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05 févr. 2024

1 Corinthiens 12.10-31

Chapitre 12

Introduction

Selon la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, nous naissons tous égaux. C’est bien gentil, mais dans la réalité c’est faux, car certains voient le jour sous de bien meilleurs auspices que d’autres ; en langue anglaise, on dit qu’ils naissent avec une cuillère d’argent dans la bouche. Dans la vie, tout dépend où j’ai vu le jour, de la classe sociale de mes parents ou encore de mes talents naturels innés qui me permettront d’accéder au podium et à la prospérité matérielle.

Dans l’Église de Jésus-Christ par contre, et selon l’enseignement du Nouveau Testament, tous les croyants sont véritablement égaux devant Dieu, les pauvres comme les riches, les simples d’esprit comme les intelligents. De plus, à chaque chrétien authentique, le Saint-Esprit donne un ou plusieurs dons spirituels. Une liste partielle nous en est donnée dans plusieurs textes du Nouveau Testament. L’apôtre Paul en mentionne neuf dans le chapitre 12 de l’Épître qu’il adresse aux Corinthiens.

Verset 10

Nous arrivons aux 5 derniers que je lis.

À un autre, il est donné de faire des miracles, un autre reçoit une activité prophétique, un autre le discernement des esprits. Ici, quelqu’un reçoit la faculté de s’exprimer dans des langues inconnues, et il est donné à un autre d’interpréter ces langues (1Corinthiens 12.10).

C’est tout naturellement après avoir mentionné le don de cette foi héroïque qui, parfois, se saisit de la toute-puissance de Dieu et accomplit des prodiges, que Paul mentionne justement le don d’opérer des miracles, un don différent de celui de guérir que l’apôtre a déjà été mentionné. Dans cette catégorie, entrent aussi les possibilités de chasser les démons et de prononcer sur quelqu’un un jugement de nature physique voire une sentence de mort, comme l’ont fait les apôtres Paul et Pierre au cours de leur ministère. Je cite deux passages :

Alors Pierre lui dit : — Comment vous êtes-vous accordés pour tenter l’Esprit du Seigneur ? Voici, ceux qui ont enseveli ton mari sont à la porte, et ils t’emporteront. Au même instant, elle tomba aux pieds de l’apôtre, et expira. — Charlatan plein de ruse et de méchanceté, fils du diable, ennemi de tout ce qui est bien… La main du Seigneur va te frapper, [..]. Au même instant, les yeux d’Élymas s’obscurcirent (Actes 5.9-10 ; 13.10-11).

Le sixième don mentionné par Paul est celui de prophétie. Il consiste bien sûr à annoncer un message de Dieu pour son peuple, soit prédire un événement qui se réalisera dans l’avenir, soit prononcer une parole de réconfort et d’édification pour le temps présent.

Le 7e don qui est le discernement des esprits, consiste à dissocier et à faire la différence entre ce qui est exact et l’erreur, et à reconnaître le vrai du faux dans le domaine spirituel.

Il existe dans le monde entre entre 3 000 et 5 000 systèmes religieux différents et qui se contredisent d’une manière ou d’une autre. Ce fouillis spirituel s’est amassé au fil des ans à cause d’un nombre toujours plus nombreux d’imposteurs, tous proclamant haut et fort qu’ils sont des envoyés de Dieu. Pour certains, la corde est un peu grosse et il n’est pas nécessaire d’avoir étudié la théologie pour reconnaître qu’ils sont incohérents ; un peu de bon sens suffit. Cependant, et de manière tout à fait étonnante, ces faux jetons arrivent toujours à faire des émules. Cela dit, il y a d’autres imposteurs qui sont très subtils, ce qui les rend d’autant plus dangereux. Ils annoncent une partie de la vérité comme appât et contrefont le reste de sorte que beaucoup se laissent prendre. D’ailleurs, de tels faux prophètes avaient réussi à s’introduire dans l’Église de Corinthe et même à influencer ses membres. Alors dans ces conditions, comment savoir qui est un véritable envoyé de Dieu ? Ceux qui ont reçu le don de discerner les esprits, un instinct spirituel pénétrant, sont capables de démasquer ces émissaires et de reconnaître en eux des suppôts du diable. Quant à ceux qui cherchent vraiment Dieu, le Saint-Esprit les poindra dans la bonne direction en leur faisant rencontrer un croyant qui leur apportera la Bonne Nouvelle.

Le 8e don mentionné par Paul consiste à pouvoir s’exprimer dans une langue qu’on n’avait pas apprise. L’exemple type est arrivé à la Pentecôte. Je résume le passage :

Des Juifs pieux venus de toutes les nations du monde accoururent en foule et furent saisis de stupeur. En effet, chacun d’eux les entendait parler dans sa propre langue (Actes 2.5,6).

Les apôtres et les premiers disciples de Jésus-Christ étaient des petites gens qui pour la plupart parlaient un araméen de la rue très rudimentaire. Mais miraculeusement, Dieu leur donna la faculté de s’exprimer d’une telle manière que ceux qui ne connaissaient pas l’Araméen ou le Grec pouvaient quand même comprendre ce qui leur était dit.

Le 9e, et dernier des dons mentionnés par Paul, est celui de traduire pour toute l’assemblée un message donné en une langue non comprise par les auditeurs. Paul reviendra sur ces deux derniers dons plus loin dans cette épître.

Verset 11

Je continue le texte.

Mais tout cela est l’œuvre d’un seul et même Esprit qui distribue son activité à chacun de manière particulière comme il veut (1Corinthiens 12.11).

Les Corinthiens ont peut-être beaucoup de dons, mais ils sont spirituellement sous-développés car fascinés par le tape-à-l’oeil, les dons voyants qui font du tapage, qui attirent l’attention comme le parler en langues par exemple, cette faculté de s’exprimer qui fait que tout le monde comprend quelle que soit ses déficiences linguistiques. A ces Corinthiens impressionnés par certains dons, l’apôtre dit qu’ils ne peuvent pas choisir leurs dons parce que c’est le Saint-Esprit qui seul décide de leur attribution. Cette souveraineté divine apparaît encore plus nettement quand on réalise que Paul mentionne le Saint-Esprit six fois dans les cinq derniers versets du chapitre 12. Cela dit, les croyants sont tout à fait libres de demander à Dieu les dons qu’ils pensent que l’église a besoin afin de mener à bien ses responsabilités, c’est-à-dire l’édification de ses membres et l’annonce de la Bonne Nouvelle aux païens. C’est ce que Paul déclare à la fin de ce chapitre quand il exhorte les Corinthiens en leur disant : « Aspirez aux dons les meilleurs (1Corinthiens 12.31) ».

Soit dit en passant que l’expression « comme il veut », attribuée au Saint Esprit prouve qu’il est doué de volonté et donc un être personnel. Mais ce qu’il faut bien remarquer dans ce que dit l’apôtre est que malgré la grande diversité des dons de l’Esprit, les chrétiens qui les reçoivent doivent être unis par ces dons parce qu’ils découlent d’un seul et même Esprit qui n’est évidemment pas un être divisé. Paul développe cette conclusion sur les dons de l’Esprit dans la belle image qui suit.

Verset 12

Je continue le texte.

Le corps humain forme un tout, et pourtant il a beaucoup d’organes. Et tous ces organes, dans leur multiplicité, ne constituent qu’un seul corps. Il en va de même pour ceux qui sont unis au Christ (1Corinthiens 12.12).

Littéralement : « ainsi en est-il du Christ ». On s’attendait, comme point de comparaison : « il en est de même de l’Église qui est le corps de Christ ». Mais l’apôtre met directement Christ afin de montrer qu’il est un avec son Église, et qu’il est la tête de tous ses membres.

Ce verset résume bien la pensée de Paul qui compare l’Église universelle ainsi que chaque assemblée individuelle au corps humain. Tout comme ce dernier est constitué d’une multiplicité d’organes divers qui forment un tout et qui fonctionnent ensemble, ainsi l’Église constitue un organisme uni, parce que tous ses membres dépendent les uns des autres même s’ils sont souvent très différents les uns des autres. Dans l’Antiquité, l’image du corps était régulièrement utilisée pour décrire un groupe social, et surtout pour inciter chacun à rester à sa place, à son juste rang, car il ne faudrait surtout pas qu’un chiffon décide de devenir une serviette, ça ferait désordre.

En utilisant l’image du corps, l’apôtre montre la nécessité de la diversité de l’Église et la dépendance de chacun vis-à-vis des autres. Plus loin, il répétera sa pensée tout en la précisant davantage. Je le cite :

En fait, les organes sont nombreux, mais ils forment ensemble un seul corps. Or vous, vous constituez ensemble un corps qui appartient au Christ, et chacun de vous en particulier en est un membre (1Corinthiens 12.20, 27).

Paul sous-entend ce qu’il a décrit précédemment, c’est à dire que chaque membre de l’Église, comme chaque organe du corps, remplit un rôle différent mais tout aussi nécessaire pour le bon fonctionnement de l’ensemble. Nous avons certainement tous expérimenté cette vérité concernant notre corps. Un jour, je suis tombé et me suis fait une entorse au pied. On m’a fait une radio pour voir si je ne n’avais rien de cassé. Le médecin m’a dit que le pied avait 27 os différents. Comme je lui ai dit qu’ils me faisaient tous mal, il m’a répondu qu’un seul, le plus petit et le plus insignifiant avait une fracture. Et pourtant, tout mon pied était endolori. C’est une bonne illustration de ce que l’apôtre dira plus loin :

Un membre souffre-t-il ? Tous les autres souffrent avec lui (1Corinthiens 12.26).

Non seulement mon pied me faisait mal, mais le fait de ne pas pouvoir le poser à terre me déprimait. Tout ça pour un tout petit os de rien du tout. Quand on considère un corps humain en bon état de fonctionnement, on est étonné par sa complexité. La plupart des gens pensent que le cœur est l’un des organes les plus importants parce que beaucoup meurent à cause de lui. En réalité, il peut être réparé ou remplacé. Par contraste, les doigts de pied ne semblent pas faire partie des organes très importants, et pourtant, si vous n’aviez plus vos deux gros orteils, vous ne pourriez pas vous tenir debout.

Lorsqu’on va et vient ici et là, les gens remarquent votre allure, vous regardent dans les yeux, voient votre visage, les lèvres qui bougent et même vos dents. Même s’ils vous dévisagent de la tête aux pieds, jamais ils ne font attention à vos orteils cachés dans des chaussettes et enfermés dans des chaussures. Qu’arriverait-il si un beau jour ceux-ci devenaient jaloux du peu d’attention qu’on leur porte et se révoltaient ? Je plaisante bien sûr, mais c’est pour dire que dans une église c’est pareil. L’attention se porte en priorité sur le prédicateur, ceux qui chantent en solo, le chœur, les musiciens, les responsables de tel ou tel programme. Mais on ne prête nulle attention aux petites gens qui demeurent dans l’ombre, et on fait comme s’ils n’existaient pas, ceux et celles qui ont un ministère de prière. Pourtant ce sont ces personnes qui constituent la clé de voûte de l’église et qui la soutiennent à bout de bras pour ainsi dire. Selon l’enseignement du Nouveau Testament, sans la prière rien de durable ne peut être accompli pour Dieu. Un passage de l’Ancien Testament met bien le doigt sur notre fausse échelle de valeurs. Je le lis :

L’homme ne voit que ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur (1Samuel 16.7).

Verset 13

Je continue le texte.

En effet, nous avons tous été baptisés par un seul et même Esprit pour former un seul corps, que nous soyons Juifs ou non-Juifs, esclaves ou hommes libres. C’est de ce seul et même Esprit que nous avons tous reçu à boire (été abreuvés; 1Corinthiens 12.13).

Non seulement le Saint-Esprit distribue les dons comme il l’entend, mais c’est lui qui crée l’unité de tous les véritables chrétiens. Au moment où quelqu’un place sa confiance en Jésus, il est immergé dans l’Esprit et identifié au corps du Christ qui est l’Église universelle. Lors de la Pentecôte, le Saint-Esprit a séparé les Juifs incroyants, pourtant descendants physiques d’Abraham, des Juifs fidèles à l’Éternel. Ces derniers ont commencé à constituer le vrai peuple de Dieu de la fin des temps qui est l’Église. Ensuite, le Royaume de Dieu a été ouvert à tous abolissant du même coup les différences ancestrales entre peuples et surtout entre Juifs et païens. Ce n’est pas seulement la diversité des dons de l’Esprit qui trouve son harmonie dans l’unité des chrétiens, mais aussi les différences de nationalité, d’éducation, de caractère, et de statut social : Juifs, Grecs, esclaves ou libres, deviennent un en Jésus-Christ. Depuis la Pentecôte, chaque croyant qui qu’il soit, est intégré au Corps du Christ par le baptême du même Esprit.

Ce que dit Paul peut aussi être appliqué au baptême d’eau, un rite unique qui est le même pour tous ceux qui font profession d’être chrétiens. L’eau est commune à tous et symbolise extérieurement l’incorporation des convertis par le Saint-Esprit dans l’unité vivante du corps de Christ.

Versets 14-20

Je continue.

Un corps n’est pas composé d’un membre ou d’un organe unique, mais de plusieurs. Si le pied disait : “ Puisque je ne suis pas une main, je ne fais pas partie du corps ”, n’en ferait-il pas partie pour autant ? Et si l’oreille se mettait à dire : “ Puisque je ne suis pas un œil, je ne fais pas partie du corps ”, cesserait-elle d’en faire partie pour autant ? Si tout le corps était un œil, comment ce corps entendrait-il ? Et si tout le corps se réduisait à une oreille, où serait l’odorat ? Dieu a disposé chaque organe dans le corps, chacun avec sa particularité, comme il l’a trouvé bon. Car s’il n’y avait en tout et pour tout qu’un seul organe, serait-ce un corps ? En fait, les organes sont nombreux, mais ils forment ensemble un seul corps (1Corinthiens 12.14-20).

Les paroles que l’apôtre fait prononcer à des membres du corps qui se plaignent de ne pas être autre chose, montre la folie des Corinthiens qui s’enorgueillissent de certains dons, ou qui, au contraire, portent un regard d’envie sur d’autres qu’ils estiment plus favorisés qu’eux-mêmes.

Un « pied » qui supporte le poids du corps pourrait facilement porter envie à une « main » qui bouge librement et sans embarras, mais nous avons un besoin vital des de ces deux organes. Paul contraste le pied avec la main et non avec l’œil, parce que, aux dires de Chrysostome, un Père de l’Église du 4 ème siècle, « nous avons l’habitude d’envier, non pas ceux qui sont très élevés au-dessus de nous, mais ceux qui sont un peu plus haut ». Ce qui est sûr est que l’envie est un travers dans lequel il est facile de tomber.

Un jour j’ai vu une tête sur un corps quasi inexistant muni de deux bras normaux qui se déplaçait sur une petite charrette. Pour que le corps humain fonctionne harmonieusement, tous ses organes doivent assumer ensemble leurs fonctions distinctes et complémentaires. La diversité est la condition de l’unité, sinon, au lieu d’être un admirable organisme, le corps serait une masse monstrueuse.

Pareillement, dans une église chrétienne, la diversité des dons est nécessaire ce qui fait que chaque croyant est utile quels que soient ses talents naturels ou spirituels. Les dons de naissance viennent de Dieu et les dons spirituels sont distribués par le Saint-Esprit selon la parfaite volonté de Dieu. Certains Corinthiens étaient des « M’as-tu vu ? » et pour cette raison, ils accordaient davantage d’importance au parler en langues et à la prophétie ; Paul en parlera plus loin dans l’épître.

Versets 21-26

Je continue le texte.

C’est pourquoi l’œil ne saurait dire à la main : “ Je n’ai pas besoin de toi ”, ni la tête aux pieds : “ Je peux très bien me passer de vous. ” Au contraire, les parties du corps qui nous paraissent insignifiantes sont particulièrement nécessaires. Celles que nous estimons le moins sont celles dont nous prenons le plus grand soin, et celles dont il n’est pas décent de parler, nous les traitons avec des égards particuliers dont les autres n’ont guère besoin. Dieu a disposé les différentes parties de notre corps de manière à ce qu’on honore davantage celles qui manquent naturellement d’honneur. Il voulait par là éviter toute division dans le corps et faire que chacun des membres ait le même souci des autres. Un membre souffre-t-il ? Tous les autres souffrent avec lui. Un membre est-il à l’honneur ? Tous les autres partagent sa joie (1Corinthiens 12.21-26).

Si je me blesse au genou, je me sens mal partout. Par contre, à l’annonce d’une bonne nouvelle, tous mes petits maux sont oubliés et j’ai le cœur en fête. Quand on y réfléchit, il est facile de constater que les diverses parties du corps sont dépendantes les unes des autres. L’oeil est placé au-dessus de la main, mais il ne peut rien faire de lui-même; il a besoin de la main et du pied.

Dans une Église où règne la paix et la communion fraternelle, les membres réagissent de la même manière les uns vis-à-vis des autres. Quand l’un est dans la souffrance, tout le monde ressent sa peine et quand un autre est dans la joie, tous les autres se réjouissent avec lui.

Comme Dieu ne fait pas de différence entre ses enfants, chacun d’eux est appelé à honorer tous les autres, qu’ils soient, libres ou esclaves. Il est donc injurieux à l’égard de Dieu de mépriser les petits dont l’existence est difficile parce qu’ils sont défavorisés d’une manière ou d’une autre. Dans le Nouveau Testament, on a l’histoire d’une femme qui avait un grand talent de couturière fort utile à l’Église, car elle le mettait au service des pauvres veuves qu’elle habillait. Je résume le passage.

À Jaffa vivait une femme, disciple du Seigneur, nommée Tabitha. Elle faisait beaucoup de bien autour d’elle et venait en aide aux pauvres. À cette époque, elle tomba malade et mourut. Les disciples envoyèrent deux hommes auprès de Pierre pour l’inviter [..]. Toutes les veuves l’accueillirent en pleurant et lui montrèrent les robes et autres vêtements que Tabitha avait confectionnés. Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux et pria. Puis, se tournant vers le corps, il dit : — Tabitha, lève-toi ! Elle ouvrit les yeux, aperçut Pierre et s’assit. Celui-ci rappela les croyants et les veuves et la leur présenta vivante (Actes 9.36-41).

L’apôtre Pierre était un prédicateur hors pair et qui de surcroît faisait des miracles, quelqu’un d’apparemment indispensable. Pourtant, après qu’il ait été exécuté par les Romains, Dieu n’a pas jugé utile de le ressusciter. Mais par contre, Tabitha, Dieu l’a ramenée à la vie.

Versets 27-30

Je continue le texte.

Or vous, vous constituez ensemble un corps qui appartient au Christ, et chacun de vous en particulier en est un membre. C’est ainsi que Dieu a établi dans l’Église, premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des enseignants ; puis viennent les dons suivants qu’il a faits à l’Église : les miracles, la guérison de malades, l’aide, la direction d’Église, le parler dans des langues inconnues. Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils enseignants ? Tous font-ils faire des miracles ? Est-il donné à tous de guérir des malades, tous parlent-ils dans des langues inconnues ou tous les interprètent-ils ? Évidemment non ! (1Corinthiens 12.27-30).

L’élément unificateur de l’Église est le Saint Esprit et son chef est le Christ. Comme aucun chrétien ne possède tous les dons, nous avons besoin les uns des autres. L’apôtre a dit 3 fois que c’est Dieu qui distribue les dons selon sa volonté. Paul assigne des adverbes pronominaux aux trois premiers de cette liste de dons, ce qui signifie qu’à ses yeux ils sont fondamentaux. Et en effet, les apôtres étaient les gardiens de la pureté de l’Évangile; les prophètes étaient indispensables jusqu’à ce que le Nouveau Testament ait été écrit et répandu partout, et les enseignants contribuent à l’édification des croyants dans la foi. Mais les Corinthiens ont relégué ces ministères au placard à balais, en quelque sorte, leur préférant les dons spectaculaires, comme le parler en langues qui impressionne et flatte l’ego. Pourtant, le don des langues est placé le dernier de trois listes (versets 10,28,30), après les dons plus prosaïques de secourir les pauvres et les malades, et de diriger, administrer les affaires de l’église.

Verset 31

La vanité grossière des Corinthiens affligeait l’église ce qui explique pourquoi ce chapitre se termine par :

Aspirez aux dons les meilleurs. Pour cela, je vais vous indiquer la voie par excellence (1Corinthiens 12.31).

Les dons les meilleurs, il en sera question au chapitre 14, mais avant cela, l’apôtre veut montrer aux Corinthiens que ce qui doit animer, diriger, sanctifier tous les dons, et sans lequel ils ne sont rien, c’est l’amour. C’est ainsi que Paul introduit le thème suivant qui est le plus bel hymne, la plus belle et la plus complète description de l’amour qui ait jamais été faite.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

déc. 06 2024

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