Romains
Épître aux Romains
Introduction
Dans la littérature mondiale, il existe un certain nombre de chefs d’œuvres. Aujourd’hui, nous allons en aborder un qui fait partie des Textes Sacrés, le canon biblique. L’Ancien et le Nouveau Testament furent écrits par une quarantaine d’auteurs et se composent de 66 livres. Si on doit en choisir un qui explique le fondement du christianisme et qui soit son porte-parole, quand il a pris forme au premier siècle de notre ère, alors on désignera sans conteste l’Épître aux Romains, qui est aussi un chef d’œuvre littéraire. Cette lettre écrite par l’apôtre Paul est très rationnelle, cartésienne, pourrait-on même dire. Très différente des écrits de l’Ancien Testament, c’est une nouvelle façon pour Dieu de communiquer avec les hommes.
Après des révélations orales, l’Éternel a donné la Loi à Moïse, puis ont suivi toutes les formes de littérature qu’on découvre dans l’Ancien Testament : les livres historiques qui décrivent et commentent l’histoire du peuple d’Israël, les livres poétiques et enfin les livres prophétiques, qui pour la plupart annoncent la venue de Jésus-Christ comme Sauveur puis comme le Roi des rois. Après environ 400 années de silence divin s’ouvre le Nouveau Testament avec les quatre évangiles qui racontent la vie et l’oeuvre de Jésus. Ensuite nous avons le livre des Actes des apôtres qui établit un pont historique entre la vie de Jésus et le début de l’Église. C’est là qu’apparaît pour la première fois un religieux juif pur et dur du parti des Pharisiens nommé Saul de Tarse. Chef d’une inquisition brutale contre les chrétiens, il est en route pour Damas en Syrie quand tout à coup le Seigneur ressuscité lui apparaît. Après cette rencontre miraculeuse, Saul de Tarse devient le grand apôtre Paul infatigable qui parcourt une grande partie de l’Empire romain prêchant que Jésus-Christ est le Messie qui après avoir été crucifié et enseveli, est ressuscité puis monté dans la gloire.
La lettre de l’apôtre Paul à l’Église de Rome est une Épître, c’est-à-dire une leçon, une étude didactique envoyée à un groupe particulier de chrétiens. Paul a écrit plusieurs lettres, et elles sont toutes si chaleureuses, si personnelles que pour nous, c’est comme si elles nous étaient parvenues ce matin de la main même du facteur. L’Épître aux Romains est l’exemple le plus ancien qu’on connaisse de ce genre littéraire, non seulement parmi les Textes Sacrés, mais aussi parmi toute la littérature antique.
Comme je l’ai déjà noté, le Nouveau Testament se compose d’abord des écrits historiques, c’est-à-dire les quatre évangiles ainsi que le livre des Actes qui se termine avec Paul exerçant un ministère à Rome, et ensuite viennent les Épîtres. Bien que la lettre de Paul aux Romains ne soit pas la première qui ait été rédigée, elle a été placé en tête de tous les écrits des apôtres, ce qui témoigne de l’importance de cette œuvre en ce qui concerne son contenu.
Depuis les premiers siècles de notre ère jusqu’à aujourd’hui, l’épître aux Romains est sans conteste la lettre de Paul la plus commentée et celle qui a le plus contribué au développement du christianisme. Chrysostome, l’un des Pères de l’Église, comme on les appelle, se faisait lire l’épître aux Romains deux fois par semaine. C’est aussi dans cette lettre que le scientifique Michel Faraday trouva la foi en Jésus-Christ. Sur son lit de mort, alors qu’on lui demandait quelles étaient les hypothèses sur lesquelles il réfléchissait, il répondit :
Aucune ! Ma foi est fermement ancré en Jésus-Christ mon sauveur mort pour moi qui m’a ouvert le chemin du ciel !
L’Épître aux Romains a joué un rôle prépondérant durant les grandes controverses des siècles passés et en particulier à l’époque de la Réforme, notamment chez Luther et Calvin. D’une certaine manière, on peut dire que l’histoire tumultueuse de la chrétienté a suivi la découverte, la disparition, la redécouverte et l’interprétation de la lettre aux Romains. Tout renouveau spirituel dans l’Église a été le fruit d’une meilleure compréhension de cette Épître parce qu’elle développe certains aspects fondamentaux de la foi chrétienne, d’une manière plus systématique que les autres écrits du Nouveau Testament. Je pense en particulier au salut par la foi seule, la relation entre Israël et les nations, ou le chrétien face aux législations humaines. Pour cette raison, l’enseignement de l’épître aux Romains est essentiel pour comprendre ce qu’est le véritable christianisme et pour pointer les erreurs qui abondent dans l’ensemble de la chrétienté. En fait, on peut dire que l’épître de Paul aux Romains est une protestation anticipée et prophétique contre les déformations que le catholicisme romain allait faire subir à la doctrine évangélique du salut. L’étude de cette épître poussa Luther à rompre avec Rome, ce qui arracha la moitié de la chrétienté à la domination du pape. Malheureusement le diable s’active et de la fin du 18 ème siècle au début du 19 ème, le pape est remplacé par le rationalisme cartésien, ce qui conduit les églises protestantes à traverser une longue période de mort spirituelle. Cependant, là encore, c’est l’influence de l’épître aux Romains qui les tire de leur profonde nuit et donne naissance au renouveau spirituel du mouvement évangélique.
L’apôtre Paul était l’auteur tout indiqué pour écrire cette épître. Même si au moment de sa rédaction, il n’est encore jamais allé à Rome, il est déjà tout imprégné de cette ville. Bien que Juif de naissance, il jouit de la citoyenneté romaine et en connaît parfaitement la culture. Il a marché sur les fameuses voies romaines, rencontré toutes sortes de gens sur les marchés, fréquenté des soldats, comparu devant des magistrats et enfin dormi dans plusieurs prisons de l’Empire. De la même manière dont le ministère de l’apôtre Pierre était plus spécifiquement orienté vers les Juifs, celui de Paul l’est vers les païens. Lorsque Jésus-Christ est apparu à l’orgueilleux Saul de Tarse, le futur apôtre, il lui a dit :
Je t’ai choisi du milieu du peuple juif et des païens, vers lesquels je t’envoie. Tu devras leur ouvrir les yeux et les faire passer des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu pour qu’en croyant en moi, ils reçoivent le pardon de leurs péchés et une part d’héritage avec ceux qui appartiennent à Dieu (Actes 26.17-18)
Paul était donc d’abord l’apôtre des païens. Or, ceux-ci composent la majorité des chrétiens de l’église de Rome au moment où cette lettre est écrite autour de l’an 57 de notre ère. Paul est alors à Corinthe en Grèce; il termine son troisième voyage missionnaire et est sur le point d’affréter un navire pour retourner à Jérusalem. C’est alors qu’il rencontre une diaconesse au nom de Phœbé, qui fait partie de l’Église de Cenchrées, un port proche de Corinthe. Or, cette brave femme a pour projet de se rendre à Rome. Paul saute alors sur cette occasion pour rédiger cette lettre, car il veut communiquer avec ces groupes de chrétiens auxquels il s’intéresse vivement et à qui il a l’intention de rendre visite aussitôt qu’il en aura l’occasion.
À cette époque, et cela depuis le 2e siècle av. J-C, Rome comprend une importante colonie juive. Cette communauté est encore augmentée par la venue d’un important contingent de prisonniers amenés de Palestine par le général romain Pompée après l’intégration forcée d’Israël dans l’Empire en 63 av. J-C. Cependant, l’empereur Claude fait expulser les Juifs de Rome en l’an 49 de notre ère parce qu’ils ne cessent pas de fomenter des troubles à cause de la présence d’un nombre croissant de chrétiens dans la capitale de l’empire avec qui ils argumentent jusqu’à en avoir des nausées. Fatigué, l’empereur Claude les jette, ce qui fait que jusqu’à leur retour à Rome, l’église ne compte que des croyants d’origine païenne.
Cela dit, il ne fait guère de doute que les premiers chrétiens dans la capitale sont des Juifs qui se sont convertis à Jésus-Christ alors qu’ils se trouvent à Jérusalem pour célébrer la Pentecôte. Ils ont alors été témoins des miracles occasionnés par la venue du Saint-Esprit sur les apôtres et entendu le sermon donné par Pierre. Suite à ces événements, au moins 3 000 personnes, en grande majorité d’origine juive ainsi que des prosélytes, se convertissent à Jésus-Christ. Plus tard, les chrétiens romains incluent aussi des personnes qui ont accepté le Seigneur Jésus après avoir été en contact avec l’apôtre Paul alors qu’il effectue des voyages missionnaires en Asie Mineure, la Turquie actuelle. De ce nombre est le couple Aquilas et Priscille, à qui Paul envoie ses salutations à la fin de l’Épître qu’il adresse aux Romains. Il les avait rencontrés à Corinthe après que, avec les autres Juifs, ils aient été expulsés de Rome. Comme Aquilas fabriquait des tentes, tout comme Paul, ils ont uni leurs efforts et du même coup se sont liés d’amitié.
Le grand nombre de personnes à qui Paul adresse ses salutations personnelles à la fin de l’Épître révèle l’impact de son ministère dans l’établissement et le développement de l’église de Rome. Étant donné qu’il est le père spirituel d’un certain nombre de croyants romains, Paul éprouve un intérêt particulier pour la communauté chrétienne de la capitale impériale, ce que témoigne sa lettre. À l’origine de ces croyants, il faut aussi ajouter ceux qui se sont convertis au christianisme quelque part dans l’empire et qui, au cours des années, sont allés s’installer à Rome, car la ville est comme un aimant qui attire d’un peu partout, des gens qui viennent pour affaires ou pour une autre raison. Le dicton comme quoi : « Toutes les routes mènent à Rome », est plus qu’une simple platitude car la ville impériale était comparable à un immense paquebot qui passe dans la nuit, faisant des vagues qui se brisent sur les rives lointaines. Son influence est perçue jusque dans les coins les plus reculés. C’est une capitale très cosmopolite, ce que la composition de l’église reflète. Ses membres forment une congrégation hétéroclite de païens, comme je l’ai déjà dit, mais aussi de Juifs croyants après qu’ils aient été autorisés à revenir à Rome. Tous ces chrétiens viennent d’horizons fort variés, autant géographiquement que culturellement.
La raison première et la plus évidente qui a motivé Paul à écrire cette Épître aux Romains est pour leur annoncer son projet d’aller leur rendre visite dès qu’il serait de retour de Jérusalem, et de préparer ainsi la communauté chrétienne de cette ville à sa venue. Son désir d’aller dans la capitale impériale pour y exercer un ministère, est enfin, lui semble-t-il, sur le point d’être satisfait. Le deuxième objectif de Paul dans cette Épître est de formuler un énoncé détaillé du message de la Bonne Nouvelle qu’il proclame. Cette lettre n’est pas une Somme Théologique de l’apôtre, ni son testament en matière de foi chrétienne. Cependant, on y trouve des développements approfondis de plusieurs sujets doctrinaux essentiels du christianisme, tels que la perdition, le salut par la foi seule sans les oeuvres de la Loi, l’œuvre du Saint-Esprit, comment être juste devant Dieu, la place de la Loi de Moïse dans la vie du croyant, le problème du mal et de la souffrance, les dons de l’Esprit et d’autres encore. Ainsi, Paul présente d’une manière très complète et logique le plan du salut qui s’adresse à tous les êtres humains. Il commence avec la condamnation irrévocable et universelle de l’humanité à cause du péché, et termine avec l’homme rendu semblable à l’image du Fils de Dieu dans la présence du Seigneur pour l’éternité.
Cependant, outre ces objectifs pratique et doctrinal, et selon son habitude dans toutes ses lettres, Paul a écrit cette Épître pour répondre à la situation particulière de ses destinataires. Il adresse en effet les tensions qui existent alors entre les chrétiens d’origine juive et ceux qui sont issus du paganisme. Il est vrai qu’après avoir été expulsés de Rome, les Juifs furent rapidement autorisés à revenir, mais le retour de ces croyants dans l’église posa des difficultés d’intégration, ce qui explique pourquoi le conflit entre Juifs et païens occupe une grande place dans cette épître. Au-delà des thèmes doctrinaux par ailleurs très développés de l’épître aux Romains, l’apôtre insiste beaucoup sur l’unité des chrétiens ; il recommande même d’éviter les personnes qui causent des divisions. En cela, cette lettre garde toute sa fraîcheur et son actualité, car il faut bien reconnaître que l’Église contemporaine, comme celle d’autrefois, est souvent minée par des divisions dues au mépris, à l’orgueil et à un jugement injuste de son frère ou de son prochain. L’unité des chrétiens authentiques est importante parce que le plan de Dieu au travers des âges est de créer un peuple uni en Jésus-Christ. C’est dans cet esprit que Paul encourage les croyants à dépasser leurs intérêts personnels, les différences de races, de classes sociales ou de nationalités, et de vivre en paix dans le respect mutuel et l’amour fraternel. L’apôtre ne prend pas ouvertement position pour ou contre un groupe particulier, mais il expose clairement les deux aspects du problème. D’une part, il rappelle la priorité historique et chronologique des Juifs, qui sont le peuple choisi de Dieu, et insiste beaucoup sur leurs privilèges. Mais d’autre part, il souligne qu’il y a un seul Dieu, aussi bien pour les Juifs que pour les païens. Par conséquent, tous sont sous l’empire du péché, et tous sont sauvés par la même foi au sacrifice du même Seigneur Jésus-Christ. En outre, Paul explique bien que Dieu a étendu sa grâce à tous les êtres humains afin d’amener les croyants d’origine païenne dans le giron de la foi et dans son programme de salut. Pour cela, il a mis temporairement fin, ou plutôt en veilleuse, son programme spécifique pour Israël en tant que peuple élu. Il faut dire que la nation en général, par l’entremise de ses chefs, avait rejeté le Fils de Dieu comme son Messie. Mais l’apôtre rappelle à tout un chacun qu’un jour, l’Éternel reprendra avec les descendants d’Abraham le programme qu’il a interrompu, et accomplira ses promesses à leur égard en tant que peuple. Il y aura alors un retournement de situation et nombreux seront les Juifs qui placeront leur foi dans le Seigneur; Paul les appelle « l’Israël de Dieu ». Fort de ce message, Paul exhorte dès lors ses lecteurs à vivre en harmonie les uns avec les autres en Jésus-Christ. En conséquence, l’unité de la communauté chrétienne romaine est le thème structurel, pourrait-on dire, qui soutient l’Épître aux Romains.
Dès le début et tout au long de cette lettre, Paul insiste sur la portée universelle de la Bonne Nouvelle en Jésus-Christ. Celle-ci concerne autant les païens que les Juifs, et pour cette raison, il expose avec clarté, précision et de manière suivie, d’une part, le plan de Dieu qui vise à créer par la foi un seul peuple en Jésus-Christ, et d’autre part, les conséquences pratiques qui en découlent pour la situation spécifique de l’église de Rome. Il offre une argumentation serrée visant à convaincre et à motiver les croyants à vivre dans la paix leur unité en Christ. Paul aurait pu se contenter d’écrire une lettre d’exhortations, mais pour ce qui est de la vie chrétienne pratique, il ne croit pas aux raccourcis et aux solutions faciles, car pour lui, il n’y a pas de vie pieuse sans théologie, c’est-à-dire sans une juste compréhension de la personne divine, de son œuvre depuis la Création, du plan du salut en particulier, et de notre place dans l’univers.
Dès le début de l’épître, les Juifs sont exhortés à tempérer leur orgueil car sans l’oeuvre de Jésus-Christ sur la croix, leurs privilèges n’existent plus. En effet, tous les êtres humains, qu’ils soient Juifs ou païens, sont dans un état spirituel et moral délabré et donc perdus pour Dieu. Malgré la relation particulière que l’Éternel a entretenue avec le peuple choisi au cours des siècles, les Juifs n’ont droit à aucune faveur en matière de jugement. Au contraire, ayant reçu davantage de lumière que les païens de la part de Dieu, ils sont aussi davantage responsables devant lui ; ils n’ont donc aucune raison de se vanter. Devant le Créateur du ciel et de la terre, tout le monde est également coupable.
Après avoir énoncé ce dénominateur commun à la race humaine, l’apôtre pose le second fondement de sa démonstration. Puisque Juifs et païens sont également coupables et donc dans une situation identique devant le jugement de Dieu, le Seigneur leur offre le même moyen d’être déclaré juste devant lui, par la foi en Jésus-Christ. Face à cette voie unique du salut, il n’y aucune raison, ni pour les uns ni pour les autres, de se vanter, ou de s’enorgueillir vis à vis d’autrui.
Après les explications doctrinales de l’épître, ce sont les païens qui sont exhortés à ne pas mépriser les Juifs parce que bien qu’ils soient loin de Dieu à cause de leur incrédulité, ils conservent des privilèges historiques, et l’Éternel n’a pas oublié toutes les promesses qu’il a faites à leurs ancêtres et qu’il accomplira en son temps.
À un autre niveau, l’épître aux Romains est importante parce qu’elle répond aux plaintes non énoncées mais sous-entendues, de ceux qui remettent en question la bonté, la sagesse et la justice de Dieu dans son plan du salut. En effet, dans la seconde section de son traité doctrinal, Paul aborde le douloureux problème que pose à son cœur d’Israélite, l’incrédulité de son peuple qui s’obstine à repousser le salut offert au monde en Jésus-Christ. Dieu est-il infidèle à ses promesses ? ou est-ce que Jésus est vraiment le Messie annoncé ? Est-il téméraire de fonder sur lui et sur son oeuvre l’assurance du salut que l’apôtre a célébrée en termes magnifiques (8.31-39) ? Face à ces questions troublantes, l’apôtre défend, d’une part, la justice que Dieu possède en lui-même, et d’autre part son droit de choisir dans sa souveraineté ceux qu’il sauvera par pure grâce. Puis il conclut son apologie en rendant grâce au Seigneur, disant :
Combien profondes sont les richesses de Dieu, sa sagesse et sa science ! (Romains 11.33).
Paul donne aussi un coup de patte à ceux qui aiment polémiquer quand il s’exclame :
Il faut que Dieu soit reconnu comme disant la vérité et tout homme qui s’oppose à lui comme menteur, car il est écrit : Tu seras toujours reconnu juste dans tes sentences (Romains 3.4).
Il faut en effet savoir que la justice de Dieu est le grand thème de l’épître aux Romains. C’est sûr que l’immense majorité de la race humaine n’est pas disposée à entendre un tel message. L’homme désire plutôt écouter ceux qui lui chatouillent les oreilles, qui vantent les accomplissements humains, qu’ils soient sportifs, scientifiques, technologiques ou autres. Car il faut bien reconnaître que la lettre que Paul adresse aux Romains débute par une très mauvaise nouvelle, en substance, que tout être humain est totalement corrompu et dépravé devant Dieu, et irrémédiablement condamné par sa justice implacable. L’apôtre explique ensuite et en détail le remède divin : le sang du Christ qui a coulé sur la croix est la solution au problème fondamental de l’homme. Mais cela non plus, nos contemporains ne veulent pas l’entendre. Pourtant, c’est là l’unique moyen d’obtenir le pardon des fautes et la vie éternelle. L’apôtre écrit :
Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu, et ils sont déclarés justes par sa grâce ; c’est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ (Romains 3.23,24).
Encore aujourd’hui, Dieu choisit des gens comme moi et comme vous qui m’écoutez, et les introduit dans sa famille ; il en fait ses enfants et leur donne la vie éternelle en vertu des seuls mérites de son fils Jésus-Christ.
Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.