Les études

16 juin 2022

#27 La déportation de la population de Juda (2 Rois 24.7-25.30)

Le roi de Babylone veut mettre fin aux rebellions incessantes de Juda.

Nabuchodonosor fait le siège de Jérusalem. Le roi Yehoyakîn est fait prisonnier et Nabuchodonosor emporte tous les trésors du Temple et du palais royal. Il déporte les dirigeants et les militaires, tous les artisans et les forgerons : en tout, dix mille personnes ; seules les plus pauvres restent dans le pays. Il établit comme roi à la place de Yehoyakîn son oncle dont il change le nom en Sédécias. Ce dernier règne onze ans, fait le mal puis se révolte contre Nabuchodonosor (2Rois 24.7-20).

Un premier pillage par Nabuchodonosor a déjà eu lieu sous le roi Yéhoyakim et les vases sacrés avaient été emportés à Babylone. Maintenant, c’est le trésor du temple et du roi qui est pillé. Le prophète Ézéchiel est parmi les captifs ainsi que Mardochée, oncle de la reine Esther. Ésaïe avait prophétisé cette catastrophe au roi Ézéchias (16 mars 597 av. J-C). Selon un schéma bien rodé, Sédécias, un fils de Josias, se lance corps et âme dans l’idolâtrie, puis comptant sur l’appui de l’Égypte, il se rebelle contre Nabuchodonosor mais ça va mal se terminer.

Je commence le dernier chapitre du second livre des Rois.

Nabuchodonosor arrive avec toute son armée et attaque Jérusalem ; il construit des terrassements tout autour de la ville. Alors que la famine sévit, une brèche est ouverte dans le rempart. À la nuit tombée, Sédécias et tous les soldats s’enfuient, mais les Chaldéens les rattrapent à Jéricho, amènent Sédécias au roi de Babylone qui égorge ses fils, lui crève les yeux et le déporte à Babylone (2Rois 25.1-7).

Le siège commence en janvier 588 et dure un an et demi. L’ironie du sort veut que l’existence d’Israël se termine à Jéricho, l’endroit même de la première grande victoire lors de la conquête du Pays promis. Jérémie et Ézéchiel avaient respectivement prophétisés :

Je vais livrer cette ville au roi de Babylone et Sédécias n’échappera pas mais sera emmené à Babylone ”. La communauté israélite ira en exil. Le prince quittera la ville mais il sera pris et je le ferai partir pour Babylone qu’il ne verra pas de ses yeux, et là il mourra (Jérémie 32.3-5 ; Ézéchiel 12.10-13).

Sédécias aurait dû écouter Jérémie qui, lui, avait également dit de la part de l’Éternel :

Si tu te rends au roi de Babylone, tu auras la vie sauve toi et ta famille, et cette ville ne sera pas incendiée. Mais si tu ne te rends pas, cette ville sera livrée au feu, et tu n’échapperas pas. Écoute donc l’Éternel et tu t’en trouveras bien (Jérémie 38.17-20).

Les fortes têtes, Dieu les brise.

Le chef de la garde impériale fait son entrée à Jérusalem. Il met le feu au Temple de l’Éternel, au palais royal, à toutes les maisons, à tous les édifices importants et il démantèle les remparts qui entourent la ville. Il déporte la population mais laisse une partie des pauvres gens pour cultiver les vignes et les champs et Nabuchodonosor établit Guedalia comme gouverneur (2Rois 25.8-12,22).

L’exil était la malédiction ultime de la loi de Moïse.

Guedalia protégeait Jérémie, tout comme son père, et son grand-père avait dirigé les réformes religieuses sous le règne de Josias. Guedalia s’installe à Mitspa à 13 km de Jérusalem. À partir d’ici, la dynastie de David n’occupe plus le trône de Juda.

Les chefs de bandes armées vont trouver Guedalia qui leur dit : vous n’avez rien à craindre des Chaldéens. Soumettez-vous et tout ira bien pour vous. Mais Ismaël, de descendance royale et ses hommes, assassinent Guedalia ainsi que les Juifs et Chaldéens qui étaient avec lui (2Rois 25.23-25).

Ces bandes armées avaient échappé aux Chaldéens. Le prophète Jérémie avait averti Guedalia du complot mais il n’y a pas cru.

Alors tous les habitants de Juda se réfugient en Égypte par peur de représailles des Chaldéens (2Rois 25.26).

Ils emmènent avec eux de force le prophète Jérémie, désobéissant à l’Éternel qui leur avait ordonné de rester dans Juda. Plus tard, quand les Chaldéens ont envahi l’Égypte, beaucoup de Juifs furent massacrés ou déportés. Par la suite, les survivants ont constitué les colonies juives d’Éléphantine, d’Assouan, de la Haute-Égypte et du delta du Nil.

La trente-septième année de la déportation de Yehoyakîn, Évil-Merodak, roi de Babylone, gracie Yehoyakîn, roi de Juda, le traite avec bonté et l’admet à prendre ses repas à sa table jusqu’à la fin de sa vie (2Rois 25.27-30).

Nous sommes en mars de l’an 560 avant Jésus-Christ. Lors de son avènement au pouvoir, Évil-Merodak déclare une amnistie générale, mais sa bienveillance particulière à l’égard du roi de Juda montre que l’Éternel n’a pas oublié ses promesses à David, mais qu’elles sont seulement mises en veilleuse, pour l’instant ; l’histoire du peuple choisi n’est pas terminée.

sept. 17 2024

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