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30 oct. 2026

Zacharie 14.9-21

Chapitre 14

Verset 9

Le dicton : « Plus ça change et plus c’est la même chose » a du vrai, car au final les grands problèmes de l’humanité restent les mêmes et ne sont toujours pas résolus. Pourtant, un jour, ce monde qui est le nôtre sera totalement métamorphosé. Je continue de lire dans le chapitre 14 du livre de Zacharie.

En ce jour-là, l’Éternel sera roi de toute la terre. En ce jour-là, l’Éternel sera le seul Dieu et on le priera lui seul (Zacharie 14.9).

Dans la prophétie de Zacharie on observe une évolution de l’idée de la royauté. Au début, au chapitre 6 (12) Celui qui a reçu l’onction de l’Éternel est présenté comme grand-prêtre et roi. Ici il est le Seigneur plein de majesté, souverain maître de toute sa création régénérée. Dans les Écritures, le royaume de Dieu désigne le roi en personne, la souveraineté morale de l’Éternel sur les hommes, et sa domination sur la nature. Dans l’Apocalypse, l’apôtre Jean écrit :

Le royaume du monde a passé maintenant aux mains de notre Seigneur et de son Christ. Il régnera éternellement (Apocalypse 11.15).

Jésus le Messie ne régnera pas seulement sur Israël mais sur le monde entier, ce que Zacharie a déjà noté puisqu’il l’appelle « le Seigneur de toute la terre » (Zacharie 4.14 ; 6.5 ; comparez Michée 4.13), et dans sa première lettre à Timothée, l’apôtre Paul écrit : « Jésus est le Bienheureux, l’unique Souverain, il est le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs » (1Timothée 6.15 ; comparez Ésaïe 37.16 ; 45.5-6, 14, 18, 22 ; 46.9), un titre que Jean lui donne également deux fois dans le livre de l’Apocalypse (Apocalypse 17.14 ; 19.16).

Quand l’Éternel établira son royaume, il sera reconnu comme le Dieu unique souverain et adoré comme tel. Il n’y aura plus d’idoles qui lui feront concurrence (Zacharie 13.1-2) car les faux dieux de toutes les religions et sectes seront effacés des consciences. Le prophète Sophonie écrit :

Puis je transformerai les lèvres de tous les peuples et je les rendrai pures pour qu’ils invoquent l’Éternel et qu’ils le servent tous d’un commun accord (Sophonie 3.9).

Alors le monde entier adoptera le credo du judaïsme qui est :

Écoute, Israël, l’Éternel est notre Dieu, il est le seul Éternel (Deutéronome 6.4).

Verset 10

Je continue le texte.

Le pays tout entier depuis Guéba jusqu’à Rimmôn, qui se trouve au sud de Jérusalem, sera changé en plaine. Jérusalem sera surélevée sur place, de la porte de Benjamin jusqu’à l’emplacement de la Première Porte, jusqu’à celle de l’Angle, de la tour de Hananéel jusqu’aux pressoirs du roi (Zacharie 14.10).

« Guéba et Rimmôn » sont deux villes qui délimitent le territoire de Juda. La première est à 8 km au nord de Jérusalem, à la frontière avec la tribu de Benjamin (2Rois 23.8), et la seconde est à 55 km au sud-ouest de Jérusalem à la frontière avec le pays d’Édom (Josué 15.21, 32), dans le territoire de Siméon (Josué 19.1, 7) mais qui fut absorbé par Juda.

Zacharie prophétise que la partie montagneuse de Juda sera abaissée et transformée en plaine de façon à ce que Jérusalem, assise sur son plateau, soit exaltée en dominant comme une reine la totalité du pays étendu à ses pieds. Le prophète Ésaïe écrit :

Dans l’avenir, il adviendra que la montagne sur laquelle est le Temple de l’Éternel sera fermement établie au-dessus des montagnes, elle s’élèvera par-dessus toutes les hauteurs, et toutes les nations y afflueront (Ésaïe 2.2 ; comparez Michée 4.1).

Cette élévation physique de Jérusalem est à l’image de sa souveraineté spirituelle, car c’est de là que dans toutes les directions rayonnera la gloire de l’Éternel.

Non seulement Jérusalem domine alors de toute sa hauteur, mais elle retrouve aussi ses dimensions d’origine. Zacharie donne quatre points de repère qui forment un carré. « La porte de Benjamin » se trouve à l’angle nord-est de la muraille, et « la première porte » aussi appelée « celle de l’angle » est au nord-ouest de la muraille. Ces deux portes délimitent la muraille nord, d’est en ouest. Le troisième point de repère est « la tour de Hananéel » qui est au nord-est à côté de « la porte de Benjamin ».

Quatrièmement, on a « les pressoirs du roi ». Ils sont taillés dans le roc et se trouvent à côté des jardins royaux à l’extrémité sud-est de la ville, près de l’étang de Siloé (Néhémie 3.15 ; Luc 13.4 ; Jean 9.7). Cette tour et les pressoirs forment la limite orientale de la ville, et la distance qui sépare ces deux points de référence est la mesure de la muraille est de la ville, du nord au sud. Ces quatre points de repère qui forment à peu près un carré délimitent la ville sainte telle qu’elle sera reconstruite selon une prophétie de Jérémie (Jérémie 31.38-40).

Verset 11

Je continue le texte.

On y habitera, il n’y aura plus d’anathème, Jérusalem vivra dans la sécurité (Zacharie 14.11).

Israël et sa capitale ne connaîtront plus jamais l’exil. Le prophète Joël écrit :

Juda, il sera toujours habité, Jérusalem le sera d’âge en âge (Joël 4.20).

Comme la ville sainte ne compte plus aucun scandale en son sein, désormais, elle porte parfaitement son nom. La paix et la sécurité règnent car tout est revenu à l’état de perfection originelle. Le tableau est idéal, ce qu’annoncent les prophètes Ésaïe et Michée qui écrivent respectivement :

Mon peuple habitera un domaine de paix dans des demeures sûres, dans des maisons tranquilles (Ésaïe 32.18). Jérusalem, résidence tranquille, tente qui ne sera plus enlevée, dont les piquets ne seront plus jamais arrachés, et dont aucun cordage ne sera plus tranché (Ésaïe 33.20). Chacun habitera en paix sous sa vigne et sous son figuier, il n’y aura personne qui puisse le troubler (Michée 4.4 ; comparez Amos 9.15 ; Zacharie 3.10).

Verset 12

Je continue le texte.

Et voici de quel fléau l’Éternel frappera tous les peuples qui auront combattu contre Jérusalem : la chair de tous les hommes se décomposera tandis qu’ils seront sur pieds, et leurs yeux pourriront dans leurs orbites, et, dans leur bouche, leur langue pourrira (Zacharie 14.12).

Cette description est digne d’un film d’horreur. Zacharie a déjà dit que l’Éternel combattra les armées des nations venues attaquer Jérusalem (Zacharie 14.3). Maintenant il explique comment les soldats ennemis périront, et ce n’est pas une belle mort, c’est le moins qu’on puisse dire, puisqu’ils pourriront vivants sur pied, un peu comme dans une scène du film « Indiana Jones et l’arche perdue » (1981). Vers la fin de cette aventure, les sous-fifres d’Hitler ouvrent la soi-disant arche de l’alliance dans laquelle Moïse a placé les 1X commandements. Mauvaise idée. L’ange de la mort les frappe et leur chair se décompose sur leur squelette.

La plupart des commentateurs pensent que la plaie décrite par Zacharie correspond à une maladie infectieuse virulente (Exode 9.14 ; Nombres 14.37 ; 1Samuel 6.4 ; Ésaïe 37.36 ; Actes 12.23), mais la terminologie employée fait plutôt penser aux effets d’une très forte radioactivité comme celle dégagée par une bombe à neutrons.

Verset 13

Je continue le texte.

En ce jour-là, une immense panique causée par l’Éternel s’emparera d’eux tous. Ils s’empoigneront les uns les autres par le bras et chacun lèvera la main contre son compagnon (Zacharie 14.13).

J’ai déjà eu l’occasion de parler de cette panique extraordinaire qui va régner sur le champ de bataille (Zacharie 12.4 ; comparez Aggée 2.22), suite à une intervention de l’Éternel qui fera en sorte que malgré toute leur haute technologie, les ennemis du peuple de Dieu seront incapables de communiquer entre eux. La confusion sera telle qu’ils se prendront mutuellement pour cibles et feront un carnage entre eux. Un tel scénario est déjà arrivé plusieurs fois dans l’histoire d’Israël, ce qui est raconté dans les livres historiques (Juges 7.22 ; 1Samuel 14.20 ; 2Chroniques 20.33).

Verset 14

Je continue.

Les hommes de Juda se joindront au combat au milieu de Jérusalem, et l’on amassera les richesses nombreuses de toutes les nations de partout : de l’or et de l’argent avec des vêtements en quantité énorme (Zacharie 14.14).

Maintenant que les ennemis du peuple de Dieu sont anéantis à l’extérieur des murs de Jérusalem, le champ de bataille a lieu à l’intérieur de la ville. Les habitants de Juda qui jusqu’à présent se terraient chez eux, sortent, détruisent leurs ennemis et s’emparent de tous leurs engins de guerre. Cependant, selon les prophètes Ésaïe (2.4) et Michée (4.3), ces armes sont reconverties à des fins utiles et pacifiques.

Verset 15

Je continue.

Un fléau identique frappera le cheval, le mulet, le chameau et l’âne, et tout animal parqué dans leur camp. Oui, tout le bétail sera frappé du même fléau (Zacharie 14.15).

Zacharie ajoute ici que les animaux engagés dans la bataille subissent le même sort que leurs maîtres (Josué 6.21 ; 7.24 ; 1Samuel 15.3), ce qui, j’en conviens, semble injuste parce que ces pauvres bêtes n’y sont pour rien dans ces guerres, et puis ce que viennent faire ces animaux en pleine bataille n’est pas évident.

D’après le prophète Ézéchiel, un ange invite les oiseaux et leur dit :

(Venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu.) Vous vous repaîtrez à ma table de fins coursiers et de chevaux de trait, de la chair des guerriers et de tous les soldats (Ézéchiel 39.20 ; comparez Apocalypse 19.17-18).

Verset 16

Je continue le texte.

Et il arrivera que tous ceux qui subsisteront de toutes les nations qui seront venues attaquer Jérusalem, monteront tous les ans pour se prosterner devant le Roi, le Seigneur des armées célestes, et pour célébrer la fête des Cabanes (Zacharie 14.16).

Les combattants de toutes les nations sont morts mais il reste les civils. Parmi eux, et comme pour Israël, un reste rescapé reconnaît en Jésus le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. Ces nouveaux croyants font partie du troupeau qui entre dans le royaume de Dieu. C’est ce que Jésus explique dans la parabole des brebis et des boucs que nous raconte Matthieu (25.31-46).

Une fois l’an, les représentants politiques des nations doivent se rendre à Jérusalem pour rendre hommage au Messie en célébrant « la fête des Cabanes » ou « fête des Tabernacles ».

Après s’être installés en terre promise, les Israélites devaient honorer l’Éternel en allant à Jérusalem pour célébrer les trois solennités obligatoires selon la Loi : la Pâque, la Pentecôte et la fête des Cabanes (Lévitique 23.5-8 ; Exode 23.16 ; 34.22 ; Nombres 28.26 ; Lévitique 23.34-44 ; Deutéronome 16.16). Pour cette dernière, les Israélites demeurent sept jours sous des tentes et se réjouissent de la bonté de Dieu qui leur accorde d’abondantes récoltes. Par la même occasion, ils célèbrent l’Éternel qui a protégé et pourvu aux besoins de leurs ancêtres pendant les 40 années qu’ils étaient dans le désert (Lévitique 23.34 ; Deutéronome 16.13). La Pâque était la plus grande fête des Juifs parce qu’elle commémore l’exode hors d’Égypte. La fête des Semaines rappelle le don de la Loi. « La fête des Cabanes » marque la fin de l’année agricole et célèbre la récolte des fruits d’été. Elle convient donc bien pour fêter le rassemblement final des nations et le renouveau de la nature en un tout harmonieux. Les hommes qui ont vécu longtemps dans le désert de l’ignorance et de l’idolâtrie acceptent alors de revenir au vrai Dieu.

Dans l’évangile selon Jean, on lit que c’est lors de la fête des Cabanes, « le dernier jour, le jour le plus solennel, que (Jésus) lança à pleine voix : – Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et que celui qui croit en moi boive » (Jean 7.37).

Pendant le millénium, cette fête des Cabanes est un culte que tous les peuples rendent à l’Éternel (Ésaïe 2.2 ; 14.1 ; 66.23 ; Zacharie 8.23 ; Apocalypse 7.9-17) et à Jésus le Messie qui siège à Jérusalem sur le trône de David. (Ésaïe 24.23 ; 2Samuel 7.13, 16 ; Luc 1.32). C’est par cette fête des Cabanes que les croyants célébreront la fin de leur long pèlerinage à travers les misères du mal, de l’ignorance et du péché, ainsi que leur arrivée dans la nouvelle Terre promise qui est le millénium.

Verset 17

Je continue le texte.

Si l’un des peuples de la terre refuse de monter jusqu’à Jérusalem pour adorer le Roi, le Seigneur des armées célestes, il ne recevra pas de pluie (Zacharie 14.17).

Ceux qui sont rétifs et qui négligent de venir adorer et remercier le Seigneur sont punis pour leur ingratitude. Au Moyen-Orient et pendant des siècles, hormis les régions irriguées, le manque de pluie signifie immanquablement la famine avec son cortège de détresses.

Verset 18

Je continue.

Et si les Égyptiens ne montent pas, oui, s’ils refusent de venir, ils subiront aussi la plaie dont l’Éternel frappera tous les peuples qui ne monteront pas pour célébrer la fête des Cabanes (Zacharie 14.18).

Entre les crues du Nil et les canaux d’irrigation, l’Égypte peut se passer de la clémence du ciel. Ici, elle sert d’exemple type des nations qui ne dépendent pas de la pluie pour leurs récoltes. Zacharie utilise l’Égypte pour dire que si un peuple est trop orgueilleux pour rendre à l’Éternel l’hommage qui lui est dû, Dieu saura bien le rappeler à l’ordre et au sentiment de sa dépendance car ces nations subiront quand même la colère de Dieu. On sait que le cours du Nil dépend des pluies d’équinoxe dans les régions tropicales et comme Dieu peut intervenir où et quand il le veut, assécher le Nil est pour lui un jeu d’enfant.

Verset 19

Je continue.

Ce sera la peine du péché de l’Égypte et celle de toute nation qui ne montera pas pour célébrer la fête des Cabanes (Zacharie 14.19).

Ces paroles ont une sonorité paternaliste. En effet, comme le millénium est une ère de bonheur, Dieu retient son bras vengeur, mais il doit quand même sévir parce que c’est aussi un royaume de sainteté parfaite. La prière du Notre Père : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6.10 ; SER) sera enfin exaucée.

Verset 20

Je continue le texte.

En ce jour-là, les grelots des chevaux porteront l’inscription : “ Sainteté à l’Éternel ”. Et même les marmites dans le Temple de l’Éternel seront tout aussi saintes que les coupes placées devant l’autel (Zacharie 14.20 ; auteur).

Dans les Écritures, les chevaux n’ont pas bonne presse parce qu’ils sont soit des instruments de guerre, soit ils font l’objet de la confiance de l’homme (Zacharie 9.10 ; 10.5 ; 12.4 ; 14.5).

« Les grelots » sont des petites plaques métalliques qu’on suspend au cou des chevaux et des chameaux en guise de décoration ; ils tintent dès que l’animal est en mouvement.

Dans le livre de l’Exode, on lit que les habits de cérémonie du grand-prêtre comprennent une tiare qui couvre son front, et sur celle-ci est fixée une plaque d’or portant les mots : « Sainteté à l’Éternel » (Exode 28.36-38 ; SER). Or, ces paroles seront également inscrites sur les grelots des chevaux. C’est une façon de dire que dans le royaume de Dieu, le même esprit de sainteté qui préside aux moments les plus solennels de la vie des Israélites fait partie des actes en apparence les plus frivoles de l’existence terrestre. C’est dire que tout ce qui fait la vie humaine est non seulement exempt de péché, mais marqué du sceau de la sainteté et de la consécration à Dieu.

Dans le millénium, il n’y a plus de barrière entre séculier et saint, plus rien n’est profane et tout est consacré à Dieu. On trouve déjà ce principe dans la Nouvelle Alliance établie par Jésus. Dans sa première épître aux Corinthiens et aux Colossiens, l’apôtre Paul écrit :

Ainsi, que vous mangiez, que vous buviez, bref, quoi que ce soit que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu (1Corinthiens 10.31). Dans tout ce que vous pouvez dire ou faire, agissez au nom du Seigneur Jésus, en remerciant Dieu le Père par lui (Colossiens 3.17).

Même « les marmites » ordinaires sont saintes. Il s’agit des récipients dans lesquels on fait cuire la viande des animaux sacrifiés (1Samuel 2.14 ; 2Chroniques 35.13) qui doivent être mangée en tant qu’aliment sacré dans le parvis du Temple. Ces casseroles à usage secondaire étaient d’une sainteté d’un ordre inférieur, mais dans le millénium elles sont élevées au même rang que les coupes sacrées qui servent à recueillir le sang des sacrifices et qu’on utilise pour asperger l’autel.

Verset 21

Je finis de lire le chapitre quatorze et le livre de Zacharie.

Et dans Jérusalem, et partout en Juda, les chaudrons seront tous consacrés au Seigneur, l’Éternel des armées célestes, et tous ceux qui viendront offrir des sacrifices les utiliseront pour y cuire la viande, et il n’y aura plus de Cananéens dans le Temple du Seigneur des armées célestes, en ce jour-là (Zacharie 14.21 ; auteur).

Dans tout le territoire de Juda, et par extension dans le monde entier, même les « chaudrons » d’usage courant qui servent à cuire les aliments des repas journaliers sont consacrées au Seigneur au même titre que les marmites du Temple. Par conséquent, on peut aussi les utiliser pour le service de Dieu.

Un étranger venu offrir un sacrifice à l’Éternel peut donc prendre la première casserole venue dans la maison où il loge à Jérusalem et l’apporter au temple. Il peut l’employer sans se rendre coupable de profanation car tout est saint.

Ce passage proclame l’abolition complète de l’institution lévitique qui repose tout entière sur l’opposition entre le saint et le profane, et sur la distinction entre divers degrés de sainteté. Dans l’évangile selon Jean (4.21), on lit que Jésus annonce ce nouvel ordre quand il déclare qu’il n’y a pas de différence entre les aliments (Marc 7.19) et qu’il n’est pas nécessaire d’aller dans un endroit particulier pour adorer le Père.

Les lieux ordinaires sont comme la cour du temple, celle-ci comme le lieu saint, et tout membre du peuple de Dieu est prêtre, ce qui est déjà le cas aujourd’hui dans l’Église de Jésus-Christ.

Dans le millénium, la sainteté s’étend du temple à tout le pays et à l’ensemble du monde. Un caractère universel de consécration est imprimé à tout homme, à tout acte et à chaque lieu. Alors, toute l’humanité obéira à l’exhortation de l’apôtre Paul qui dans sa seconde lettre à Timothée, écrit :

Si quelqu’un se garde pur […], il sera un vase destiné à un noble usage, purifié, utile à son propriétaire, disponible pour toutes sortes d’œuvres bonnes (2Timothée 2.21).

Cette abolition de la séparation entre le saint et le profane est en parfait accord avec l’union des offices royal et sacerdotal que Zacharie mentionne (Zacharie 3.8 ; 6.13), et qui est réalisée en la personne du Messie.

Pour finir, Zacharie dit : « il n’y aura plus de Cananéens dans le Temple du Seigneur ». Le Cananéen est le type du paria et du pécheur invétéré, mais dans le royaume de Dieu tous les habitants adorent l’Éternel (Ésaïe 60.21 ; Apocalypse 21.27 ; 22.15) et la vision de Zacharie du chandelier en or du chapitre quatre, est réalisée.

Le livre de Zacharie qui commence par un appel à la repentance (Zacharie 1.2-6) se termine en affirmant que tout et tous seront consacrés à l’Éternel (Zacharie 14.20-21). La sainteté parfaite est la destination finale de l’humanité.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

mars 14 2025

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