1 Corinthiens 14.1-40
Chapitre 14
Introduction
Vous êtes assis à une table dans une salle plutôt tristounette pour l’épreuve de philosophie, cuvée 2025. Vous lisez le sujet : « Nommez et décrivez la caractéristique, l’attitude la plus importante qu’un être humain puisse montrer envers ses semblables ! Le candidat devra justifier son choix. » La bonne réponse est bien évidemment l’amour, mais il s’agit de l’amour « charité chrétienne » qui dans le Nouveau Testament s’appelle « agapé ».
Avant de rédiger la sublime digression qui constitue le chapitre 13 de la première épître aux Corinthiens, l’apôtre s’est élevé contre la façon dont ces croyants font usage des dons spirituels. En effet, au lieu de favoriser l’unité de l’église, ils créent des divisions et la discorde. Ces paroissiens partisans d’un certain ultra libéralisme chrétien prônent l’enrichissement personnel ce qui contribue à un esprit factieux qui ignore les besoins des membres les plus humbles de l’assemblée. Cet égocentrisme se manifeste dans les problèmes qui affligent l’église de Corinthe et que l’apôtre Paul tente de régler à distance.
Les Corinthiens chrétiens sont fascinés par la capacité de parler en langues, mais au lieu de servir à l’édification commune, ce don du Saint Esprit est utilisé pour l’exaltation personnelle. L’apôtre ne veut pas réprimer l’exercice des dons extraordinaires, mais il désire que leur usage soit gouverné par l’amour du prochain. Il faut en effet que tous les dons de l’Esprit soient sous le contrôle des fruits de l’Esprit dont l’amour qui est en tête de liste. C’est en exerçant leurs dons pour le bénéfice commun de toute l’église que les Corinthiens honoreront Dieu.
Verset 1
Je commence à lire le chapitre 14.
Ainsi, recherchez avant tout l’amour ; aspirez en outre aux manifestations de l’Esprit, et surtout au don de prophétie (1Corinthiens 14.1).
Dans le chapitre 12, l’apôtre a utilisé le fonctionnement du corps humain pour enseigner que les croyants sont membres les uns des autres, qu’ils reçoivent des dons spirituels différents et qu’ils doivent les mettre au service des autres. Tous les chrétiens d’une même assemblée sont appelés à marcher ensemble sous la conduite du même Esprit. Pour conclure sa discussion sur l’unité et la diversité des dons spirituels, Paul a exhorté les Corinthiens à désirer les dons qui seront les plus avantageux pour l’église. Puis il a fait une digression pour montrer que l’amour du prochain est la plus grande vertu et le plus grand de tous les dons.
Il faut savoir que l’apôtre établit une distinction entre les dons qu’un croyant peut exercer et les fruits de l’Esprit qu’il doit manifester dans sa vie. Ces fruits, mentionnés dans l’épître de Paul aux Galates, sont : « l’amour, la joie, la paix, la patience, l’amabilité, la bonté, la fidélité, la douceur, la maîtrise de soi, » (Galates 5.22-23), et comme on peut le constater, l’amour est en tête de liste.
Quand nous arrivons au chapitre 14 de cette épître, Paul revient à son exhortation : « Aspirez aux dons les meilleurs (1 Corinthiens 12.31) » interrompue par le chapitre 13 sur la charité chrétienne. Il y revient parce qu’il a de graves instructions à donner sur les dons spirituels, et parce qu’il ne veut pas que les Corinthiens pensent une seconde qu’il n’en fait pas grand cas. Preuve en est, au lieu du mot ordinaire de « charismes », dons de la grâce, il emploie ici le mot « pneumatica » qui veut dire « spirituels » dans le sens « opérations de l’Esprit ». L’apôtre tient pour acquis que les Corinthiens ont désormais compris l’importance suprême de l’amour pour en faire la caractéristique principale de leur marche chrétienne. Maintenant donc, et tout en reconnaissant la volonté souveraine de l’Esprit qui distribue ses dons comme il le veut, l’apôtre exhorte les Corinthiens à rechercher ce que Dieu offre de meilleur, à commencer par le don de prophétie qui est la proclamation de la Parole de Dieu, que la prophétie annonce un événement encore lointain ou qu’elle serve à édifier les croyants dans le temps présent. Paul essaie de remettre les pendules à l’heure en détournant les Corinthiens des dons voyants comme le parler en langues et en tournant leur attention vers les dons qui sont plus importants pour toute l’église. C’est une façon de leur dire : « Ne tombez pas dans le fanatisme en vous laissant conduire par vos émotions ou votre orgueil ! » D’ailleurs dans le chapitre précédent, l’apôtre a précisé que de toute façon, un jour tous les dons cesseront et que dans l’Au-delà, seul demeurera l’amour.
La Turquie contient les ruines de plusieurs églises dans lesquelles Paul a prêché. En Anatolie habitaient beaucoup de tribus qui toutes avaient leur propre langue. Or l’apôtre a traversé ces vastes régions. On peut imaginer que pour évangéliser ses habitants il lui a fallu exercer le don de parler en langues tout comme les apôtres le jour de la Pentecôte.
Verset 2
Je continue le texte.
Celui qui parle dans une langue inconnue s’adresse à Dieu et non aux hommes : personne ne comprend les paroles mystérieuses qu’il prononce sous l’inspiration de l’Esprit (1Corinthiens 14.2).
Le parler en langues avait été prophétisé par le Christ en même temps que d’autres dons miraculeux. Je lis le passage :
Voici les signes miraculeux qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront des démons, ils parleront des langues nouvelles, ils saisiront des serpents venimeux, ou s’il leur arrive de boire un poison mortel, cela ne leur causera aucun mal. Ils imposeront les mains à des malades et ceux-ci seront guéris (Marc 16.17-18).
Il faut d’abord convenir que le parler en langues est la caractéristique de l’église antique qui présente pour nous le plus de difficultés. Les instructions de Paul sont parfaitement claires pour les Corinthiens, mais notre connaissance insuffisante des circonstances laisse subsister pour nous une grande obscurité.
Alors que pour la Pentecôte, les Juifs comprennent le langage des apôtres, à Corinthe, personne dans l’assemblée ne comprend celui qui parle en langues car c’est un langage inintelligible. A cause de cela est né par l’Esprit le don d’interpréter les langues, subsidiaire du premier. Ce qui se passe à Corinthe semble donc différent de ce qui est arrivé à la Pentecôte. C’est en tout cas l’avis de nos frères charismatiques. Comme à Corinthe, personne ne semble avoir reçu le don d’interpréter les paroles mystérieuses de ceux qui parlent en langues, elles sont inutiles pour l’assemblée. Voilà pourquoi plus loin dans le texte, Paul demande que ce parler en langues cesse si personne ne peut le traduire.
Cela dit, la correction de l’apôtre suggère quand même que le don des langues est un langage humain doté de règles de grammaire et d’une syntaxe, surtout que le passage du prophète Ésaïe que Paul va citer plus loin renvoie lui aussi à une langue véritable. De plus, le mot « langue » est une traduction du grec « glossa ». Or, partout dans le Nouveau Testament, ce mot est utilisé soit pour l’organe physique qu’on a dans la bouche, soit pour une langue parlée ; il ne se rapporte jamais à un langage angélique ou à un état extatique, ce qui fait que seuls les passages des chapitres 12 et 14 de l’épître aux Corinthiens constitueraient alors une exception. Il pourrait alors s’agir non de langages humains, mais d’un phénomène qui s’appelle « la glossolalie » et qui était fréquent dans les religions à mystère. Ainsi, au 5e siècle av. J-C, le poète tragique grec Euripide et, quelques années avant la naissance du Christ, le poète latin Ovide font tous deux état d’extases frénétiques avec une sorte de parler en langues, pratiquées par les prêtresses du très cruel Dionysos, fils de Zeus, dieu de la vigne et qui est appelé Bacchus dans la mythologie romaine. Dans l’une de ses œuvres publiées en l’an 19 de notre ère, le poète latin Virgile parle d’une devineresse de la ville de Cumes, aujourd’hui Cuma en Italie du Sud, qui était célèbre et qui s’exprimait en un langage extatique. Le moraliste athénien Plutarque mentionne lui aussi une prêtresse d’Apollon qu’on venait consulter de toute la Grèce pour entendre ses oracles sous forme de glossolalie.
A côté des chapitres 12 et 14 de cette épître, le parler en langues apparaît trois fois dans le livre des Actes, au jour de la Pentecôte (Actes 2.4-6), quand Pierre a annoncé la Bonne Nouvelle au centurion romain Corneille (Actes 10.44-47) ; et finalement, quand l’apôtre Paul a imposé les mains aux disciples de Jean-Baptiste (Actes 19.6). Le parler en langues fut chaque fois le signe audible de la réception de la grâce de Dieu en Jésus de ces trois groupes de gens : les descendants d’Abraham, les païens, et les Juifs croyants de l’Ancienne Alliance.
Verset 3
Je continue le texte.
Mais celui qui prophétise aide les autres à grandir dans la foi, les encourage et les réconforte (1Corinthiens 14.3).
La prédication de la Parole de Dieu a pour but d’appliquer la vérité divine à des situations concrètes de la vie. Le don de prophétie que possèdent aussi bien des femmes que des hommes est d’autant plus important à cette époque que le Nouveau Testament n’a pas encore été rédigé. L’accent principal de Paul dans ces chapitres sur les dons spirituels est l’édification des membres de l’Église.
Verset 4
Je continue.
Celui qui parle dans une langue inconnue est seul à en tirer un bienfait pour sa foi ; mais celui qui prophétise permet à toute l’assemblée de grandir dans la foi (1Corinthiens 14.4).
L’exercice des dons spirituels dans l’Église n’a pas pour but un enrichissement personnel mais l’édification des croyants. Le parler en langues sans interprète doit donc se faire seulement en privé. L’homme est libre d’utiliser les dons que Dieu lui donne, qu’ils soient naturels ou spirituels, comme bon lui semble, même égoïstement. Le sinistre Balaam qui était prophète de l’Éternel a essayé d’utiliser son don pour faire du fric sans pour autant que Dieu lui retire ses capacités spirituelles.
Versets 5-6
Je continue le texte.
Je veux bien que vous sachiez tous parler dans des langues inconnues, mais je préférerais que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus utile que celui qui s’exprime dans une langue inconnue sauf si quelqu’un le traduit pour que l’Église puisse grandir dans la foi. Supposez, frères, que je vienne chez vous et que je m’exprime exclusivement dans ces langues inconnues, sans vous apporter aucune révélation, aucune connaissance nouvelle, aucune prophétie, aucun enseignement. Quel profit tireriez-vous de ma présence ? (1Corinthiens 14.5-6).
Paul ne veut aucunement déprécier le don des langues, mais il cherche à donner une plus grande valeur à la prophétie, et dans ce but, il rappelle aux Corinthiens que quand il est venu leur apporter le message de la Bonne Nouvelle, il l’a fait de façon intelligible pour qu’ils le comprennent et en tirent profit.
Versets 7-9
Je continue.
Voyez ce qui se passe pour des instruments de musique comme la flûte ou la harpe. Comment reconnaîtra-t-on la mélodie jouée sur l’un ou l’autre de ces instruments s’ils ne rendent pas de sons distincts ? Et qui se préparera pour la bataille si le signal que donne la trompette n’est pas parfaitement clair ? Il en va de même pour vous : comment saura-t-on ce que vous voulez dire si, en utilisant ces langues inconnues, vous ne prononcez que des paroles inintelligibles ? Vous parlerez en l’air ! (1Corinthiens 14.7-9).
Paul utilise deux illustrations pour montrer l’inutilité du parler en langues dans l’assemblée si elles ne peuvent pas être interprétées. Si j’essaie d’utiliser un instrument de musique, au mieux j’en sors un bruit agaçant, mais certainement pas un son mélodieux. La même chose s’applique au signal d’attaquer un ennemi ; s’il n’est pas clair, personne ne comprendra que c’est le moment d’y aller, ce qui en plus peut avoir des conséquences dramatiques.
Versets 10-15
Je continue.
Il existe, dans le monde, un grand nombre d’expressions linguistiques différentes, dont aucune n’est dépourvue de sens. Mais si j’ignore le sens des mots utilisés par mon interlocuteur, je serai un étranger pour lui, et lui de même le sera pour moi. Vous donc, puisque vous aspirez si ardemment aux manifestations de l’Esprit, recherchez avant tout à posséder en abondance celles qui contribuent à faire grandir l’Église dans la foi. C’est pourquoi, celui qui parle en langues inconnues doit demander à Dieu de lui donner de traduire ce qu’il dit en langage compréhensible. Car si je prie en langues inconnues, mon esprit est en prière, mais mon intelligence n’intervient pas. Que ferai-je donc ? Je prierai avec mon esprit, mais je prierai aussi avec mon intelligence. Je chanterai les louanges de Dieu avec mon esprit, mais je chanterai aussi avec mon intelligence (1Corinthiens 14.10-15).
La communication humaine n’a de sens que si on la comprend, bien évidemment. Il s’en suit que le don d’interprétation doit nécessairement accompagner celui de parler en langues. Dans ces conditions, les assistants sont édifiés puisqu’ils reçoivent un message de Dieu qu’ils comprennent.
Versets 16-17
Je continue.
Autrement, si tu remercies le Seigneur uniquement avec ton esprit, comment l’auditeur non averti, assis dans l’assemblée, pourra-t-il répondre “ Amen ” à ta prière de reconnaissance, puisqu’il ne comprend pas ce que tu dis ? Ta prière de reconnaissance a beau être sublime, l’autre ne grandit pas dans sa foi (1Corinthiens 14.16-17).
Au premier siècle, tout membre peut prendre la parole pour l’édification commune et toute l’assemblée s’associe à la prière publique en disant « amen », à condition bien sûr qu’elle soit comprise.
Versets 18-20
Je continue.
Je remercie Dieu de ce que je parle en langues inconnues plus que vous tous. Cependant, lors des réunions de l’Église, je préfère dire seulement cinq paroles compréhensibles pour instruire aussi les autres, plutôt que dix mille mots dans une langue inconnue. Mes frères, ne soyez pas des enfants dans votre façon de juger des choses. Pour le mal, soyez des petits enfants, mais dans le domaine du jugement, montrez-vous des adultes (1Corinthiens 14.18-20).
L’engouement des Corinthiens pour les langues n’est qu’une autre manifestation de leur caractère immature, égocentrique, mondain et enfantin. Paul n’est pas contre le don des langues puisqu’il le possède, mais il l’utilise seulement en privé. Son souci est l’édification de l’église par la prophétie et l’enseignement.
Versets 21-22
Je continue.
Il est dit dans l’Écriture : Je parlerai à ce peuple dans une langue étrangère par des lèvres d’étrangers, et même alors, ils ne m’écouteront pas, dit le Seigneur. Ainsi, les paroles en langues inconnues sont un signe du jugement de Dieu ; elles concernent, non pas les croyants, mais ceux qui ne croient pas ; les prophéties, elles, sont un signe de la faveur de Dieu : ils s’adressent non pas aux incroyants, mais à ceux qui croient (1Corinthiens 14.21-22).
Paul cite un passage du prophète Ésaïe (28.11 ss) où Dieu avertit Israël que la langue incompréhensible des envahisseurs ennemis sera pour eux un signe de son jugement contre eux. Par contre, la prophétie et l’enseignement sont des bénédictions que Dieu accorde à son peuple. Dans l’Église, les langues non interprétées ne produisent chez l’infidèle présent qu’un stérile étonnement qui renforce et confirme son incrédulité ce qui est un jugement de Dieu contre lui.
Versets 23-25
Je continue.
En effet, imaginez que l’Église se réunisse tout entière, et que tous parlent en des langues inconnues : si des personnes non averties ou des incroyants surviennent, ne diront-ils pas que vous avez perdu la raison ? Si, au contraire, tous prophétisent et qu’il entre un visiteur incroyant ou un homme quelconque, ne se sentira-t-il pas convaincu de péché et sa conscience ne sera-t-elle pas touchée ? Les secrets de son cœur seront mis à nu. Alors, il tombera sur sa face en adorant Dieu et s’écriera : “ Certainement, Dieu est présent au milieu de vous ” (1Corinthiens 14.23-25).
La prédication de la vérité est bien préférable à une scène de chaos, non seulement pour les croyants, mais aussi parce qu’elle met les non-croyants dans la présence de Dieu et en face de sa Parole, ce qui a le potentiel de les amener à une profonde conviction intérieure, à la repentance et au salut.
Versets 26-33
Je continue.
Comment donc agir, mes frères ? Lorsque vous vous réunissez, l’un chantera un cantique, l’autre aura une parole d’enseignement, un autre une révélation ; celui-ci s’exprimera dans une langue inconnue, celui-là en donnera l’interprétation ; que tout cela serve à faire grandir l’Église dans la foi. Si l’on parle dans des langues inconnues, que deux le fassent, ou tout au plus trois, et l’un après l’autre ; et qu’il y ait quelqu’un pour traduire. S’il n’y a pas d’interprète, que celui qui a le don des langues garde le silence dans l’assemblée, qu’il se contente de parler à lui-même et à Dieu. Quant à ceux qui prophétisent, que deux ou trois prennent la parole et que les autres jugent ce qu’ils disent : si l’un des assistants reçoit une révélation pendant qu’un autre parle, celui qui a la parole doit savoir se taire. Ainsi vous pouvez tous prophétiser à tour de rôle afin que tous soient instruits et stimulés dans leur foi. Car les prophètes restent maîtres d’eux-mêmes. Dieu, en effet, n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix (1Corinthiens 14.26-33).
On constate ici le caractère varié et spontané des activités d’un culte de l’Église primitive. Dans les réunions, tout doit se faire avec ordre et bienséance et concourir à l’édification de tous. L’enseignement doit être soumis à l’évaluation de la communauté pour s’assurer qu’il vient de Dieu et nul n’a le droit de monopoliser la parole dans le but de se produire et de briller par des démonstrations de spiritualité.
Versets 34-36
Je continue.
— comme dans toutes les Églises de ceux qui appartiennent à Dieu, que les femmes n’interviennent pas dans les assemblées ; car il ne leur est pas permis de se prononcer. Qu’elles sachent se tenir dans la soumission comme le recommande aussi la Loi. Si elles veulent s’instruire sur quelque point, qu’elles interrogent leur mari à la maison. En effet, il est inconvenant pour une femme de se prononcer dans une assemblée. Car enfin, est-ce de chez vous que la Parole de Dieu est sortie ? Est-ce chez vous seulement qu’elle est parvenue ? (1Corinthiens 14.34-36).
Les Corinthiens se croyant un peu le centre du monde chrétien, Paul les remet à leur place et corrige le désordre occasionné par les femmes qui bavardent dans leur coin ou commentent les messages à haute voix. Comme l’apôtre leur a précédemment reconnu le don prophétique, ce qu’il leur demande ici est de ne pas violer les conventions sociales en ajoutant leur grain de sel à l’enseignement donné, montrant par là leur soumission à leurs maris. Il ne faut pas que les femmes donnent l’impression de vouloir renverser l’ordre de la création voulu par Dieu.
Versets 37-40
Je finis ce chapitre 14.
Si quelqu’un estime être un prophète ou pense bénéficier d’une manifestation spirituelle, il doit reconnaître, dans ce que je vous écris, un ordre du Seigneur. Et si quelqu’un refuse de reconnaître cela, c’est la preuve qu’il n’a pas été lui-même reconnu par Dieu. En résumé, mes frères, recherchez ardemment le don de prophétie et ne vous opposez pas à ce qu’on parle en des langues inconnues. Mais veillez à ce que tout se passe convenablement et non dans le désordre (1Corinthiens 14.37-40).
Ces paroles finales de l’apôtre font loi car elles viennent du Saint-Esprit et ceux qui les rejettent s’opposent à Dieu. En résumé, les Corinthiens doivent accorder une attention spéciale aux dons qui sont les plus utiles pour l’église et s’assurer que les réunions se déroulent dans l’ordre.
Le créateur du ciel et de la terre a établi les lois physiques qui régissent l’univers ; il a fait de même dans le domaine spirituel et donc dans l’Église. N’importe qui ne doit pas faire n’importe quoi n’importe comment et n’importe quand. Dieu désire que tout se fasse dans l’amour, l’ordre et la paix qui sont des attributs conformes à son caractère.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.