Les études

15 juin 2021

#42 – La famine continue (Genèse 47.7-31)

Joseph a déjà introduit cinq de ses frères. Puis :

« il fit aussi venir son père Jacob pour le présenter au pharaon qui lui demanda : quel âge as-tu ? Jacob répondit : le nombre de mes années de migrations est de cent trente. Les jours de ma vie ont été peu nombreux et mauvais et je n’atteindrai pas le nombre des années de mes ancêtres. Puis Jacob bénit encore le pharaon et se retira. Joseph installa son père et ses frères dans la meilleure partie d’Égypte. Il procura à son père, à ses frères et à toute la famille de son père les vivres dont ils avaient besoin. » (Genèse 47.7-12).

Jacob vient faire connaissance du roi qui lui offre gracieusement l’hospitalité. Le patriarche résume sa vie en peu de mots car il n’est pas fier de lui. En parlant de « jours mauvais », Jacob fait allusion à ses luttes, sa fuite de l’enclos familial, son exil de 20 ans chez l’oncle Laban, la mort de Rachel et de sa mère Rébecca qu’il n’a jamais revue, la jalousie des frères envers Joseph et sa disparition, et au fait qu’il est partout un étranger.

Cela dit, revoir Joseph qu’il croyait mort lui a donné un renouveau de vie et un sursis qui ajouta 17 années à son pèlerinage et une retraite paisible. La bénédiction du pharaon par Jacob n’est pas une formule de politesse car en tant que patriarche de la lignée d’Abraham, ce qu’il dit se réalise.

Suite à cette rencontre avec le roi du pays, Jacob fait une installation en bonne et due forme à Goshen, la région riche et fertile du delta du Nil.

Située à l’écart des centres urbains, le clan de Jacob va conserver son identité et connaître une explosion démographique extraordinaire pour devenir la nation d’Israël.

« La famine était si grande qu’on ne trouvait plus nulle part de quoi manger. En échange du blé qu’il vendait, Joseph recueillit tout l’argent qui se trouvait en Égypte et en Canaan, et en remplit les caisses du pharaon. Quand il n’y eut plus d’argent tous les Égyptiens vinrent trouver Joseph et lui dirent : donne-nous de quoi manger ! Joseph répondit : donnez-moi votre bétail, et je vous fournirai de la nourriture. Cette année-là, il leur assura la nourriture en échange de tous leurs troupeaux. L’année suivante, ils lui dirent : achète-nous, avec nos terres, en échange de vivres, et nous deviendrons, avec nos terres, esclaves du pharaon. Alors Joseph acquit toutes les terres d’Égypte pour le compte du pharaon. Il transféra le peuple dans les villes. Les seules terres que Joseph n’acheta pas étaient celles des prêtres. » (Genèse 47.13-21).

Les prêtres constituent la noblesse, la classe instruite et dirigeante. Privilégiés, ils sont nourris par le pharaon tout en gardant leurs terres.

Joseph avait entassé les céréales dans les silos à grains des villes. Maintenant, il déplace et installe la population rurale à proximité de ces réserves afin de subvenir efficacement à ses besoins. Tout d’abord il vend le blé contre de l’argent comptant, puis contre le bétail, et enfin contre les terres et autres biens immobiliers qui deviennent des fiefs royaux. Les Égyptiens sont alors obligés de se mettre au service du roi. La famine produit un transfert des richesses du pays au profit du trésor royal ce qui bénéficie à Israël parce que c’est sur la fortune du pharaon que s’assoit la puissance de l’Égypte, sa pérennité et la sécurité du peuple. Il s’en suit que les descendants de Jacob connaîtront la paix et une tranquillité qui leur permettront de prospérer et de se multiplier. Ainsi, ils deviendront puissants et une grande nation selon la promesse de l’Éternel à Abraham.

« Joseph dit au peuple : je vous ai achetés pour le compte du pharaon. Voici des grains ; ensemencez vos champs ! Mais vous donnerez le cinquième de vos récoltes au pharaon, les quatre autres parts seront à vous. Joseph fit de cette disposition une loi pour toute l’Égypte. » (Genèse 47.23-25).

Les sept années de famine touchant à leur fin, Joseph ordonne au peuple de reprendre le soc et la charrue. Joseph est un gérant avisé ; il sait que l’économie du pays ne fonctionnera que si les greniers du pharaon sont approvisionnés alors il prévoit et son impôt est très équitable. Son objectif est de préserver l’État, tout en permettant aux Égyptiens maintenant métayers de prospérer, et ils lui sont reconnaissants.

« Israël s’installa en Égypte. Ils y acquirent des propriétés. Ils devinrent très nombreux. Quand le jour de sa mort fut proche, Jacob appela son fils Joseph et lui dit : place, je te prie, ta main sous ma cuisse et promets-moi que quand j’aurai rejoint mes ancêtres décédés, tu me transporteras hors d’Égypte pour m’ensevelir dans leur tombeau. Jure-le-moi. Et il le lui jura. » (Genèse 47.27-31).

Jacob demande à Joseph de faire un geste solennel ainsi qu’un serment parce qu’il croit aux promesses que l’Éternel a faites à Abraham, Isaac et à lui-même. Les trois patriarches croyaient fermement en la résurrection et voulaient donc être inhumés dans le pays de Canaan, leur véritable patrie. Aujourd’hui, les croyants n’ont pas de patrie terrestre. L’apôtre Paul écrit :

« Notre cité à nous est dans les cieux d’où nous attendons comme sauveur le Seigneur Jésus Christ qui transformera notre corps misérable pour le rendre semblable à son corps glorieux. » (Jean 11.25 ; Philippiens 3.20-21).

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