#34 Prenez soin de votre famille, vos amis, vos champs, vos bêtes (Proverbes 27.7-27)
Les Proverbes comparent souvent le nanti au démuni.
Une fois rassasié, on dédaigne le miel, mais l’affamé trouve doux même ce qui est amer (Proverbes 27.7 ; cp Proverbes 25.16).
Le goinfre est dégoûté de ses excès mais Lazare, qui a la faim au ventre, trouve tout bon.
L’homme qui erre loin de son bercail est comme un oiseau loin de son nid (Proverbes 27.8).
L’être humain ne s’épanouit que proche des siens, de sa famille et de son réseau social.
L’huile odorante et les parfums réjouissent le cœur, tout comme le conseil affectueux d’un ami (Proverbes 27.9).
Un véritable ami est sans prix, surtout dans les moments difficiles.
N’abandonne pas ton ami ni l’ami de ton père et dans la détresse tu n’auras pas à t’adresser à ta parenté, car un voisin vaut mieux qu’un parent éloigné (Proverbes 27.10 ; cp Proverbes 17.17 ; 18.24).
Dans la détresse, les vieilles amitiés peuvent se révéler plus précieuses que la famille.
Acquiers la sagesse, mon fils, alors je me réjouirai et je pourrai répondre à ceux qui me critiquent (Proverbes 27.11 ; cp Proverbes 10.1 ; 15.20 ; 23.15, 24 ; 29.3).
La sagesse d’un enfant est la meilleure réponse aux critiques de l’éducation qu’il a reçue.
L’homme avisé voit venir le mal et s’en écarte ; le stupide n’en tient pas compte et en subit les conséquences (Proverbes 27.12 ; cp Proverbes 22.3).
Certains lieux et activités sont à proscrire et pour d’autres il faut parer le danger possible.
Si quelqu’un bénit son prochain à grand bruit et de grand matin, il s’agit plutôt d’une malédiction (Proverbes 27.14).
Les salutations mal venues font à juste titre soupçonner quelque mauvaise arrière-pensée.
Une gouttière percée un jour de pluie est semblable à une femme querelleuse. On ne peut pas plus arrêter ses récriminations que retenir le vent ou l’huile dans sa main (Proverbes 27.15-16 ; cp Proverbes 19.13).
Il s’agit sans doute de l’expérience personnelle de Salomon avec son harem.
Tout comme le fer aiguise le fer, un homme en affine un autre (Proverbes 27.17 ; cp Proverbes 13.20 ; 22.24-25).
Les frictions relationnelles forcent ceux qui se côtoient à s’adapter les uns aux autres.
Qui soigne son figuier jouira de ses fruits et qui prend soin de son maître sera honoré (Proverbes 27.18 ; cp Proverbes 12.11 ; 28.19).
En tout et partout, être attentionné est la bonne conduite car elle sera récompensée.
Comme l’eau renvoie votre visage, ainsi le cœur d’un homme reflète votre propre cœur (Proverbes 27.19).
On trouve en soi et en son prochain les mêmes désirs, espoirs, soucis, peines et joies ; c’est d’ailleurs ce qui rend possible l’empathie, l’amitié et l’entraide.
Le séjour des morts et l’abîme ne sont jamais rassasiés, de même, les yeux de l’homme (Proverbes 27.20 ; cp Proverbes 15.11 ; 30.16 ; Ecclésiaste 1.8 ; 4.8).
Les enfers ne disent jamais : assez, et les yeux ne se lassent jamais de voir, ce qui est bien mais aussi ce qu’ils convoitent.
Le creuset est pour l’argent et le four pour l’or, et l’homme pour sa réaction face à la louange (Proverbes 27.21 ; cp Proverbes 17.3).
Tout comme le creuset éprouve la pureté de l’or, la louange évalue la modestie ou la vanité d’un homme.
Même si tu broyais l’insensé dans un mortier comme on pile le grain, tu ne détacheras pas sa sottise (Proverbes 27.22).
L’insensé restera stupide malgré la correction car elle n’a aucun effet sur lui.
Connais bien chacune de tes brebis car la richesse ne dure pas. Quand tu auras récolté le foin, le regain poussera et tu recueilleras l’herbe des montagnes. Les moutons te fourniront le vêtement et les boucs serviront à payer un champ. Le lait des chèvres te nourrira, toi, ta famille, et tes servantes (Proverbes 27.23-27 ; cp Proverbes 23.5 ; Ecclésiaste 4.8 ; 5.12-13).
Ce passage vante les avantages d’une vie diligente et champêtre et recommande de ne pas se reposer sur son bas de laine car un événement fâcheux peut vite le faire disparaître.