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12 févr. 2026

1 Pierre 1.20-25

Chapitre 1

Verset 20

La prévention ne fait pas partie du style de vie de beaucoup de gens et c’est plus que regrettable parce que les malheurs n’arrivent pas qu’aux autres, et surtout à ceux qui ont des comportements suicidaires, que ce soit sur la route ou en pratiquant un de ces sports qualifiés de « extrêmes », par exemple. Quelqu’un de mon village est allé en Russie pour sauter à skis d’un hélicoptère mais ça s’est très mal passé. Heureusement pour nous, le SAMU est constamment sur la brèche, prêt à intervenir 24 h sur 24 en cas d’accident.

Contrairement à l’homme qui ne sait pas ce qui va lui arriver et qui est « comme un oiseau qui se précipite dans le filet sans se douter qu’il y va de sa vie » (Proverbes 7.23), Dieu lui, non seulement sait tout mais il a également tout prévu d’avance, ce qui fait qu’il n’est jamais pris au dépourvue et a toujours un plan d’action dans ses cartons. C’était le cas pour la croix car la mort du Christ ne fut pas un coup de malchance, un accident de parcours ou un dépannage d’urgence de dernière minute improvisé à la va-vite parce que les circonstances avaient mal tourné. De toute éternité, Jésus est l’Agneau de Dieu qui devait verser son sang précieux en sacrifice pour nous. Je continue de lire dans le premier chapitre de la première épître de Pierre.

Dès avant la création du monde, Dieu l’avait choisi (Jésus) pour cela, et il a paru, dans ces temps qui sont les derniers, pour agir en votre faveur (1Pierre 1.20).

Littéralement, Pierre écrit : « Ayant été connu d’avance d’une part avant la fondation du monde, il a été manifesté d’autre part dans les derniers temps à cause de vous ». Le premier mot de la phrase est « ayant été connu d’avance » et veut dire « prédestiné ». Pierre dit rien de moins que de toute éternité, et donc avant même qu’il ne crée l’univers, l’Éternel avait prévu de donner son Fils comme Sauveur des hommes. Les apôtres Luc, Jean et Paul affirment eux aussi cette même vérité (comparez Actes 2.23 ; 4.27, 28 ; 2Timothée 1.9 ; Apocalypse 13.8) qui j’en conviens est stupéfiante et même déconcertante.

Non seulement Jésus a été « choisi », prédestiné, mais « il a paru », sous forme humaine. En grec, ce verbe (phanerothentos ; aoriste passif) signifie « mettre en évidence » et décrit donc l’incarnation. Dans ses épîtres aux Galates et aux Philippiens, l’apôtre Paul écrit :

Lorsque le moment fixé par Dieu est arrivé, il a envoyé son Fils, né d’une femme et placé par sa naissance sous le régime de la Loi (Galates 4.4). Il s’est dépouillé lui-même, et il a pris la condition du serviteur. Il se rendit semblable aux hommes en tous points, et tout en lui montrait qu’il était bien un homme (Philippiens 2.7).

En d’autres mots, la manifestation de Jésus en chair prouve qu’il a été choisi par Dieu depuis toujours.

L’expression « dans ces temps qui sont les derniers » ou « derniers temps » désigne l’époque actuelle depuis la naissance du Christ jusqu’à sa seconde venue en gloire lorsqu’il reviendra pour établir son royaume.

Pierre dit également à ses lecteurs que Jésus « a paru… pour agir en votre faveur », c’est-à-dire qu’il est venu afin de mourir pour les lecteurs de Pierre, et pour nous aussi bien sûr. La mort expiatoire du Christ couvre les péchés de tous les rachetés de tous les temps.

Cela fait maintenant presque deux mille ans que les théologiens débattent pour savoir si Jésus est mort uniquement pour les élus ou pour tous les êtres humains. Mais une telle discussion est stérile parce qu’elle se situe forcément au niveau logique du raisonnement humain ; c’est un peu comme si des poissons dans leur bocal se demandaient si les aliments qui apparaissent de temps en temps sont pour tous les poissons ou seulement pour ceux qui les mangent. Comme Dieu est transcendant à l’univers, l’élection est un mystère qui se situe en dehors de tous nos systèmes de pensées, ce qui fait que ce mystère ne peut pas être appréhendé par l’intelligence humaine.

Verset 21a

Je continue le texte.

Par lui (Jésus-Christ), vous croyez en Dieu, qui l’a ressuscité des morts et lui a donné la gloire (1Pierre 1.21a).

Puisque tous les êtres humains sont spirituellement morts à cause de leurs péchés, ils n’ont pas en eux-mêmes la possibilité de sortir de leur état, ce qui veut dire que c’est uniquement par l’action du Saint-Esprit que quelqu’un peut accepter Jésus comme son sauveur. D’ailleurs quand les premiers croyants, qui étaient tous Juifs, ont réalisé que Dieu accordait le salut aux non-Juifs, ils étaient émerveillés et ont dit :

Dieu a donc accordé la repentance aussi aux païens, afin qu’ils aient la vie (Actes 11.18).

Pierre et les autres apôtres reviennent souvent à la résurrection de Jésus parce qu’elle est la preuve qu’il est bien le Fils de Dieu et le Messie, et que son sacrifice a été agréé par Dieu pour expier les péchés.

Dans sa grande prêche de la Pentecôte, Pierre affirme que « Dieu a brisé les liens de la mort et qu’il a ressuscité Jésus, car il était impossible que la mort le retienne captif » (Actes 2.24). Et dans son épître aux Romains (1.4 ; LSG), Paul écrit que « Jésus a été déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts »).

Jésus a été prédestiné à être le Sauveur ; il s’est manifesté sous forme humaine, il est ressuscité avec puissance, et Pierre ajoute que « Dieu lui a donné la gloire ». Il s’agit de son ascension (comparez Marc 16.19 ; Luc 24.50, 51 ; Actes 1.9-11) et de sa position depuis qu’il est remonté aux cieux. Plus loin dans cette épître, Pierre écrit que « Jésus siège à la droite de Dieu, et les anges, les autorités et les puissances célestes lui sont soumis » (3.22). Et dans son épître aux Éphésiens, l’apôtre Paul dit :

Le Christ est placé bien au-dessus de toute Autorité, de toute Puissance, de toute Domination et de toute Souveraineté : au-dessus de tout nom qui puisse être cité, non seulement dans le monde présent, mais aussi dans le monde à venir (Éphésiens 1.21).

Cette gloire n’est pas une nouveauté pour Jésus puisque de toute éternité, elle est sienne (comparez Jean 17.5), seulement le fait d’être passé par la croix lui confère un nouveau standing, un rang supérieur, vis-à-vis des hommes et des anges et surtout de ses ennemis. En effet, l’auteur de l’épître aux Hébreux établit un lien entre l’œuvre rédemptrice de Jésus et sa position suprême dans le royaume des cieux. Je lis le passage :

Après avoir été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges, Jésus se trouve maintenant couronné de gloire et d’honneur, à cause de la mort qu’il a soufferte (Hébreux 2.9).

Sous l’Ancienne Alliance, et selon ce qu’écrit l’apôtre Paul aux Romains (3.19), l’un des objectifs des commandements de la Loi est que « toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu » (Romains 3.19). Pareillement, l’œuvre rédemptrice de Jésus est un motif de condamnation de ceux qui le rejettent ce qui fait qu’au moment du jugement, ils ne pourront que reconnaître leur entière responsabilité et qu’ils méritent leur châtiment.

Verset 21b

Je continue le texte.

Ainsi votre foi et votre espérance sont tournées vers Dieu (1Pierre 1.21b).

« La foi » est donnée au croyant par le Saint Esprit ; c’est une attitude qui dans le présent le rend capable de faire confiance à Dieu au travers des difficultés et des épreuves de la vie (comparez 1Pierre 5.7). « L’espérance » est la sérénité face à l’avenir et surtout l’attente de la félicité éternelle. Job qui croule sous le poids des souffrances voit la lumière au fond de son tunnel et dit :

Après que cette peau aura été détruite, moi, dans mon corps, je contemplerai Dieu (Job 19.26).

Ancrée au fond de son âme, le croyant possède la certitude qu’un jour Dieu le ressuscitera et l’accueillera au paradis. Par la foi il est déjà sauvé de la condamnation, mais son espérance anticipe sa future demeure éternelle auprès de son Sauveur dans les cieux où il sera revêtu d’un corps de gloire (1Corinthiens 15.42-44, 53-54).

Verset 22

Je continue le texte.

Par votre obéissance à la vérité, vous avez purifié votre être afin d’aimer sincèrement vos frères. Aimez-vous donc ardemment les uns les autres de tout votre cœur (1Pierre 1.22).

La capacité d’aimer d’une manière désintéressée est l’une des caractéristiques du croyant. Jean rapporte que Jésus a dit :

À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres (Jean 13.35).

Au premier siècle, les religieux juifs s’acquittent scrupuleusement des prescriptions qu’ils ont rajoutées à la loi, mais ils n’ont pas un gramme de sollicitude envers le petit peuple. En fait ils méprisent le petit peuple et ne s’en cachent pas. Dans son évangile, Jean rapporte que les Pharisiens ont dit :

Ces gens du peuple qui ne connaissent rien à la Loi… ce sont tous des maudits ! (Jean 7.49).

C’est pas très aimable de leur part et Luc rapporte que Jésus les a remis en place vertement en leur disant :

Malheur à vous, pharisiens, vous vous acquittez scrupuleusement de la dîme sur toutes les plus petites herbes, comme la menthe et la rue, et sur le moindre légume, mais vous négligez la droiture et l’amour de Dieu ! Voilà ce qu’il fallait faire, sans laisser le reste de côté (Luc 11.42).

« Par votre obéissance à la vérité, vous avez purifié votre être afin d’aimer sincèrement vos frères », dit Pierre. L’amour du prochain est la conséquence logique de la « purification de l’être obtenu par l’obéissance à la vérité », c’est-à-dire à l’enseignement des Écritures. Dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit :

Celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est vraiment parfait en lui. À ceci nous reconnaissons que nous sommes en lui (1Jean 2.5 ; SER).

La forme grammaticale du verbe « purifié » (hegnikotes ; participe parfait) décrit une action passée dont les résultats se prolongent dans le présent. Au tout début de cette épître, Pierre a déjà mentionné la purification, quand il a dit : « Dieu, le Père, vous a choisis d’avance […] pour obéir à Jésus-Christ et être purifiés par l’aspersion de son sang » (1Pierre 1.2). La purification est la conversion initiale, la nouvelle naissance par laquelle le croyant reçoit un cœur et un esprit nouveaux (comparez Ézéchiel 36.25-27). Il faut remarquer que pour Pierre, l’obéissance va de soi et de pair avec la conversion ; être un enfant de Dieu sous-entend lui obéir (comparez 1.14). Pierre, mais l’apôtre Paul également, utilisent très librement « obéissance et foi » comme si c’étaient des synonymes. Par exemple, dans son épître aux Romains, Paul écrit :

Par Jésus, j’ai reçu la grâce d’être apôtre pour amener, en son nom, des hommes de toutes les nations à lui obéir en croyant (Romains 1.5 ; comparez 6.17-17 ; 15.18 ; 16.19, 26 ; 2Corinthiens 9.13).

Cependant, l’obéissance à des règles de conduite ne produit pas la foi car l’obéissance comme la foi sont des dons de la grâce de Dieu (comparez Éphésiens 2.8).

« Aimez-vous donc ardemment les uns les autres » Le mot pour « ardemment » (ektenos), décrit un effort suprême pour lequel chaque muscle est tendu. Il est utilisé ici et un peu plus loin (4.8) à propos de l’amour, ainsi que par Luc dans son évangile (22.44) et dans le livre des Actes (12.5) à propos de la prière.

Verset 23

Je continue le texte.

Car vous êtes nés à une vie nouvelle, non d’un homme mortel, mais d’une semence immortelle : la Parole vivante et éternelle de Dieu (1Pierre 1.23).

Cette « Parole » est la prédication de l’Évangile, c’est à dire l’annonce de la grâce de Dieu en Jésus-Christ.

Littéralement, Pierre dit : « vous avez été régénérés ». Tout comme pour « purifié », la forme grammaticale du verbe « régénérés » (anagegennemenoi ; participe parfait) indique une action passée qui a des conséquences dans le présent. La nouvelle naissance consiste en une transformation radicale de l’être entier. Dans sa seconde épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles (2Corinthiens 5.17 ; LSG).

Cette régénération est en réalité une résurrection spirituelle, et pour cette raison, aux Romains Paul dit :

Considérez-vous comme morts pour le péché, et comme vivants pour Dieu dans l’union avec Jésus-Christ (Romains 6.11 ; comparez Éphésiens 4.24).

Tout comme dans la parabole du semeur de Jésus, Pierre compare la Parole de Dieu à une semence parce que dans la création de Dieu, la vie commence souvent ainsi, sous la forme d’une petite graine qui se développe et donne une plante ou un animal. Seulement, ces semences matérielles sont toutes sujettes à la corruption et tôt ou tard à la mort. Mais il n’en est pas ainsi dans le domaine spirituel où Dieu utilise sa Parole qui est à la fois « semence incorruptible et puissance de vie ». Les propos de Pierre font écho à ceux de Jacques quand il écrit :

Par un acte de sa libre volonté, il (Dieu) nous a engendrés par la parole de vérité pour que nous soyons comme les premiers fruits de sa nouvelle création (Jacques 1.18).

Pour étayer son enseignement sur l’incontestable supériorité de la Parole de Dieu sur les prétentions et les accomplissements de l’homme, Pierre cite un passage d’Ésaïe dans lequel le prophète souligne le caractère éphémère de la vie humaine. Il dit :

Une voix interpelle : Va, proclame un message ! Une autre lui répond : Que dois-je proclamer ? Que tout homme est pareil à l’herbe et toute gloire humaine comme la fleur des champs ; car l’herbe se dessèche et la fleur se flétrit quand le souffle de l’Éternel passe dessus. En vérité : les hommes sont pareils à de l’herbe. Oui, l’herbe se dessèche et la fleur se flétrit, mais la parole de notre Dieu subsistera toujours (Ésaïe 40.6-8 ; RSM).

Quand Ésaïe prononce ces paroles, il a probablement à l’esprit une des lamentations de Job qui sous le poids de la dure épreuve qu’il traverse dit :

L’homme né de la femme, ses jours sont limités et pleins de troubles ! Il est comme une fleur qui germe et puis se fane. Il fuit comme une ombre furtive, et il ne dure pas (Job 14.1-2).

Jacques, le demi-frère de Jésus, a probablement aussi ces passages en tête quand dans son épître, il réprimande les riches orgueilleux en leur disant :

Savez-vous ce que demain vous réserve ? Qu’est-ce que votre vie ? Une brume légère, visible quelques instants et qui se dissipe bien vite (Jacques 4.14).

Bien plus tard, au 16e siècle, le poète Ronsard a lui aussi beaucoup écrit sur la brièveté de la vie. Il est surtout connu pour son poème : « Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait déclose ». Seulement, ce beau poème se termine mal par : « Cueillez, cueillez votre jeunesse… Comme à cette fleur, la vieillesse Fera ternir votre beauté ». Ronsard ne possédait pas d’espérance au-delà de cette vie, ce qui se ressent dans la mélancolie de ses poèmes ; cette poésie étant pour lui une façon d’exorciser les tourments de son âme.

Dans les années soixante, quelqu’un (Cécile Caulier) a dû repenser ce célèbre poème puisqu’il en est ressorti une chanson intitulée « Mon ami la rose », que j’aime beaucoup et qui est interprétée par Françoise Hardy. Tout comme le poème de Ronsard, cette chanson est triste car son amie la rose est flétrie et vieille en une seule nuit.

La fleur qui se fane est une image de l’homme et de son destin final sur terre. Chateaubriand a écrit :

Tout nous ramène à quelque idée de la mort, parce que cette idée est au fond de la vie (Voyages en Amérique).

Molière tourne la mort en dérision quand il fait dire à l’un de ses personnages :

On ne meurt qu’une fois et c’est pour si longtemps (Le dépit amoureux).

Toujours dans les années soixante, avec la chanson « À mon dernier repas », Jacques Brel aussi a essayé d’exorciser les tourments de son âme et sans doute sa peur de la mort, car il faut bien le dire, la mort nous fait peur et à juste titre. La Rochefoucauld écrit :

Le soleil ni la mort ne peuvent se regarder fixement (Maxime).

Versets 24-25

Pierre termine le premier chapitre de sa première épître en disant :

En effet, il est écrit : Tout homme est comme l’herbe des prés, toute gloire humaine comme la fleur des champs. L’herbe sèche et sa fleur tombe, mais la Parole du Seigneur demeure éternellement. Or, cette Parole, c’est la Bonne Nouvelle qui vous a été annoncée (1Pierre 1.24-25).

Au début du printemps, les prés du Moyen-Orient sont couverts d’herbes folles et de fleurs multicolores. Mais ce spectacle féerique est presque aussi éphémère qu’un coucher de soleil car en quelques jours, dès la venue des grosses chaleurs, la campagne se dessèche et revêt alors son triste uniforme de terre brûlée.

Pierre compare la gloire de l’homme à « la fleur des champs », une expression poétique qui décrit la splendeur d’un paysage où se marient toutes les couleurs des fleurs qui dansent au gré de la brise matinale. Dans le Sermon s

 

 

ur la Montagne que nous rapporte Matthieu, Jésus a souligné cette beauté naturelle quand il a dit :

Observez les lis sauvages ! Ils poussent sans se fatiguer à tisser des vêtements. Pourtant, je vous l’assure, le roi Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’a jamais été aussi bien vêtu que l’un d’eux ! (Matthieu 6.28-29).

Pierre veut rappeler à ses lecteurs qu’en ce bas monde tout est provisoire : « l’herbe sèche et sa fleur tombe ». La beauté se flétrit, la santé se perd et pour ce qui est de la jeunesse, dans « Le Cid », Pierre Corneille fait dire à son personnage :

Ô rage, ô désespoir, ô vieillesse ennemie, n’ai-je tant vécu que pour cette infamie… etc.

Tout finit par se ternir puis par disparaître. La vie est fragile et fugace car soudainement elle n’est plus. La mort met tout le monde au même niveau, au ras des pâquerettes. Dans la tombe, les grands et les petits, les pauvres et les riches pourrissent pareillement. Par contre, à ceux qui ont foi en lui, Jésus dit :

Je suis la résurrection et la vie. Celui qui place toute sa confiance en moi vivra, même s’il meurt. Et tout homme qui vit et croit en moi ne mourra jamais (Jean 11.25-26).

Or, comme on ne peut connaître Jésus qu’en acceptant sa Parole, Pierre rappelle à ses lecteurs que « cette Parole, c’est la Bonne Nouvelle qui vous a été annoncée ».

Le mot pour « Parole » (réma) est spécifique et désigne le contenu d’un discours ou d’un écrit. Ici, il s’agit de ce que l’homme doit croire et accepter afin de recevoir le salut. Dans sa première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul écrit :

C’est par elle (la Bonne Nouvelle) que vous êtes sauvés si vous la retenez telle que je vous l’ai annoncée ; […] le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Écritures ; il a été mis au tombeau, il est ressuscité le troisième jour, comme l’avaient annoncé les Écritures (1Corinthiens 15.2-4 ; RSM).

« La Bonne Nouvelle (qui) vous a été annoncée ». Le mot pour « annoncée » (euangelisthen) a donné « Évangile » en français. Quand quelqu’un accepte « la Parole » et embrasse le Seigneur en plaçant sa confiance en lui, la semence immortelle pénètre son cœur et crée une vie nouvelle, impérissable ; c’est la nouvelle naissance. Contrairement à l’homme et à sa gloire, « la Parole du Seigneur demeure éternellement ».

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

avril 19 2024

Émission du jour | Esther 8.1-17

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