#09 Arrive le prophète Élie et la sécheresse (1 Rois 16.1-17.22)
Je commence le chapitre 16 qui est tout aussi déprimant que les précédents car c’est plus de la même chose.
L’Éternel envoie le prophète Jéhu dire à Baécha, roi d’Israël : tu as imité Jéroboam et entraîné Israël dans le péché, et tu as exterminé tous les membres de cette famille. Je vais donc te traiter comme Jéroboam. Baécha meurt et son fils Éla devient roi d’Israël. Après deux ans de règne et alors qu’il est ivre, son officier, Zimri, l’assassine, lui succède et fait immédiatement périr tous les mâles de la famille de Baécha comme l’avait annoncé le prophète Jéhu. Zimri règne depuis sept jours à Tirtsa la capitale d’Israël nord. Mais quand les soldats de l’armée apprennent ce qui s’est passé, ils proclament leur général, Omri, roi d’Israël, et vont assiéger Tirtsa. Quand Zimri voit que la ville va être prise, il se suicide. Alors les tribus du nord se partagent en deux camps : une partie se rallie à Tibni (un illustre inconnu) et l’autre à Omri, qui l’emporte, et Tibni meurt. Après six ans de règne à Tirtsa, Omri achète la colline de Samarie et y construit une ville fortifiée. Il fait le mal, pire encore que ses prédécesseurs, entraînant le peuple d’Israël dans le péché, en sorte qu’ils irritent l’Éternel par leur idolâtrie. Après douze ans de règne, il meurt, est enseveli à Samarie et son fils Achab lui succède (1Rois 16.15-28).
Omri met fin au conflit perpétuel avec Juda et donne de solides institutions au royaume d’Israël nord. Son choix de Samarie est judicieux. Située au milieu des tribus, c’est une colline de 100 mètres de haut facile à défendre. Elle sera la capitale des dix tribus jusqu’à sa destruction par les Assyriens après trois ans de siège.
Achab régna pendant vingt-deux ans. Il est pire et irrite l’Éternel plus que tous ses prédécesseurs. Il épouse Jézabel et rend un culte au dieu Baal. Il construit un temple en son honneur à Samarie et érige un poteau sacré à la déesse Achéra (1Rois 16.29-33).
Jézabel, princesse phénicienne exerce une grande influence en Israël. Alors que le culte des veaux d’or avait encore l’Éternel pour objet, sous Achab ce sont carrément les dieux païens, Baal et la divinité féminine correspondante Astarté, qui sont adorés, ce qui équivaut à une rupture complète de l’alliance d’Israël avec l’Éternel, surtout qu’en plus les prophètes de l’Éternel sont persécutés.
Je commence le chapitre 17.
Le prophète Élie vient dire au roi Achab : Aussi vrai que l’Éternel est vivant, il n’y aura ces prochaines années ni rosée ni pluie, sauf si je le demande (1Rois 17.1).
Cette entrée en scène soudaine de ce prophète est comme un éclair qui tombe du ciel.
L’Éternel dit à Élie : va-t-en et cache-toi à l’est du Jourdain près du torrent. Tu boiras de son eau et les corbeaux te nourriront. Matin et soir, les corbeaux lui apportent toute sorte de nourriture, mais au bout d’un certain temps, le torrent est à sec (1Rois 17.2-7).
Cet approvisionnement inhabituel rappelle la manne et les cailles qui tombaient du ciel pendant les pérégrinations d’Israël dans le désert.
L’Éternel dit à Élie : va à Sarepta (en Phénicie) où j’ai ordonné à une veuve de pourvoir à tes besoins. Arrivé à la ville, il aperçoit une veuve qui ramasse du bois. Il lui dit : s’il te plaît, va me puiser un peu d’eau et apporte-moi aussi un morceau de pain. Elle répond: au nom de l’Éternel ton Dieu, je n’ai pas de pain. Il me reste une poignée de farine et un peu d’huile que je vais préparer pour moi et mon fils, puis nous attendrons la mort. Il répond : ne crains pas mais prépare-moi d’abord une miche de pain, et ensuite tu en feras une pour toi et ton fils, car voici ce que l’Éternel déclare : ton pot de farine ne se videra pas et ta jarre d’huile non plus, jusqu’à ce qu’il fasse pleuvoir. Elle fait ce que Élie lui demande et pendant longtemps, elle et sa famille eurent de quoi manger ainsi qu’Élie (1Rois 17.8-16).
La veuve reconnaît en Élie un Hébreu et respecte son Dieu. Élie la met à l’épreuve pour être sûr que c’est bien elle qu’il cherche, puis pour susciter en elle une foi personnelle en l’Éternel.
Quelque temps après, le fils de la veuve tombe malade puis cesse de respirer. Alors sa mère dit à Élie : pourquoi es-tu venu chez moi, homme de Dieu ? Est-ce pour me punir pour mes fautes par la mort de mon fils ? Donne-moi ton fils ! Il le prend, le porte dans sa chambre et l’étend sur son lit. Puis Élie supplie : Éternel, cette veuve m’a accueilli chez elle. Est-ce que vraiment tu veux faire mourir son fils ? Puis il s’allonge trois fois de suite de tout son long sur l’enfant et supplie : Éternel, je t’en prie, fais revenir en cet enfant le souffle de vie ! L’Éternel exauce la prière d’Élie et l’enfant revient à la vie. (1Rois 17.17-22).
C’est la première résurrection rapportée par les Écritures.