2 Chroniques 33.1 – 34.7
Chapitre 33
Introduction
L’histoire de l’humanité pourrait se résumer à une liste de noms de despotes et autres peaux de vache qui ont été aux commandes de leur pays respectif. Peu importe qu’ils aient été de droite ou de gauche, fascistes ou communistes, et que leur titre officiel fût roi, empereur, président, général, ou autre épithète ronflant. Ils avaient tous le même esprit machiavélique. Depuis toujours, philosophes et historiens tiennent de grands discours fumants et intellos similaires à des contorsions acrobatiques pour essayer d’expliquer pourquoi c’est presque toujours le mal qui domine. La clé de ce mystère nous est donnée par les Textes Sacrés. Je cite un passage :
Car nous n’avons pas à lutter contre des êtres de chair et de sang, mais contre les Puissances, contre les Autorités, contre les Pouvoirs de ce monde des ténèbres, et contre les esprits du mal dans le monde céleste (Éphésiens 6.12).
Que ce soit d’une manière ou d’une autre, la plupart des souffrances en ce bas monde ont le mal pour origine, et toutes le péché. C’est vrai pour tout le monde y compris les Israélites qui étaient pourtant le peuple élu de Dieu. C’est ainsi que du point de vue de l’éternel, tous les rois du royaume du Nord furent mauvais et la plupart de ceux qui régnèrent sur Juda au sud, également. Ézéchias qui vient de mourir fut un très bon roi, relativement parlant. Il est en sandwich entre son père Ahaz qui était particulièrement idolâtre et mauvais, et Manassé son fils qui prend les rênes du royaume de Juda. Ce nouveau roi est un renégat et une crapule de la pire espèce sans que les Écritures nous donnent la moindre explication.
Versets 1-2
Je commence à lire le chapitre 33 du 2e livre des Chroniques en compressant tout au long.
Manassé était âgé de douze ans à son avènement. Il régna cinquante-cinq ans à Jérusalem. Il fit ce que l’Éternel considère comme mal, et s’adonna aux mêmes pratiques abominables que les nations que l’Éternel avait dépossédées en faveur des Israélites (2Chroniques 33.1-2).
Manassé devient roi aux alentours de 697 av. J-C. Son règne fut le plus long de tous les rois israélites que ce soit ceux du royaume des X tribus du Nord ou ceux de Juda. Il a battu tous les records de longévité, de méchanceté et d’idolâtrie. Pourquoi l’Éternel a-t-il permis qu’il en soit ainsi ne nous est pas dit. Il est cependant possible de spéculer que dans sa miséricorde, Dieu attendait patiemment qu’il se repente et change de conduite. Cependant, ses pratiques abominables vont conduire le royaume de Juda au désastre, un châtiment qui a déjà été prédit à cause de l’idolâtrie des rois précédents.
Versets 3-5
Je continue le texte.
Manassé rebâtit les hauts-lieux que son père Ézéchias avait démolis, il érigea des autels aux Baals, et dressa des poteaux sacrés à la déesse Achéra. Il se prosterna devant tous les astres du ciel et leur rendit un culte. Il construisit des autels païens dans le Temple de l’Éternel. Il érigea des autels en l’honneur de tous les astres du ciel dans les deux parvis du Temple de l’Éternel (2Chroniques 33.3-5).
Les Baals, la déesse Achéra, les astres du ciel, tout ça c’est du déjà vu, malheureusement. Voilà un monarque impie qui manque singulièrement d’originalité ; il ne fait jamais qu’imiter les rois idolâtres qui l’ont précédé, qu’ils soient de Juda ou du royaume d’Israël-Nord. Il a introduit l’astrologie dans le Temple de l’Éternel, ce qui veut dire qu’on pouvait désormais y lire son horoscope, comme aujourd’hui dans son journal du matin. Mais tout ça, c’est encore de la gnognotte comparée avec ce que le chroniqueur va nous révéler.
Verset 6
Je continue.
Il alla même jusqu’à brûler ses fils pour les offrir en sacrifice dans la vallée de Ben-Hinnon. Il consultait les augures, les devins et les magiciens. Il installa des gens qui évoquaient les morts et qui prédisaient l’avenir. Il multiplia les actes que l’Éternel considère comme mauvais, et l’irrita de cette manière (2Chroniques 33.6).
Ce roi infâme s’est donné à fond et sans frein dans toutes les formes d’idolâtrie qui existaient à son époque; il y est allé franchement le pied au plancher. Son grand-père le roi Ahaz avait lui aussi fait rôtir au moins l’un de ses fils. Manassé s’adonne également au spiritisme comme Saül, le premier roi d’Israël. Toutes ces pratiques sont différentes formes de culte à Satan et font partie des traditions humaines depuis la nuit des temps. Dieu les qualifie d’abominables et avait ordonné aux Hébreux d’exterminer les peuples cananéens qui s’y adonnaient.
Un roi qui sacrifie son fil était quand même relativement rare, mais ça se faisait, généralement dans une situation de grande détresse. Ce qui surprend est que plusieurs rois israélites ont aussi commis ce genre de crime (comparer Jérémie 7.31).
Le chroniqueur qui s’intéresse surtout aux aspects religieux passe sous silence les meurtres commis par Manassé mais dans le second livre des Rois on lit :
Manassé fit aussi tuer beaucoup de gens innocents, au point que Jérusalem fut remplie d’un bout à l’autre de ses victimes, sans compter les péchés dans lequel il entraîna Juda en faisant ce que l’Eternel considère comme mal (2 Rois 21.16).
On se croirait en plein 21e siècle. Ce roi fait massacrer tous les Israélites qui refusent de courber l’échine devant le Panthéon idolâtre qu’il a établi dans Juda et à Jérusalem en particulier. Tous ceux qui veulent rester fidèles à l’Éternel et qui lui vouent un culte, le font au péril de leur vie. Selon la tradition juive, ce roi ignoble a fait ligoter le prophète Ésaïe à l’intérieur d’un tronc d’arbre creux, puis ordonné de le scier en deux. Sous le règne des rois idolâtres, la fonction de porte-parole de l’Éternel est une profession à haut risque.
Versets 7-9
Je continue.
Il fit dresser dans le Temple l’idole sculptée qu’il avait fabriquée, alors que Dieu avait déclaré à David et à son fils Salomon : — C’est dans ce Temple et dans Jérusalem, que j’ai choisie parmi toutes les tribus d’Israël, que j’établirai pour toujours ma présence. Si les Israélites s’appliquent à obéir à tout ce que je leur ai commandé, à toute la Loi, les ordonnances et les articles de droits qu’ils ont reçus par l’intermédiaire de Moïse, je ne leur ferai plus quitter le pays que j’ai attribué à leurs ancêtres. Mais Manassé égara le peuple de Juda et les habitants de Jérusalem, de sorte qu’ils firent encore plus de mal que les nations que l’Éternel avait détruites au profit des Israélites (2Chroniques 33.7-9).
Le chroniqueur donne ici, à nouveau, l’explication de l’exil des deux royaumes d’Israël-Nord et de Juda. Les Israélites ont fait pire que les peuples cananéens qui occupaient la Palestine au moment de sa conquête par Josué. Non seulement Manassé s’est adonné à toutes les formes d’idolâtrie possibles et imaginables, mais en plus et comme je l’ai déjà noté, c’est un homme cruel qui fait très peu de cas de la vie humaine.
Versets 10-11
Je continue le texte.
L’Éternel adressa des avertissements à Manassé et à son peuple, mais ils n’écoutèrent pas. Alors l’Éternel fit venir contre eux les généraux du roi d’Assyrie, qui capturèrent Manassé. Ils lui mirent des crochets au nez, l’attachèrent avec des chaînes de bronze et l’emmenèrent à Babylone (2Chroniques 33.10-11).
À cette époque, Babylone fait partie de l’empire assyrien. Son monarque Ésar-Haddôn cite Manassé comme l’un des 22 rois qui doit lui livrer des matériaux de construction. Entre 652 et 648 avant J-C, le gouverneur de Babylone au nom fort compliqué s’est rebellé contre son frère Assourbanipal, roi d’Assyrie qui est son suzerain. Selon la coutume, ça a fini dans un bain de sang. Manassé a alors été accusé, à tort ou à raison, d’avoir soutenu cette révolte contre Assourbanipal. Il s’en est suivi que les armées assyriennes lui ont rendu visite. Le royaume de Juda a subi alors une défaite cinglante et son roi Manassé s’est retrouvé aux fers, ce qu’il avait bien mérité à cause de son idolâtrie.
Versets 12-13
Je continue le texte.
Lorsqu’il fut dans la détresse, Manassé implora l’Éternel et s’humilia profondément devant le Dieu de ses ancêtres. Il le pria, et l’Éternel l’exauça, il écouta sa supplication et le fit revenir à Jérusalem dans son royaume. Ainsi Manassé comprit que l’Éternel seul est Dieu (2Chroniques 33.12-13).
Le chroniqueur nous donne le point de vue divin, tandis que sur terre voilà ce qui s’est passé : une fois déporté à Babylone, Manassé a été soit reconnu innocent, soit pardonné et renvoyé en Palestine dans ses foyers. Mais ce n’était pas un acte gratuit de la part du roi assyrien, car il avait besoin d’un allié ayant une frontière commune avec l’Égypte qui venait de se révolter contre lui. Jusque-là, l’Égypte lui versait un tribut, mais lorsque la 26e dynastie a pris le pouvoir, le nouveau pharaon s’est révolté contre l’Assyrie. Alors, le roi Assourbanipal lui a rendu visite afin de le faire rentrer dans les rangs. Or, Assourbanipal, qui régna de 669 à 627 av. J-C, mentionne Manassé parmi ses vassaux qui l’ont soutenu dans sa campagne militaire contre l’Égypte. Ces détails sont un peu barbants, je le conçois, mais ils montrent que le récit biblique est imbriqué dans l’histoire séculaire du Moyen-Orient.
À côté de ces détails techniques, il faut remarquer la miséricorde de l’Éternel dans tout ça. Il écoute la prière de repentance que lui adresse Manassé alors qu’il est dans les fers à Babylone. La grâce de Dieu est décidément sans limites. S’il a accepté d’entendre l’appel au secours de ce roi infâme, cela veut dire qu’il écoutera quiconque l’invoque quelle que soit sa situation, ce qui est d’ailleurs une vérité enseignée aussi bien par l’Ancien que le Nouveau Testament.
Verset 14
Je continue le texte.
Après ces événements, Manassé construisit à l’extérieur de la cité de David un rempart qui passait à l’ouest des sources de Guihôn, longeait la vallée du Cédron jusqu’à l’entrée de la porte des Poissons et contournait l’Ophel. Manassé lui donna une très grande hauteur. Il établit aussi des chefs militaires dans toutes les villes fortifiées de Juda (2Chroniques 33.14).
Le chroniqueur mentionne ces détails de constructions, de villes fortifiées, et d’une armée organisée, parce qu’ils sont la preuve que la faveur divine repose désormais sur Manassé, suite à son volte-face, après qu’il soit revenu à l’Éternel, le Dieu de ses ancêtres. C’est une nouvelle illustration du principe de la rétribution immédiate.
Versets 15-16
Je continue.
Il fit disparaître du Temple de l’Éternel les dieux étrangers et la statue, ainsi que les autels qu’il avait édifiés sur la colline du Temple et dans Jérusalem. Et on les jeta hors de la ville. Il rebâtit l’autel de l’Éternel. Il offrit des sacrifices de communion et de reconnaissance et il ordonna aux Judéens de rendre leur culte à l’Éternel, le Dieu d’Israël (2Chroniques 33.15-16).
Son petit-fils Josias fera le même nettoyage de fond en comble car Amôn, le fils et successeur de Manassé réintroduira à Jérusalem les idoles d’abord adorées, puis abandonnées par son père. Il faut en effet savoir qu’une fois de retour en Juda, le règne de Manassé fut relativement bref, ce qui explique pourquoi le second livre des Rois ne mentionne pas sa repentance ni ses réformes religieuses, et pourquoi elles n’ont pas duré. Manassé n’a pas eu le temps de les achever et dès qu’il fut au pouvoir Amôn s’est empressé de les remettre au goût du jour.
Versets 17-20
Je finis ce chapitre 33.
À vrai dire, le peuple continuait à offrir des sacrifices sur les hauts-lieux, mais seulement à l’Éternel son Dieu. Les autres faits et gestes de Manassé, la prière qu’il adressa à son Dieu et les messages que les prophètes lui adressèrent de la part de l’Éternel, se trouvent dans les Actes des rois d’Israël. Manassé rejoignit ses ancêtres décédés, et on l’enterra dans son palais. Son fils Amôn lui succéda sur le trône (2Chroniques 33.17-20).
Ainsi se conclut ce long règne de Manassé qui dans sa grande majorité fut particulièrement détestable au regard de l’Éternel. En effet, sur les 55 années de pouvoir, au moins 45 et plutôt 48 ont été consacrées à une idolâtrie sans frein, tandis que Manassé fut fidèle à l’Éternel moins de 10 ans et peut-être même seulement 7; tout dépend de l’année à laquelle il est revenu de son exil babylonien. Globalement, il fut un mauvais monarque et c’est bien pour cette raison qu’il est enterré dans son palais et non pas dans les tombeaux des rois.
Versets 21-23
Je continue.
Amôn avait vingt-deux ans à son avènement et il régna deux ans à Jérusalem. Il fit ce que l’Éternel considère comme mal, comme l’avait fait son père Manassé. Il sacrifia à toutes les idoles que son père Manassé avait fait dresser et leur rendit un culte. Il ne s’humilia pas devant l’Éternel comme l’avait fait son père Manassé. Au contraire, il se rendit extrêmement coupable (2Chroniques 33.21-23).
Ce roi idolâtre choisit de suivre le mauvais exemple que lui a donné son père sans tenir compte que vers la fin de son règne, il s’était repenti. On pourrait voir là un avertissement donné aux parents. En effet, les enfants sont davantage influencés et prêts à adopter les mauvais comportements de leur famille d’origine plutôt que ceux qui sont nobles et dignes.
Versets 24-25
Je finis ce chapitre 33.
Ses ministres conspirèrent contre lui et l’assassinèrent dans son palais. Mais la population du pays massacra tous ceux qui avaient comploté contre lui et elle proclama roi à sa place son fils Josias (2Chroniques 33.24-25).
Le chroniqueur ne donne pas les mobiles de l’assassinat d’Amôn. Peut-être était-il le fils dépravé d’un père indigne, ou alors ses ministres avaient de l’aversion pour sa politique. En tout cas, Amôn reçoit la juste rétribution de ses fautes, mais de la mauvaise manière, ce qui fait que ses meurtriers passent eux aussi à l’échafaud. Cet incident montre que les Judéens et en particulier les habitants de Jérusalem demeurent fidèles à la dynastie de David car ils tiennent à conserver quelqu’un de sa lignée sur le trône.
Chapitre 34
Versets 1-2
Nous voici arrivés au chapitre 34 qui continue l’histoire des rois de Juda. Ils se succèdent mais ne se ressemblent pas. Ainsi, l’impie Ahaz fut suivi du très bon Ézéchias. Mais son fils Manassé se rendit particulièrement odieux et coupable au moins pendant 45 ans sur les 55 de son règne. Son successeur Amôn fut lui aussi un idolâtre invétéré. Mais assez curieusement, son fils Josias qui régna de 640 à 609 av. J-C fut le plus grand réformateur du royaume de Juda. Je commence à lire le chapitre 34.
Josias avait huit ans à son avènement et il régna trente et un ans à Jérusalem. Il fit ce que l’Éternel considère comme juste et suivit l’exemple de son ancêtre David sans jamais s’en écarter ni d’un côté ni de l’autre (2Chroniques 34.1-2).
Plusieurs rois qui ont régné sur Juda sont considérés comme droits et justes au regard de Dieu. Mais qu’est-ce que ça veut dire, car aujourd’hui, il n’existe plus de consensus qui détermine ce qui est bien ou mal. Notre culture occidentale décadente redéfinit sans cesse les notions morales afin de rester à la page en s’adaptant aux vas et viens des courants de pensée. Ainsi, ce qui est considéré comme juste ou condamnable est expliqué soit en termes philosophiques tellement abstraits qu’on y perd son latin, soit de manière purement subjective et liée à l’individu. Il en ressort qu’un comportement moralement droit pour l’un ne l’est pas pour un autre à cause de ses circonstances différentes.
Selon la perspective du Chroniqueur comme de tous les Textes Sacrés, les mêmes critères absolus s’appliquent à tous au-delà de l’espace-temps ou des us et coutumes locaux. Lors de la création du ciel et de la terre, c’est l’Éternel qui a établi une séparation entre les ténèbres et la lumière; personne d’autre n’a donc le droit de poser une autre fondation morale que celle mise en place par Dieu lors du Grand Commencement.
Versets 3-5
Je continue.
Dès la huitième année de son règne, alors qu’il était encore jeune, il entreprit de chercher à plaire au Dieu de David, son ancêtre, et la douzième année, il se mit à purifier Juda et Jérusalem des hauts-lieux, des pieux sacrés d’Achéra, des idoles de bois sculpté et des idoles en métal fondu. On démolit en sa présence les autels des Baals. On abattit les autels à parfums placés sur ces autels. Il coupa les pieux sacrés d’Achéra, brisa les idoles sculptées ou fondues et les réduisit en poussière qu’il dispersa sur les tombes de ceux qui avaient offert des sacrifices à ces faux dieux. Il brûla les ossements des prêtres des idoles sur leurs autels. C’est ainsi qu’il purifia Juda et Jérusalem (2Chroniques 34.3-5).
Josias a tout juste 20 ans quand meurt Assourbanipal (en 632), le dernier grand roi d’Assyrie et qu’il commence ses réformes religieuses. Il ne manque pas de courage, car les mauvaises habitudes idolâtres sont solidement implantées dans la vie du peuple de Juda à cause de Manassé et Amôn. D’autre part, le refus d’adorer les dieux assyriens, et, à plus forte raison la mise hors du Temple de leurs statues et de leurs autels risquent fort d’être considérés comme un geste de rébellion. Alors ne voulant pas brusquer les choses, Josias va y aller doucement. Mais le Chroniqueur, lui, anticipe plusieurs nettoyages des abominations du passé qui ont leur place plus tard dans le règne de Josias et il choisit de les grouper sans se soucier de leur ordre chronologique.
On a déjà rencontré les Baals ainsi que la déesse Achéra à plusieurs reprises ; ce sont toujours les mêmes sales bougres. En profanant les autels consacrés aux fausses divinités, Josias purifie son pays. C’est un peu comme quand on casse tout avant de repartir à zéro. En tout cas, ce fut le grand ménage de printemps. Le roi commence par balayer devant sa porte, c’est-à-dire dans son royaume, mais il ne va pas s’en tenir là.
Versets 6-7
Je continue.
Puis il passa dans les villes de Manassé, d’Éphraïm, de Siméon et jusqu’en Nephtali et fit de même dans les ruines aux alentours. Il démolit les autels et les pieux sacrés d’Achéra, brisa les statues d’idoles et les réduisit en poussière. Il abattit tous les autels à parfums dans tout le pays d’Israël. Ensuite, il retourna à Jérusalem (2Chroniques 34.6-7).
L’action du roi s’étend à ce qui reste des X tribus du Nord dont 4 sont mentionnées. Une partie de Siméon s’était établie dans le Nord et une autre avait été absorbée par Juda. Le royaume d’Israël Nord avait été rayé de la carte près d’un siècle auparavant par les Assyriens (en 722).
Josias fut sans aucun doute le plus grand réformateur que le royaume de Juda a connu. Cependant, cela ne suffira pas à supprimer l’idolâtrie maladive du peuple qui sous la conduite des rois suivants poursuivra de plus belle sa révolte contre l’Éternel. En 586 av. J-C, la patience de Dieu arrivera à son terme et sa colère les atteindra : leur pays sera conquis par Babylone et le peuple ira en captivité. Un passage du Nouveau Testament dit ceci :
Ne vous faites pas d’illusions : Dieu ne se laisse pas traiter avec mépris. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi (Galates 6.7).
Cette sentence est tout aussi vraie pour un individu que pour une nation.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.