Les émissions

29 août 2025

Tite 3.1-15

Chapitre 3

Introduction

La dernière fois que je me suis pris un procès-verbal, c’était parce que la voiture que je conduisais n’était pas passée au contrôle technique dans les temps réglementaires. Le gendarme n’était pas très sympa, mais comme il portait l’uniforme, je n’avais rien à dire et de toute façon, il ne faisait qu’appliquer le règlement sans état d’âme.

Le premier devoir de tout citoyen est de respecter les lois de son pays. Cette obéissance n’est pas un devoir envers un homme particulier mais vis à vis de la fonction qu’il représente. On a le droit d’exprimer son désaccord face à des législations qu’on estime injustes mais à condition de le faire selon les règles, et un croyant ne doit jamais participer à des actes de violence surtout qu’ il est d’abord citoyen des cieux (Philippiens 3.20) avant d’être citoyen d’une nation.

John Wesley, dont j’ai déjà parlé, et qui est le fondateur des églises méthodistes, ne s’est jamais opposé au roi d’Angleterre ni même à l’église anglicane ; il a simplement annoncé autour de lui la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu en Jésus-Christ. Au fil du temps, certaines personnes influentes se sont converties, comme William Wilberforce, un philanthrope et un abolitionniste. Lui et d’autres de son gabarit sont à l’origine du grand mouvement de réforme contre le travail des enfants et pour la protection des ouvriers sur leur lieu de travail. Finalement, leurs efforts furent récompensés et de nouvelles lois votées qui protégeaient aussi bien les enfants que les ouvriers. Ce fut une véritable révolution mais douce et dans le respect de la loi.

Verset 1

Je commence maintenant de lire le troisième chapitre de la lettre de l’apôtre Paul à Tite.

Rappelle à tous qu’ils ont à se soumettre aux gouvernants et aux autorités, qu’ils doivent leur obéir et être prêts à accomplir toute œuvre bonne (Tite 3.1).

Après avoir décrit la façon dont les croyants doivent être et agir dans leur milieu, dans leur église (Tite 2), et les uns envers les autres, Paul élargit le contexte et dresse une liste des comportements appropriés aux croyants qui vivent et interagissent avec une société où le paganisme règne suprême.

« Rappelle à tous » est un impératif présent qui peut être traduit par : « Rappelle continuellement », ce qui n’est pas de trop parce que les Crétois sont notoirement dépourvus des sept vertus suivantes que tout croyant en Jésus-Christ doit pratiquer en milieu païen.

Premièrement, il doit se soumettre aux autorités en place quelle que soit leur fonction, depuis Monsieur le Maire jusqu’à Monsieur le Président de la République. Quand Jésus a déjoué le piège que des chefs religieux juifs lui avaient tendu, il leur a dit :

Rendez donc à César ce qui revient à César, et à Dieu ce qui revient à Dieu (Matthieu 22.21).

Cependant, Jésus ne suggère nullement que les taxes sont justes. Au contraire, il sait fort bien qu’Auguste, le César de service, est un despote surtout que c’est lui qui a inauguré le culte impérial en se faisant passer pour un dieu. De plus, son effigie sur les pièces de monnaie, n’est rien de moins que de l’idolâtrie. Pourtant, Jésus a déclaré sans équivoque aux Juifs qu’ils doivent payer l’impôt exigé par les autorités romaines (comparez Matthieu 17.24-27).

Les croyants sont donc dans l’obligation morale de se soumettre et d’obéir aux gouvernements humains sous lesquels ils vivent, et cela quel que soit le système politique. Cette règle ne peut être violée que s’il leur est demandé de faire quelque chose qui est contraire aux commandements de Dieu ; dans ce cas, ils doivent désobéir. C’est exactement ce qu’ont fait les apôtres Pierre et Jean, quand ils ont déclaré au conseil juif de Jérusalem :

Jugez-en vous-mêmes : est-il juste devant Dieu de vous obéir, plutôt qu’à Dieu ? (Actes 4.19).

Troisièmement, les croyants doivent être prêts à contribuer à la société dans laquelle ils vivent, c’est-à-dire par amour, se mettre au service de leur prochain, même s’il est hostile (Galates 6.10).

Verset 2

Je continue le texte.

Qu’ils ne dénigrent personne mais qu’ils soient au contraire conciliants, courtois, et qu’ils fassent preuve d’une parfaite amabilité envers tous les hommes (Tite 3.2).

Le mot « dénigrer » a donné « blasphème » en français. En quatrième lieu donc, le croyant ne doit pas calomnier son prochain, pas même les officiels les plus corrompus (comparez 1Timothée 2.1-4) et ce n’est pas ce qui manque. En d’autres mots, on ne doit pas répéter les méchants propos qui circulent concernant un politicien véreux. Là, je dois dire que j’ai quelques fois du mal à tenir ma langue en bride.

Cinquièmement, le croyant est appelé à être « paisible, un conciliateur, un faiseur de paix » ; il ne doit donc pas être querelleur ou belliqueux.

Sixièmement, il est « courtois », doux et modérés, et septièmement, « aimable » et respectueux. Ces comportements peuvent nous paraître exemplaires, mais pour Paul ils n’ont rien d’exceptionnel car c’est le témoignage normal d’un croyant devant tous les hommes, et quand il écrit ces lignes, il veut bien dire « tous les hommes », ceux qu’on aime bien mais aussi les teignes. Le respect sincère des autres est une vertu spirituelle fondamentale.

Verset 3

Je continue.

Car il fut un temps où nous-mêmes, nous vivions en insensés, dans la révolte contre Dieu, égarés, esclaves de toutes sortes de passions et de plaisirs. Nos jours s’écoulaient dans la méchanceté et dans l’envie, nous étions haïssables et nous nous haïssions les uns les autres (Tite 3.3).

Dans ses épîtres, l’apôtre Paul donne plusieurs listes de péchés qui caractérisent les non-croyants (Romains 1.18, 21, 28-32 ; 1Corinthiens 6.9-11 ; Galates 5.19-21 ; Éphésiens 4.17-19). Ici comme ailleurs, il décrit un potentiel de mal qui habite le cœur de tous les hommes dans leur état naturel dépravé et non régénéré. Le prophète Jérémie écrit :

Le cœur est tortueux plus que toute autre chose, et il est incurable, qui pourrait le connaître ? (Jérémie 17.9).

Tandis que beaucoup répriment leurs pulsions, d’autres se donnent entièrement à leurs vices. Cependant, au lieu de les critiquer, je dois me rappeler que si Dieu ne m’avait pas fait grâce en me tirant de mon fumier, je serais comme eux. En fait, le croyant n’est nullement meilleur que les autres, ils est seulement pardonné.

Les incroyants, dit Paul, sont « insensés », littéralement : « sans intelligence » dans le sens d’être ignorants au sujet de Dieu et de ses exigences morales ; ils sont « en révolte » contre lui et « égarés », c’est-à-dire « trompés par l’esprit de ce monde » dans lequel Satan mène le bal (comparez Apocalypse 12.9). Ils sont « esclaves de toutes sortes de passions et de plaisirs », c’est-à-dire que le péché qui agit dans leur cœur a toute latitude pour s’exprimer.

Ils sont aussi « méchants », un mot qui décrit « un caractère vicieux », et si on ajoute à ce mélange détonnant « l’envie », on obtient la haine pure et dure.

Cette descente aux enfers se termine en fracas et par une haine féroce qui caractérise souvent des conjoints, des amis, des frères ou des hommes d’affaires qui se séparent.

Versets 4-5

Je continue le texte.

Mais quand Dieu notre Sauveur a révélé sa bonté et son amour pour les hommes, il nous a sauvés. S’il l’a fait, ce n’est pas parce que nous avons accompli des actes conformes à ce qui est juste. Non. Il nous a sauvés parce qu’il a eu pitié de nous, en nous faisant passer par le bain purificateur de la nouvelle naissance, c’est-à-dire en nous renouvelant par le Saint-Esprit (Tite 3.4-5).

Ces paroles bienfaisantes rappellent l’action de Dieu qui nous a fait sortir de l’ornière dans laquelle notre condition de dépravation nous tenait prisonniers. Alors que précédemment, l’acteur était l’homme, à partir d’ici c’est Dieu qui prend les choses en main afin de racheter sa créature coupable. Paul écrit à Timothée :

Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (1Timothée 2.4 ; comparez Jean 3.16).

Dans sa grâce, Dieu sauve celui qui se confie en lui, non pas à cause de quelque acte de justice qu’il aurait accompli (comparez Romains 3.21, 24 ; Éphésiens 2.8, 9 ; 2Timothée 1.9), mais en vertu de sa bonté, son amour, et de sa « pitié » ou miséricorde. Tous ces mots pris ensemble expliquent ce qu’est la grâce.

Dans le Sermon sur la Montagne, et parlant Dieu, Jésus a dit aux foules qu’il est bon pour les ingrats et les méchants. Il a dit : « Votre Père est plein de bonté. Soyez donc bons comme lui » (Luc 6.35-36).

Dieu a également « révélé son amour pour les hommes ». Le mot « amour » a donné « philanthropie » en français et ici il signifie « amour-compassion ». « Dieu nous a sauvés parce qu’il a eu pitié de nous ». Avoir pitié de quelqu’un conduit à lui faire grâce. La grâce est un acte de bonté qui pardonne la culpabilité de l’offenseur tandis que « la pitié » ou la miséricorde est un acte qui apaise une souffrance.

Dieu nous a sauvés, dit Paul, en nous faisant passer par « le bain purificateur de la nouvelle naissance ». Ce « bain purificateur » renvoie à la cuve de bronze qui sous le régime de l’Ancienne Alliance sert aux ablutions des prêtres (Exode 40.30). Elle se trouvait entre l’autel des holocaustes et l’entrée du Lieu saint du tabernacle, puis du temple. Concernant l’église, aux Éphésiens, Paul écrit :

Jésus s’est livré lui-même pour elle afin de la sanctifier, en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole (Éphésiens 5.26 ; OST).

Et dans l’évangile selon Jean, on lit que Jésus a dit au chef religieux Nicodème :

Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu (Jean 3.5 ; SER).

Ici, « l’eau » représente la Parole de Dieu que le Saint-Esprit utilise pour purifier l’homme de ses péchés et produire en lui la nouvelle naissance. Le croyant possède alors une vie nouvelle générée par le Saint-Esprit qui établit aussi sa résidence en lui.

Verset 6

Je continue le texte.

Cet Esprit, il l’a répandu avec abondance sur nous par Jésus-Christ notre Sauveur (Tite 3.6).

Paul mentionne ici les trois personnes de la Trinité. Le jour de la Pentecôte, à la demande de Jésus (Jean 15.26 ; 16.7), Dieu a envoyé le Saint-Esprit sur les disciples et depuis, il est présent en chaque croyant.

Les bénédictions que Dieu accorde à ses enfants sont infinies (Éphésiens 3.20), mais ce n’est que dans l’éternité qu’ils en auront pleinement conscience et jouissance.

Verset 7

Je continue.

Afin qu’ayant été déclarés justes par sa grâce, nous devenions les héritiers de la vie éternelle qui constitue notre espérance (Tite 3.7 ; Autre).

La caractéristique essentielle du salut est la justification par la foi seule. Quand quelqu’un met sa confiance en Jésus-Christ, Dieu le déclare « juste ». Alors, il est sauvé et reçoit « la vie éternelle » qui devient son « espérance » dans le sens d’une réalité certaine, mais qui ne se réalisera pleinement que dans l’au-delà. De plus, en leur qualité d’enfants adoptifs de Dieu, les croyants sont héritiers de Dieu et cohéritiers avec Jésus-Christ.

Verset 8

Je continue.

C’est là une parole certaine ; et je veux que tu insistes fortement sur ces choses, afin que ceux qui ont cru en Dieu s’appliquent à accomplir des œuvres bonnes. Voilà ce qui est bon et utile aux hommes (Tite 3.8).

L’expression : « C’est là une parole certaine » est courante dans l’église primitive et Paul l’utilise cinq fois dans les épîtres pastorales (1Timothée 1.15 ; 3.1 ; 4.9 ; 2Timothée 2.11).

C’est la troisième fois que Paul ordonne à Tite d’enseigner ce qu’il lui dit (Tite 2.1, 15). Ici, il doit « insister fortement sur toutes les choses » que Paul lui a écrites, c’est-à-dire la Bonne Nouvelle et la façon dont les croyants doivent être et se comporter les uns vis-à-vis des autres dans l’église (Tite 2.1-15) et envers le monde païen (Tite 3.1-7).

La saine doctrine, l’enseignement authentique de la Parole de Dieu est indispensable, mais les « œuvres bonnes » aussi et les deux doivent aller de pair. La manière de vivre que l’apôtre ordonne aux croyants a pour but de porter des fruits pour Dieu et pour l’avancement de son royaume.

Il faut bien remarquer que Paul s’adresse à ceux qui ont « cru en Dieu » et que ce sont eux qui doivent s’appliquer à accomplir des bonnes œuvres. Par contre, ceux qui cherchent à effacer ou compenser leurs fautes par des bonnes actions ou des rites, perdent leur temps, car aux yeux de Dieu et selon le prophète Ésaïe (64.5) tous leurs accomplissements ont valeur de chiffons dégueulasses, et je pèse mes mots.

Verset 9

Je continue le texte.

Mais évite les spéculations absurdes, l’étude des généalogies, les controverses et les polémiques au sujet de la Loi, car elles sont inutiles et vides de sens (Tite 3.9).

À cette époque, de nombreuses hérésies circulent dans les églises parce que d’une part, le Nouveau Testament n’est pas encore rédigé, et d’autre part, le diable fait des heures supplémentaires. Sous l’égide de rabbins mystiques, bien des passages de l’Ancien Testament et surtout les « généalogies » donnent lieu aux interprétations les plus farfelues. Les fausses croyances sont alors monnaie courante, comme aujourd’hui d’ailleurs. Voilà pourquoi les croyants doivent pouvoir défendre leur foi et leur vision spirituelle du monde mais sans se laisser embarquer dans des discussions vaines et interminables (comparez 1Timothée 1.4 ; 6.4 ; 2Timothée 2.23 ; Tite 1.14).

Au premier siècle, le danger pour les églises vient surtout des judaïsants, parce qu’ils sont comme des loups déguisés en agneaux. En effet, ils ne s’opposent pas à la foi en Jésus-Christ, mais ils disent qu’en plus, il faut se conformer à la tradition des anciens et aux rites de la loi de Moïse. Seulement, cette croyance est aux antipodes du Nouveau Testament qui enseigne au contraire que le salut est un don de la grâce de Dieu qui s’obtient exclusivement par la foi en Jésus-Christ. Or, la bonne et seule façon de le faire connaître est de proclamer la vérité de la Parole de Dieu et d’éviter d’argumenter contre des faux systèmes religieux ou philosophiques.

Versets 10-11

Je continue le texte.

Si quelqu’un cause des divisions, avertis-le, une fois, deux fois, puis écarte-le de l’église ; car, tu peux en être certain, un tel homme est sorti du droit chemin : il fait le mal et prononce ainsi lui-même sa propre condamnation (Tite 3.10-11).

Tout membre d’église qui est insoumis, rebelle ou qui est animé d’un esprit de discorde doit être exclu de la communauté des croyants. Les deux avertissements mentionnés ici correspondent aux règles de discipline énoncées par Jésus-Christ lui-même et que nous rapporte Matthieu (18.15-17).

Le mot grec pour « cause des divisions » signifie : « choisir pour soi-même » et il a donné « hérétique » en français. Par définition, ceux qui causent des scissions sont des rebelles qui refusent de se soumettre à la Parole de Dieu et aux responsables de l’église. Dans son épître aux Romains, Paul écrit :

Je vous engage instamment, chers frères, à prendre garde à ceux qui sèment la division et égarent les autres en s’opposant à l’enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d’eux, car les gens de cette sorte ne servent pas le Christ, notre Seigneur, mais leur ventre. Avec leurs belles paroles et leurs discours flatteurs, ils séduisent ceux qui ne discernent pas le mal (Romains 16.17-18 ; comparez 2Thessaloniciens 3.14-15).

Versets 12-13

Je continue le texte.

Quand je t’aurai envoyé Artémas ou Tychique, hâte-toi de venir me rejoindre à Nicopolis, car c’est là que j’ai décidé de passer l’hiver. Aie soin de pourvoir au voyage de Zénas, le juriste, et d’Apollos, afin que rien ne leur manque (Tite 3.12-13).

Selon sa coutume, Paul termine cette lettre en mentionnant des personnes de son entourage. Il cite certains de ses compagnons de route qui sont purs aussi bien au niveau de la doctrine que de la pratique chrétienne.

Paul fait une double demande à Tite ; il veut qu’il vienne le rejoindre au plus vite et qu’il s’assure que rien ne manque à deux de ses collaborateurs. L’apôtre se sent probablement seul et isolé, d’où son désir d’avoir Tite auprès de lui. Mais avant que ce dernier ne puisse quitter son poste, il faut qu’il soit remplacé dans son ministère par Tychique ou Artémas. Nous ne savons rien de ce dernier sinon qu’il est certainement un homme fidèle et capable puisque l’apôtre est prêt à lui confier la direction des églises de Crète.

Quant à Tychique, il est mentionné plusieurs fois dans le Nouveau Testament. Il a accompagné Paul pendant une partie de son troisième voyage missionnaire (Actes 20.4) et c’est lui qui a apporté la lettre de l’apôtre à l’église de Colosses et probablement aussi celle adressée aux Éphésiens. À deux reprises, Paul appelle Tychique : « un serviteur fidèle dans l’œuvre du Seigneur » (Éphésiens 6.21 ; Colossiens 4.7) ; c’est un homme discret mais sur qui on peut toujours compter ; il a même remplacé Timothée comme responsable de l’église d’Éphèse.

L’apôtre écrit à Tite qu’il a décidé de passer l’hiver à « Nicopolis ». À cette époque, il n’existe pas moins de neuf villes ayant ce nom qui veut dire « ville de victoire ». Mais le contexte semble pencher pour Nicopolis qui se trouve au bord de la mer Adriatique sur la côte ouest de l’Achaïe, la province sud de la Grèce, un endroit rêvé pour passer l’hiver.

Cette ville a été fondée par Octave, petit neveu et fils adoptif de Jules César (suite à son éclatante victoire sur son rival Marc Antoine à la bataille d’Actium, 31 avant J-C). Plus tard, Octave prend le nom d’Auguste. Il est probable que c’est à Nicopolis que Paul fut arrêté et conduit à Rome pour son second emprisonnement. Ce triste événement eut lieu au moment où le fou dingue Néron crachant feu et flammes avait organisé une persécution de grande envergure contre l’église de Jésus-Christ.

Plusieurs passages du Nouveau Testament recommandent aux fidèles d’accueillir et de pourvoir aux besoins des voyageurs chrétiens, en particulier des prédicateurs (Romains 15:24 ; 1Corinthiens 16:6 ; 3Jean 1:5-8).

On ne sait absolument rien de Zénas le juriste, par contre, Apollos est mentionné plusieurs fois et toujours sous un angle très positif. C’est un prédicateur juif particulièrement éloquent (Actes 18.24-27) qui est originaire d’Alexandrie en Égypte. Malheureusement, certains de ses disciples sont allés à Corinthe et constituent l’une des cliques qui divisent les croyants, ce qui afflige beaucoup l’apôtre Paul (1Corinthiens 1.11-12).

Versets 14-15

Je finis de lire le chapitre 3 et la lettre à Tite.

Il faut que les nôtres aussi apprennent à accomplir des œuvres bonnes pour faire face à tout besoin. Ainsi, leurs vies ne seront pas improductives. Tous ceux qui sont avec moi te saluent. Salue ceux qui nous aiment dans la foi. Que la grâce de Dieu soit avec vous tous (Tite 3.14-15).

Paul termine cette lettre avec une dernière exhortation concernant l’amour fraternel. En quelques mots, il rappelle que le devoir des croyants est de venir en aide à ceux qui sont dans le besoin. Seulement, nos sociétés capitalistes et libérales exercent une influence néfaste sur les croyants ; même quand la doctrine reste correcte, la pratique de l’amour fraternel a tendance à disparaître au profit d’un individualisme de bas étage. Alors, comme nous le rappelle Luc dans le livre des Actes :

Souvenons-nous de ce que le Seigneur Jésus lui-même a dit : “ Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ” (Actes 20.35).

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

nov. 14 2024

Émission du jour | Proverbes 20.1-30

La vie dans la société (suite)

Nos partenaires