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27 janv. 2023

Nombres 31.1 – 35.8

Chapitre 31

Versets 1-6

On dit que la vengeance est un plat qui se mange froid et bon nombre de films policiers doivent leur succès à ce trait humain très spécifique : celui de vouloir se venger. Cependant, les Écritures enseignent que les croyants ne doivent pas chercher à régler leurs comptes eux-mêmes parce que c’est une prérogative de Dieu. L’Éternel dit à son peuple Israël :

Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune envers les membres de ton peuple, mais tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Eternel (Lévitique 19.18).

Et l’apôtre Paul écrit :

Mes amis, ne vous vengez pas vous-mêmes, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit : C’est à moi qu’il appartient de faire justice ; c’est moi qui rendrai à chacun son dû (Romains 12.19).

Eh bien justement ! Dans le chapitre 31 du livre des Nombres, et avant que ne commence la conquête du pays de Canaan, l’Éternel va régler ses comptes avec les Madianites, une tribu nomade idolâtre qui s’est conduit d’une manière infâme, fourbe et exécrable à l’égard d’Israël. En effet, ils étaient vassaux de Sihôn roi des Amoréens et rançonnés par lui. Mais après qu’Israël les ait vaincus et décimés, les Madianites furent libérés de leurs ennemis. Cependant, en guise de remerciement, ils se sont ligués avec les Moabites pour essayer de se débarrasser des Hébreux de deux façons différentes : une première fois en les faisant maudire par Balaam le devin, et une autre fois par le biais de leurs femmes plantureuses, en incitant les Israélites à l’idolâtrie et à la débauche, ce qui a déclenché un jugement divin coûtant la vie à 24 000 hommes.

À partir d’ici jusqu’à la fin du livre des Nombres, je vais seulement souligner les événements importants. Je commence à lire le chapitre 31.

L’Éternel parla à Moïse et lui dit : — Fais payer aux Madianites le mal qu’ils ont fait aux Israélites. Après cela, tu iras rejoindre tes ancêtres décédés. Moïse s’adressa au peuple en disant : — Que certains de vos hommes s’équipent pour partir en campagne et qu’ils aillent attaquer les Madianites pour leur infliger un châtiment de la part de l’Éternel. On mobilisa donc mille hommes par tribu parmi les corps d’armée d’Israël, soit douze mille hommes armés pour le combat. Moïse les envoya au combat avec Phinéas, fils du prêtre Éléazar, qui portait les objets sacrés et les trompettes pour donner le signal (Nombres 31.1-6).

Maintenant va donc avoir lieu une opération punitive contre les Madianites. Cette campagne militaire est le dernier acte officiel de Moïse. Comme je l’ai déjà souligné, ce n’est pas une initiative d’Israël car il est clairement indiqué que cette campagne est ordonnée par l’Éternel qui veut venger son honneur terni par la chute morale de son peuple.

Versets 7-9

Je continue.

Ils marchèrent contre Madian, comme l’Éternel l’avait ordonné à Moïse, et ils tuèrent tous les hommes, y compris cinq rois de Madian : Évi, Réqem, Tsour, Hour et Réba. Ils firent aussi périr par l’épée Balaam, fils de Beor. Ils firent prisonniers les femmes des Madianites et leurs enfants, et s’emparèrent de toutes leurs bêtes, de tous leurs troupeaux et de tous leurs biens (Nombres 31.7-9).

Ces cinq tribus comptaient environ 250 000 personnes. Elles étaient répartis en villages éparpillés. Les Israélites les ont attaqués l’un après l’autre en les prenant par surprise.

Versets 14-16

Je continue un peu plus loin et finis le chapitre 31.

Moïse se fâcha contre les commandants de l’armée, chef des “ milliers ” et chefs des “ centaines ” qui revenaient du combat. Il leur demanda : — Pourquoi avez-vous laissé la vie à toutes ces femmes ? Rappelez-vous que ce sont elles qui, sur les conseils de Balaam, ont incité les Israélites à être infidèles à l’Éternel dans l’affaire de Peor, de sorte qu’un fléau a frappé la communauté de l’Éternel (Nombres 31.14-16).

La première leçon n’a pas bien été comprise des Israélites puisqu’ils ramènent avec eux des femmes Madianites alors qu’elles avaient justement été la cause de leur jugement. Dans les guerres ordinaires antiques, la vie des femmes était respectée ; mais dans ce cas, elles sont condamnées à périr parce qu’elles ont manigancé la chute morale des Israélites, en les incitant à l’idolâtrie et à la débauche. Ce texte très dur, fait apparaître la justice de Dieu. Le passage mentionne que 32 000 jeunes filles vierges furent épargnées pour devenir esclaves des Israélites. Tout le butin saisi a été l’objet d’un partage complexe entre toutes les tribus. Puis les guerriers ont dû passer par un processus de purification rituelle.

Chapitre 32

Versets 1-5

Je commence maintenant à lire le chapitre 32.

Les descendants de Ruben et de Gad avaient de très grands troupeaux. Ils constatèrent que les pays de Yaezer et de Galaad convenaient bien à l’élevage. Alors ils vinrent trouver Moïse, le prêtre Éléazar et les chefs de la communauté et leur dirent : — ce territoire que l’Éternel a soumis aux Israélites, est un pays favorable à l’élevage. Or, tes serviteurs possèdent de nombreux troupeaux. Puis ils ajoutèrent : — Si tu veux bien nous accorder une faveur, attribue à tes serviteurs la possession de ce pays et ne nous fais pas traverser le Jourdain (Nombres 32.1-5).

Il est ici question des deux territoires situés en Transjordanie et séparés par le torrent du Yabbok. Le texte donne la liste des villes qui faisaient partie du royaume de Sihôn conquis par Israël. Normalement, le Jourdain était la limite orientale de la Terre promise aux Israélites. Si les Amoréens ne s’étaient pas emparé du territoire des Moabites à l’est du Jourdain, ils n’auraient pas été détruits, et Ruben et Gad se seraient installés avec les autres tribus.

Versets 6-15

Je continue en compressant.

Moïse répondit aux membres des deux tribus : — Vous voulez rester ici pendant que vos compatriotes vont à la guerre ? Pourquoi découragez-vous les Israélites de se rendre dans le pays que l’Éternel leur donne ? C’est exactement ce qu’ont fait vos ancêtres quand je les ai envoyés de Qadech pour explorer le pays. Ils ont observé le pays et, à leur retour, ils ont découragé les Israélites d’aller dans le pays que l’Éternel leur destinait. L’Éternel se mit donc en colère contre Israël, et il les fit errer dans le désert durant quarante années jusqu’à l’extinction de toute la génération qui avait mal agi envers l’Éternel. Et maintenant, voilà que vous prenez le relais de vos pères comme une race de pécheurs, pour attiser encore davantage l’ardente colère de l’Éternel contre Israël. Car si vous refusez de lui obéir, il vous laissera encore traîner dans ce désert et vous causerez la perte de tout ce peuple.(Nombres 32.6-9, 13-15).

Moïse n’avait pas besoin de ce pépin; il reprend sévèrement ces petits blancs-becs. Le funeste souvenir de la révolte de la génération précédente, qui fut si lourde de conséquences, est encore présent à son esprit. Il y a 39 ans, suite au rapport des 12 espions, le peuple avait refusé d’entrer en Terre promise. Dieu l’avait alors condamné à tourner en rond dans le désert jusqu’à ce que meurent tous les hommes âgés de plus de 20 ans. Moïse craint que la même chose se reproduise maintenant. En effet, les autres tribus pourraient aisément, d’une part,  perdre courage en se voyant amputées d’une partie considérable de leur effectif militaire à la veille de la conquête, et d’autres part, devenir jaloux en voyant leurs frères s’établir dans le pays qu’ils viennent de conquérir ensemble, tandis qu’eux-mêmes partent au casse-pipes. Dieu ne voulait pas plus donner le pays de Canaan à un peuple incrédule, qu’il ne l’a voulu autrefois. Privé de son secours, Israël sera infailliblement refoulé au désert d’où il vient de sortir et où il périra, et en gros c’est ce qui est arrivé dans la suite de son histoire.

Versets 16-18

Je continue en compressant.

Non, répondirent-ils à Moïse, nous construirons seulement des enclos ici pour nos troupeaux de moutons et de chèvres et des villes pour nos familles. Quant à nous, nous nous armerons sans tarder pour marcher à la tête des Israélites, jusqu’à ce que nous les ayons fait entrer dans le territoire qui leur revient. Nos familles seules resteront dans les villes fortifiées où elles seront à l’abri des habitants du pays. Nous ne rentrerons pas dans nos foyers avant que chacun des Israélites ait pris possession de l’héritage qui lui revient (Nombres 32.16-18).

Les reproches de Moïse ont secoué, humilié et stimulé les tribus de Ruben et de Gad. Alors, ils proposent une solution un peu boiteuse, en se portant même volontaires pour marcher en première ligne lors de la conquête. Quoi qu’il en soit, Moïse accepte le marché.

Verset 33

Je continue un peu plus loin.

Alors Moïse octroya aux descendants de Gad et de Ruben, ainsi qu’à la moitié de la tribu de Manassé, fils de Joseph, le royaume de Sihôn, roi des Amoréens, et celui d’Og, roi du Basan, c’est-à-dire leur pays avec leurs villes et les terres qui en dépendaient (Nombres 32.33).

C’est ici la première mention de Manassé. On retrouve constamment ces deux tribus et demie dans le livre de Josué. Un peu plus loin (32.39-42), l’auteur explique pourquoi la tribu de Manassé se partagea en deux demi-tribus et pourquoi l’une de ces deux moitiés devint avec Ruben et Gad propriétaire d’un territoire à l’est du Jourdain. Cette demi-tribu s’est distinguée dans la conquête de la contrée qui s’étend de la rive nord de l’affluent Jabbok au nord de la mer de Galilée. En récompense pour cet exploit et sur sa demande, la demi-tribu de Manassé reçoit de Moïse ce vaste territoire, dont elle rebâtit les villes, en même temps que les membres des tribus de Ruben et de Gad font de même au sud de l’affluent Jabbok.

Ces deux tribus et demie ont-elles tenu leur parole ? Oui et non ! Alors que d’après le dénombrement, elles disposent d’environ 110 000 guerriers, elles n’en ont envoyé que 40 000 au combat avec les autres tribus, donc même pas un sur deux. Les autres sont restés bien au chaud chez eux et à protéger leurs familles. Au niveau spirituel et moral ces Israélites devinrent décadents. Ils firent partie du royaume des X tribus du nord qui fut emmené en captivité en Assyrie. Ceux qui sont restés au pays se sont mélangés aux païens qui ont été importés par les Assyriens ce qui donna des hybrides. Au premier siècle, les habitants de cette région à l’est du Jourdain étaient engagés dans le commerce du porc, un animal impur selon la loi. Et après que le Christ ait délivré un démoniaque, les gens de la ville l’ont supplié de quitter leur région (Marc 5.17).

Chapitre 33

Introduction

Nous arrivons au chapitre 33 du livre des Nombres qui est un catalogue des 40 stations depuis Ramsès en Égypte, le point de départ il y a 40 ans de la génération précédente, jusque dans les plaines de Moab où ils sont maintenant. Suit alors une longue liste monotone, comme quand quelqu’un rentre d’un voyage et se contente d’énumérer toutes les villes qu’il a traversées. Au-delà de son intérêt géographique et historique, ce catalogue d’étapes met l’accent sur l’épreuve que furent ces 40 années dans le désert pour Israël, et plus encore sur la protection que l’Éternel accorda à son peuple durant toutes ces pérégrinations. Le fait que l’Éternel veuille que Moïse couche sur le parchemin tous ces noms a une signification pour moi. En effet, pour Dieu, tout compte; il se souvient d’où je viens et par où je suis passé; il connaît mon chemin et je peux espérer qu’il me conduira jusqu’au bout de ma course.

Finalement, Israël arrive à la 40e station dans les plaines de Moab, et je lis le texte.

C’est là que l’Éternel s’adressa à Moïse [..]: — Dis aux Israélites : Lorsque vous aurez traversé le Jourdain pour pénétrer dans le pays de Canaan, vous déposséderez en votre faveur tous les habitants du pays et vous détruirez toutes les idoles de pierre sculptée et toutes leurs statues de métal fondu, vous démolirez tous leurs hauts-lieux. Vous prendrez possession du pays et vous vous y établirez, car je vous ai donné le pays pour qu’il vous appartienne. Vous le partagerez par tirage au sort entre vos familles, attribuant un patrimoine plus grand à ceux qui sont plus nombreux, et un plus petit à ceux qui le sont moins. Chacun acceptera comme son patrimoine foncier celui que le sort lui attribuera. Vous ferez le partage entre vos tribus (Nombres 33.50-54).

Ce passage donne donc les directives au sujet de la conduite à tenir à l’égard des Cananéens et le partage du Pays promis entre les différentes tribus. On pourrait objecter que ce n’est pas juste de chasser et de décimer des peuplades qui vivent tranquillement dans leur pays et qui ne font de mal à personne. Mais il faut garder à l’esprit que ce monde est la propriété de Dieu et donc, il a le droit d’en faire ce qu’il veut (comparez Psaume 24.1).

Deuxièmement, l’Éternel a décidé l’extermination des Cananéens pour les raisons suivantes. Non seulement ils sont idolâtres à un degré inimaginable, mais leur mode de vie est particulièrement détestable. Dans le domaine sexuel, ils ont atteint un niveau de déchéance jamais égalé, même pas aujourd’hui, et qui touche toute la population dans son ensemble ; ensuite, dans la conduite de leurs cultes idolâtres, ils sacrifient leurs petits enfants à leurs faux dieux Baal ou Moloch. Ce n’est pas tout. La Palestine est située au carrefour entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie où se croisent des voies de communication commerciales importantes. En conséquence, les Cananéens exportent leurs croyances et leurs pratiques, empoisonnant ainsi une grande partie du monde. Voilà pourquoi Dieu a voulu y mettre fin en utilisant Israël. Ce que l’Éternel demande à son peuple de faire est comparable à une opération chirurgicale qui ôte la partie malade afin de préserver le reste.

Versets 55-56

Le chapitre 33 se termine par une menace. Je la lis.

Si vous ne dépossédez pas les habitants du pays en votre faveur, ceux que vous laisserez là seront comme des épines dans vos yeux et des échardes dans vos flancs ; ils seront vos adversaires dans le pays que vous habiterez. Alors c’est vous que je traiterai comme j’avais résolu de les traiter (Nombres 33.55-56).

Bien entendu, les Israélites ont désobéi à l’Éternel et conclu des alliances avec les peuplades qu’ils devaient chasser, alors finalement ils sont eux-mêmes tombés dans l’idolâtrie la plus sordide et ont été déportés.

Chapitre 34

Versets 1-2

Nous arrivons maintenant au chapitre 34 dans lequel l’Éternel indique à son peuple les confins de son territoire qui va du Jourdain à la Méditerranée. Le texte précise les limites exactes du pays, mais bien des noms de lieux nous sont totalement inconnus. De toute façon, comme Israël n’a jamais pleinement réalisé sa vocation morale et spirituelle, ces frontières n’ont jamais été atteintes. Cinq siècles plus tard, même sous les puissants rois David et Salomon, les Philistins et les Phéniciens occupent toujours une partie de la Terre promise. Cependant, les premiers sont soumis à Israël et les seconds ses alliés.

Dans le livre de la Genèse, l’Éternel promet à Abraham que ses descendants occuperont un pays qui ira du Nil à l’Euphrate (Genèse 15.18) mais cette promesse ne s’accomplira que pendant le Millénium sous le règne de Jésus-Christ. Cependant, même sans aller jusqu’à ces deux extrêmes, le pays que doit occuper Israël est relativement grand car il inclut une bonne partie du Liban et de la Jordanie actuels.

Le texte continue avec les noms des dix princes présidés par Éléazar et Josué qui seront chargés de procéder au partage du pays entre les neuf tribus et demie qui seront à l’ouest du Jourdain. L’institution de ce comité est l’une des dernières mesures prises par Moïse avant de mourir sur le mont Nébo.

Chapitre 35

Versets 1-8

Nous arrivons maintenant au chapitre 35 du livre des Nombres que je commence à lire.

L’Éternel parla à Moïse, dans les steppes de Moab, sur la rive du Jourdain en face de Jéricho, en disant : — Ordonne aux Israélites de donner aux lévites sur la part de propriété qu’ils recevront, des villes où ils pourront s’établir avec des pâturages autour d’elles. Ces villes leur serviront de résidence ; et ils disposeront des terres alentours pour leur bétail, leurs biens et tous leurs animaux. Vous leur céderez donc en tout quarante-huit villes, chacune avec ses terres avoisinantes. Vous prendrez ces villes sur les patrimoines fonciers des Israélites… en proportion du territoire qu’elle aura reçu (Nombres 35.1-3, 7-8).

Les Lévites habiteront au milieu des tribus afin de maintenir la connaissance de la loi parmi le peuple et de percevoir les dîmes qui sont leur seule ressource. Bien qu’ils ne reçoivent pas de territoire en propre, ils ne sont pas laissés pour compte. Comme le dit Jésus dans l’évangile, Dieu nourrit et s’occupe du plus petit oiseau (Matthieu 6.26) ; à combien plus forte raison prend-t-il soin des enfants des hommes, de vous et de moi !

Versets 9-14

La plupart des gens ne savent pas que « la loi du talion » : « œil pour œil et dent pour dent » est tirée de la loi de Moïse. Pourtant, le système judiciaire des Israélites n’est pas noir et blanc et à l’emporte-pièces, car il est tout aussi complexe que celui des nations modernes. Je continue à lire dans le chapitre 35 du livre des Nombres.

L’Éternel parla encore à Moïse, et lui dit : — Dis aux Israélites : Vous allez traverser le Jourdain pour entrer dans le pays de Canaan, et vous vous choisirez des villes qui vous serviront de cités de refuge où pourront se réfugier les auteurs d’homicides involontaires. Ces villes vous serviront d’asile pour protéger le meurtrier de l’homme chargé de punir le crime, afin qu’un meurtrier ne soit pas mis à mort avant d’avoir comparu devant la communauté pour être jugé. Vous désignerez six villes de refuge : trois villes au-delà du Jourdain, et trois autres dans le pays de Canaan (Nombres 35.9-14).

Les peuples anciens, comme encore aujourd’hui certaines tribus arabes, appliquent le principe de la vendetta, le droit et même le devoir de venger un meurtre, et c’est le plus proche parent de la victime à qui incombe cette responsabilité. Mais il existait aussi le droit d’asile et selon cette loi, si le coupable parvient à se réfugier dans quelque sanctuaire inviolable, il y est provisoirement à l’abri. La loi de Moïse règle cette pratique en Israël. La vendetta y est reconnue mais elle est limitée aux cas de meurtres, et par l’établissement de refuges où le coupable est en lieu sûr jusqu’à ce qu’un tribunal compétent décide si la victime est morte assassinée ou par accident, car les villes de refuge ne protègent pas un meurtrier.

Versets 22-29

Je continue en compressant.

S’il l’a bousculé par accident et non par inimitié, ou lui a lancé un projectile sans mauvaise intention, ou s’il a fait tomber sur lui une pierre sans l’avoir vu, et qu’il a causé sa mort sans avoir d’intention hostile à son égard et sans avoir cherché à lui faire de mal, il devra rester dans la ville de refuge jusqu’à la mort du grand-prêtre qui a été oint d’huile sainte. Mais s’il quitte l’enceinte de la ville de refuge où il s’est retiré, et si l’homme chargé de punir le crime le rencontre à l’extérieur du territoire de sa ville de refuge et le tue, cet homme ne sera pas coupable de crime. Car le meurtrier doit demeurer dans sa ville de refuge jusqu’à la mort du grand-prêtre ; après cela il pourra retourner sur les terres qui lui appartiennent  (Nombres 35.22-28).

On constate que l’auteur d’un homicide même involontaire voit sa liberté sérieusement restreinte, puisqu’il est confiné à un seul endroit et qu’il met sa vie en péril s’il en sort. Il est loin de sa famille et ne peut plus s’occuper de ses affaires. En pratique, il a le statut de prisonnier. Son châtiment est toutefois équitable car comme il n’a pas suffisamment pris garde à la vie de son prochain, maintenant il doit faire attention à la sienne. Cependant, il retrouve une pleine liberté lors du décès du grand-prêtre en exercice au moment de l’accident. La mort de ce dernier a donc une certaine valeur expiatoire. Cette loi montre que même l’homicide involontaire doit être racheté et effacé par une mort d’homme.

Versets 30-34

Je lis le texte jusqu’à la fin du chapitre en compressant.

Toutes les fois qu’un meurtre aura été commis, c’est seulement sur la déposition de plusieurs témoins que le meurtrier sera mis à mort. D’autre part, vous n’accepterez pas de rançon en échange de la vie d’un meurtrier qui a été reconnu coupable d’un crime méritant la mort ; il doit être mis à mort. Ne profanez pas le pays où vous vous trouvez : en effet, le sang versé profane le pays ; car, pour le pays, il n’y a pas d’expiation pour le sang qui y a été versé sinon par le sang de celui qui l’a répandu. Vous ne rendrez pas impur le pays où vous demeurerez et dans lequel j’habiterai, car je suis l’Éternel, qui habite au milieu des Israélites (Nombres 35.30-34).

Le sang ne peut être lavé par l’argent. Dans l’économie divine, le meurtre doit être expié par la peine capitale qui seule efface le crime de sang. L’homicide involontaire est expié à la mort du grand-prêtre. Dans un cas comme dans l’autre, la mort violente d’un homme doit être effacée par la mort d’un autre homme.

Chapitre 36

Versets 6-8

Le dernier chapitre du livre des Nombres conclut l’histoire des 5 filles de Tselophhad (Nombres 27.1-11) en ordonnant aux filles qui héritent d’une propriété de se marier à l’intérieur de leur tribu (Nombres 36.6-8) afin d’éviter le transfert de patrimoine d’une tribu à l’autre. Maintenant donc, tout est prêt pour la conquête mais cette préparation a quand même pris 40 ans au lieu de, disons, 40 jours. L’enseignement est clair, se rebeller contre Dieu est un très très mauvais calcul.

Commentaire biblique radiophonique écrit par le pasteur et docteur en théologie : Vernon McGee (1904-1988) et traduit par le pasteur Jacques Iosti.

oct. 11 2024

Émission du jour | Éphésiens 6.13-16

Prendre les armes de Dieu (suite)

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