#16 Les règles de vie (Exode 21.27-23.8)
La loi de Moïse compte plus de 600 règles de vie. En voici quelques-unes.
« Si un homme blesse son esclave et lui fait perdre un œil ou une dent, il lui rendra sa liberté. Si un bœuf tue quelqu’un, il sera abattu. Si ce bœuf attaquait les gens et son propriétaire averti ne l’a pas surveillé, et que ce bœuf tue quelqu’un, le bœuf et son propriétaire seront punis de mort. Mais si on lui impose une rançon pour sa vie, il devra donner tout ce qu’on lui réclamera… Si le bœuf blesse un esclave, il sera lapidé et le propriétaire versera au maître de la victime trente pièces d’argent. Si quelqu’un ne met pas le couvercle sur une citerne et qu’un animal tombe dedans, il paiera le propriétaire la valeur de la bête et elle lui appartiendra. Si un bœuf en tue un autre, le bœuf vivant sera vendu et les propriétaires se partageront l’argent. Mais si on savait le bœuf agressif et que son maître ne l’a pas surveillé, il devra remplacer le bœuf tué et l’animal mort lui appartiendra. Si quelqu’un vole un bœuf ou un mouton et qu’il l’abatte ou le vende, il devra donner cinq bœufs ou quatre moutons en compensation » (Exode 21.27-37).
La différence est due au fait que le bœuf étant aussi un instrument de travail, il a davantage de valeur qu’un mouton. Toutes ces lois soulignent qu’on est responsable des conséquences de sa propre négligence.
Je commence le chapitre 22.
« Si quelqu’un surprend un voleur dans sa maison et qu’il le frappe mortellement, il ne sera pas coupable de meurtre. Mais si cela se passe en plein jour, il sera coupable de meurtre. Tout voleur payera une amende, et s’il ne possède rien, il sera vendu comme esclave pour compenser son larcin. S’il a volé un animal qui est toujours vivant, il rendra deux animaux en compensation » (Exode 22.1-3).
Les murs des maisons étaient un mélange d’argile et de pierres, et donc faciles à percer.
Tuer un voleur de nuit est de la légitime défense, mais de jour on ne tue pas un voleur non armé. Par contre, il doit rendre ce qu’il a volé plus l’équivalent.
« Si quelqu’un fait brouter ses bêtes chez le voisin, il l’indemnisera en lui donnant le meilleur de ses produits agricoles. Si quelqu’un allume un feu et qu’il brûle les gerbes du voisin, l’auteur de l’incendie devra compenser ce qui aura brûlé. Si un homme confie des biens à la garde d’autrui et qu’ils sont volés … le maître de la maison comparaîtra devant Dieu. Dans toute affaire où deux personnes revendiquent la même chose, ils porteront leur litige devant Dieu qui désignera le coupable, qui restituera le double à l’autre » (Exode 22.4-9).
« Comparaître devant Dieu » consiste à plaider sa cause devant le grand-prêtre qui tire au sort de sa poche un objet, soit l’ourim soit le toummim, l’un ayant valeur de oui et l’autre de non, et qui est la réponse de Dieu à une question posée.
« Si un homme séduit une jeune fille non fiancée et couche avec elle, il devra payer sa dot et la prendre pour femme. Si le père refuse, il paiera en argent sa dot. Tu ne laisseras pas vivre de sorcière. Quiconque s’accouple à une bête ou qui offre un sacrifice à d’autres dieux sera exécuté » (Exode 22.15-19).
On apprend ici que l’acte sexuel n’est pas anodin mais engage totalement le séducteur qui doit verser la dot au père de la jeune fille. Quant aux accouplements contre nature avec des animaux, ils étaient souvent liés aux cultes idolâtres de fertilité.
« Tu n’exploiteras pas l’étranger. Tu n’opprimeras pas la veuve ou l’orphelin car j’écouterai leur cri et je vous ferai périr par la guerre … » (Exode 22.20-23).
La protection des faibles est fréquente dans les Écritures. Suite au mouvement méthodiste lancé par John Wesley, le parlement anglais vota des lois réglementant le travail des enfants.
« Si tu prêtes de l’argent à un compatriote, tu n’exigeras pas d’intérêts. Si tu prends en gage son manteau, tu le lui rendras avant le coucher du soleil, car c’est sa couverture pour dormir. S’il crie vers moi, je l’écouterai car je suis compatissant » (Exode 22.24-26).
On ne doit pas exploiter les pauvres ce qui est pourtant monnaie courante dans nos sociétés.
« Tu ne maudiras ni Dieu ni celui qui gouverne ton peuple. Tu me donneras le premier-né de tes fils. Tu me donneras les prémices de ta moisson, de ta vendange de tes bœufs, moutons et chèvres. Ils resteront sept jours avec leur mère et le huitième jour tu me les offriras. Vous ne mangerez pas la viande d’un animal déchiré par des bêtes sauvages » (Exode 22.27-30).
Les Hébreux honoraient Dieu en lui donnant les premiers fruits, ce qu’ils avaient de meilleur, et en observant les règles morales et de pureté rituelle de la Loi. Je commence le chapitre 23.
« Ne colporte pas des rumeurs sans fondement, ne rend pas de faux témoignage. Dans un procès, ni ne favorise ni ne porte atteinte aux droits d’un pauvre. Tu ne feras pas mourir l’innocent et le juste. Tu n’accepteras pas de pot-de-vin car les présents aveuglent et compromettent la justice » (Exode 23.1-3,6-8).
L’homme intègre n’est pas à vendre. Il dit la vérité quelle qu’elle soit et tient sa langue en bride car la médisance et le mensonge peuvent tuer l’innocent.