#06 L’adultère conduit à la mort (Proverbes 5.1-6.11)
Le chapitre 5 du livre des Proverbes est un cours sur la sexualité, le mariage et sur les dangers de la femme séductrice.
Mon fils, sois attentif à la sagesse et aux paroles raisonnables que je t’inculque pour que tu aies du discernement face à la femme séductrice dont les lèvres distillent des paroles mielleuses. La fin qu’elle te prépare est amère comme l’absinthe car ses pas descendent vers le séjour des morts. Ses voies t’égareront pour que tu ne prennes pas le sentier de la vie (Proverbes 5.1-6).
Les tentations avec promesse de gratification instantanée sont un piège redoutable parce que, si on n’y est pas préparé, notre capacité de réfléchir est paralysée et, moralement, on perd pied. Il est très facile à une femme aguichante de séduire un jeune homme.
Maintenant donc, mon fils, écoute-moi et ne rejette pas ce que je te dis : éloigne-toi d’une telle femme et ne t’approche pas de l’entrée de sa maison, de peur qu’elle ne te ravisse ta santé, qu’un homme cruel prenne ta vie, que des étrangers ne te ravissent le fruit de ton travail de peur que, près de ta fin, tu ne gémisses, alors que ton corps sera épuisé, et que tu ne dises : “ mais pourquoi ai-je dédaigné les avertissements ? Pourquoi n’ai-je pas écouté ceux qui m’instruisaient ? Peu s’en est fallu que je ne sois dans le pire des malheurs au milieu du peuple ” (Proverbes 5.7-14 ; cp Lévitique 20.10).
Un jeune homme ne devrait pas engager la conversation avec une femme séductrice à cause du danger qu’elle représente. Dans le contexte juif, s’il se laisse séduire, il sera rongé de remords ; ses biens, sa santé, sa liberté et même sa vie seront menacés car, selon la loi de Moïse, si la femme est mariée, le mari trompé peut demander la mise en esclavage du coupable et même sa mort. Ici, il y échappe mais subit la disgrâce publique et perd sa réputation, son honneur, et son rang social. Aujourd’hui dans notre société dépravée, c’est tout le contraire car le libertin est fier de ses prouesses sexuelles.
Bois les eaux de ta citerne et celles qui jaillissent de ta fontaine. Que tes sources ne se répandent pas au-dehors mais qu’elles soient pour toi seul. Ne les partage pas avec des étrangers. Que ta source soit bénie ! Fais ta joie de la femme de ta jeunesse, biche charmante, gracieuse gazelle. Sois en tout temps épris de son amour et enivré de ses charmes ! Pourquoi, mon fils, serais-tu épris d’une autre femme et caresserais-tu son sein ? (Proverbes 5.15-20 ; cp Cantique des Cantiques 4.5 ; Ecclésiaste 7.26).
Le mari doit satisfaire ses désirs sexuels uniquement avec son épouse. S’il est infidèle, sa femme risque d’aller étancher la soif d’autres hommes. Comme au début du mariage, le mari doit toujours être en extase devant les atouts sexuels de son épouse et ne pas se laisser séduire par une autre femme.
L’Éternel observe la conduite d’un homme. Celui qui fait le mal sera pris dans le filet de son péché. La folie de ses actes le conduira à sa perte (Proverbes 5.21-23 ; cp Hébreux 4.13).
L’immoralité sexuelle a des conséquences tragiques : remords, esclavage, avortement, foyer brisé, haine, violence, maladie physique et mentale et mort prématurée.
Mon fils, si tu t’es porté garant des dettes de ton prochain et que tu es lié par tes paroles, alors vite désengage toi car tu t’es livré au pouvoir d’autrui. Va, humilie-toi devant lui, insiste, n’accorde aucun sommeil à tes yeux mais dégage-toi comme l’oiseau du filet de l’oiseleur (Proverbes 6.1-5).
Si je me porte garant de la dette d’autrui et qu’il ne la rembourse pas, je me livre corps et biens entre les mains du créancier. Donner c’est engager ce qu’on possède mais cautionner c’est parier sur l’avenir. Celui qui commet cette imprudence court à la catastrophe et doit donc faire tout ce qui est en son pouvoir pour se désengager.
Va donc vers la fourmi, paresseux, observe-la et tu apprendras la sagesse. Elle n’a aucun chef, et pourtant pendant l’été elle amasse ses provisions. Mais toi, paresseux, jusques à quand resteras-tu couché ? Un peu de sommeil, dis-tu, mais la pauvreté et la misère te surprendront comme un rôdeur (Proverbes 6.6-11).
« Paresseux » est mentionné quatorze fois dans les Proverbes et « fainéant » douze fois. Cet homme qui traîne au lit et néglige les nécessités du lendemain doit prendre pour exemple la fourmi qui anticipe ses futurs besoins et s’y prépare diligemment.
Il est ignoble, le vaurien qui colporte des mensonges en clignant des yeux, en tapant des pieds et en faisant des signes pour tromper. Son cœur pervers manigance le mal et suscite des querelles. Aussi la ruine fondra sur lui (Proverbes 6.12-15 ; cp Proverbes 16.27).
Le maître de sagesse passe brusquement du fainéant au faux témoin, peut-être parce que tous deux sont des vauriens. Ce dernier est un être fourbe qui communique par des gestes convenus d’avance avec ses acolytes, mais tôt ou tard, son châtiment est inéluctable.