Hébreux
Introduction
Il existe des tas d’écrits anonymes. Parfois, c’est simplement une citation, une petite phrase qui fait réfléchir ou un poème. Il y a aussi pas mal de livres où l’auteur ne révèle pas son identité mais utilise un pseudonyme, ce qu’on appelle un nom de plume. Par contre, il est rare de trouver un ouvrage où l’auteur ne donne pas le moindre indice de son identité et pourtant son livre est une œuvre extraordinaire. C’est le cas d’un texte du Nouveau Testament qui s’appelle simplement « l’épître aux Hébreux ». Ce livre se présente comme une énigme à plusieurs niveaux car on ne sait pas exactement à qui il est destiné, qui en est l’auteur et quel est l’événement déclenchant qui l’a motivé à écrire. Mais cette ignorance ne diminue en rien la valeur et la puissance de cet écrit qui demeure éternel et pertinent quelles que soient les circonstances qui l’entourent.
Une grande partie de la richesse de l’épître aux Hébreux est due au fait qu’il exalte la personne et l’œuvre du Seigneur Jésus-Christ d’une manière différente des autres livres du Nouveau Testament. Il nous donne des renseignements supplémentaires concernant son incarnation, sa mort à la place des pécheurs, et son sacerdoce actuel, c’est-à-dire son ministère en tant que grand-prêtre qui intercède pour tous ceux qui croient en lui.
Peu après le premier siècle de notre ère, des responsables chrétiens ont rassemblé les livres du Nouveau Testament pour former le canon qu’ils croient inspiré de Dieu. À cette occasion, des titres ont été ajoutés à certains ouvrages pour raison de commodité. Celui de l’épître aux Hébreux provient de la version grecque qui est intitulée « aux Hébreux » et qu’on rencontre depuis la fin du 2e siècle après J-C chez des écrivains chrétiens comme Clément d’Alexandrie (150-215) ou Tertullien (155-222). Toutefois, l’épître elle-même ne précise nulle part qui sont ses destinataires. Cependant, si son titre traditionnel a pu être maintenu, c’est en raison de ses très nombreuses allusions à l’histoire et à la religion hébraïques, et aussi à cause de son indifférence et désintérêt total à l’égard des croyances et pratiques païennes. L’utilisation systématique de textes et de thèmes de l’Ancien Testament, et plus particulièrement du livre du Lévitique ainsi qu’une argumentation théologique très complexe et méticuleuse, montrent assez nettement que l’arrière-plan des destinataires de cette épître est ancré dans le judaïsme fondamental traditionnel. En effet, les Israélites ont l’habitude de discuter sur les livres de l’Ancien Testament ; ils possèdent une solide connaissance de leur enseignement théologique, et comprennent bien le rôle des prêtres dans le culte juif. De plus, la mise en garde sévère que l’auteur adresse à ses lecteurs contre la tentation de retourner à la foi judaïque n’aurait absolument aucun sens pour des chrétiens dont l’arrière plan n’est pas la foi israélite.
Le groupe principal visé par cette épître est donc constitué de chrétiens d’origine juive rejetés et persécutés par leurs compatriotes (Hébreux 10.32-34). Faibles dans la foi en Jésus-Christ, ils sont tentés de maintenir ou de retourner aux rites et préceptes du judaïsme.
Le second groupe visé par cette épître est constitué par des Juifs qui croient bien que Jésus est le Messie, le Sauveur et le Seigneur, mais qui lui sont indifférents car ils n’ont pas fait le pas de la foi en se confiant en lui. Plusieurs passages semblent s’adresser spécifiquement à eux (Hébreux 2.1-3 ; 6.4-6 ; 10.26-29 ; 12.15-17).
Le troisième groupe est composé de Juifs qui ont entendu parler de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, mais qui ne sont pas convaincus qu’il est le Messie et le Sauveur. Un chapitre particulier leur est destiné (Hébreux 9.11, 14-15, 27-28).
Cette épître est adressée aux Hébreux. Le terme « Hébreux » pour désigner une certaine catégorie de croyants, est utilisé dans le livre des Actes (Actes 6.1) pour distinguer les Juifs de Palestine qui parlent l’araméen, de ceux originaires des quatre coins de l’Empire romain qui parlent grec. Pourtant, il est quasi certain que les destinataires de l’épître aux Hébreux forment une communauté juive spécifique composée d’une ou plusieurs assemblées voisines. Tous ces Israélites dont certains sont chrétiens et d’autres pas, ainsi que leur histoire, sont connus de l’auteur. En effet, il est bien informé de leur situation, des souffrances que ces croyants doivent endurer puisqu’il leur rappelle la façon dont ils se sont comportés les premiers jours qui ont suivi leur conversion à Jésus-Christ (Hébreux 10.32-34) ; l’auteur connaît bien leur dévotion et leur générosité passée et présente envers d’autres croyants (Hébreux 6.10) ; il est au courant des lacunes de leur vie spirituelle (Hébreux 5.11s ; 6.9s) et des problèmes actuels auxquels ils doivent faire face (Hébreux 5.11-14 ; 13.4, 5, 17). De plus, cet auteur anonyme exprime son intention de venir leur rendre visite, si possible accompagné de Timothée (Hébreux 13.19, 23) et leur demande de prier pour lui (Hébreux 13.18). Ces informations glanées tout au long de l’épître semblent indiquer que l’auteur a eu un rapport personnel avec cette communauté, probablement parce qu’il a passé quelque temps parmi eux, peut-être a-t-il même été leur pasteur. Ces Juifs qui connaissent les allées et venues de Timothée (Hébreux 13.23) ne constituent pas une secte, mais font partie des chrétiens ou plutôt de la chrétienté du premier siècle.
Concernant cet auteur anonyme de l’épître aux Hébreux, beaucoup de noms ont été suggérés, mais comme je l’ai dit, il n’est pas possible de connaître son identité avec certitude. Cependant, on sait qu’il ne fait pas partie des douze apôtres (Hébreux 2.3) et on peut tout de même esquisser quelques traits de sa personnalité. Comme je l’ai dit, il connaît parfaitement l’Ancien Testament et il sait comment l’appliquer à la Nouvelle Alliance inaugurée en Jésus-Christ. Il sait poursuivre une réflexion et conduire un raisonnement à son terme par des affirmations qui peuvent difficilement être contredites. C’est un homme au cœur ardent qui s’implique dans ses exhortations, et qui se montre très soucieux du bien-être spirituel de ses auditeurs à qui il porte un intérêt sincère. Il est tellement émerveillé par la grandeur du Dieu de miséricorde qu’il est très sévère envers ceux qui le méprisent par une attitude désinvolte à son égard.
Selon une vieille tradition qui date du second siècle, on attribue la paternité de l’épître à l’apôtre Paul. Clément d’Alexandrie (150-215), écrivain grec chrétien d’origine païenne, dit que Paul a écrit cette épître en hébreu et que Luc l’a traduite en grec. Origène (185-253), qui avec Saint Augustin, est considéré comme l’un des deux plus grands théologiens de l’Antiquité, doute de l’origine paulinienne de cette lettre à cause de son style, et affirme que seul Dieu sait qui l’a écrite. Au second siècle c’est surtout en Orient qu’on croit que Paul en est l’auteur. Puis deux Pères de l’église : Jérôme (347-419) le traducteur de la Bible en latin, et Saint Augustin (354-430) popularisent cette idée en Occident. Mais depuis le début du 20e siècle, à cause du style, du vocabulaire, et des objectifs visés par l’auteur, la possibilité de la paternité de l’apôtre Paul est abandonnée.
L’autre nom qui circule depuis le second siècle de notre ère est Barnabas, le premier partenaire missionnaire de l’apôtre Paul. C’est l’écrivain latin chrétien Tertullien (155-222) qui est le premier à posé sa candidature. Dans l’un de ses ouvrages, il cite un extrait du livre aux Hébreux et dit que c’est un passage tiré d’une épître de Barnabas, et il n’exprime pas une opinion personnelle mais plutôt un fait établi que ses lecteurs connaissent. Au 4e siècle, deux auteurs chrétiens (Grégoire d’Elvire et Filastre) mentionnent aussi Barnabas, et dans l’ancien recueil des livres canoniques trouvé dans le manuscrit appelé Codex Claremontanus, l’épître aux Hébreux apparaît sous le nom d’épître de Barnabas. Dans l’ensemble, les preuves ne sont pas écrasantes, mais le fait qu’elles viennent d’Occident est significatif, car dans l’épître aux Hébreux, la seule référence géographique se rapporte à l’Italie (Hébreux 13.24).
À d’autres égards, Barnabas remplit les exigences de paternité de cette épître, car dans le Nouveau Testament, il est appelé « apôtre » (Actes 14.4, 16) et comme il est lévite (Actes 4.36), il connaît parfaitement le fonctionnement du système sacerdotal juif et aurait été capable de le décrire en détail tout en montrant comment Jésus-Christ a parfaitement accompli toutes ses exigences. De plus, comme Barnabas a été un compagnon de Paul, il serait normal qu’il y ait des liens étroits entre les enseignements de l’épître aux Hébreux et ceux des lettres de l’apôtre Paul. Par ailleurs, comme Timothée est originaire de la région que Barnabas a parcourue en compagnie de Paul lors de son premier voyage missionnaire (Actes 16.1-3), ces deux hommes, Timothée et Barnabas se connaissent bien. Enfin, si au moment de la rédaction de l’épître aux Hébreux, Paul n’est plus de ce monde, il n’aurait pas été surprenant que Timothée se joigne alors à Barnabas (Hébreux 13.23).
Le désaccord qui avait séparé l’apôtre Paul et Barnabas (Actes 15.37-39) est réglé depuis longtemps, et Paul ne dit plus que du bien de Marc (Colossiens 4.10 ; 2Timothée 4.11), cousin de Barnabas et la raison de leur discorde.
Si Barnabas est l’auteur de cette épître, alors les destinataires pourraient bien être les membres de l’église judéo-chrétienne de l’Ancienne ville de Cyrène en Libye. En effet, cette cité, établie au 7e siècle avant J-C (631), comprend une communauté juive importante et influente au premier siècle de notre ère.
D’après le livre des Actes, l’église d’Antioche en Syrie a été fondée par des missionnaires venus de Chypre et de Cyrène (Actes 11.20). Or, Barnabas est originaire de Chypre et quand il exerça un ministère dans l’église d’Antioche, ses deux compagnons s’appellent Lucius de Cyrène et Siméon aussi appelé Niger qui signifie noir (Actes 13.1), et peut-être que Siméon est originaire d’Afrique du Nord comme Lucius. Nous ne savons pas si cet homme est le même que celui qui porta la croix de Jésus (Luc 23.26), mais ce Siméon vient lui aussi de Cyrène et il a deux fils, Alexandre et Rufus (Marc 15.21), qui font peut-être partie de l’église de Rome. De toute façon, nous savons que les croyants de Cyrène et de Rome entretiennent des relations fraternelles, ce qui explique l’allusion « aux frères d’Italie » à la fin de l’épître aux Hébreux (Hébreux 13.24). Si l’auteur est Barnabas et les lecteurs sont les Juifs chrétiens de Cyrène, tout se recoupe plutôt bien. Certes, on ne peut être dogmatique et affirmer que c’est bien lui l’auteur, mais cette possibilité est plus crédible que toutes les autres qui ont été avancées. Parmi celles-ci, on trouve Apollos suggéré par Luther. Bien qu’aucune tradition Ancienne ne soutienne cette candidature, elle ne manque pas d’atouts. En effet, il est originaire d’Alexandrie et un homme très éloquent, qui connaît très bien les Écritures (Actes 18.24). Comme l’auteur de l’épître aux Hébreux manifeste une grande prouesse intellectuelle et qu’il a des affinités avec le vocabulaire et les thèmes caractéristiques du philosophe juif Philon d’Alexandrie, Apollos pourrait lui aussi être le père de l’épître aux Hébreux. D’autres noms comme Luc, Étienne, Philippe l’évangéliste, Pierre, Silas, Jude, Priscille et Aquilas sont moins prometteurs.
Concernant la date de la rédaction de cette épître, comme on ne connaît ni l’identité des destinataires, ni l’auteur, ce sont les informations qui se trouvent à l’intérieur même de l’épître qui permettent d’établir une fourchette relativement précise. On sait tout d’abord que l’assemblée à qui cette lettre est adressée a déjà tout un passé derrière elle (Hébreux 5.12), ce qui veut dire que nous sommes dans la seconde moitié du premier siècle. Deuxièmement, le Temple de Jérusalem fonctionne encore (Hébreux 8.4, 13 ; 9.6-9 ; 10.1-3), car sa disparition aurait fourni à l’auteur un argument de poids pour dire que le système sacerdotal de l’Ancienne Alliance est remplacé par le Christ, mais il ne le dit pas. Cette épître a donc été rédigée avant l’an 70, date de la destruction du Temple par les Romains.
Troisièmement, dès sa sortie de prison, Timothée va rejoindre l’auteur de cette lettre au lieu de l’apôtre Paul, ce qui semble indiquer que ce dernier a déjà été exécuté. Or, il a été emprisonné en l’an 66 ou 67. Tous ces indices permettent de fixer une date de rédaction de cette épître qui se situe entre l’an 66 et 69 de notre ère et on peut dire que c’est une exhortation dense et pressante, un dernier avertissement adressé par Dieu au peuple choisi, une mise en garde solennelle rédigée par un responsable d’église investi d’une grande autorité, à une communauté judéo-chrétienne peu avant la destruction du Temple.
L’auteur décrit son épître comme « une lettre d’encouragement » (Hébreux 13.22) à des chrétiens en proie à de fortes pressions de la part de Juifs incrédules ou assis entre deux chaises. En effet, après avoir placé leur foi en Jésus-Christ comme le Messie, ils sont maintenant tentés d’abandonner leur profession chrétienne pour retourner à leur foi ancestrale et bénéficier ainsi du soutien de la communauté juive traditionnelle et du culte sacerdotal lévitique bien rodé et qui leur est familier.
L’objectif de l’auteur est donc de démontrer que dans tous les domaines, les grâces disponibles en Jésus-Christ sont très supérieures à celles que l’Ancienne Alliance peut offrir. En utilisant souvent des citations de l’Ancien Testament, l’auteur contraste les stipulations imparfaites et incomplètes de l’Ancienne Alliance données par Moïse, avec celles parfaites de la Nouvelle Alliance. Il consacre de longs développements au système sacerdotal lévitique afin de montrer qu’il est obsolète depuis que Jésus l’a parfaitement accompli. Les images et les symboles de la Loi doivent désormais céder la place aux réalités de la Nouvelle Alliance.
Le péché, écrit-il, interrompt constamment la communion entre Dieu et Israël, le peuple de l’alliance que Dieu s’est choisi, mais dans sa grâce, l’Éternel a établi un système sacrificiel qui couvre les fautes des repentants. Cependant, il est nécessaire d’offrir constamment des sacrifices d’animaux parce que le peuple et les prêtres ne cessent jamais de se rendre coupables devant Dieu, ce qui fait que la barrière qui permet d’accéder à Dieu s’élève et s’abaisse sans cesse. Les Israélites et par extension le monde entier ont donc besoin d’un sacrifice et d’un grand-prêtre qui soient à la fois parfaits et qui ôtent le péché une fois pour toutes et à tout jamais. C’est dans ce but que Dieu a envoyé son Fils sur terre.
Sous le régime de la Loi, il est impossible au croyant d’avoir un accès direct à Dieu (Hébreux 9.8) et d’entrer dans le Lieu très saint. Par contre, sous le régime de la grâce, les croyants peuvent entrer directement dans la présence de Dieu et s’approcher de son trône de grâce avec assurance (Hébreux 4.16 ; 10.22) parce qu’ils pénètrent dans les cieux à la suite du Sauveur (Hébreux 4.19-20 ; 10.19-20). Ceux qui croient en Jésus-Christ, son sacrifice pour les péchés, possèdent un grand-prêtre parfait dont le ministère ouvre une ère nouvelle et bien meilleure que sous la Loi.
L’auteur souligne avec force, et même avec une certaine violence dans ses propos, qu’il existe pour le pécheur un seul intermédiaire, et en même temps parfaitement suffisant entre l’Éternel et l’homme : le Fils de Dieu. Il est donc indispensable de s’attacher à lui sans réserve, de récuser toute autre forme de médiation concurrente, et surtout les sacrifices d’animaux qui structurent le culte de l’Ancienne Alliance. Mais l’auteur s’élève aussi contre les rites de purification (Hébreux 10), les régimes alimentaires de type ascète (Hébreux 13.9) ou encore la médiation des anges (Hébreux 1-2) prisée dans certains milieux juifs syncrétiques, comme la secte des Essènes qui ont établi la communauté de Qumran près de la Mer morte, et à qui ont doit la préservation des manuscrits de la Mer morte.
Il faut dire qu’à cette époque, certains Juifs qui vivent dans l’attente messianique se sont retirés de la société et ont établi des communautés, comme celle de Qumran à proximité de la Mer morte. Ils intègrent l’adoration des anges à un judaïsme apostat, allant même jusqu’à dire que l’archange Michel a un statut supérieur au Messie. Ce genre d’aberration explique l’insistance de l’auteur à montrer la supériorité absolue du Christ sur tous les anges. Il ponctue sa démonstration de l’excellence de Jésus-Christ (Hébreux 7.19) d’un avertissement solennel, d’une menace à glacer le sang, quand il dit que tourner casaque et revenir sur sa décision de suivre le Seigneur, est beaucoup plus que dramatique car c’est un déni et un rejet de la grâce de Dieu en Jésus-Christ qui ferme toute possibilité de repentance et donc d’un retour à Dieu (Hébreux 6.6).
L’affaiblissement des convictions chrétiennes de cette communauté judéo-chrétienne provient de plusieurs facteurs et tout d’abord de la tentation de retourner à la sécurité des traditions, des cérémonies et des rites centrés autour du Temple. Dans une religion, tout est prévisible, bien établi et ronronne, il suffit d’entrer dans le système et il vous prend en charge. Mais c’est une fausse illusion qui mène droit à la perdition éternelle.
En second lieu, ces chrétiens sont persécutés (Hébreux 12.3-4) non seulement par les Juifs traditionnels, mais par Rome parce que contrairement au judaïsme, le christianisme est considéré comme une religion illicite.
Plus généralement, cette épître met en garde tous les croyants de toutes les époques contre le relâchement spirituel et l’acceptation paresseuse d’un petit train-train religieux (Hébreux 5.11 et suivants).
Si la lettre que Paul a écrite aux Romains montre la nécessité de la foi chrétienne, l’épître aux Hébreux révèle sa supériorité sur tout autre mouvement religieux et en particulier sur la loi de Moïse. Celle-ci était bonne certes, mais la grâce lui est tellement supérieure.
Cette épître contient de nombreuses exhortations à garder les yeux de la foi rivés sur Jésus. J’en lis deux.
Mes frères, vous qui appartenez à Dieu et qu’il a appelés à avoir part aux biens célestes, fixez vos pensées sur Jésus, le messager et grand-prêtre de la foi que nous reconnaissons comme vraie. – Pensez à celui qui a enduré de la part des hommes pécheurs une telle opposition contre lui, pour que vous ne vous laissiez pas abattre par le découragement (Hébreux 3.1 ; 12.3).
Au-delà de toute polémique, l’auteur de cette épître veut montrer la suprématie du Christ, qui cumule en lui tout ce dont vous et moi avons besoin, maintenant et pour l’éternité.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.