#02 Le salut vient de l’Éternel
Les deux premiers Psaumes sont anonymes, mais probablement de David. Le second comporte 4 mouvements qui alternent entre la terre et le ciel. Je commence à le lire.
Pourquoi ce tumulte et ces vaines pensées parmi les peuples ? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils contre Dieu et contre son Messie ? (Psaume 2.1-2).
Dans le livre des Actes (4:25-27) ce passage est appliqué à la coalition d’Hérode, de Pilate, des Juifs et des païens contre Jésus-Christ. Mais il s’adresse également à tous les chefs politiques et religieux qui ont persécuté les croyants.
Mais il rit, celui qui siège sur son trône dans les cieux. Il se moque d’eux et dans sa colère il les épouvante en leur disant : c’est moi qui ai établi mon Roi par l’onction sur Sion, ma montagne sainte ” (Psaume 2.4-6).
Tranquillement assis dans les cieux, Dieu se raille des prétentions des hommes, puis tout à coup, il leur rappelle ses droits et met fin à toute rébellion. « Sion », mentionné 40 fois dans le psautier, désigne d’abord le site du temple puis devint synonyme de Jérusalem.
Je publierai le décret de l’Éternel quand il m’a dit : toi tu es mon Fils ; aujourd’hui, je t’ai engendré. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage et les extrémités du monde pour propriété. Avec une verge de fer tu les briseras, comme on brise un vase d’argile (Psaume 2.7-9).
Le titre de « fils » a d’abord été donné au peuple d’Israël, puis à la famille de David. Ici, l’un des descendants de David est élevé au rang de « Fils de Dieu » par un décret rendu « aujourd’hui », un moment donné que l’apôtre Paul définit comme étant le jour de la résurrection du Seigneur (Actes 13:33 ; Romains 1:4). Ce jour-là, Jésus a retrouvé la pleine possession des attributs divins auxquels il avait renoncé pour accomplir sa mission sur terre. Puis le psalmiste prophétise la venue en puissance de Jésus-Christ et son règne universel.
C’est pourquoi, vous qui gouvernez le monde, soyez intelligents. Servez l’Éternel avec crainte et réjouissez-vous tout en tremblant ! (Psaume 2.10-11).
Plutôt que d’exercer un jugement immédiat, le Seigneur donne aux rebelles l’occasion de se repentir. Il exhorte les chefs des nations à mettre fin à leur rébellion inutile et à l’honorer. La crainte, le service et la joie sont des actes d’adoration du culte à l’Éternel.
Au Fils, rendez hommage de peur qu’il s’irrite et que vous périssiez, car en un instant, sa colère peut s’enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en lui ! (Psaume 2.12).
Ce n’est qu’en me soumettant au Fils que je suis à l’abri du jugement. Pendant le ministère de Jésus, ses ennemis par dérision et ses disciples par la foi, le désignaient comme le Messie et le Fils de Dieu, deux noms empruntés au Psaume 2.
Le Psaume 3 concerne le coup d’état d’Absalom contre son père David.
De David quand il fuyait devant son fils Absalom. Ô Éternel, qu’ils sont nombreux les ennemis qui se dressent contre moi. Nombreux sont ceux qui disent : plus aucun secours pour lui auprès de Dieu !. Pause. Pourtant, ô Éternel, tu es pour moi un bouclier qui me protège. Tu es ma gloire et tu relèveras ma tête. Je crie vers l’Éternel et il me répond de sa montagne sainte (Psaume 3.1-5 ; cp 2 Samuel 15).
Surpris, pieds nus et en pleurs, David doit s’enfuir avec une poignée de fidèles pour sauver sa vie. Il sait que ce qui lui arrive est un jugement de Dieu contre lui suite à son adultère et meurtre (2Samuel 12.10-11), mais l’assurance du secours de Dieu lui fait relever la tête.
Je me couche et m’endors ; je me réveille en paix car l’Éternel est mon soutien. Je ne crains pas les multitudes qui m’assiègent. Éternel, au secours, sauve-moi ! Tu frappes mes ennemis : tu casses les dents aux méchants. Le salut vient de l’Éternel. Que ta bénédiction soit sur ton peuple (Psaume 3.6-9).
David vient de passer sa première nuit hors de Jérusalem comme fugitif. Malgré sa situation, il a bien dormi et se réveille en paix car il sait que Dieu le protège. Mais sa confiance en lui ne le dispense pas de crier à l’aide. Ce Psaume, comme beaucoup d’autres, se termine sur une note de confiance dans l’exaucement de la prière à laquelle David associe le peuple de Dieu.
Le Psaume 4, composé quelques temps après le précédent, est relativement calme et pourtant, David est toujours en fuite.
Au chef de chœur, un Psaume de David, à chanter avec instruments à cordes. Quand je t’appelle à l’aide, Dieu, qui me rends justice, réponds-moi ! Quand je suis dans la détresse, sauve-moi. Aie pitié de moi, écoute ma prière ! (Psaume 4.1-2).
L’expression « Au chef de chœur » se trouve dans 55 Psaumes et signifie qu’ils sont chantés au temple par le chœur des Lévites pendant le culte.
Fils de nobles, jusques à quand allez-vous outrager mon honneur et vous complaire dans la vanité et le mensonge ? Pause. Sachez que l’Éternel a choisi celui qu’il aime. Il m’entend quand je crie à lui (Psaume 4.3-4).
Les pauses servent à la méditation. Dans sa prière, David interpelle les chefs de l’insurrection qui recherchent le pouvoir mais c’est une quête vaine car l’Éternel l’a choisi et lui a promis le trône à perpétuité. Effectivement, Jésus qui régnera pendant mille ans sur terre est de sa lignée.