#03 La réconciliation par la mort de Christ (Colossiens 1.18-26)
Jésus est l’auteur du monde matériel et immatériel. C’est lui qui a décidé la répartition des étoiles dans le ciel, dessiné la Voie lactée et tout l’univers. Il a aussi créé les Séraphins, les Chérubins, les archanges et les anges, mais un tiers d’entre eux est devenu des démons.
Non seulement Jésus est avant et au-dessus de tout mais « en lui nous avons le mouvement et l’être et il soutient toutes choses par sa parole puissante » (Actes 17.28; Hébreux 1.3). C’est par lui que tous les rouages de l’univers, de l’infini grand à l’infini petit, continuent de fonctionner.
Jésus est la tête de l’Église, le commencement, le Premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il ait le premier rang (Colossiens 1.18; cp Apocalypse 1.5).
Le Christ glorifié est le chef de l’Église universelle (Éphésiens 1.22) qui est son corps spirituel et qui inclut tous ceux qui ont placé leur confiance en lui. Jésus précède la création; il est le premier en tout et l’éternelle parole de Dieu qui a été faite chair (Jean 1.1,14). Il est aussi à l’origine d’une création nouvelle, celle des ressuscités (1 Corinthiens 15.20; Apocalypse 1.5), une race d’êtres humains qui seront revêtus d’un corps immortel et glorifiés pour l’éternité (1 Corinthiens 15.23, 42-54).
Il était nécessaire que la plénitude de la divinité habite en Jésus-Christ pour que Dieu puisse réconcilier avec lui-même tout l’univers : ce qui est sur terre et au ciel, en instaurant la paix par le sang qu’il a versé sur la croix (Colossiens 1.19-20; cp Éphésiens 2.13-18).
Suite au péché d’Adam et Ève, le contact entre Dieu et l’homme a été coupé, le jardin d’Eden détruit, la terre maudite, et le mal et les puissances des ténèbres règnent partout. Tout pécheur est coupable d’avoir offensé le Dieu trois fois saint, qui exige réparation et jugement. Mais dans sa grâce, Dieu a voulu réparer le mal commis par nos premiers parents. Cependant, la réconciliation de l’homme ne pouvait être accomplie que par Dieu lui-même. Voilà pourquoi, la seconde personne de la Trinité s’est proposée pour devenir homme et réconcilier le monde avec Dieu (Hébreux 10). Le sang que Jésus a versé efface l’affront que l’homme a infligé à la sainteté de Dieu. Jésus a ainsi satisfait sa justice et rétabli la paix entre la créature et le créateur. Le Dieu juste et saint peut donc nous pardonner sans écorner ses attributs. Cette réconciliation concerne aussi le ciel, c’est-à-dire les croyants de l’Ancienne Alliance qui, dans le séjour des morts, attendaient la venue du Christ.
Or vous, qui autrefois étiez étrangers et ennemis par vos pensées et vos œuvres mauvaises, Dieu vous a réconciliés avec lui par le sacrifice de son Fils, qui a livré son corps à la mort pour vous faire paraître devant lui, saint, irréprochables et sans faute (Colossiens 1.21-23).
La réconciliation de l’homme avec Dieu a eu lieu grâce à la mort du corps de Jésus, ce que Paul souligne bien parce que les hérétiques enseignent que l’incarnation n’était qu’une illusion.
Dans son état naturel, l’homme est corrompu et en révolte contre Dieu à cause de ses normes de sainteté, ses exigences morales et ses commandements. Le péché prend naissance dans le cœur (Matthieu 5.27-28) et se manifeste par les pensées et les actes répréhensibles. Mais le croyant ne sera pas jugé parce que tous ses péchés ont été expiés; il est même déclaré sans faute (Romains 3.21-26) et juste parce qu’il est identifié à Jésus.
Mais il vous faut demeurer fondés et fermes dans la foi sans vous laisser détourner de l’espérance que proclame l’Évangile. Vous l’avez entendu car il a été annoncé à tout homme, et moi Paul j’en suis le serviteur (Colossiens 1.23).
La foi est le contenu objectif du message de la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ, mais aussi le moyen subjectif de s’approprier ces vérités. Paul rappelle aux Colossiens qu’ils doivent rester attachés à la foi chrétienne qui se répand partout dans l’empire, qui leur a été annoncée et qu’ils ont acceptée. Ceux qui se laisseraient séduire par les hérétiques et qui abandonneraient l’Évangile, prouveraient par là qu’ils n’ont jamais eu la foi qui sauve, car c’est celui qui persévère, malgré les aléas de la vie, qui est un croyant authentique.
Je me réjouis des souffrances que j’endure pour vous, car, en ma personne, je complète les afflictions du Christ pour l’Église qui est son corps (Colossiens 1.24).
Comme les ennemis du Seigneur ne peuvent plus l’atteindre, ils persécutent les chrétiens. Jésus aussi souffre car il est solidaire des membres de son Église qui est son corps. Il a dit à ses disciples que, s’ils voulaient le suivre, ils seraient persécutés comme lui (Jean 15.20). Dans ce sens, les souffrances dues aux persécutions que subissent Paul et les fidèles sont une extension des souffrances du Christ mais bien sûr elles n’ont rien de méritoire.
Je suis devenu serviteur de l’Église, et Dieu m’a confié la responsabilité de vous annoncer sa parole pour vous faire connaître le mystère caché depuis des siècles et des générations, mais qui est maintenant révélé à ceux qui lui appartiennent (Colossiens 1.25-26).
En tant qu’apôtre, Paul a la charge de faire connaître en tous lieux la connaissance de Dieu en Jésus-Christ. Il l’a fait et mis à part le Seigneur, aucun homme n’a eu autant d’impact sur l’humanité que Paul. Le mystère qu’il révèle aux Colossiens est la venue de Jésus-Christ en tant que sauveur de tous les hommes sans distinction de race.