Les études

15 juin 2021

#40 – Joseph et une révélation surprenante (Genèse 44.18-45.13)

Le grand vizir a décidé d’emprisonner Benjamin mais les dix frères sont libres de partir.

« Alors Juda s’avança et dit : de grâce, permets à ton serviteur de dire une parole. La première fois nous avons répondu : nous avons un père âgé et un jeune frère dont le frère est mort, et son père l’aime. Tu as commandé : amenez-le-moi ! Nous avons répondu : le jeune garçon ne peut pas quitter son père, sinon celui-ci en mourra. Alors tu as déclaré : si votre jeune frère ne vient pas avec vous, vous ne serez plus admis en ma présence. Lorsque notre père a dit : retournez là-bas pour nous acheter quelques vivres, nous lui avons répondu : nous ne pouvons y retourner qu’à la condition d’emmener notre jeune frère. Alors mon père nous a dit :  Rachel m’a donné deux fils. L’un d’eux m’a été enlevé, dévoré par une bête sauvage. Si vous prenez encore celui-ci et qu’il lui arrive malheur, vous me ferez mourir de douleur. Si je retourne auprès de mon père sans le jeune homme auquel il est tellement attaché ; il mourra et tes serviteurs seront responsables. Car moi j’ai pris la responsabilité du jeune homme. Je serai pour toujours coupable envers mon père. Permets à ton serviteur de rester comme esclave à la place du jeune homme, et qu’il reparte avec ses frères. Comment pourrais-je retourner sans le jeune garçon ? Ah ! Que je ne sois pas témoin du malheur qui frapperait mon père ! » (Genèse 44.18-34).

De peau de vache qu’il était, Juda s’est considérablement anobli. Par ce discours empreint d’authenticité et de sensibilité poignante, il prouve qu’il a le cœur tendre au point de se sacrifier pour Benjamin et son vieux père.

On peut être sûr que c’est aussi ce que chaque frère ferait. Leur crime les a rattrapés et piégés mais ils sont vraiment prêts à se racheter.

« Alors Joseph, ne pouvant plus dominer son émotion s’écria : faites sortir tout le monde ! Ainsi personne de son entourage n’était présent lorsqu’il fit connaître son identité à ses frères. Mais il sanglotait si fort en parlant que les Égyptiens l’entendirent, et la nouvelle parvint jusqu’au palais du pharaon. » (Genèse 45.1-2).

Joseph craque. Il ne peut plus jouer ce jeu cruel et éprouvant et puis il n’a plus aucune raison de cacher son identité.

Évidemment, le personnel éjecté par Joseph s’entasse derrière les portes et l’interprète traduit, et comme le pharaon a des oreilles qui traînent partout, la nouvelle atteint vite le palais royal.

« Je suis Joseph ! Mon père est-il encore en vie ? Mais les frères étaient incapables de lui répondre tant ils avaient peur de lui. Alors Joseph leur dit : venez près de moi ! Ils s’approchèrent. Je suis Joseph votre frère, que vous avez vendu ! » (Genèse 45.3-4).

Joseph laisse tomber le masque. Bonjour les sueurs froides ! Les frères sont interloqués, figés en état de choc, incapables de réagir. Le vizir parle en hébreu, donc il sait tout et il vient de dire : « Je suis votre frère, que vous avez vendu ! » Aïe, aïe, aïe ! Ça ne pouvait pas être pire car ils sont à la merci du grand vizir qui fait la pluie et le beau temps dans toute l’Égypte. Va-t-il les faire rôtir à la broche ?

« Ne vous accablez pas de remords de m’avoir vendu. C’est pour vous sauver la vie que Dieu m’a envoyé devant vous. Car voici pendant cinq ans encore il n’y aura ni labour ni moisson. Ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici, c’est Dieu. Et il m’a élevé, faisant de moi le dirigeant de toute l’Égypte. » (Genèse 45.5-8).

Joseph ne nie pas la culpabilité de ses frères mais reconnaît que tout ce qui lui est arrivé a été orchestré par Dieu qui voulait préserver le clan de Jacob de la famine et le sortir du pays de Canaan. La souveraineté divine et la responsabilité humaine se sont croisées pour envoyer Joseph en Égypte. L’apôtre Pierre exprime cette vérité quand il dit aux Juifs :

 « Jésus de Nazareth a été livré entre vos mains conformément à la décision que Dieu avait prise. Et vous l’avez tué (Actes 2 22).

Joseph a d’abord été vendu comme un morceau de viande, mais quand l’horloge divine à retenti, il a été propulsé grand vizir.

« Retournez donc au plus vite auprès de mon père et dites-lui : ton fils Joseph te fait dire que Dieu m’a établi maître de toute l’Égypte ; viens auprès de moi sans tarder. Tu habiteras dans le pays de Goshen. Je pourvoirai à tes besoins car il y a encore cinq ans de famine. Informez mon père des honneurs dont je suis comblé et dépêchez-vous de le faire venir ici. » (Genèse 45.9-13).

Joseph veut rassurer et revoir au plus vite son père qui, inquiet, doit scruter l’horizon de jour et rester éveillé de nuit. Mais il a en face de lui des zombies, des statues pétrifiées. Ses frères sont encore en état de choc, parce que la réalité dépasse la fiction.

Située au nord-est de l’Égypte dans le delta du Nil, Goshen est très fertile. Un peu retirée, c’est une région à l’abri de l’idolâtrie des Égyptiens. C’est là que, selon la promesse de Dieu à Abraham, sa postérité va se multiplier.

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