1 Pierre 1.1 – 2
Chapitre 1
Verset 1
La première fois que je suis allé en colonie de vacances, j’avais dix ans. C’était très loin de chez moi et pour tout un mois. Je me souviens que j’avais d’énormes coups de cafard ce qui fait que j’appréciais vraiment beaucoup recevoir une lettre de ma maman. Quand j’ai fait l’armée, j’étais tout aussi très loin, à Trèves en Allemagne, mais je n’avais plus de coups de cafard, heureusement. Par contre, j’aimais toujours recevoir des nouvelles du pays.
Au premier siècle de notre ère, les croyants sont disséminés un peu partout dans l’Empire romain, loin des apôtres leur soutien spirituel, et en plus ils doivent vivre dans une société qui leur est très hostile. Alors quand ils reçoivent une lettre de l’un des apôtres, elle leur est extrêmement précieuse et circule d’église en église. Je commence de lire le premier chapitre de la première épître de Pierre.
Pierre, apôtre de Jésus-Christ, salue ceux que Dieu a choisis et qui vivent en hôtes de passage, dispersés dans les provinces du Pont, de Galatie, de Cappadoce, d’Asie et de Bithynie (1Pierre 1.1).
La salutation d’introduction est la formule habituelle utilisée dans les correspondances du premier siècle de notre ère. Les épîtres de l’apôtre Paul commencent généralement de la même façon, par identifier à la fois l’auteur et les destinataires de la lettre.
Le nom « Pierre » est la traduction grecque de l’araméen « Céphas », nom que Jésus donne à Simon lorsqu’il l’appelle à devenir son disciple. L’apôtre Jean explique comment cela s’est passé : un jour, Jean Baptiste voyant Jésus qui passait dit à ceux qui l’entouraient : « Voici l’Agneau de Dieu ! » (Jean 1.36). C’est alors que deux de ses disciples se mettent à suivre Jésus. Dans son évangile, Jean écrit :
André, le frère de Simon Pierre, était l’un de ces deux hommes qui, sur la déclaration de Jean, s’étaient mis à suivre Jésus. Il alla tout d’abord voir son frère Simon et lui dit : – Nous avons trouvé le Messie – ce qui veut dire le Christ. Et il le conduisit auprès de Jésus. Jésus le regarda attentivement et lui dit : – Tu es Simon, fils de Jonas. Eh bien, on t’appellera Céphas – ce qui veut dire Pierre. (Jean 1.40-42).
Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, personne d’autre dans le Nouveau Testament ne peut être identifié comme étant « Pierre, apôtre de Jésus-Christ ». Cette affirmation d’autorité apostolique que fait Pierre de lui-même est authentique, car non seulement le texte inspiré de l’évangile selon Jean le dit, mais depuis le premier siècle, les apôtres puis les Pères de l’Église reconnaissent que cette épître est inspirée de Dieu.
C’est à partir de la Pentecôte que Pierre devient vraiment l’image de son nom, un roc inébranlable dans sa foi. Quand il est « Simon », il a les pieds tendres, mais après avoir reçu l’Esprit de Dieu il est transformé, métamorphosé. Il goûte de la prison à cause de sa détermination à rester fidèle à son Maître Jésus-Christ. On le menace mais il ne bronche pas, et pourtant il sait qu’il finira martyr. En effet, après la résurrection et lors de la longue entrevue éprouvante que Pierre a eue avec Jésus, le Seigneur lui a dit :
Vraiment, je te l’assure : quand tu étais plus jeune, tu mettais toi-même ta ceinture et tu allais où tu voulais, mais quand tu seras vieux, tu étendras les bras, un autre nouera ta ceinture et te mènera là où tu n’aimerais pas aller. Par ces mots, il faisait allusion au genre de mort que Pierre allait endurer à la gloire de Dieu. Après avoir dit cela, il ajouta : – Suis-moi ! (Jean 21.18-19)
Pierre dit avec justesse qu’il est « apôtre ». Son nom apparaît toujours en tête de chaque liste des Douze (Matthieu 10.2 ; Marc 3.16 ; Luc 6.14 ; Actes 1.13) et il est régulièrement leur porte-parole, assumant ainsi un rôle de chef. Pourtant, il ne fait qu’accomplir la tâche que Jésus lui a confiée sans jamais se proclamer supérieur aux autres apôtres.
Quand l’apôtre Paul se rend à Jérusalem pour rencontrer les dirigeants de l’Église, il parle avec Pierre, Jacques et Jean parce qu’il les considère comme les colonnes qui soutiennent l’Église (Galates 2.9). Cependant, Paul n’est pas allé à Jérusalem pour être enseigné par ces hommes, car dans son épître aux Galates, il dit que c’est par une révélation de Jésus-Christ lui-même qu’il a reçu les connaissances qu’il possède en matière de doctrine chrétienne (Galates 1.12 ; 2.2 ; Éphésiens 3.3).
Dans cette première épître, Pierre s’adresse à ceux qui sont « dispersés » dans cinq provinces d’Asie Mineure, la Turquie actuelle. Le mot pour « dispersés » est utilisé deux autres fois mais avec l’article défini (Jean 7.35 ; Jacques 1.1) parce que c’est alors un terme technique qui désigne spécifiquement les Juifs éparpillés un peu partout suite aux déportations des 10 tribus du nord par les Assyriens puis du royaume de Juda par les Babyloniens. Mais ici, dans l’épître de Pierre, « dispersés » n’a pas d’article et signifie simplement « les croyants qui vivent hors de la Palestine » et en particulier ceux des cinq provinces citées.
Dès la première phrase, Pierre sélectionne ses mots avec soin dans le but d’encourager ses lecteurs sans plus tarder. Les croyants ont été « choisis » par Dieu, dit-il, non par le hasard ou un coup de chance, mais par l’élection inconditionnelle et souveraine du Dieu éternel et tout-puissant. Avant l’instauration de la Nouvelle Alliance et de l’Église, seule la nation d’Israël peut revendiquer ce privilège.
Pierre commence donc sa lettre en mentionnant la doctrine de l’élection qui est directement liée à la souveraineté de Dieu, deux sujets qui ont déjà fait couler beaucoup d’encre parce qu’ils froissent les âmes sensibles. En fait, ce sont ceux qui se croient importants qui refusent à Dieu le droit de choisir les élus. Mais qui d’entre nous oserait dire qu’il a la capacité de comprendre le caractère de Dieu et sa façon d’agir ? Parlant au nom de l’Éternel, le prophète Ésaïe dit :
Vos pensées ne sont pas mes pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, déclare l’Éternel ; autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et autant mes pensées sont élevées au-dessus des vôtres (Ésaïe 55.8-9).
Il est donc normal et pas étonnant du tout que certains concepts bibliques sont en conflit avec les sentiments et les points de vue de l’homme charnel, psychique qui de naissance et de nature est ennemi de Dieu. La doctrine de l’élection est clairement enseignée dans les Écritures et sans la moindre ambiguïté. Jésus a dit :
Personne ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire, et moi, je le ressusciterai au dernier jour (Jean 6.44). Ce n’est pas vous qui m’avez choisi. Non, c’est moi qui vous ai choisi (Jean 15.16).
Et dans le livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean écrit :
Tous les habitants de la terre l’adoreront (la bête), tous ceux dont le nom n’est pas inscrit, depuis l’origine du monde, dans le livre de vie de l’Agneau égorgé (Apocalypse 13.8 ; comparez 17.8 ; 3.5 ; 20.12, 15 ; 21.27).
Pierre appelle les élus des « hôtes de passage », des immigrés en somme. Le mot ainsi traduit (parepidêmois) souligne à la fois la nationalité étrangère et la résidence temporaire des personnes ainsi désignées (comparez 1Pierre 2.11). Les croyants n’appartiennent pas à ce monde. Aux Philippiens, Paul dit :
Nous sommes citoyens du royaume des cieux : de là, nous attendons ardemment la venue du Seigneur Jésus-Christ pour nous sauver (Philippiens 3.20).
Au milieu d’une société païenne, les fidèles à Jésus-Christ vivent comme des pèlerins et des voyageurs de passage, des personnes déplacées.
Ceux à qui Pierre s’adresse sont dispersés dans cinq provinces romaines, ce qui représente environ les trois quarts de la Turquie. Pierre désire que le plus grand nombre possible de croyants lisent sa lettre parce qu’il sait que de sévères persécutions ne sauraient tarder. Il veut donc les réconforter d’avance en leur rappelant qu’ils ont été choisis par Dieu et qu’ils possèdent une espérance et un héritage dans les cieux.
Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, Paul a exercé un ministère dans deux des cinq provinces citées, en Galatie et en Asie, mais on ne sait pas comment la Bonne Nouvelle est parvenue dans les trois autres. D’après le récit du livre des Actes (16.7), Paul a bien essayé d’aller en Bithynie qui se trouve au nord-ouest de l’Asie Mineure, près du détroit du Bosphore, mais Dieu l’en a empêché sans qu’on sache pourquoi.
Toujours d’après le livre des Actes, on sait que Aquilas et sa femme Priscille se sont convertis à Rome et ont travaillé avec Paul. Or, comme ils sont originaires de la province du Pont, peut-être y sont-ils retournés et que ce sont eux qui ont fondé l’église (Actes 18.2,18).
À la Pentecôte des Juifs de la Cappadoce sont à Jérusalem ; il entendent la prédication de Pierre, certains croient que Jésus est le Messie et ils ramènent la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu chez eux. Il se peut aussi que des disciples de Paul, ou un apôtre, ou même Pierre lui-même aient évangélisé différentes provinces d’Asie Mineure.
Verset 2
Je continue le texte.
Dieu, le Père, vous a choisis d’avance, conformément à son plan, et vous lui avez été consacrés par l’Esprit, pour obéir à Jésus-Christ et être purifiés par l’aspersion de son sang. Que la grâce et la paix vous soient abondamment accordées (1Pierre 1.2).
Pierre pose ici les fondements théologiques de son épître. Les croyants ont été « choisis d’avance par le Père, consacrés par l’Esprit, pour obéir à Jésus-Christ et être purifiés par l’aspersion de son sang ». Les trois personnes de la Trinité sont mentionnées ainsi que leur participation respective au salut de l’homme.
Pierre dit clairement qu’il s’adresse à ceux que Dieu a choisis, et même qui ont été « choisis d’avance ». L’apôtre répète le même concept mais avec un mot différent qui veut dire « sélectionner » et qui a donné « pronostic » en français. Dans les Écritures, ce mot désigne l’intention éternelle de Dieu de choisir des pécheurs et d’établir avec eux une relation personnelle en les prédestinant au salut. Ce sont aussi ceux que Jésus appelle « ses brebis ». Jean rapporte que Jésus a dit :
Je suis le bon berger (dit-il) ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent (Jean 10.14).
L’élection est un choix de Dieu concernant une action future, future par rapport à nous qui vivons dans le bocal espace-temps. Mais pour Dieu le temps n’existe pas ; de son trône dans les cieux, il n’y a ni passé ni futur, mais tout est un éternel présent. Pour nous, ce n’est pas facile à comprendre.
Cette élection, dit Pierre, est « conforme au plan de Dieu », c’est-à-dire qu’elle fait partie de ce qu’il a déterminé d’avance. L’élection n’est donc pas fondée sur un mérite quelconque de ceux qui sont choisis, mais uniquement sur la grâce et l’amour de Dieu pour les élus, de toute éternité et donc avant la création du monde. L’élection n’a rien à voir avec le fait que Dieu a une connaissance surnaturelle du futur, et il ne choisit pas en fonction de ce qu’il sait va arriver. Il est vrai que le déroulement du temps est devant Dieu depuis toujours et il sait d’avance qui va accepter son Fils Jésus comme Sauveur, cependant ne deviennent croyants que ceux qui ont été prédestinés par Dieu. L’élection est la cause et le salut l’effet. Dieu ne subit jamais les événements, il les dicte.
Plus loin dans le chapitre (1.20), Pierre utilise une forme verbale du mot traduit par « choisi d’avance ». En parlant de Jésus, il dit que « dès avant la création du monde, Dieu l’avait choisi ». Or, il est bien évident que Dieu n’a pas scruté le futur pour s’assurer que Jésus accepterait de mourir avant de le consacrer comme Sauveur. De toute éternité Jésus est au centre du plan de Dieu, et Dieu avait décidé, d’une part, que son fils serait crucifié pour ôter les péchés du monde (Actes 2.23), et d’autre part, Dieu avait aussi décidé qui serait les élus. Dans un cas comme dans l’autre, Dieu n’a pas une simple connaissance de l’avenir, mais de toute éternité il a décrété l’histoire humaine dans tous ses détails. Parce que « le cœur de l’homme est tortueux par-dessus tout » et qu’il est foncièrement pécheur et méchant (Jérémie 17.9), il n’a pas la capacité en lui-même de chercher Dieu et encore moins de le trouver. En effet, comment savoir si ce sont les musulmans, les hindous, les mormons, les évangéliques, les Témoins de Jéhovah, les bouddhistes, les catholiques, ou un autre système de croyances, qui détient la Vérité ? C’est tout simplement impossible ; l’homme livré à sa petite jugeote ne peut pas accéder à la vérité. Si Dieu n’avait pas choisi d’avance les élus, il n’y en aurait pas un seul. Aux Romains et aux Éphésiens, l’apôtre Paul écrit :
Pas d’homme capable de comprendre, pas un qui cherche Dieu (Romains 3.11). C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est un don de Dieu (Éphésiens 2.8).
Et dans sa première épître, l’apôtre Jean écrit :
Ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés, aussi a-t-il envoyé son Fils pour apaiser la colère de Dieu contre nous en s’offrant pour nos péchés (1Jean 4.10 ; comparez Romains 5.8).
Dieu a un plan qu’il suit méthodiquement et il ne change pas d’avis en cours de route. Tout comme un pilote suit son plan de vol, Dieu exécute chaque détail de son programme exactement comme il l’a prévu. De toute éternité, il a décrété qu’il permettrait à Satan et au premier homme de se rebeller contre lui, et ainsi de tomber dans le péché. Parallèlement, il a décrété qu’il choisirait la nation d’Israël pour son peuple, puis qu’il enverrait son Fils pour racheter ceux qu’il a prédestinés, choisis d’avance. Je sais bien que l’élection est un concept qui heurte nos sentiments, mais c’est ce que les Écritures enseignent.
Celui qui sait qu’il a été choisi pour le salut sans qu’il sache pourquoi, sinon que Dieu a un amour particulier pour lui, comprend aussi qu’il n’a pas un iota de mérite et donc pas la moindre raison de s’enorgueillir. Sa foi, son obéissance et tout ce qu’il peut faire pour Jésus-Christ, même donner sa vie, sont des qualités qui ne viennent pas de lui mais de Dieu (Éphésiens 2.8, 9 ; Philippiens 2.13). La doctrine de l’élection humilie l’homme (Jean 1.12 ; Romains 9.16), mais Dieu fait grâce aux humbles (Proverbes 3.34 ; 1Pierre 5.5).
Pierre dit aussi : « Dieu, le Père, vous a choisis d’avance, conformément à son plan, et vous lui avez été consacrés par l’Esprit ». L’élection se traduit concrètement par l’action du Saint-Esprit qui œuvre dans la vie de celui que Dieu a choisi pour avoir foi en Jésus-Christ. C’est l’Esprit qui actualise le plan de Dieu et en fait une réalité dans la vie des élus. Cette consécration par l’Esprit, généralement appelée « sanctification » (hagiasmo) consiste à séparer le croyant des fausses valeurs de ce monde et à l’inciter à vivre en accord avec le caractère et la volonté de Dieu. Dans le chapitre suivant, Pierre écrit :
Vous êtes une race élue, une communauté de rois-prêtres, une nation sainte, un peuple que Dieu a libéré pour que vous célébriez bien haut les œuvres merveilleuses de celui qui vous a appelés à passer des ténèbres à son admirable lumière (1Pierre 2.9).
Mais revenons au premier chapitre où Pierre dit : « vous avez été consacrés par l’Esprit ». L’Esprit consacre le croyant en le mettant à part pour Dieu ; il l’arrache des ténèbres de l’incrédulité et le place dans la lumière de la foi en Jésus-Christ. Il l’éloigne du péché et le conduit dans la justice (Romains 8.2 ; 2Corinthiens 5.17). Tout au long de la vie du croyant, le Saint-Esprit l’épure, le purifie, afin qu’il devienne plus présentable pour ainsi dire, jusqu’à devenir irréprochable (Éphésiens 1.4).
Cette consécration progressive est la mise en œuvre du plan d’élection dans la vie du croyant. Ce plan commence sur terre avec l’obtention du salut et de la vie éternelle, et s’achève dans le ciel par la glorification.
Ensuite Pierre dit : « pour obéir à Jésus-Christ ». Pierre rappelle aux croyants qu’ils ont été consacrés par l’Esprit « pour obéir à Jésus-Christ ». Le mot pour « obéir » (hypakouên) signifie « prêter l’oreille ». C’est en effet la responsabilité de l’homme de se soumettre à l’enseignement de ce que Dieu dit dans sa Parole (Exode 24.7 ; Romains 1.5 ; 15.18 ; 16.26). Et l’apôtre Jean écrit que celui qui vit dans l’obéissance est « purifié par le sang de Jésus-Christ » (1Jean 1.7). Cette obéissance est l’un des effets et résultats de l’élection divine ; d’ailleurs, l’apôtre Paul utilise l’expression « l’obéissance de la foi » (Romains 1.5 ; LSG) comme synonyme de salut. Et dans sa première épître, l’apôtre Jean enseigne que le salut authentique se mesure pratiquement par l’obéissance à Jésus-Christ (1Jean 2.3-5 ; 3.6-10, 24 ; 5.2, 3). Même si les croyants ne sont ni parfaitement ni complètement obéissants, la trame globale de leur vie est quand même l’obéissance à Dieu.
Non seulement Pierre rappelle à ses lecteurs que Dieu le Père, « vous a choisis d’avance… pour obéir à Jésus-Christ » mais aussi à « être purifiés par l’aspersion de son sang ». Ce vocabulaire est évidemment emprunté aux sacrifices de l’Ancienne Alliance où l’aspersion du sang d’un animal égorgé purifie les objets et les personnes. Ce rituel était une préfiguration de la mort du Christ qui nous purifie de nos péchés.
L’alliance entre l’Éternel et le peuple hébreu a été scellée par le sang, ce que rappelle l’auteur de l’épître aux Hébreux qui écrit :
Moïse prit le sang, et il le répandit sur le peuple, en disant : Voici le sang de l’alliance que l’Éternel a faite avec vous selon toutes ces paroles (Hébreux 9.19-20 ; comparez Exode 24.3-8 ; LSG ; Lévitique 16.14-15).
Le sang versé est la preuve que les deux parties contractantes se sont engagées l’une envers l’autre (Jérémie 34.18-19) et ceux qui sont aspergés avec le sang sont symboliquement mis au bénéfice du sacrifice ainsi offert. Selon l’Ancien Testament, le peuple choisi a été aspergé de sang une seule fois, au moment de la conclusion de l’alliance de la Loi.
Le sang que Jésus a versé sur la croix constitue le sceau de l’alliance entre Dieu et les individus qui mettent leur foi en son Fils (Matthieu 26.27-28). Quand quelqu’un place sa confiance en Jésus-Christ, il se met, d’une part, au bénéfice de son sacrifice expiatoire, mais d’autre part, il accepte aussi de se soumettre à son autorité souveraine (comparez Jacques 1.21-23 ; Actes 5.31-32).
La salutation de Pierre se termine par : « Que la grâce et la paix vous soient abondamment accordées ». Elle se retrouve également dans sa seconde épître (2Pierre 1.2). L’apôtre Paul comme Jean expriment des souhaits similaires à ceux de Pierre (Romains 1.7 ; 1Corinthiens 1.3 ; Galates 1.3 ; Philippiens 1.2 ; 2Thessaloniciens 1.2 ; Tite 1.4 ; Apocalypse 1.4). Tous désirent que les destinataires de leurs lettres parviennent à expérimenter toutes les bénédictions réservées aux élus de Dieu. C’est là l’un des objectifs principaux des Textes sacrés, Ancien et Nouveau Testament.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.