#04 Daniel raconte le rêve du roi (Daniel 2.14-35)
Nabuchodonosor est tellement furieux qu’il lui faut un bain de sang pour calmer sa colère. Son décret est cruel et balaie large mais respirer le meurtre est banal pour un despote oriental qui se respecte.
Alors Daniel s’adressa avec tact à Aryok chef des gardes qui devait exécuter les mages. Il lui demanda : pourquoi le roi a-t-il promulgué cette terrible sentence ? Alors Aryok lui exposa l’affaire (Daniel 2.14-15).
La sagesse de Daniel se manifeste dans ses relations avec les hauts personnages du royaume. Aryok doit avoir le plus grand respect pour Daniel parce qu’au lieu de lui couper la tête, il lui explique la situation.
Daniel se rendit auprès du roi et le pria de lui accorder un délai et il lui ferait connaître l’interprétation demandée. Puis il rentra chez lui, informa ses amis de ce qui s’était passé, et leur demanda de supplier le Dieu des cieux, afin que dans sa grâce il leur révèle ce secret afin qu’on ne les fasse pas périr avec les sages de Babylone (Daniel 2.16-18).
Daniel n’a aucune idée du contenu du rêve, mais il a la foi que son Dieu va intervenir en sa faveur. Il associe ses amis à son intercession car il en va de la vie à tous les quatre.
Au cours de la nuit dans une vision, le secret fut révélé à Daniel. Alors il dit : “ Loué soit Dieu dès maintenant et à toujours, car à lui appartiennent la sagesse et la force. Il change les temps et les circonstances, il renverse et élève les rois, il donne la sagesse et accorde la connaissance. Il dévoile les secrets, il sait ce qu’il y a dans les ténèbres car la lumière brille auprès de lui. C’est toi Dieu de mes pères que je célèbre et que je loue, tu m’as rempli de sagesse et de force et tu m’as fait connaître ce que nous voulions savoir et que le roi demande ” (Daniel 2.19-23 ; cp Daniel 4.14,22 ; 5.21).
La louange de Daniel résume le message central du livre : la force et la sagesse appartiennent à l’Éternel. Il est totalement souverain sur les nations et les rois. Il contrôle tout et accorde sagesse et pouvoir à qui il veut.
Daniel alla trouver Aryok et lui dit : Ne fais pas mourir les sages de Babylone. Introduis-moi auprès du roi et je lui révélerai son rêve. Aryok s’empressa d’introduire Daniel auprès du roi et lui dit : J’ai trouvé parmi les déportés de Juda un homme qui donnera à Sa Majesté l’interprétation de son rêve (Daniel 2.24-25).
Répugné à l’ordre d’exécuter les mages, Aryok faisait traîner en espérant un changement d’humeur du roi. Alors quand Daniel se présente, il y croit et saute sur l’aubaine. Bien sûr, en bon vieux renard, il en profite pour pavaner prétendant avoir déniché tout seul comme un grand, quelqu’un capable de satisfaire le roi.
Le roi demanda à Daniel : peux-tu vraiment me révéler le rêve et son interprétation ? Daniel répondit: ce que sa Majesté demande, nul ne peut le lui faire connaître, mais il y a dans le ciel un Dieu qui révèle les secrets. Sur ta couche, ô roi, alors que tu pensais à l’avenir, celui qui révèle les secrets t’a fait connaître ce qui doit arriver. Ce secret ne m’a pas été révélé parce que je possède une sagesse supérieure aux autres hommes, mais c’est afin que l’interprétation en soit donnée au roi et que tu comprennes ce qui te préoccupe, et il a fait savoir au roi ce qui doit arriver dans les temps à venir. Voici ce que tu as rêvé (Daniel 2.26-30).
Le scepticisme du roi donne à Daniel l’occasion de faire une distinction bien nette entre la connaissance des idolâtres et le seul vrai Dieu qui sait tout et dirige l’avenir. Daniel ne manque pas non plus de rendre gloire et honneur à l’Éternel car il dit qu’il n’est qu’un instrument entre ses mains pour instruire le roi. Ce rêve est une vue panoramique de l’histoire de l’humanité depuis Nabuchodonosor jusqu’à la fin des temps. Il est révélé au premier des nombreux potentats qui régneront en Orient et en Occident. Parce qu’Israël a failli à ses responsabilités, l’Éternel lui a ôté le sceptre royal et l’a donné aux nations païennes jusqu’à ce que Jésus revienne pour régner sur terre comme Roi des rois.
Voici, ô roi, ta vision : tu as vu dressée devant toi une immense statue d’une beauté éblouissante mais terrifiante. La tête de cette statue était en or pur, la poitrine et les bras en argent, le ventre et les hanches en bronze, les jambes en fer, et les pieds étaient à la fois en fer et en argile (Daniel 2.31-33).
Les dimensions colossales de la statue lui donnent un aspect effrayant. Sa splendeur est due à l’éclat des métaux qui la composent. Cependant, au fur et à mesure qu’on descend, ils sont de moindre valeur mais plus durs, sauf les pieds en amalgame disparate qui fait que ce puissant colosse repose sur une base très fragile.
Pendant que tu contemplais la vision, sans main humaine, une pierre vint heurter les pieds de fer et d’argile de la statue et les pulvérisa. Du même coup toute la statue fut réduite en poussière et s’envola comme la balle de blé durant la moisson. Le vent l’emporta sans en laisser la moindre trace. Mais la pierre qui avait heurté la statue devint une immense montagne qui remplît toute la terre (Daniel 2.34-35).