#31 2ème Recueil de Salomon (Proverbes 25.3-23)
Paraboles et analogies étaient très rares dans la première collection de maximes de Salomon mais elles sont fréquentes dans la seconde.
On ne peut mesurer ni la hauteur du ciel ni la profondeur de la terre, de même, on ne peut pénétrer le cœur d’un roi (Proverbes 25.3).
Ayant reçu la sagesse de Dieu, les actions de Salomon étaient souvent obscures.
Une fois l’argent sorti de ses scories, l’orfèvre peut le façonner pour en faire un vase. Si l’on ôte les méchants de l’entourage du roi, il jugera avec justice et son autorité s’affermira (Proverbes 25.4-5 ; cp Proverbes 16.12 ; 20.8,26 ; 29.12,14 ; Esaïe 1.22-23).
Les conseillers impies sont comme des impuretés toxiques, il faut s’en défaire.
Ne fais pas l’important devant le roi et ne prends pas la place des grands. Il vaut mieux qu’on te dise : “ Viens t’asseoir à cette place d’honneur ” plutôt qu’on t’abaisse devant les nobles (Proverbes 25.6-7 ; cp Luc 14.7-11).
En toute circonstance, il est préférable d’être humble et de ne pas se mettre en avant.
Ne te hâte pas de t’engager dans un procès, de peur de ne pas savoir que faire si tu es outragé (Proverbes 25.8 ; cp Proverbes 24.28 ; Luc 14.31-32).
Comme l’issue de tout procès est incertaine, il faut bien réfléchir avant de se lancer.
Défend ta cause contre ton prochain mais ne révèle pas les indiscrétions d’un autre, car il pourrait l’apprendre et t’insulter et tu perdrais ta bonne réputation (Proverbes 25.9-10).
En justice, il ne faut pas révéler des secrets d’autrui qui ne concernent pas l’affaire jugée.
Des paroles pertinentes dites au bon moment sont comme des oranges d’or, encadrées d’argent ciselé (Proverbes 25.11 ; cp Proverbes 15.23 ; 24.26).
Une consolation, un encouragement, dit à propos, peut faire un bien immense.
La réprimande d’un sage, qui est acceptée, est comme un anneau d’or avec son pendant d’or fin (Proverbes 25.12 ; cp Proverbes 15.31 ; Ecclésiaste 7.5).
Cette boucle d’oreille est un joyau de prix, mais une remontrance bien reçue l’est aussi.
Comme la fraîcheur de la neige pendant la moisson, tel est un messager fidèle pour son maître ; il le réconforte (Proverbes 25.13 ; cp Proverbes 13.17 ; Matthieu 25.21).
Le fidèle serviteur est comparé à la neige du mont Hermon qui, en été, servait à rafraîchir les boissons. L’un et l’autre étaient une bénédiction.
Celui qui se vante de sa libéralité, sans rien donner, est comme un nuage poussé par le vent mais qui n’apporte aucune pluie (Proverbes 25.14 ; cp Jude 12).
Ce vantard est comme un prophète de malheur car ce qu’il proclame est un mensonge.
En étant posé et maître de soi, on persuade un juge et la langue douce brise la dureté de cœur (Proverbes 25.15).
Celui qui sait se contrôler et expose son cas sans passion convaincra l’esprit le plus obtus.
Si tu trouves du miel, n’en mange pas trop, sinon tu le rejetteras. Va rarement chez ton prochain de peur de le lasser et qu’il ne te supporte plus (Proverbes 25.16-17).
Il ne faut pas abuser des bonnes choses et surtout ménager ses amis, car rares sont ceux qui apprécient les visiteurs qui s’incrustent comme des balanes.
L’homme qui porte un faux témoignage contre son prochain est comme une massue, une épée et une flèche acérée (Proverbes 25.18 ; cp Proverbes 6.19).
Un menteur, et surtout un faux témoin, peut faire autant de mal qu’une arme.
Si on fait confiance à un traître le jour de la détresse, il sera comme une dent qui casse ou un pied qui chancelle (Proverbes 25.19 ; cp Job 6.15).
En cas de coup dur, compter sur quelqu’un qui s’esquive, est une catastrophe.
Entonner des chansons à une personne affligée, c’est comme lui enlever son habit par grand froid, ou verser du vinaigre sur du salpêtre (Proverbes 25.20).
Chanter et faire le joyeux devant un malheureux est un manque de tact colossal.
Si ton ennemi a faim ou soif, donne-lui à manger ou à boire. Ce sera comme des charbons ardents amassés sur sa tête, et l’Éternel te le rendra (Proverbes 25.21-22 ; cp Proverbes 20.22 ; 24.29 ; Romains 12.20).
Ces braises représentent la honte qu’éprouve un ennemi à qui on manifeste de la bonté.
Une langue qui dit du mal en secret engendre des visages irrités aussi sûrement que le vent de la région cachée enfante la pluie (Proverbes 25.23 ; cp Proverbes 16.28 ; 26.20).
La médisance est sûre de provoquer la colère de ceux qui ont leur réputation écornée.