2 Chroniques 1.1 – 2.6
Chapitre 1
Introduction
De nos jours, il suffit de porter une blouse blanche pour inspirer confiance. Au cours du 20e siècle, les habitants des pays industrialisés ont de plus en plus été impressionnés par les nouvelles découvertes et leurs applications technologiques. Ce respect est dû au fait que nous croyons que les scientifiques sont des gens extrêmement rationnels, cartésiens dirais-je, et donc qu’ils conduisent leurs recherches selon des critères d’objectivité absolus, et c’est ce qui leur permet d’arriver à des conclusions non biaisées et dignes de foi. Dans la réalité, les choses ne sont pas aussi nettes, car sans parler de tromperies voulues et de résultats tronqués, il a été prouvé que les hypothèses de départ déterminent en grande partie le résultat qu’on va obtenir tout simplement parce qu’il est impossible à l’homme d’être absolument objectif. C’est aussi ce qui explique que les biographies d’un même homme écrites par des écrivains différents ne se ressemblent pas forcément. C’est un peu pareil dans l’Ancien Testament quand l’histoire d’un roi d’Israël est racontée par plusieurs auteurs. En effet, d’une part, chacun a sa propre vision et compréhension des événements, et d’autres part, il adopte une perspective qui est fonction du message qu’il désire faire passer à ses lecteurs. C’est ainsi que dans les livres des Rois qui racontent l’histoire d’Israël selon le point de vue humain, l’auteur explique que la chute et la destruction de Samarie, capitale des X tribus d’Israël Nord, et de Jérusalem, capitale du royaume de Juda, sont les preuves du juste jugement de Dieu sur son peuple qui a rompu l’alliance conclue par l’Éternel avec leurs ancêtres.
Dans les livres des Chroniques, par contre, l’auteur considère lui aussi l’histoire racontée dans les livres des Rois, mais selon une perspective différente; il regarde les événements à partir du ciel, selon le point de vue de Dieu. Dans les deux cas, la réalité sur terre est la même : les deux nations israélites ont été emmenées en captivité et un nombre très réduit de rapatriés est revenu au pays pour le reconstruire. Face à ce scénario déprimant, le chroniqueur montre que dans sa grâce, l’Éternel n’a pas abandonné son peuple, et que finalement, il accomplira toutes ses promesses. C’est ce qui explique aussi pourquoi le chroniqueur commence son premier livre avec une longue généalogie qui va d’Adam jusqu’à David, la lignée qui conduit au Messie. Pareillement, le Nouveau Testament commence par ces paroles : « Généalogie de Jésus-Christ, Fils de David ».
Dans le premier livre des Chroniques, l’auteur raconte comment le roi David a rassemblé tout ce qui est nécessaire à la construction du Temple. Il a même prévu son fonctionnement avec les hommes nécessaires à qui il a assigné leurs tâches respectives. Tout est fin prêt pour ce grand chantier. En mettant l’accent sur David et sa descendance, sur la prêtrise et le Temple, le chroniqueur veut encourager le petit groupe de colons Juifs revenu d’exil. Il leur communique que malgré le châtiment divin, Israël a toujours un futur glorieux. En décrivant le sacerdoce comme fonction royale, le chroniqueur prépare ses lecteurs à la venue du Messie, préfiguré par David et qui sera issu de sa lignée. Aujourd’hui, Jésus-Christ est d’ores et déjà notre grand-prêtre, et un jour il reviendra pour prendre le pouvoir et régner pendant mille ans sur toute la terre en tant que Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
Dans le second livre des Chroniques, l’auteur décrit le règne de Salomon dans toute sa gloire avec la construction du Temple comme pierre d’angle de son règne. Mais à cause de ses nombreuses femmes d’origine étrangère, ce grand roi va sombrer dans l’idolâtrie, ce qui va entraîner le jugement de Dieu sur lui et sur Israël avec la scission du royaume en deux monarchies. Les livres des Rois racontent leur histoire d’événement en événement tels qu’ils se sont passés, sans essayer d’arrondir les angles. Pendant toute son existence le royaume du Nord, appelé Israël-Nord ou Israël, est dirigé par des souverains qui sont tous infidèles à l’alliance avec l’Éternel. Le syncrétisme religieux y connaît un développement tous azimuts, ce qui entraîne le jugement de Dieu et la destruction d’Israël qui est rayé de la carte par les Assyriens en 722 av. J-C. Le royaume du Sud, appelé Juda du nom de la tribu dominante, est également dirigé par de nombreux rois infidèles, mais aussi par 5 qui sont déclarés « bons ».
L’auteur des livres des Chroniques fait totalement abstraction d’Israël Nord pour s’intéresser uniquement à Juda, le royaume du Sud, car seuls les rois issus de la dynastie de David sont légitimes aux yeux de Dieu, parce que c’est de la lignée de David que doit naître le Messie. Sous l’autorité des rois fidèles à l’Éternel, Juda a connu plusieurs réveils spirituels. Le chroniqueur s’y attarde longuement, parce que selon la perspective divine, les retours du peuple aux termes de l’alliance sont les événements les plus importants qui ont marqué les règnes des rois fidèles du royaume de Juda. Malheureusement ces réveils ne furent que temporaires et l’idolâtrie persistante du royaume du Sud finit par déclencher le jugement de l’Éternel sur la nation qui est envahie par les Babyloniens et la population est emmenée en captivité en plusieurs étapes, la dernière ayant lieu en l’an 586 avant J-C. Le chroniqueur ne dit pas un mot de cet exil. Par contre, il termine son livre en mentionnant le décret du roi perse Cyrus qui autorise les Juifs à retourner dans leur pays et à reconstruire le temple.
Verset 1
Je commence maintenant à lire le second livre des Chroniques.
Salomon, fils de David, affermit son autorité sur son royaume, et l’Éternel, son Dieu, était avec lui et il lui donna un très grand prestige (2Chroniques 1.1).
« Salomon affermit son autorité » est une expression qui apparaît plusieurs fois dans les livres des Chroniques. En réalité, c’est un euphémisme, une façon de dire que le nouveau roi s’est débarrassé de tous ceux qui entravaient sa route. Le chroniqueur évite toujours de parler de choses qui fâchent, de raconter des événements qui font désordre, et qui suggèrent que certains en Israël étaient opposés au nouveau souverain. De toute façon, les détails sordides de Salomon qui exécute ses adversaires ont déjà été décrits dans les livres des Rois et sont connus des Israélites, alors, pourquoi les répéter ? Ça ne ferait que remuer le couteau dans la plaie. Quoi qu’il en soit, Salomon est maintenant bien installé au pouvoir et jouit d’une grande autorité parce qu’il a expressément été désigné par l’Éternel pour remplacer David son père. En effet, il y a tout à parier que celui-ci aurait préféré que ce soit son défunt fils Absalom qui lui succède parce qu’il lui ressemblait, mais tel n’a pas été le choix de Dieu.
Versets 2-3
Je continue le texte.
Le roi convoqua tout Israël : les chefs de “ milliers ” et de “ centaines ”, les juges, et les notables de tout Israël, les chefs de groupe familial. Salomon se rendit avec toute l’assemblée au haut-lieu de Gabaon, car c’est là que se trouvait la tente de la Rencontre de Dieu que Moïse, le serviteur de l’Éternel, avait fabriquée dans le désert (2Chroniques 1.2-3).
Le chroniqueur décrit Salomon comme un nouveau David en montrant qu’il a le même comportement cultuel que son père. C’est à Gabaon, à 10 km au nord-ouest de Jérusalem que se trouve le Tabernacle, le Temple portable et démontable que les Hébreux avaient fabriqué pour la traversée du désert. Il était utilisé par Moïse et le grand-prêtre Aaron pour s’approcher de Dieu et le consulter. Comme les livres des Rois ne mentionnent pas le Tabernacle, il semble qu’on ne s’en servait plus et qu’on l’avait honorablement mis à la retraite à Gabaon. Cela explique aussi pourquoi David ne le transporta pas à Jérusalem pour abriter l’arche.
Versets 4-6
Je continue en compressant.
Mais le coffre de Dieu avait été transporté par David de Qiryath-Yearim à l’endroit que le roi lui avait préparé ; il avait, en effet, dressé pour lui une tente à Jérusalem. Devant le tabernacle se trouvait l’autel de bronze et c’est cet autel que Salomon et l’assemblée recherchaient. Le roi se rendit à l’autel de bronze devant l’Éternel, à la tente de la Rencontre, et il y offrit mille holocaustes (2Chroniques 1.4-6).
L’autel des holocaustes est fabriqué en bronze ou en airain, mais en général, on l’appelle « l’autel de bronze ». C’est là que les animaux sont immolés, leur sang répandu à terre, puis ils sont dépecés selon un rite complexe décrit ailleurs. Ces sacrifices permettent aux Israélites de rester en relation avec l’Éternel leur Dieu, car selon les Écritures, nul homme ne peut s’approcher de Dieu sans que du sang innocent soit d’abord versé pour ses fautes. Cet autel de bronze préfigure la croix sur laquelle le Christ s’est offert en sacrifice pour les péchés du monde. C’est par son intermédiaire et par lui seul que je peux rencontrer Dieu. Dans son évangile, Jean rapporte que Jésus a dit : « Nul ne vient au Père que par moi (Jean 14.6) ».
Versets 7-10
Je continue le texte.
Cette nuit-là, Dieu apparut à Salomon et lui dit : — Demande ce que tu désires que je t’accorde. Salomon répondit à Dieu : — Tu as témoigné une grande bienveillance à mon père David et tu m’as fait régner à sa place. Maintenant, Éternel Dieu, veuille tenir la promesse que tu as faite à mon père David puisque tu m’as fait régner sur un peuple nombreux comme les grains de poussière de la terre. Accorde-moi donc maintenant la sagesse et la connaissance nécessaires pour que je sache comment me conduire à la tête de ce peuple. Car, qui pourrait gouverner ton peuple qui est si grand ? (2Chroniques 1.7-10).
L’Éternel avait fait plusieurs promesses à Abraham. Je lis le premier volet :
Je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les grains de poussière de la terre ; si l’on peut compter les grains de poussière de la terre, alors on pourra aussi compter ta descendance (Genèse 13.16).
Au début du règne de Salomon, cette promesse, qui date de plus de 1 000 ans, est maintenant accomplie tout au moins pour ce qui concerne la descendance physique d’Abraham. Comme je l’ai déjà amplement fait remarquer, dans les Écritures, les paroles prophétiques ont très souvent un double accomplissement, un relativement proche, encore que ce n’est pas toujours le cas, et l’autre beaucoup plus éloigné.
Selon l’enseignement de l’apôtre Paul, les vrais fils d’Abraham sont ceux qui ont foi en Jésus-Christ, qui sont circoncis de cœur et non pas dans leur chair. Vu sous cet angle, le nombre de croyants qui au cours des siècles ont placé leur confiance en Dieu ne peut être compté.
On voit qu’ici, dans sa réponse à l’Éternel, Salomon fait preuve d’une grande lucidité et humilité car il reconnaît qu’il n’est pas capable de diriger le peuple et qu’il dépend entièrement de Dieu. En demandant la sagesse, il a probablement été guidé par l’exhortation que lui a faite son père David avant de mourir et que je rappelle :
Maintenant, mon fils, que l’Éternel soit avec toi, afin que tu réussisses à bâtir le Temple de l’Éternel, ton Dieu, comme il l’a dit à ton sujet. Oh ! que l’Éternel t’accorde de la sagesse et de l’intelligence pour obéir à la Loi de l’Éternel ton Dieu lorsqu’il t’établira sur Israël ! Oui, tu réussiras, si tu veilles à obéir aux ordonnances et aux lois que l’Éternel a prescrites à Moïse pour Israël (1Chroniques 22.11-13).
Maintenant donc, Salomon dit à Dieu : « Ce dont j’ai vraiment besoin c’est la sagesse et la connaissance, dans le sens d’intelligence ».
Versets 11-12
Je continue le texte.
Alors Dieu dit à Salomon : — Puisque c’est là le désir de ton cœur, et que tu ne demandes ni richesses, ni trésors, ni gloire, ni la mort de tes ennemis, que tu ne demandes même pas une longue vie, mais que tu demandes la sagesse et la connaissance nécessaires pour gouverner mon peuple sur lequel je t’ai fait régner, eh bien, je t’accorde la sagesse et la connaissance, et, de surcroît, des richesses, des trésors et la gloire comme n’en a jamais eus aucun roi avant toi et comme n’en aura aucun après toi (2Chroniques 1.11-12).
Ce texte explique d’où Salomon tient sa sagesse proverbiale ainsi que la splendeur de son règne et ses immenses richesses; elles lui viennent de Dieu. Selon le premier livre des Rois (3:14), Dieu promet à Salomon de « longs jours », mais cette promesse est conditionnelle. Le chroniqueur ne la mentionne pas parce qu’elle ne s’est pas réalisée du fait de l’infidélité de Salomon à l’Éternel. Ce que le jeune roi n’a pas demandé, c’est qu’il conserve un cœur pur et reste fidèle à l’Éternel. Il aura certes la sagesse pour gouverner et rendre la justice, mais il va aussi violer l’alliance en rendant un culte aux faux dieux que ses femmes étrangères adoraient, et en amassant toujours plus de richesses et des chevaux venus d’Égypte ce qui est contraire à la Loi de Moïse.
Versets 13-17
Je finis ce premier chapitre en compressant.
Après cela, Salomon quitta le haut-lieu de Gabaon où il était allé devant la tente de la Rencontre, et il revint à Jérusalem. Il régna alors sur Israël. Salomon se procura des chars et des hommes d’équipage pour ses chars : 1 400 chars et 12 000 hommes d’équipage. Il les cantonna dans les villes de garnison ainsi qu’auprès de lui à Jérusalem. Le roi rendit l’argent et l’or aussi communs que les pierres à Jérusalem. Les chevaux de Salomon étaient importés d’Égypte par convois ; une caravane de marchands du roi allait les chercher par convois, contre leur prix. Chaque char qu’ils importaient d’Égypte coûtait 600 pièces d’argent et chaque cheval 150 pièces. Ces marchands en importaient dans les mêmes conditions pour tous les rois des Hittites et pour les rois de Syrie (2Chroniques 1.13-17).
Contrairement au premier livre des Rois, le chroniqueur ne montre pas la sagesse de Salomon dans l’organisation politique de son royaume, dans sa façon de rendre la justice, ou dans ses recherches intellectuelles, car somme toute, ce sont là des activités humaines. C’est en construisant le Temple que le jeune roi va révéler la sagesse et l’intelligence que Dieu lui a données. L’auteur met aussi en avant la richesse, la splendeur et la gloire du règne de Salomon parce qu’elles prouvent que la promesse que l’Éternel lui a faite s’est réalisée. Pourtant, Une telle quantité d’or et d’argent a dû provoquer une inflation galopante, surtout préjudiciable aux fermiers. Fidèle à lui-même, le chroniqueur ne décrit que les activités du roi qui ont un rapport avec Dieu, soit en bien comme l’accomplissement de ses paroles, soit en mal comme ses désobéissances à la Loi de Moïse.
L’Éternel a rendu Salomon immensément riche mais lui en voulait toujours plus; il est devenu gourmand. Alors, il a utilisé sa puissance et sa position géopolitique pour faire un fric monstre grâce à un commerce particulièrement juteux. Tôt dans son règne, il a désobéi à un texte précis de la Loi. Je le lis :
Vous établirez alors sur vous le roi que l’Éternel votre Dieu aura choisi. Ce roi ne devra pas avoir une importante cavalerie, et il ne renverra pas le peuple en Égypte pour s’y procurer des chevaux en grand nombre. Car l’Éternel vous a dit : “ Vous ne retournerez plus par ce chemin-là. ” Qu’il ne prenne pas un grand nombre de femmes, pour qu’il ne se corrompe pas. Qu’il n’amasse pas non plus de grandes quantités d’argent et d’or (Deutéronome 17.16-17).
Ce passage est remarquable parce qu’on le croirait avoir été écrit spécialement pour Salomon qui commence par multiplier le nombre de ses chevaux et accumuler une immense fortune, tout comme les despotes de son époque et de la notre. Parallèlement aux chevaux, Salomon va aussi se mettre à additionner les femmes comme on ferait une collection de timbres; il en aura mille en tout. Cependant et jusqu’à présent, le chroniqueur s’est avant tout attaché à décrire Salomon comme un roi pieux, fidèle à l’Éternel et béni, tout comme David son père.
Chapitre 2
Verset 1
Nous arrivons au deuxième chapitre qui commence le long récit de la construction du Temple. Mais à la différence du livre des Rois, le chroniqueur ne décrit pas le palais luxueux que Salomon s’est fait ériger parce que, vous l’avez devinez : ça marque mal. Je commence à lire.
Salomon décida de bâtir un Temple en l’honneur de l’Éternel et un palais royal pour lui-même. Salomon enrôla 70 000 hommes pour le transport des matériaux, 80 000 hommes pour extraire et tailler les pierres dans la montagne et 3 600 contremaîtres pour surveiller les travaux (2Chroniques 2.1).
Au vu du nombre d’ouvriers, ce chantier est comme une énorme fourmilière. Cependant, dans l’histoire de l’humanité, il y a eu des projets beaucoup plus grandioses, comme le programme de construction du pharaon qui a mis les Hébreux en esclavage, ou encore la muraille de Chine de 5 000 km de long.
Versets 2-3
Je continue.
Salomon envoya des messagers à Houram, le roi de Tyr, pour lui dire : — Veuille faire pour moi ce que tu as fait pour mon père David, à qui tu as fourni des cèdres pour qu’il puisse se construire un palais afin d’y habiter. À présent, je vais bâtir un Temple en l’honneur de l’Éternel, mon Dieu, et qui lui sera consacré. Nous y brûlerons devant lui des parfums aromatiques, nous y disposerons en permanence les rangées de pain qui doivent être exposés devant lui, et nous lui offrirons des holocaustes matin et soir. Nous y célébrerons les jours de repos, les nouvelles lunes et les fêtes cultuelles de l’Éternel notre Dieu. Ceci sera accompli à perpétuité en Israël (2Chroniques 2.2-3).
Le chroniqueur emploie toujours le nom « Houram » pour le roi de Tyr, alors que les livres de Samuel et des Rois utilisent « Hiram », forme abrégée de « Ahiram ».
Ici on est ému à lire les magnifiques résolutions de la part de Salomon qui veut obéir à la Loi de Moïse à la lettre. On se croirait au jour de l’An où tous les gens bien intentionnés s’engagent à faire mieux dans un domaine ou dans un autre pour l’année à venir. Mincir et faire de la gym sont souvent à l’ordre du jour.
Houram et David étaient alliés et amis, mais les relations avec Salomon seront plus difficiles. Contrairement au premier livre des Rois (5.1), et probablement parce que le chroniqueur n’a que faire des bonnes grâces d’un roi païen, il omet de mentionner la députation que Houram envoya à Salomon pour le féliciter de son avènement au trône.
Versets 4-5
Je continue le texte.
Le Temple que je vais bâtir sera grand, car notre Dieu est plus grand que tous les dieux. Mais qui donc serait capable de bâtir un Temple à sa mesure, alors que le ciel dans toute son immensité ne peut le contenir ? Et moi-même, qui suis-je pour ériger un Temple pour l’Éternel ? Je peux tout au plus construire un lieu où l’on brûlera des sacrifices devant lui (2Chroniques 2.4-5).
Pour Salomon, le Temple est seulement un lieu où l’homme coupable rencontre le Dieu trois fois saint au moyen de sacrifices. Aujourd’hui, on immole plus d’animaux parce que la justice parfaite du Créateur a été pleinement satisfaite par le sacrifice du Christ, l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde. C’est ce qui a ouvert tout grand le portail du royaume de Dieu à quiconque s’approche de lui par l’intermédiaire de Jésus. Il a lui-même dit qu’il est le chemin qui conduit au ciel, la porte qui ouvre le paradis, la seule et unique source de la vie éternelle; je le cite :
Le chemin c’est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. Je suis la porte par où passent les brebis ; Je suis la résurrection et la vie. Celui qui place toute sa confiance en moi vivra, même s’il meurt (Jean 14.6 ; 10.7 ; 11.25-26).
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.