#06 La chasse aux étrangers, aux femmes idolâtres (Néhémie 12.27-13.30)
Suite aux listes des chapitres 11 et 12, le texte décrit la dédicace des murailles de Jérusalem, une fête qui a déjà eu lieu mais qui est seulement racontée maintenant.
On fit venir tous les Lévites à Jérusalem afin de célébrer l’événement dans la joie, par la louange et par le chant. Tous les musiciens se rassemblent, et prêtres et Lévites accomplissent les rites de purification pour eux-mêmes, pour le peuple, pour les portes et pour la muraille. Le peuple offre ce jour-là de nombreux sacrifices car Dieu lui a donné un grand sujet de joie (Néhémie 12.27-30,43).
Les rites de purification sont nécessaires pour que Dieu agrée ces festivités, et ils incluent toujours du sang versé pour couvrir les péchés, car sans sacrifices, la bonne volonté, les prières et les actes religieux sont sans valeur devant l’Éternel. Le texte décrit en détail la cérémonie grandiose. Néhémie rassemble deux immenses processions qui partent de la même porte et marchent sur la muraille dans des directions opposées. Tout en chantant les louanges de Dieu, elles se rejoignent et entrent ensemble dans le parvis du temple. La cérémonie proprement dite est suivie de sacrifices de communion et d’un festin pantagruélique digne de la cour de Louis XIV. Le texte nous apprend ensuite que les dîmes et autres redevances sont récoltées ce qui fait que prêtres et Lévites peuvent remplir leur fonction et le culte au temple fonctionne à plein. Après tous ces accomplissements, Néhémie retourne en Perse faire son rapport à l’empereur. Mais pendant son absence, le peuple est dirigé par un grand-prêtre véreux, et retombe dans ses anciens péchés. C’est durant cette époque que Malachie rédige sa prophétie qui est aussi le dernier livre de l’Ancien Testament. Malachie accuse les prêtres et le peuple de déchéance morale et spirituelle. C’est cette situation qui a peut-être motivé Néhémie de demander un nouveau congé à l’empereur afin de revenir à Jérusalem pour y mettre de l’ordre. Dès son arrivée, il fait lire la Loi de Moïse.
Je commence le chapitre 13.
Au cours de la lecture, on trouve écrit que les peuples ammonites et moabites ne feront jamais partis du peuple de Dieu parce qu’ils avaient soudoyé Balaam pour qu’il maudisse les Israélites. Dès cette lecture, on exclut les étrangers du culte (Néhémie 13.1-3).
Cette mesure ne s’applique pas aux individus qui épousent le Judaïsme. D’ailleurs, le livre de Ruth raconte l’histoire d’une Moabite devenue prosélyte et en plus, elle figure dans la lignée de Jésus.
Avant cela, le grand-prêtre Éliachib, avait logé son proche parent Tobiya dans le temple. J’étais absent quand cela s’est produit. Furieux, je vide son appartement de son contenu, je le fais rituellement purifier puis j’y fait remettre les objets du temple (Néhémie 13.4-9).
Non seulement Éliachib s’était opposé aux premières réformes de Néhémie, mais il est de mèche avec ses ennemis au point d’avoir installé un vieux renard dans les annexes du temple. Jésus aussi a jeté les marchands et les changeurs de monnaie hors du temple.
J’apprends aussi que les dîmes n’ayant pas été payées aux Lévites, ils se sont retirés chacun sur ses terres. J’adresse de sévères reproches aux chefs puis je réinstalle Lévites et musiciens dans leurs fonctions et le peuple apporte les dîmes. Puis je confie l’intendance des magasins à quatre hommes de confiance. Souviens-toi de moi ô mon Dieu, n’oublie pas tout ce que j’ai fait pour ton temple et ton culte. Je constate aussi que les jours de sabbat, on foule du raisin, on rentre des gerbes et on transporte toutes sortes de fardeaux. Il y a même des marchands de Tyr qui viennent vendre leurs produits à Jérusalem. Je dis aux chefs de Juda : Vos ancêtres ont agi ainsi et Dieu a fait venir des malheurs sur nous, et vous aggravez encore sa colère. Puis je ferme les portes de Jérusalem pendant toute la durée du sabbat. Souviens-toi de moi, ô mon Dieu et protège-moi (Néhémie 13.10-22).
Après avoir chassé un loup de la bergerie, Néhémie doit faire observer la Loi en ce qui concerne les redevances dues au temple et le respect du septième jour, et ce n’est pas fini.
Je constate également que des Israélites avaient épousé des idolâtres. Je les maudis et les fait battre, puis je leur ai fait jurer au nom de Dieu, de ne plus avoir ce genre d’union. Je leur dis : Vous êtes infidèles à Dieu en épousant des femmes païennes. Comme un petit-fils du grand-prêtre est gendre de Sanballat, je l’expulse d’Israël. O Dieu, souviens-toi des prêtres qui ont déshonoré le sacerdoce. Je les fais purifier de tout élément étranger et remet en vigueur les règles que prêtres et Lévites doivent observer. Souviens-toi favorablement de moi, ô mon Dieu ! (Néhémie 13.23-30).
Tobiya et Sanballat sont des sales bougres qui s’opposent constamment à Néhémie. Les prêtres, et pire encore, le grand-prêtre, sont grandement coupables car imbriqués dans les mariages mixtes, un continuel problème qui menace l’avenir du peuple choisi. Ceux qui ont refusé de se repentir, dont le petit-fils du grand-prêtre, seraient à l’origine du culte samaritain. Il faut remarquer toutes les petites prières spontanées de Néhémie, car c’est un bel exemple à suivre.