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09 nov. 2026

Malachie 2.10-14

Chapitre 2

Verset 10

On entend parfois dire que nous sommes tous frères et sœurs et donc qu’il doit forcément y avoir moyen de s’entendre entre les hommes et entre les nations. Ça paraît logique mais de toute évidence, il y a comme un problème quelque part parce que ce n’est pas ainsi que va la vie et ce n’est pas avec de belles platitudes qu’on refait le monde. S’il est vrai que nous descendons tous de Adam et Ève qui furent créés de toutes pièces par l’Éternel, un regard rapide sur l’histoire de l’humanité fait franchement pencher la balance du côté de luttes fratricides interminables et non pas du côté de la paix et de l’harmonie sur terre.

Je continue de lire dans le chapitre deux du livre de Malachie.

Ne sommes-nous pas tous enfants d’un père unique ? N’avons-nous pas été créés par un seul Dieu ? Comment donc pouvons-nous agir avec traîtrise chacun envers son compatriote et profaner ainsi l’alliance conclue avec nos pères ? (Malachie 2.10).

Le style de ce troisième oracle (Malachie 2.10-16) est différent des deux précédents (Malachie 1.2-5 ; 2.6-9), car au lieu d’une déclaration suivie d’une question de rhétorique, le prophète commence par trois questions. Cependant, comme dans les accusations précédentes, il fait tout de suite état du problème qui est le péché : beaucoup d’Israélites hommes divorcent leur femme juive pour épouser une païenne idolâtre, une faute que non seulement Malachie, mais également le prêtre Esdras (chapitre 10), puis le gouverneur Néhémie (chapitre 13) ont dû réprimander.

Par création, Dieu est le père de tout ce qui existe, aussi bien les êtres vivants, les hommes, les animaux, que le monde inanimé. Il est aussi le père dans le sens le plus large possible d’Adam et Ève créés à l’image de Dieu. En fait, avant de désobéir, Adam et Ève voient l’Éternel tous les jours et conversent avec lui comme vous et moi avec un ami. Ils entretiennent avec Dieu une relation qu’aucun autre être humain après eux n’a connue. Mais suite à leur faute, nos premiers parents perdent la relation intime père-enfant qu’ils ont avec l’Éternel et sont chassés du jardin d’Éden. Ensuite, ils donnent naissance à des fils et des filles qui ne sont plus à l’image de la sainteté de Dieu mais semblables à leurs parents, c’est-à-dire englués dans le péché.

Comme tous les autres êtres humains, les Israélites sont pécheurs mais ils reconnaissent en l’Éternel le Créateur, le Dieu unique et vrai alors que les autres nations sont idolâtres. Les Hébreux bénéficient du grand privilège d’avoir été choisis par Dieu pour être son peuple attitré. Je lis quatre passages tirés du prophète Osée, de l’Exode, du Lévitique et d’Ésaïe :

Quand Israël était enfant, je l’ai aimé, alors j’ai appelé mon fils à sortir de l’Égypte (Osée 11.1). Maintenant, si vous m’obéissez et si vous restez fidèles à mon alliance, vous serez pour moi un peuple précieux parmi tous les peuples, bien que toute la terre m’appartienne. Vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte (Exode 19.5-6). Je suis l’Éternel, votre Dieu, qui vous ai mis à part des autres peuples. Vous serez saints pour moi, car moi, l’Éternel, je suis saint et je vous ai mis à part des autres peuples pour que vous m’apparteniez (Lévitique 20.24, 26). Maintenant, l’Éternel qui t’a créé, ô peuple de Jacob, et qui t’a façonné, ô Israël, te déclare ceci : “ Ne sois pas effrayé car je t’ai délivré, je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi ” (Ésaïe 43.1).

Qu’on l’accepte ou pas, Israël est le peuple élu, il appartient à Dieu et il est distinct de toutes les autres nations. Mais bien sûr, ce privilège entraîne de grandes responsabilités. Par son prophète Amos, l’Éternel dit :

Je vous ai choisis, et vous seuls, de toutes les familles de la terre, aussi vous châtierai-je pour tous vos crimes (Amos 3.2).

En tant que peuple de Dieu, Israël constitue l’arrière-plan du problème que Malachie expose dans son troisième oracle. En effet, comme Israël est la famille de Dieu en quelque sorte, tous les Israélites sont frères et sœurs et ont l’Éternel pour père. Il s’ensuit que toute atteinte portée contre l’intégrité de cette famille est une offense contre Dieu et une atteinte à la dignité de son peuple. Par conséquent c’est une violation du contrat d’alliance établi par l’Éternel avec les ancêtres de la nation : Abraham, Isaac et Jacob, puis plus tard David. Or, cette alliance ne concerne pas seulement les affaires religieuses et le culte qui honore l’Éternel, mais également les rapports sociaux des Israélites entre eux ainsi que leur vie familiale. C’est ce qui explique pourquoi l’Israélite qui répudie son épouse rompt l’alliance du mariage bien sûr, mais il se place aussi lui-même hors du traité d’alliance de l’Éternel avec l’ensemble du peuple juif.

Le comportement des hommes israélites qui répudient leur femme légitime pour en prendre une autre, païenne de surcroît, est appelée « traîtrise » par Malachie, et effectivement c’en est une. Ce que font ces Israélites est condamnable au niveau social, moral, et spirituel. Ils sont cruels envers leur épouse israélite, mais ce que Malachie veut surtout souligner ici, est qu’en agissant ainsi ils violent l’alliance qui lie le peuple choisi à son Dieu. En effet, parlant des nations païennes, dans le livre de Josué on lit que l’Éternel dit :

Tu ne t’uniras pas avec elles par des mariages, tu ne donneras pas tes filles à leurs fils et tu ne prendras pas leurs filles pour tes fils (Deutéronome 7.3 ; comparez Exode 34.16 ; Josué 23.12-13).

Mais l’obéissance à Dieu n’est pas et n’a jamais été le point fort d’Israël ni d’ailleurs des autres peuples.

Verset 11

Je continue le texte.

Le peuple de Juda a été infidèle, et l’on a perpétré une abomination en Israël et à Jérusalem : Juda a profané l’espace sacré de l’Éternel, le lieu qu’il affectionne : des Judéens ont épousé des filles de dieux étrangers (Malachie 2.11 ; auteur).

Précédemment, Malachie a posé la question de rhétorique : « Comment donc pouvons-nous agir avec traîtrise chacun envers son compatriote et profaner ainsi l’alliance conclue avec nos pères ? » (Malachie 2.10), Par ces paroles, Malachie soulève deux problèmes différents mais intimement liés sans pourtant les préciser. Maintenant il met les points sur les « i » en soulignant l’une des deux fautes des hommes Israélites, faute qu’il appelle « une abomination », parce qu’elle écorne l’alliance entre l’Éternel et son peuple en portant atteinte à l’espace sacré de l’Éternel, c’est-à-dire son peuple, le peuple élu, séparé des autres, consacré à Dieu et aimé de lui. Dans le livre de l’Exode, on lit que à la première génération sortie d’Égypte, l’Éternel dit :

Vous, vous serez pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte (Exode 19.6).

Et dans le livre du Deutéronome, on lit que à la génération suivante, la seconde donc, Dieu dit :

Vous êtes les enfants de l’Éternel votre Dieu (Deutéronome 14.1).

Une fois n’est pas coutume, mais si justement car l’époque de Malachie et comme souvent dans le passé, la relation privilégiée entre Israël et l’Éternel vole en éclat une fois encore; c’est donc bien une coutume des Israélites de violer l’alliance avec leur Dieu.

Le péché dénoncé par Malachie est le comportement abominable des hommes israélites qui épousent des étrangères idolâtres. Déjà le fait de se débarrasser de son épouse légitime à qui on a promis protection et fidélité est une grosse faute aux yeux de Dieu, mais les Israélites mettent le comble à leur péché en prenant pour femme une païenne qui adore un faux dieu, et c’est cette seconde faute que Malachie relève ici. Il adressera celui des divorces proprement dits, plus loin (verset 13).

Les unions maritales avec une païenne sont strictement interdites par la loi de Moïse, parce que tôt ou tard ces femmes entraînent leur mari dans l’idolâtrie. Dans le livre de l’Exode et du Deutéronome, on lit :

N’allez pas conclure une alliance avec les habitants du pays ; car vous seriez entraînés à vous prostituer avec leurs dieux, et ces gens vous inviteraient à manger de ce qu’ils ont offert en sacrifice. Puis vous prendriez parmi leurs filles des épouses pour vos fils, et leurs filles, continuant à se prostituer avec leurs dieux, entraîneraient vos fils à faire de même (Exode 34.15-16). Car ils (ces mariages) détourneraient de moi tes enfants, qui iraient rendre un culte à d’autres dieux : ma colère s’enflammerait alors contre vous et je ne tarderais pas à vous exterminer (Deutéronome 7.4).

Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, ce sont les épouses idolâtres de Salomon qui ont entraîné ce grand roi à pécher contre l’Éternel son Dieu. Parfois on entend un prédicateur défendre la monogamie en prenant Salomon comme contre exemple. La thèse centrale du sermon est que les femmes du harem de Salomon l’ont perdu parce qu’elles étaient mille, donc trop nombreuses (1Rois 11.3). Mais l’Éternel ne reproche pas à Salomon l’immensité de son harem, ce qui l’a vraiment irrité par contre est l’idolâtrie à laquelle Salomon s’est livré afin de plaire aux femmes non israélites qu’il a épousées. Dans le premier livre des Rois, on lit :

Le roi Salomon aima beaucoup de femmes étrangères, outre la fille du pharaon : des Moabites, des Ammonites, des Édomites, des Sidoniennes, des Hittites. Elles venaient de ces nations païennes au sujet desquelles l’Éternel avait dit aux Israélites : “ Vous ne vous unirez pas à elles, et elles ne s’uniront pas à vous ; sinon elles détourneront votre cœur et vous entraîneront à adorer leurs dieux. ” Or, c’est précisément à des femmes de ces nations-là que s’attacha Salomon, entraîné par l’amour. […] Lorsque Salomon fut devenu vieux, ses femmes détournèrent son cœur vers des dieux étrangers […]. Il pratiqua le culte d’Astarté, la déesse des Sidoniens, et celui de Milkom, l’idole abominable des Ammonites (1Rois 11.1-5).

Malheureusement, Salomon ne fait jamais que réitérer une pratique idolâtre qui depuis le commencement a été le point faible du peuple d’Israël. Alors que Moïse est sur le mont Sinaï en train de recevoir de l’Éternel les tables de la Loi, en bas dans la vallée, les Israélites s’impatientent et se fabriquent une idole, une sorte de veau plaqué or (Exode 32).

Bien plus tard, quand la seconde génération d’Hébreux sortis d’Égypte arrive aux portes de la Terre promise, un nouvel incident grave a lieu. En fait c’est un coup monté par les Moabites qui ne font que suivre les conseils du sorcier Balaam. Comme je l’ai déjà dit, le but de la manœuvre est de séduire le peuple d’Israël, les hommes je m’entends, en utilisant des super nanas bien en chair pour les détourner de leur Dieu en leur faisant adorer une idole afin que l’Éternel les extermine, une façon comme une autre de se débarrasser de ce peuple gênant (Nombres 25).

Plus tard, après la mort de Salomon, le royaume d’Israël se scinde en deux et celui des X tribus du Nord sombre très rapidement dans l’idolâtrie la plus grossière. Tout commence avec le roi Jéroboam Ier qui dans un but purement utilitaire fait ériger 2 veaux d’or prétendant représenter l’Éternel. Mais quand le roi Achab arrive sur scène (874 avant Jésus-Christ), c’est le bouquet : il épouse Jézabel, femme profondément idolâtre qui adore Baal et subjugue son mari, faible et irrésolu. La religion nationale d’Israël Nord est bouleversée et Achab, sous l’influence de Jézabel, abandonne complètement l’Éternel pour servir Baal (1Rois 16.30-33). Mais la reine impie ne se borne pas à pervertir Achab; elle tente de forcer tout le peuple à pratiquer son idolâtrie avec un certain succès et les prophètes de l’Éternel sont pourchassés et mis à mort. Quant aux successeurs d’Achab, aucun n’est fidèle à l’Éternel et tous sont des idolâtres jusqu’au bout des ongles.

Verset 12

Je continue le texte de Malachie.

Que l’Éternel retranche ceux qui agissent ainsi, le gardien et celui qui lui répond, et tout membre des familles de Jacob qui serait susceptible de présenter l’offrande à l’Éternel, le Seigneur des armées célestes (Malachie 2.12 ; auteur).

Ce passage est très difficile et traduit de manières très différentes selon les versions et les langues.

« Le gardien et celui qui lui répond » est probablement une expression proverbiale qui a une origine militaire. Elle désigne les sentinelles d’une ville qui font la ronde sur les remparts et qui communiquent entre elles. Avec le temps, cette phrase vient à désigner l’ensemble des habitants d’un camp ou d’une ville et signifie donc « tout le monde sans exception ».

Ici, le prophète prononce une imprécation, c’est à dire qu’il appelle une malédiction sur tout Israélite qui commet l’abomination d’épouser une païenne idolâtre. Cette malédiction s’adresse plus spécifiquement à ceux qui sont « susceptibles de présenter l’offrande », c’est-à-dire les prêtres. Le châtiment du transgresseur est la perte de sa position de membre du peuple de l’alliance, et en plus, il n’aura pas de descendant pour continuer le nom de la famille ce qui fait que ce nom s’éteindra.

Verset 13

Je continue de lire le texte du chapitre 2.

Voici une autre faute que vous avez commise : vous inondez de larmes l’autel de l’Éternel, vous le couvrez de pleurs et de gémissements, parce que l’Éternel ne fait plus aucun cas de toutes vos offrandes et qu’il n’accepte plus de recevoir de vous ce que vous présentez (Malachie 2.13).

Malachie continue de s’adresser aux hommes israélites coupables d’une double faute envers l’Éternel. Précédemment, l’objet principal de l’accusation qu’il porte contre eux est leur mariage avec une femme païenne idolâtre. Maintenant, il leur reproche d’avoir divorcé leur femme juive légitime. Malachie donne l’impression de faire les choses à l’envers en quelque sorte.

Ce passage est poignant parce qu’il exprime la détresse dans laquelle les épouses injustement répudiées se trouvent réduites. Elles sont décrites, nombreuses à venir dans le parvis du temple pour plaider leur cause, pleurer et se lamenter devant l’Éternel.

Quant aux maris cruels et méchants qui ont répudié leur femme juive légitime, ils adoptent une attitude pieuse qui révèle une hypocrisie fourbe, surtout qu’en plus ils ont le culot de venir faire une offrande à l’Éternel. Mais bien entendu c’est une fin de non-recevoir qui attend ces maris indignes au cœur de pierre. Leurs offrandes sont odieuses à Dieu qui leur tourne le dos et n’écoute pas leurs requêtes. Dans sa première épître, l’apôtre Pierre écrit :

Maris, vivez chacun avec votre femme en faisant preuve de discernement : elles ont une nature plus délicate. Traitez-les avec respect : elles doivent recevoir avec vous la vie que Dieu accorde dans sa grâce. Agissez ainsi afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières (1Pierre 3.7).

Soit dit en passant que les versets 12 et 13 du chapitre 2 de Malachie sont construits selon une figure de rhétorique appelée « chiasme ». C’est très simple. Ces deux versets contiennent les mêmes idées mais au lieu d’être mises en parallèle, elles sont croisées, c’est-à-dire que dans le verset 12, Malachie annonce le châtiment puis la faute, et dans le verset 13, il fait l’inverse : il annonce d’abord la faute, ou tout au moins y fait allusion et ensuite évoque le châtiment. Cette forme de poésie hébraïque est très fréquente dans les livres poétiques et prophétiques de l’Ancien Testament.

Les Textes sacrés originaux sont inspirés de Dieu, mais quand l’auteur sacré compose ou édite son écrit, il est lui-même inspiré. Le Saint-Esprit n’est pas une machine mais une personne, voilà pourquoi les Écritures ne sont ni mornes ni plates. Bien au contraire, elles sont rédigées dans des styles très variés avec beaucoup de relief, et elles reflètent la personnalité de son auteur humain. Qui en effet oserait limiter Dieu en disant ce qu’il peut ou ne peut pas faire ? D’ailleurs, même la plupart des paraboles de Jésus sont très travaillées et nous sont transmises sous une forme poétique bien construite.

Verset 14

Je continue le texte de Malachie.

Vous demandez : – Pourquoi en est-il ainsi ? Parce que l’Éternel a été le témoin entre chacun de vous et la femme que vous avez épousée lorsque vous étiez jeune et que vous avez trahie. Elle était ta compagne, et tu avais conclu une alliance avec elle (Malachie 2.14).

Au lieu de reconnaître leur péché, les hommes israélites demandent pourquoi Dieu ne répond pas favorablement à leurs prières. Non seulement ce sont de grands hypocrites, mais ils ont autant de sensibilité morale et spirituelle qu’une couleuvre. Voilà pourquoi Malachie met les points sur les « i » en leur rappelant que jeunes hommes, ils ont aimé et épousé une jeune fille à qui ils ont promis fidélité pour la vie. Mais l’usure du temps aidant, ils sont tombés victimes de leur convoitise et veulent oublier l’exhortation du sage qui écrit dans le livre des Proverbes :

Que ta source soit bénie ! Fais ta joie de la femme que tu as aimée dans ta jeunesse, biche charmante, gracieuse gazelle, que ses charmes t’enivrent toujours et que tu sois sans cesse épris de son amour ! Pourquoi, mon fils, t’amouracherais-tu de la femme d’autrui ? Pourquoi donnerais-tu tes caresses à une inconnue ? L’Éternel surveille toute la conduite d’un homme, il observe tout ce qu’il fait. Celui qui fait le mal sera pris à ses propres méfaits, il s’embarrasse dans le filet tissé par son propre péché (Proverbes 5.18-22).

Le feu aux fesses, les hommes israélites se sont laissé tenter par une jeune païenne bien charnue et afin de l’épouser, ils ont répudié leur femme légitime. Mais en agissant ainsi, ils se sont rendus doublement ignobles aux yeux de Dieu.

Ce comportement qui consiste à échanger une femme pour une autre, c’est du classique mais tragique parce que dans la plupart des cas, bonjour les dégâts. C’est un désastre à grande échelle car les blessures font tache d’huile, chez le couple et les enfants, dans les familles et le réseau social, dans le travail et partout ailleurs.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

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