#28 La rétribution divine (Esaïe 34.4-36.1)
L’Éternel veut que la terre entière, animaux et nature compris, sache qu’à la fin des temps aura lieu le jugement universel et qu’il sera particulièrement violent. Il y aura des morts partout.
Les cieux se désagrégeront et les astres tomberont comme les feuilles de la vigne ou du figuier. Dans le ciel, mon épée est ivre, et la voici qui s’abat sur Édom, sur ce peuple que j’ai voué au jugement (Ésaïe 34.4-5).
Le jugement atteint l’univers et les puissances du mal. L’épée de la Justice est ivre de sang. Ayant purger le ciel, elle descend sur terre pour réprimer Édom, qui représente tous les ennemis de Dieu et de son peuple.
L’épée de l’Éternel est ruisselante de sang et de graisse des agneaux et des boucs, Le grand carnage prévu en Édom est un sacrifice à l’Éternel. Les buffles, les bœufs et les taureaux tombent également, Le pays tout entier est abreuvé de sang et imprégnée de graisse, car c’est le jour où l’Éternel fera rendre des comptes aux nations et vengera Jérusalem (Ésaïe 34.6-8).
Ce châtiment est un sacrifice que Dieu s’offre à lui-même. C’est un immense carnage et les victimes sont les peuples de la terre, que ce soit le peuple ou les grands de ce monde, symbolisés par du menu et gros bétail.
Les rivières d’Édom seront changées en bitume et sa poussière en soufre. Son territoire restera ravagé, brûlé et enfumé. Personne n’y passera plus. Seuls le hibou, le hérisson, la chouette et le corbeau en feront leur demeure car l’Éternel y étendra le fil à plomb de la désolation. Ses nobles ne sont plus rien et ne choisiront plus de roi. Les épines croîtront dans ses palais et forteresses. Le pays sera un repaire pour les chacals, les autruches, les chats et chiens sauvages, Les satyres s’y rencontreront et le spectre nocturne y fera sa demeure. Le serpent y fera son nid et les vautours s’y rassembleront (Ésaïe 34.9-15).
Ce châtiment rappelle celui de Sodome, et il est final et irrévocable. Le fil à plomb signifie une destruction totale et systématique. Les ruines sont occupées par des ronces, des animaux impurs et certains démons. Aujourd’hui, Édom est désertique et on y trouve du soufre, du bitume et des cônes de lave volcanique.
Consultez mes oracles dans le livre de l’Éternel : aucun accomplissement ne manque, car c’est sa bouche qui les a ordonnés. Il a lui-même partagé le pays au cordeau et assigné à chacun son lot ; ils y habiteront à tout jamais (Ésaïe 34.16-17).
Ésaïe se transporte au moment où ses prophéties s’accompliront, et il invite ceux qui en sont témoins de comparer avec ce qu’il avait annoncé, et qu’il a écrit dans le livre de l’Éternel : le recueil de ses oracles. La destruction d’Édom sert d’exemple au sort qui attend les nations qui ont de la haine pour Dieu et son peuple.
Que le désert aride se réjouisse ! Que la steppe fleurisse abondamment comme les lis, et que sa joie éclate ! Car la gloire et la splendeur leur sont données. Alors on verra la gloire de l’Éternel et la splendeur de notre Dieu (Ésaïe 35.1-2).
Au début du Millénium, la malédiction qui pesait sur le monde sera levée (cp Romains 8.22). Il se produira des changements climatiques spectaculaires car les déserts fleuriront et la nature deviendra un jardin d’Éden.
Fortifiez ceux qui chancellent, et à ceux qui sont troublés dites : “ Prenez courage, votre Dieu va venir pour régler ses comptes avec vos ennemis. Il vient pour vous sauver” (Ésaïe 35.3-4 ; cp Hébreux 12.12).
Ésaïe passe constamment du coq à l’âne. Maintenant, il demande aux chefs de Juda de ranimer la foi du peuple déprimé par l’exil babylonien. L’auteur de l’épître aux Hébreux cite ce passage pour encourager ceux qui au 1er siècle sont persécutés, car tôt ou tard les oppresseurs seront mis hors d’état de nuire.
Alors s’ouvriront les oreilles des sourds et les yeux des aveugles. Le boiteux bondira comme un cerf, et le muet criera de joie. Des eaux jailliront dans le désert et des ruisseaux dans la steppe. La terre altérée se changera en lac et en sources jaillissantes, et des roseaux croîtront dans le gîte des chacals (Ésaïe 35.5-7).
Jésus a fait les guérisons de cette prophétie pour que les Juifs de son temps croient qu’il est le Messie. Il a aussi cité ce passage (Matthieu 11.4-5) pour répondre aux doutes que nourrissait Jean Baptiste à son sujet.
Le pays sera traversé par la route sainte réservée au peuple de Dieu, et même les simples ne s’égareront pas. Aucun impur n’empruntera cette route, ni aucune bête féroce, mais seulement ceux que l’Éternel a rachetés en payant une rançon. Ils entreront dans Jérusalem avec des cris de joie, et ils jouiront d’un bonheur éternel dans l’allégresse, car il n’y aura plus ni tristesse ni plaintes (Ésaïe 35.8-10 ; cp Esaïe 26.2).
Cette route symbolique ne comporte aucune difficulté contrairement à ce qui s’est passé lors de l’exode du peuple Hébreu. Tous les impies ayant été éliminés, cette route est seulement fréquentée par les croyants, et ils viennent du monde entier à Jérusalem pour adorer le Messie. Et suite au Millénium, ils entreront dans la nouvelle création (cp Esaïe 25.8 ; 51.11 ; Apocalypse 21.4-6).
La quatorzième année (701 av. J-C) du règne d’Ézéchias, Sennachérib, roi d’Assyrie (705-681), s’empara de toutes les villes fortifiées de Juda (Ésaïe 36.1 ; cp 2Rois 18.13-19.37).