#17 Dieu protège Élisée – Rendons le bien pour le mal (2 Rois 6.1-7.7)
Élisée fait des prodiges dans le royaume idolâtre d’Israël nord afin de prouver que l’Éternel seul est le vrai Dieu. Je commence le chapitre 6.
Un jour, les prophètes disent à Élisée : la salle où nous nous réunissons avec toi est trop petite, alors nous allons aller tailler des poutres pour construire une nouvelle maison. Viendras-tu avec nous ? D’accord. Ils vont au bord du Jourdain et abattent des arbres. Mais le fer d’une hache tombe dans l’eau. Le disciple s’écrie : quel malheur ! C’est une hache empruntée ! Élisée demande : où est tombé le fer ? Puis il taille un morceau de bois, le lance à l’endroit indiqué et aussitôt, le fer remonte à la surface et le disciple le récupère (2Rois 6.1-7).
Les disciples de Jéricho sont nombreux mais pauvres. Alors bien sûr, la perte d’un embout de hache est une catastrophe, mais Dieu intervient pour les encourager.
En guerre avec Israël, le roi de Syrie tient conseil avec son état-major et décide d’établir son campement à tel endroit. Immédiatement, Élisée fait dire au roi d’Israël : garde-toi de passer par tel endroit car les Syriens y ont pris position. Cela se produisit plusieurs fois, au point que, profondément troublé, le roi de Syrie demande à ses officiers : qui de vous est du côté du roi d’Israël ? L’un des officiers répond : personne, c’est Élisée qui révèle à son roi, même ce que tu dis dans ta chambre. On informe le roi de Syrie où se trouve Élisée. Alors, il envoie une forte troupe qui arrive de nuit et encercle la ville (2Rois 6.9-14).
Le roi de Syrie est stupide car il devrait savoir que Élisée connaît son projet et le déjouera.
Le lendemain matin, le serviteur d’Élisée sort et voit qu’une troupe entoure la ville. Il dit : ah maître, qu’allons-nous faire ? Élisée répond : n’aie pas peur car ceux qui sont avec nous sont plus nombreux qu’eux. Puis il prie : Éternel, ouvre-lui les yeux ! Alors le serviteur voit des chevaux et des chars de feu autour d’Élisée. Les Syriens se dirigent vers Élisée qui prie l’Éternel de les frapper d’aveuglement. Puis il dit aux soldats : vous n’êtes pas sur le bon chemin ! Suivez-moi et je vous conduirai vers l’homme que vous cherchez ! Il les conduit alors dans Samarie (2Rois 6.15-19).
La prière d’Élisée a la puissance de fermer les yeux des uns, et d’ouvrir les yeux des autres. Il conduit ainsi l’armée syrienne au beau milieu de la capitale du royaume d’Israël nord.
Arrivés à Samarie, Élisée prie : Éternel, ouvre leurs yeux. Ils s’aperçoivent alors qu’ils sont dans une situation désespérée. Le roi d’Israël demande à Élisée : dois-je les tuer, mon père ? Non, massacrerais-tu des soldats que tu as capturés ? Au contraire : sers-leur du pain et de l’eau, puis qu’ils retournent chez eux ! Alors le roi leur fait servir un repas copieux puis les renvoie. Après cela, les Syriens cessent leurs incursions en Israël (2Rois 6.20-23).
En rendant le bien pour le mal, Israël remporte une victoire morale et sert ses intérêts.
Plus tard, le roi de Syrie mobilise toute son armée et assiège Samarie. Une grande famine y sévit au point qu’une tête d’âne vaut quatre-vingts pièces d’argent. Un jour, une femme crie au roi : viens à mon secours, cette femme-là m’a dit : “ donne ton fils et nous le mangerons aujourd’hui, et demain ce sera le mien. ” Nous avons donc mangé mon fils mais le lendemain, elle a caché son fils. En entendant ce récit, le roi déchire ses vêtements, revêt une toile grossière et déclare : que Dieu me punisse si la tête d’Élisée reste sur ses épaules (2Rois 6.24-31).
Cette situation horrible est l’accomplissement des malédictions de la Loi en cas d’apostasie religieuse. On rapporte de telles scènes d’horreur lors du siège de Jérusalem mais pas dans l’histoire profane. Furieux contre Dieu, le roi veut se venger sur Élisée son représentant.
Élisée était dans sa maison, avec les responsables de la ville et leur dit : ce fils d’assassin envoie quelqu’un pour me couper la tête. Quand vous le verrez venir, fermez la porte ! Il n’avait pas fini de parler que le roi arrive. On lui ouvre la porte. Il dit à Élisée : tout ce mal vient de l’Éternel ! (2Rois 6.32-33).
Élisée est estimé des responsables de la cité et le roi a changé d’avis car il arrive en même temps que son tueur pour solliciter l’aide du prophète.
L’histoire continue dans le chapitre 7.
Élisée répond : l’Éternel déclare : “ Demain à cette heure, sur la place de Samarie, on vendra dix kilos de farine ou vingt kilos d’orge pour une pièce d’argent ” L’aide de camp du roi dit alors : même si l’Éternel perçait des trous dans le ciel, ce serait impossible à réaliser ? Élisée répond : tu le verras mais tu n’en mangeras pas (2Rois 7.1-2).
L’aide de camp va payer cher son incrédulité railleuse.
Près de la porte d’entrée de la ville se trouvaient quatre lépreux qui se disent : à quoi bon rester ici et mourir. Rendons-nous aux Syriens. S’ils nous laissent vivre, tant mieux et s’ils nous tuent, tant pis ! Arrivés au camp des Syriens, ils ne voient personne. Le Seigneur avait fait entendre aux Syriens le bruit d’une grande armée. Alors, pris de panique, ils s’étaient enfui abandonnant tout (2Rois 7.3-7).
Comme ils sont en train de mourir à petit feu, les lépreux n’ont rien à perdre.