est offert lui-même comme sacrifice parfait pour la rédemption des hommes, leur donnant ainsi la possibilité d’être pardonnés de toutes leurs fautes. Depuis que nos premiers parents se sont rebellés contre le Créateur, il a toujours pourvu à un substitut pour le pécheur coupable. Sous le régime de l’Ancien Testament, c’étaient des animaux, jusqu’à ce que le Christ, l’Agneau de Dieu, vienne et meure sur la croix. La volonté de Dieu de racheter l’homme prouve que « l’Éternel est bon, oui son amour est éternel », ce que chantent en choeur les Israélites.
Ce même feu était aussi tombé lors de la dédicace du Tabernacle par Moïse dans le désert, et au moment de l’offrande que David avait faite pour arrêter le jugement divin sur l’aire d’Ornân, le site choisi par l’Éternel pour la construction du Temple. Le chroniqueur présente donc Salomon comme un homme qui est dans la même lignée spirituelle que Moïse et David. Il continue aussi à établir un parallèle entre, d’une part, la construction du Temple et sa dédicace, et d’autre part, la fabrication du Tabernacle et sa consécration. En effet, ces deux ouvrages ont plusieurs points communs. Ainsi par exemple, dans chaque cas, c’est l’Éternel qui a tracé les plans, on a utilisé le butin des campagnes militaires, et troisièmement, le peuple a été généreux avec ses dons. Mais il existe bien d’autres rapprochements encore, dont ceux que le chroniqueur vient juste de nous rapporter : le feu qui est tombé du ciel pour consumer les sacrifices, la gloire de l’Éternel qui remplit le Temple, et enfin, le peuple qui se prosterne. Tous ces événements ont eu lieu pour le Temple de Salomon mais aussi pour le Tabernacle de Moïse. Que ce soit le feu, la gloire sous forme de nuée, ou les autres miracles, Israël est le seul peuple sur terre qui bénéficia de signes visibles de la présence de Dieu.
Versets 4-5
Je continue le texte.
Le roi et tout le peuple offrirent des sacrifices devant l’Éternel. Le roi Salomon offrit en sacrifice 22 000 bœufs et 120 000 moutons. C’est de cette manière que le roi et tout le peuple inaugurèrent le Temple de Dieu (2Chroniques 7.4-5).
Quelle hécatombe ! Ça fait beaucoup d’animaux, me direz-vous. Oui, mais c’est comparable à ce qui se passe dans nos abattoirs modernes. De plus, toutes ces bêtes n’ont pas été immolées en une seule fois, mais au cours des 14 jours de fête et puis il y avait beaucoup de monde qu’il fallait nourrir. Je lis le passage parallèle du livre des Rois :
Salomon et tout Israël célébrèrent la fête. Une grande assemblée de gens venus depuis la région de Lebo-Hamath jusqu’au torrent d’Égypte se tint devant l’Éternel, notre Dieu, pendant sept jours puis encore sept autres jours, soit quatorze jours en tout (1Rois 8.65).
Plus loin, le texte indique que plusieurs autels ont été dressés dans le parvis extérieur du Temple pour cette occasion très spéciale de la dédicace du Temple. Comme les 24 classes de prêtres sont toutes présentes, ils sont suffisamment nombreux pour sacrifier ces bêtes selon les rites de la Loi de Moïse. Ces animaux ont fourni la viande des repas pris par l’immense foule venue à Jérusalem à l’occasion de la fête des Cabanes qui fut aussi l’occasion de l’inauguration du Temple. Il a donc fallu tuer au moins un animal par famille représentée. Chaque sacrifice avait aussi un but cultuel, celui de couvrir les péchés du chef de famille qui l’offre ainsi que de sa femme et de ses enfants. Il faut toujours garder à l’esprit que selon l’enseignement des Écritures, c’est le sang versé qui fait l’expiation des fautes. Dans sa première épître, l’apôtre Pierre écrit :
Ce n’est pas par des choses périssables — argent ou or — que vous avez été rachetés de la manière futile de vivre, que vous ont transmise vos ancêtres. Non, il a fallu que le Christ, tel un agneau pur et sans défaut, verse son sang précieux en sacrifice pour vous (1Pierre 1.18-19).
En tout cas, cette dédicace du Temple de Salomon laisse rêveur tellement elle est grandiose. Ce fut un festin mémorable auquel, peut-on dire, Dieu a lui-même participé. C’était aussi un avant-goût du royaume que Jésus-Christ est venu offrir une fois déjà, et qui a été rejeté par les Juifs, mais il a promis de revenir à la fin des temps et de l’établir pour de bon.
Verset 6
Je continue le texte.
Les prêtres se tenaient à leur poste, les lévites prirent position avec les instruments de musique de l’Éternel que le roi David avait conçus pour louer l’Éternel en chantant : “ Oui, son amour dure à toujours ” ; c’est David qui les avait chargés de jouer de ces instruments pour louer l’Éternel. Quant aux prêtres, ils faisaient retentir les trompettes vis-à-vis d’eux et tout Israël se tenait debout (2Chroniques 7.6).
Le chroniqueur prend bien note de tout ce qui a trait au culte de l’Éternel et nous le rapporte. Il affectionne tout particulièrement l’aspect musical mais il nous fait aussi part des requêtes formulées par Salomon et des louanges qui célèbrent la bonté et l’amour de Dieu envers le peuple d’Israël. Il me semble que ceux qui se disent chrétiens et qui prient, moi en premier, ont tendance à venir à Dieu avec une liste du genre de celle qu’on utilise quand on va faire des courses. Cette politique de la main tendue oublie trop facilement de remercier le Seigneur, de lui rendre grâces pour qui il est d’abord, et pour tous ses dons ensuite. Les Écritures nous encouragent effectivement à demander, avec insistance même, mais parallèlement elles nous exhortent à louer le Seigneur de tout notre cœur et à se montrer reconnaissant envers lui.
Versets 7-8
Je continue.
Salomon consacra l’intérieur de la cour qui s’étend devant le Temple de l’Éternel pour y offrir les holocaustes et les graisses des sacrifices de communion, car l’autel de bronze que Salomon avait fait fabriquer ne pouvait recevoir tous les holocaustes, les offrandes et les graisses. Salomon et tout Israël célébrèrent la fête pendant sept jours. Un très grand nombre de gens étaient venus depuis la région de Hamath jusqu’au torrent d’Égypte (2Chroniques 7.7-8).
La fête des Cabanes était l’une des trois célébrations religieuses du calendrier juif auxquelles tous les hommes étaient tenus d’assister (Exode 23.17). C’est ce qui explique la foule présente à Jérusalem. Les Israélites viennent de tout le territoire d’Israël, depuis Hamath, l’extrême nord du pays, jusqu’au torrent d’Égypte, son extrême sud. Comme je l’ai dit, pour cette occasion exceptionnelle, des autels ont été dressés dans le parvis extérieur du Temple le transformant en un immense abattoir.
Verset 9
Je continue.
Le huitième jour eut lieu une réunion cultuelle. Ainsi, on avait fait la dédicace de l’autel pendant sept jours, et l’on avait célébré la fête durant sept autres jours (2Chroniques 7.9).
Les réjouissances ont duré sept jours puis sept autres jours, mais alors pourquoi ne pas dire quatorze jours ? Parce qu’il a eu deux fêtes successives, chacune de sept jours, d’abord la dédicace du Temple qui a eu lieu du 8ème au 14ème jour du mois, et ensuite la fête des Cabanes du 15ème au 21ème jour. Le 22ème s’est tenue une dernière réunion cultuelle, et le lendemain tout le monde a pris congé et est rentré chez lui.
Versets 10-11
Je continue.
Le vingt-troisième jour du septième mois, Salomon renvoya le peuple chacun chez soi. Tous étaient joyeux et avaient le cœur content à cause des bienfaits que l’Éternel avait accordés à David, à Salomon et à Israël, son peuple. Salomon acheva ainsi le Temple de l’Éternel et le palais royal. Il réussit à réaliser tout ce qu’il s’était proposé de faire pour ces deux édifices (2Chroniques 7.10-11).
Le chroniqueur mentionne, en passant et sans s’y arrêter le moins du monde, que Salomon s’est construit un palais, et quel palais ! D’après un texte parallèle, il est digne d’un conte des mille et une nuits. Quoi qu’il en soit, les Israélites retournent dans leur foyer, très contents de cette fête faramineuse à laquelle ils ont assisté, et surtout parce qu’ils ont expérimenté la bonté de Dieu. Tout cela est conforme à un proverbe écrit par Salomon lui-même qui a dit : « C’est la bénédiction de l’Éternel qui enrichit, et toute la peine qu’on se donne n’y ajoute rien (Proverbes 10.22) ». Personnellement, je préfère la version de Luther qui dit simplement : « La bénédiction du Seigneur enrichit sans peine (Der Segen des HERRN macht reich ohne Mühe). »
Versets 12-14
Je continue.
Alors l’Éternel apparut à Salomon pendant la nuit et lui dit : — J’ai exaucé ta prière et je choisis cet endroit comme lieu de sacrifices pour moi. Lorsque je fermerai le ciel et qu’il n’y aura pas de pluie, lorsque j’ordonnerai aux sauterelles de ravager le pays ou que j’enverrai la peste contre mon peuple, si alors mon peuple qui est appelé de mon nom s’humilie, prie et recherche ma grâce, s’il se détourne de sa mauvaise conduite, moi, je l’écouterai du ciel, je lui pardonnerai ses péchés et je guérirai son pays (2Chroniques 7.12-14).
C’est la seconde fois que l’Éternel apparaît à Salomon. La première, c’était pour lui demander ce qu’il désirait et maintenant, c’est pour lui dire qu’il exauce la longue prière qu’il a faite lors de l’inauguration du Temple. Nous sommes dans la vingtième année du règne de Salomon, après l’achèvement des constructions du Temple et du palais royal. Le roi est arrivé au faîte de la grandeur et cette apparition est aussi un avertissement que Dieu lui donne parce que le relâchement moral et religieux est à la porte. C’est dans la réponse de Dieu que l’on comprend pourquoi les deux royaumes israélites ont été rayés de la carte. Il faut en effet toujours garder à l’esprit que le chroniqueur s’adresse à une communauté juive qui revient de l’exil. Jérusalem et le Temple ont été détruits et les pères furent soient massacrés soit emmenés en captivité. Ceux qui sont de retour au pays ont du mal à comprendre comment une telle catastrophe a pu survenir à la lumière des promesses que l’Éternel avait faites à David.
Dès le début du livre des Chroniques, l’auteur a bien insisté sur le fait que les événements se sont déroulés selon une logique qu’on pourrait qualifier de « théologie de la rétribution », ce qui n’est pas vraiment nouveau. En effet, tous les Hébreux de 20 ans et plus que l’Éternel avait délivrés de l’esclavage égyptien, mis à part Caleb et Josué, sont tous morts dans le désert à cause de leur rébellion contre Dieu. Selon le point de vue des Écritures, ils ont reçu ce qu’ils méritent. Leurs descendants n’ont pas fait mieux et sans doute même pire puisqu’ils ont rompu l’alliance avec Dieu en pratiquant une idolâtrie dégradante, ce qui a entraîné un jugement sévère sur les deux royaumes israélites. Mais une caractéristique intrinsèque de notre Créateur est sa miséricorde. Je cite un passage que j’ai déjà lu et que j’aime beaucoup :
L’Éternel est plein de pitié et miséricordieux. Il est plein de patience et débordant d’amour. Il ne tient pas rigueur sans cesse et son ressentiment ne dure pas toujours. Il ne nous traite pas selon le mal que nous avons commis, il ne nous punit pas comme le méritent nos fautes. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant l’amour de Dieu dépasse tous ceux qui le révèrent. Autant l’Orient est loin de l’Occident, autant il éloigne de nous nos mauvaises actions. Et, comme un père est plein d’amour pour ses enfants, l’Éternel est rempli d’amour pour ceux qui le révèrent : il sait de quelle pâte nous sommes façonnés, il se rappelle bien que nous sommes poussière (Psaumes 103.8-14).
Celui qui se rend coupable mais qui reconnaît ses fautes peut obtenir le pardon de Dieu et sa faveur s’il se tourne vers lui dans un acte de repentance et s’il change de conduite. Au moment de la rédaction des livres des Chroniques, l’ancien territoire du royaume de Juda n’est rien d’autre qu’une province de l’Empire perse. Les colons revenus d’exil se demandent alors ce qu’est devenue la promesse que l’Éternel a faite à David, d’une dynastie qui ne finirait jamais, et de Jérusalem que l’Éternel avait choisie pour y établir son nom. Est-ce que Dieu a tiré un trait sur son peuple et si non, qu’attend-il d’eux ? L’auteur commence à répondre à ces questions, et dans la suite du livre, il va répéter les conditions à remplir par le peuple pour recevoir le pardon de Dieu, tout en ponctuant le texte avec les raisons pour lesquelles la nation d’Israël a perdu le pays promis. Ses explications sont les suivantes : les Israélites ont abandonné l’Éternel; ils se sont détournés de lui; ils sont devenus infidèles en cessant de lui obéir
Après leur retour d’exil, les Israélites se sont repentis ; ils ont reconstruit le Temple, les murailles de Jérusalem et ils ont repeuplé leur pays, la Palestine. Ils n’ont alors plus jamais sombré dans l’idolâtrie grotesque qui leur avait valu le châtiment divin et l’exil. Cependant au fil des siècles, un segment du peuple juif est devenu hyper religieux et super légaliste, tout en adoptant une attitude hautaine et belliqueuse à l’égard de tous. Ce comportement haineux de propre juste est illustré dans le Nouveau Testament par les Pharisiens, la secte la plus influente à l’époque de Jésus-Christ. Les Pharisiens avaient remplacé l’obéissance à la Loi et la justice sociale par l’hypocrisie et des rites à donner la nausée. Comme le petit peuple ne vaut pas mieux, quand Jean-Baptiste fait son entrée sur scène comme précurseur du Christ, il n’a qu’un seul message qui est : « Repentez-vous, car le royaume de Dieu est proche ». Jésus emboîtera le pas à Jean baptiste avec la même exigence. Mais loin de se repentir, les Juifs ont crucifié leur Messie. On connaît la suite ; Jérusalem est détruite par les Romains en l’an 70 de notre ère, Israël perd une nouvelle fois son pays et c’est la grande diaspora. Voilà pourquoi, aujourd’hui, on trouve des Juifs presque partout dans le monde. Cela dit, les paroles que l’Éternel a dites à Salomon sont toujours et encore d’actualité, et s’adressent à tous ceux qui se disent chrétiens. Je les rappelle :
Si alors mon peuple qui est appelé de mon nom s’humilie, prie et recherche ma grâce, s’il se détourne de sa mauvaise conduite, moi, je l’écouterai du ciel, je lui pardonnerai ses péchés et je guérirai son pays (2Chroniques 7.14).
Par nature, l’homme est orgueilleux. Voilà pourquoi je ne peux avoir une relation avec Dieu que si je m’humilie devant lui et invoque sa miséricorde sur moi. Il a amplement démontré sa grâce envers moi, pécheur coupable, en envoyant son Fils Jésus-Christ sur la croix pour mourir à ma place et ainsi porter mes fautes.
Versets 15-16
Je continue le texte des Chroniques.
Désormais, j’écouterai attentivement et je considérerai favorablement la prière faite en ce lieu. À présent, je choisis cet édifice et j’en fais un lieu saint pour y être à jamais présent. Je veillerai toujours sur lui et j’y aurai mon cœur (2Chroniques 7.15-16).
Sous le régime de l’Ancienne Alliance, la vie religieuse des Israélites est centrée autour du Temple de Jérusalem, le sanctuaire de l’Éternel. Sous le régime de la Nouvelle Alliance en Jésus-Christ notre médiateur, chaque croyant est prêtre dans le sens qu’il a un accès direct à Dieu, auprès de son Père céleste. Il n’a pas besoin d’aller dans une bâtisse quelconque ou de passer par un intermédiaire, car il est lui-même un temple de Dieu. Je lis un passage :
Votre corps est le sanctuaire même du Saint-Esprit qui vous a été donné par Dieu et qui, maintenant, demeure en vous ? Vous ne vous appartenez donc pas à vous-mêmes. Car vous avez été rachetés à grand prix. Honorez donc Dieu dans votre corps (1Corinthiens 6.19-20).
Versets 17-18
Je continue le texte.
Quant à toi, Salomon, si tu te conduis devant moi comme ton père David, si tu fais tout ce que je t’ai ordonné et si tu obéis aux ordonnances et aux lois que je t’ai données, je rendrai stable pour toujours ton trône royal selon l’alliance que j’ai conclue avec ton père David lorsque je lui ai dit : “ Il y aura toujours l’un de tes descendants qui gouvernera Israël. ” (2Chroniques 7.17-18).
Salomon a mené à terme la construction du Temple, ce qui est très bien, mais la pérennité de sa dynastie dépend de sa fidélité à la Loi de Moïse. Ce chapitre se termine par une mise en garde sévère. Si Israël devient infidèle à l’alliance, il connaîtra l’exil et le Temple nouvellement construit sera détruit.
Versets 19-22
Je lis la menace et finis le chapitre 7.
Mais si vous vous détournez, si vous négligez mes ordonnances et mes lois que j’ai établies pour vous, et si vous allez rendre un culte à d’autres dieux et vous prosterner devant eux, alors je vous arracherai de mon pays que je vous ai donné, je rejetterai loin de ma vue ce Temple que j’ai consacré pour y être présent et je ferai en sorte que tous les peuples s’en moquent et ricanent à son sujet. Et ce Temple qui aura été si glorieux, tous ceux qui passeront à proximité seront consternés et s’exclameront : “ Pourquoi l’Éternel a-t-il traité ainsi ce pays et ce Temple ? ” Et l’on répondra : “ C’est parce qu’ils ont abandonné l’Éternel, le Dieu de leurs ancêtres, qui les avait fait sortir d’Egypte, parce qu’ils se sont attachés à d’autres dieux, qu’ils se sont prosternés devant eux et les ont adorés. Voilà pourquoi il leur a infligé tout ce malheur ” (2Chroniques 7.19-22).
Ces paroles se sont littéralement accomplies. Aujourd’hui pourtant, Israël a encore un roi qui est issu de la lignée de David, Jésus-Christ. Il n’est pas sur terre mais il est assis à la droite de Dieu et un jour il reviendra ici-bas pour prendre le pouvoir et étendre son royaume sur le monde entier. Ce chapitre que je viens de terminer a mis l’accent sur certains attributs fondamentaux de l’Éternel, le Dieu d’Israël, de tout l’univers et de nous tous. Il est incomparable, il tient ses promesses, il écoute les prières, il pardonne les péchés et restaure le repentant. Mais il exige de sa créature foi et fidélité.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.